Jazz live
Publié le 23 Jan 2015

Michel, Manu, Vincent, Michael et les autres

C’est l’une de ces bluettes irrésistibles dont le regretté Michael Jackson avait le secret. Produite par Quincy Jones, chantée en duo avec Siedah Garrett, elle fut évidemment n° 1 des hit-parades lors de sa sortie, en 1987. Le directeur de la rédaction de Jazz Magazine l’écoute sur son iPod en marchant dans la rue. Il fredonne le refrain – oh, pas trop fort… Il fait à peine plus d’un degré, mais I Just Can’t Stop Loving You lui réchauffe le cœur et le corps. Mais pourquoi donc a-t-il subitement eu envie d’écouter cette chanson, à 22 heures et des poussières, quelque part entre la Porte des Lilas et la Place Gambetta ?


Michel Benita (contrebasse), Manu Codjia (guitare), Vincent Peirani (accordéon). Le Triton, Les Lilas, 22 janvier 2015.

 

Aaah, vous voilà. Merci. Ainsi, vous aimeriez savoir pourquoi j’écoutais du Michael Jackson, comme des millions de gens avant moi sur la planète, comme ces gamins des banlieues et des ghettos, comme Miles Davis (qui lui aussi dansait dans son salon en se passant ses disques) et, peut-être, sans doute, forcément, vous ? Tout simplement parce que je venais d’écouter au Triton un “duo + 1” qui m’a procuré un bonheur simple et doux une heure durant. En 2007, Michel Benita et Manu Codjia avait enregistré “Ramblin’” pour feu le label Nocturne. Un disque en forme de road movie transatlantique qui puisait son inspiration aux sources du folk, du bluegrass et de la country music. Un disque profondément attachant qui finira bien par entrer au rang de classique du jazz made in France, gravé la tête dans les étoiles d’un ciel d’Amérique(s) et les pieds dans le bitume montreuillois.

 

Hier soir, ces deux conteurs sans paroles pour qui les notes sont comme des mots qui font surgir des images ont rejoué, ô joie, quelques morceaux de “Ramblin’”, mais aussi d’autres chansons de Bob Dylan, Neil Young ou Bert Jansch, des airs de mariachi, des traditionnels irlandais, quelques originaux et, donc, I Just Can’t Stop Loving You en rappel. « Le morceau que nous allons vous interpréter est celui d’un artiste qui est mort tandis que Manu et moi étions en tournée, en 2009. Nous l’avions alors ajouté à notre répertoire. Les premiers qui trouveront son nom gagneront un exemplaire de “Ramblin’” – dédicacé bien sûr », précise Michel Benita. Il y eut évidemment plusieurs gagnants, puisqu’à la fin du concert du public surgirent plus d’un « Michael Jackson ! ».


alt


Sinon, entre Manu Codjia et Michel Benita, s’était assis un grand accordéoniste aux pieds nus, un certain Vincent Peirani, fan de “Ramblin’”, qui rêvait depuis sa parution d’interpréter ce répertoire avec ses deux amis. Ce fut chose faite, et on avait l’impression qu’il avait toujours été là, ajoutant ici une touche de virtuosité hyper-émotionnelle, là un petit solo de mélodica. Entre la dentelle électrique du guitariste et les senteurs boisées du contrebassiste, il avait parfaitement sa place.

Frédéric Goaty

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C’est l’une de ces bluettes irrésistibles dont le regretté Michael Jackson avait le secret. Produite par Quincy Jones, chantée en duo avec Siedah Garrett, elle fut évidemment n° 1 des hit-parades lors de sa sortie, en 1987. Le directeur de la rédaction de Jazz Magazine l’écoute sur son iPod en marchant dans la rue. Il fredonne le refrain – oh, pas trop fort… Il fait à peine plus d’un degré, mais I Just Can’t Stop Loving You lui réchauffe le cœur et le corps. Mais pourquoi donc a-t-il subitement eu envie d’écouter cette chanson, à 22 heures et des poussières, quelque part entre la Porte des Lilas et la Place Gambetta ?


Michel Benita (contrebasse), Manu Codjia (guitare), Vincent Peirani (accordéon). Le Triton, Les Lilas, 22 janvier 2015.

