Jazz live
Publié le 10 Juil 2012

Nice Jazz Festival. A l'abordage !

Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.

 Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

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A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.


Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 

Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

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Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.

 Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

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A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.


Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 

Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

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Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.

 Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

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A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.


Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 

Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

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Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.

 Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya

|

A l’âge d’or de Cimiez et de la Grande Parade que les vieux amateurs évoquent encore avec des trémolos dans la voix, succédèrent des années de vaches maigres. A croire que le jazz n’avait pas sa place, sinon des plus congrues, dans la ville qui s’enorgueillit d’avoir accueilli, en 1948, le premier festival de l’Hexagone. Le vent a tourné. Désormais descendu des collines pour s’installer au coeur de la cité, au jardin Albert 1er jouxtant la place Masséna, le jazz fait un retour en force.


Gregory Porter (voc), Chip Crawford (p, claviers), Aaron James (b), Emmanuel Harold (dm), X (as).


The Bad Plus avec Joshua Redman

Ethan Iverson (p), Reid Anderson (b), Dave king (dm), Joshua Redman (ts).


Herbie Hancock (p, claviers), Lionel Loueke (g), James Genus (b), Vinnie Colaiuta (dm).

 

Transplantation réussie, à en juger par les grappes humaines massées devant les deux scènes, l’une plus spécifiquement dévolue au rock et à la soul, l’autre au jazz et à ses stars. Répartition judicieuse, à ceci près que la concomitance des horaires place le spectateur dans la position de l’âne de Buridan et l’oblige à des choix drastiques : soit sacrifier délibérément un programme, soit se partager, un quart d’heure ici, un autre là, au risque de se disperser et de rater l’essentiel.

 

On aurait tort de s’arrêter à de tels détails. Pas question de faire la fine bouche. D’autant qu’une politique agressive, dans le meilleur sens du terme, commence à porter ses fruits. Et d’abord dans la reconquête de la ville entière, grâce à un festival Off de grande qualité, essaimant dans la plupart des quartiers et offrant un panel largement ouvert d’artistes, de styles, de manifestations diverses. Tremplin jazz, cinéma, déambulations, groupes itinérants sur les lignes de bus et de tramway, master class sous la direction de Lionel Belmondo et Simon Goubert, « After Hours » animées par Rémi Vignolo, autant d’occasions de découvertes pour un large public.

 

Dernier exemple en date de cette volonté d’expansion, la création d’un Miami Nice Jazz festival dont la première édition verra le jour en octobre prochain dans la capitale de la Floride jumelée avec Nice depuis 1963. Au programme, entre autres, Dee Dee Bridgewater, Kyle Eastwood et le « régional » Dédé Ceccarelli.

 

Mais n’anticipons pas. Entendu hier soir 9 juillet, Gregory Porter, précédé d’une réputation flatteuse, adoubé par Wynton Marsalis, couronné par l’Académie du jazz. Mieux vaut, en général, se méfier des dithyrambes aussi excessifs que prématurés. Pourtant, en l’occurrence, il ne s’agit pas seulement d’un « coup » commercial parmi d’autres. Belle voix de baryton, influences mêlant soul et gospel, Marvin Gaye et Sam Cooke. Accompagnateurs à la hauteur.

 

Sur l’autre podium, Joshua Redman développe les solos à la progression méticuleuse dont il a le secret. Entendus, certes, dans des contextes fort différents. Sa rencontre avec The Bad Plus n’infléchit guère son style, pas plus qu’il n’influence la manière d’un trio parfaitement représentatif de la tendance actuelle au melting pot généralisé.

Tendance superlativement incarnée chez Herbie Hancock. Alternant piano et claviers, laissant de larges espaces de liberté à des partenaires dont la technique laisse souvent pantois, il se promène entre groove, funk, rock et jazz. Convaincant ? Pas vraiment… Au risque d’être taxé d’iconoclasme et de provoquer l’indignation de ses fans inconditionnels, j’avoue que la lassitude m’a vite gagné. La fatigue du voyage, sans doute !

 

Ce soir 10, le funk de Jimi Brown Experience, le légendaire Dr John et le jeune virtuose de la Nouvelle-Orleans Trombone Shorty. Et puis, pourquoi pas, une découverte, celle de la chanteuse Beth Hart dont on dit déjà le plus grand bien.

 

Jacques Aboucaya