Marcus Miller funk à fond de Golfe de Gascogne
Posée à un jet de sable des baïnes, redoutables courants résiduels de l’Atlantique, au pied de la dune landaise, bordée de milliers de pins, la salle des Bourdaines accueille Marcus Miller avant Murray Head et Ballaké Sissoko.
Marcus Miller (elb), Alex Han (as, ss), Brett Williams (keyb), Alex Bailey (dm)
Les Bourdaines, Seignosse, 10 avril
Marcus (c’est à noter désormais, beaucoup de ses fans le nomment par son seul prénom) esquisse des pas de danse à l’arrière scène. Autant de figures sinusoïdales tracées en ombre portée à l’image de séquences rituelles que l’on peut retrouver lors des cérémonies vaudou en Haïti, santerias de Cuba ou même pour accompagner le tambour gwo ka de Guadeloupe. Du coup, en ligne de front ses trois jeunes musiciens (Adam Agati, guitariste habituel, en production de son propre album ne figure pas dans cette tournée et ce soir, le trompettiste se trouve également absent) construisent dès lors le riche propos musical de Gorée, thème fétiche de l’album Afrodeezia (Blue Note/Universal) Un contenu dense, étoffé, très marqué rythmiquement. Ce qui n’empêche nullement l’affirmation d’une forte coloration lyrique, de la part d’Alex Han en particulier, sonorité très chaude transmise au saxophone soprano.
Marcus Miller garde en réserve une réelle capacité à s’adapter aux situations qui changent. À l’évolution de sa propre géométrie orchestrale. En mode quartet cette fois le bassiste choisit de prioriser l’expression des solistes, sax et clavier pour l’occasion. De la même façon il puise dans le répertoire de ses albums les thèmes les mieux à même de remplir avec une efficacité (et qualité, évidemment) maximum l’espace scénique, le moment venu. Le millier de spectateurs découvre dès lors une musique très carrée, contrôlée en intensité et qualité de son. Le bassiste leader prend soin de toujours épauler au plus près ses jeunes coéquipiers dans le développement des séquences, en solo, en duo (sax/claviers, synthé/ batterie) jouant sur la dynamique, sur un effet d’impact démultiplié (B’s River, Papa was à rolling stone) Et n’obère pas pour autant l’accroche émotionnelle (voire référentielle) en abordant une version de Jean Pierre, motif mythique mille fois exploitée aux côtés de Miles, hymne partagé par ce public comme tous les autres conquis d’avance. A cette occasion le solo de basse résonne dans les mémoires (mais au présent, sans plus de nostalgie qu’il n’en faut) telle une identité du musicien, sorte de marque de fabrique (bassiste, arrangeur, conducteur musical) déjà définitivement établie auprès du trompettiste icône. Pour terminer par un moment singulier autant que prolongé en mode électro-funk balancé à haut voltage et visiblement largement improvisé.
Car pour Marcus en bout de cycle » Afrodeezia » ( et dans l’attente de trois concerts inédits sur ce continent à Dakar, Saint Louis, Abidjan) sans nul doute faut-il poursuivre dans l’esprit d’aventure musicale entre jazz, soul et racines africaines réactualisées.
Robert Latxague|
Posée à un jet de sable des baïnes, redoutables courants résiduels de l’Atlantique, au pied de la dune landaise, bordée de milliers de pins, la salle des Bourdaines accueille Marcus Miller avant Murray Head et Ballaké Sissoko.
Marcus Miller (elb), Alex Han (as, ss), Brett Williams (keyb), Alex Bailey (dm)
Les Bourdaines, Seignosse, 10 avril
Marcus (c’est à noter désormais, beaucoup de ses fans le nomment par son seul prénom) esquisse des pas de danse à l’arrière scène. Autant de figures sinusoïdales tracées en ombre portée à l’image de séquences rituelles que l’on peut retrouver lors des cérémonies vaudou en Haïti, santerias de Cuba ou même pour accompagner le tambour gwo ka de Guadeloupe. Du coup, en ligne de front ses trois jeunes musiciens (Adam Agati, guitariste habituel, en production de son propre album ne figure pas dans cette tournée et ce soir, le trompettiste se trouve également absent) construisent dès lors le riche propos musical de Gorée, thème fétiche de l’album Afrodeezia (Blue Note/Universal) Un contenu dense, étoffé, très marqué rythmiquement. Ce qui n’empêche nullement l’affirmation d’une forte coloration lyrique, de la part d’Alex Han en particulier, sonorité très chaude transmise au saxophone soprano.