 

Aaah, vous voilà. Merci. Ainsi, vous aimeriez savoir pourquoi j’écoutais du Michael Jackson, comme des millions de gens avant moi sur la planète, comme ces gamins des banlieues et des ghettos, comme Miles Davis (qui lui aussi dansait dans son salon en se passant ses disques) et, peut-être, sans doute, forcément, vous ? Tout simplement parce que je venais d’écouter au Triton un “duo + 1” qui m’a procuré un bonheur simple et doux une heure durant. En 2007, Michel Benita et Manu Codjia avait enregistré “Ramblin’” pour feu le label Nocturne. Un disque en forme de road movie transatlantique qui puisait son inspiration aux sources du folk, du bluegrass et de la country music. Un disque profondément attachant qui finira bien par entrer au rang de classique du jazz made in France, gravé la tête dans les étoiles d’un ciel d’Amérique(s) et les pieds dans le bitume montreuillois.

 

Hier soir, ces deux conteurs sans paroles pour qui les notes sont comme des mots qui font surgir des images ont rejoué, ô joie, quelques morceaux de “Ramblin’”, mais aussi d’autres chansons de Bob Dylan, Neil Young ou Bert Jansch, des airs de mariachi, des traditionnels irlandais, quelques originaux et, donc, I Just Can’t Stop Loving You en rappel. « Le morceau que nous allons vous interpréter est celui d’un artiste qui est mort tandis que Manu et moi étions en tournée, en 2009. Nous l’avions alors ajouté à notre répertoire. Les premiers qui trouveront son nom gagneront un exemplaire de “Ramblin’” – dédicacé bien sûr », précise Michel Benita. Il y eut évidemment plusieurs gagnants, puisqu’à la fin du concert du public surgirent plus d’un « Michael Jackson ! ».


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Sinon, entre Manu Codjia et Michel Benita, s’était assis un grand accordéoniste aux pieds nus, un certain Vincent Peirani, fan de “Ramblin’”, qui rêvait depuis sa parution d’interpréter ce répertoire avec ses deux amis. Ce fut chose faite, et on avait l’impression qu’il avait toujours été là, ajoutant ici une touche de virtuosité hyper-émotionnelle, là un petit solo de mélodica. Entre la dentelle électrique du guitariste et les senteurs boisées du contrebassiste, il avait parfaitement sa place.

Frédéric Goaty

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C’est l’une de ces bluettes irrésistibles dont le regretté Michael Jackson avait le secret. Produite par Quincy Jones, chantée en duo avec Siedah Garrett, elle fut évidemment n° 1 des hit-parades lors de sa sortie, en 1987. Le directeur de la rédaction de Jazz Magazine l’écoute sur son iPod en marchant dans la rue. Il fredonne le refrain – oh, pas trop fort… Il fait à peine plus d’un degré, mais I Just Can’t Stop Loving You lui réchauffe le cœur et le corps. Mais pourquoi donc a-t-il subitement eu envie d’écouter cette chanson, à 22 heures et des poussières, quelque part entre la Porte des Lilas et la Place Gambetta ?


Michel Benita (contrebasse), Manu Codjia (guitare), Vincent Peirani (accordéon). Le Triton, Les Lilas, 22 janvier 2015.

 

Aaah, vous voilà. Merci. Ainsi, vous aimeriez savoir pourquoi j’écoutais du Michael Jackson, comme des millions de gens avant moi sur la planète, comme ces gamins des banlieues et des ghettos, comme Miles Davis (qui lui aussi dansait dans son salon en se passant ses disques) et, peut-être, sans doute, forcément, vous ? Tout simplement parce que je venais d’écouter au Triton un “duo + 1” qui m’a procuré un bonheur simple et doux une heure durant. En 2007, Michel Benita et Manu Codjia avait enregistré “Ramblin’” pour feu le label Nocturne. Un disque en forme de road movie transatlantique qui puisait son inspiration aux sources du folk, du bluegrass et de la country music. Un disque profondément attachant qui finira bien par entrer au rang de classique du jazz made in France, gravé la tête dans les étoiles d’un ciel d’Amérique(s) et les pieds dans le bitume montreuillois.

 

Hier soir, ces deux conteurs sans paroles pour qui les notes sont comme des mots qui font surgir des images ont rejoué, ô joie, quelques morceaux de “Ramblin’”, mais aussi d’autres chansons de Bob Dylan, Neil Young ou Bert Jansch, des airs de mariachi, des traditionnels irlandais, quelques originaux et, donc, I Just Can’t Stop Loving You en rappel. « Le morceau que nous allons vous interpréter est celui d’un artiste qui est mort tandis que Manu et moi étions en tournée, en 2009. Nous l’avions alors ajouté à notre répertoire. Les premiers qui trouveront son nom gagneront un exemplaire de “Ramblin’” – dédicacé bien sûr », précise Michel Benita. Il y eut évidemment plusieurs gagnants, puisqu’à la fin du concert du public surgirent plus d’un « Michael Jackson ! ».


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Sinon, entre Manu Codjia et Michel Benita, s’était assis un grand accordéoniste aux pieds nus, un certain Vincent Peirani, fan de “Ramblin’”, qui rêvait depuis sa parution d’interpréter ce répertoire avec ses deux amis. Ce fut chose faite, et on avait l’impression qu’il avait toujours été là, ajoutant ici une touche de virtuosité hyper-émotionnelle, là un petit solo de mélodica. Entre la dentelle électrique du guitariste et les senteurs boisées du contrebassiste, il avait parfaitement sa place.

Frédéric Goaty

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C’est l’une de ces bluettes irrésistibles dont le regretté Michael Jackson avait le secret. Produite par Quincy Jones, chantée en duo avec Siedah Garrett, elle fut évidemment n° 1 des hit-parades lors de sa sortie, en 1987. Le directeur de la rédaction de Jazz Magazine l’écoute sur son iPod en marchant dans la rue. Il fredonne le refrain – oh, pas trop fort… Il fait à peine plus d’un degré, mais I Just Can’t Stop Loving You lui réchauffe le cœur et le corps. Mais pourquoi donc a-t-il subitement eu envie d’écouter cette chanson, à 22 heures et des poussières, quelque part entre la Porte des Lilas et la Place Gambetta ?


Michel Benita (contrebasse), Manu Codjia (guitare), Vincent Peirani (accordéon). Le Triton, Les Lilas, 22 janvier 2015.

 

Aaah, vous voilà. Merci. Ainsi, vous aimeriez savoir pourquoi j’écoutais du Michael Jackson, comme des millions de gens avant moi sur la planète, comme ces gamins des banlieues et des ghettos, comme Miles Davis (qui lui aussi dansait dans son salon en se passant ses disques) et, peut-être, sans doute, forcément, vous ? Tout simplement parce que je venais d’écouter au Triton un “duo + 1” qui m’a procuré un bonheur simple et doux une heure durant. En 2007, Michel Benita et Manu Codjia avait enregistré “Ramblin’” pour feu le label Nocturne. Un disque en forme de road movie transatlantique qui puisait son inspiration aux sources du folk, du bluegrass et de la country music. Un disque profondément attachant qui finira bien par entrer au rang de classique du jazz made in France, gravé la tête dans les étoiles d’un ciel d’Amérique(s) et les pieds dans le bitume montreuillois.

 

Hier soir, ces deux conteurs sans paroles pour qui les notes sont comme des mots qui font surgir des images ont rejoué, ô joie, quelques morceaux de “Ramblin’”, mais aussi d’autres chansons de Bob Dylan, Neil Young ou Bert Jansch, des airs de mariachi, des traditionnels irlandais, quelques originaux et, donc, I Just Can’t Stop Loving You en rappel. « Le morceau que nous allons vous interpréter est celui d’un artiste qui est mort tandis que Manu et moi étions en tournée, en 2009. Nous l’avions alors ajouté à notre répertoire. Les premiers qui trouveront son nom gagneront un exemplaire de “Ramblin’” – dédicacé bien sûr », précise Michel Benita. Il y eut évidemment plusieurs gagnants, puisqu’à la fin du concert du public surgirent plus d’un « Michael Jackson ! ».


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Sinon, entre Manu Codjia et Michel Benita, s’était assis un grand accordéoniste aux pieds nus, un certain Vincent Peirani, fan de “Ramblin’”, qui rêvait depuis sa parution d’interpréter ce répertoire avec ses deux amis. Ce fut chose faite, et on avait l’impression qu’il avait toujours été là, ajoutant ici une touche de virtuosité hyper-émotionnelle, là un petit solo de mélodica. Entre la dentelle électrique du guitariste et les senteurs boisées du contrebassiste, il avait parfaitement sa place.

Frédéric Goaty