Marcus Miller garde en réserve une réelle capacité à s’adapter aux situations qui changent. À l’évolution de sa propre géométrie orchestrale. En mode quartet cette fois le bassiste choisit de prioriser l’expression des solistes, sax et clavier pour l’occasion. De la même façon il puise dans le répertoire de ses albums les thèmes les mieux à même de remplir avec une efficacité (et qualité, évidemment) maximum l’espace scénique, le moment venu. Le millier de spectateurs découvre dès lors une musique très carrée, contrôlée en intensité et qualité de son. Le bassiste leader prend soin de toujours épauler au plus près ses jeunes coéquipiers dans le développement des séquences, en solo, en duo (sax/claviers, synthé/ batterie) jouant sur la dynamique, sur un effet d’impact démultiplié (B’s River, Papa was à rolling stone) Et n’obère pas pour autant l’accroche émotionnelle (voire référentielle) en abordant une version de Jean Pierre, motif mythique mille fois exploitée aux côtés de Miles, hymne partagé par ce public comme tous les autres conquis d’avance. A cette occasion le solo de basse résonne dans les mémoires (mais au présent, sans plus de nostalgie qu’il n’en faut) telle une identité du musicien, sorte de marque de fabrique (bassiste, arrangeur, conducteur musical) déjà définitivement établie auprès du trompettiste icône. Pour terminer par un moment singulier autant que prolongé en mode électro-funk balancé à haut voltage et visiblement largement improvisé.
Car pour Marcus en bout de cycle » Afrodeezia » ( et dans l’attente de trois concerts inédits sur ce continent à Dakar, Saint Louis, Abidjan) sans nul doute faut-il poursuivre dans l’esprit d’aventure musicale entre jazz, soul et racines africaines réactualisées.
Robert Latxague|
Posée à un jet de sable des baïnes, redoutables courants résiduels de l’Atlantique, au pied de la dune landaise, bordée de milliers de pins, la salle des Bourdaines accueille Marcus Miller avant Murray Head et Ballaké Sissoko.
Marcus Miller (elb), Alex Han (as, ss), Brett Williams (keyb), Alex Bailey (dm)
Les Bourdaines, Seignosse, 10 avril
Marcus (c’est à noter désormais, beaucoup de ses fans le nomment par son seul prénom) esquisse des pas de danse à l’arrière scène. Autant de figures sinusoïdales tracées en ombre portée à l’image de séquences rituelles que l’on peut retrouver lors des cérémonies vaudou en Haïti, santerias de Cuba ou même pour accompagner le tambour gwo ka de Guadeloupe. Du coup, en ligne de front ses trois jeunes musiciens (Adam Agati, guitariste habituel, en production de son propre album ne figure pas dans cette tournée et ce soir, le trompettiste se trouve également absent) construisent dès lors le riche propos musical de Gorée, thème fétiche de l’album Afrodeezia (Blue Note/Universal) Un contenu dense, étoffé, très marqué rythmiquement. Ce qui n’empêche nullement l’affirmation d’une forte coloration lyrique, de la part d’Alex Han en particulier, sonorité très chaude transmise au saxophone soprano.
Marcus Miller garde en réserve une réelle capacité à s’adapter aux situations qui changent. À l’évolution de sa propre géométrie orchestrale. En mode quartet cette fois le bassiste choisit de prioriser l’expression des solistes, sax et clavier pour l’occasion. De la même façon il puise dans le répertoire de ses albums les thèmes les mieux à même de remplir avec une efficacité (et qualité, évidemment) maximum l’espace scénique, le moment venu. Le millier de spectateurs découvre dès lors une musique très carrée, contrôlée en intensité et qualité de son. Le bassiste leader prend soin de toujours épauler au plus près ses jeunes coéquipiers dans le développement des séquences, en solo, en duo (sax/claviers, synthé/ batterie) jouant sur la dynamique, sur un effet d’impact démultiplié (B’s River, Papa was à rolling stone) Et n’obère pas pour autant l’accroche émotionnelle (voire référentielle) en abordant une version de Jean Pierre, motif mythique mille fois exploitée aux côtés de Miles, hymne partagé par ce public comme tous les autres conquis d’avance. A cette occasion le solo de basse résonne dans les mémoires (mais au présent, sans plus de nostalgie qu’il n’en faut) telle une identité du musicien, sorte de marque de fabrique (bassiste, arrangeur, conducteur musical) déjà définitivement établie auprès du trompettiste icône. Pour terminer par un moment singulier autant que prolongé en mode électro-funk balancé à haut voltage et visiblement largement improvisé.
Car pour Marcus en bout de cycle » Afrodeezia » ( et dans l’attente de trois concerts inédits sur ce continent à Dakar, Saint Louis, Abidjan) sans nul doute faut-il poursuivre dans l’esprit d’aventure musicale entre jazz, soul et racines africaines réactualisées.
Robert Latxague|
Posée à un jet de sable des baïnes, redoutables courants résiduels de l’Atlantique, au pied de la dune landaise, bordée de milliers de pins, la salle des Bourdaines accueille Marcus Miller avant Murray Head et Ballaké Sissoko.
Marcus Miller (elb), Alex Han (as, ss), Brett Williams (keyb), Alex Bailey (dm)
Les Bourdaines, Seignosse, 10 avril
Marcus (c’est à noter désormais, beaucoup de ses fans le nomment par son seul prénom) esquisse des pas de danse à l’arrière scène. Autant de figures sinusoïdales tracées en ombre portée à l’image de séquences rituelles que l’on peut retrouver lors des cérémonies vaudou en Haïti, santerias de Cuba ou même pour accompagner le tambour gwo ka de Guadeloupe. Du coup, en ligne de front ses trois jeunes musiciens (Adam Agati, guitariste habituel, en production de son propre album ne figure pas dans cette tournée et ce soir, le trompettiste se trouve également absent) construisent dès lors le riche propos musical de Gorée, thème fétiche de l’album Afrodeezia (Blue Note/Universal) Un contenu dense, étoffé, très marqué rythmiquement. Ce qui n’empêche nullement l’affirmation d’une forte coloration lyrique, de la part d’Alex Han en particulier, sonorité très chaude transmise au saxophone soprano.
Marcus Miller garde en réserve une réelle capacité à s’adapter aux situations qui changent. À l’évolution de sa propre géométrie orchestrale. En mode quartet cette fois le bassiste choisit de prioriser l’expression des solistes, sax et clavier pour l’occasion. De la même façon il puise dans le répertoire de ses albums les thèmes les mieux à même de remplir avec une efficacité (et qualité, évidemment) maximum l’espace scénique, le moment venu. Le millier de spectateurs découvre dès lors une musique très carrée, contrôlée en intensité et qualité de son. Le bassiste leader prend soin de toujours épauler au plus près ses jeunes coéquipiers dans le développement des séquences, en solo, en duo (sax/claviers, synthé/ batterie) jouant sur la dynamique, sur un effet d’impact démultiplié (B’s River, Papa was à rolling stone) Et n’obère pas pour autant l’accroche émotionnelle (voire référentielle) en abordant une version de Jean Pierre, motif mythique mille fois exploitée aux côtés de Miles, hymne partagé par ce public comme tous les autres conquis d’avance. A cette occasion le solo de basse résonne dans les mémoires (mais au présent, sans plus de nostalgie qu’il n’en faut) telle une identité du musicien, sorte de marque de fabrique (bassiste, arrangeur, conducteur musical) déjà définitivement établie auprès du trompettiste icône. Pour terminer par un moment singulier autant que prolongé en mode électro-funk balancé à haut voltage et visiblement largement improvisé.
Car pour Marcus en bout de cycle » Afrodeezia » ( et dans l’attente de trois concerts inédits sur ce continent à Dakar, Saint Louis, Abidjan) sans nul doute faut-il poursuivre dans l’esprit d’aventure musicale entre jazz, soul et racines africaines réactualisées.
Robert Latxague