Jazz live
Publié le 1 Juil 2017

Oloron (4): Miguel Zenon, alto de Puerto Rico atypique

Pour son premier concert estival Miguel Zenon fait étape à Oloron. De quoi découvrir en quartet le  dernier opus du saxophoniste portoricain établi à New York. Tipico, des lignes d’un jazz mâtiné d’alizé caraïbe qui le portera ensuite jusqu’en Chine, au Blue Note de Beijing (Pékin). Explication de texte avant partitions et impro.

JAZZ M: Quelle idée de base préside à ce disque plus directement dans la veine jazz que le précédent Identities are changeable ?

Miguel ZENON:  Je vois cela plutôt comme une continuité dans mon travail de composition. Je garde les couleurs dominantes. L’idée directrice c’est de réaliser un projet musical apte à centrer le quartet  sur la musique, le son aussi que nous avons construits puis développés ensemble depuis maintenant plus de quinze ans. Mon objectif dès lors se résume à l’écriture de thèmes qui peuvent mettre en valeur la personnalité de chaque musicien, leur savoir faire sur leur instrument respectif.

JAZZ M: Les mêmes musiciens depuis le début de la formule du quartet: pourquoi cette option ?

Miguel ZENON: Cette démarche est importante à mes yeux autant humainement que musicalement. Je sais que ce n’est pas aujourd’hui commun dans le monde du jazz qu’un orchestre dure aussi longtemps. Pourtant je suis certain moi en tant que leader d’avoir trouvé le noyau idéal de musiciens aptes à développer au mieux mes idées musicales. Et tant que les conditions de vie, de travail collectif me le permettront je compte persister avec cet orchestre.

JAZZ M: Ce disque reflète-t-il une version actualisée du courant dit latin jazz ?

Miguel ZENON: Je n’aime pas cette appellation donc je me refuse à l’utiliser. Je la ressens comme surannée. Elle ne reflète pas la réalité du travail, de la pensée même des musiciens d’Amérique Latine ou de la Caraïbe qui oeuvrent aujourd’hui dans le jazz. Je crois fermement par exemple que ma musique est influencée plus par le jazz que par tout autre musique. Sauf que je suis né à Puerto Rico donc que mon identité doit se retrouver dans tout ce que je réalise comme musicien. J’essaie toujours de trouver un équilibre entre ces deux vérités qui vivent en moi.

JAZZ M: Vous travaillez à New York pour le quartet, en Californie pour la direction musicale du San Francisco Jazz Collective. Vous continuez néanmoins le travail entamé à Puerto Rico ?

Miguel ZENON: Bien sur. Un travail de collecte, de recherche sur les musiques populaires auprès de l’Université de San Juan. Plus le projet baptisé « Caravana Cultural » qui doit permettre aux jeunes musiciens de mon île natale de se familiariser, se confronter avec l’univers du jazz. Donc improviser, jouer. D’ailleurs un concert est prévu en septembre prochain, à Isabela, Puerto Rico.

JAZZ M: Vous avez utilisé le système du « crowdfunding » pour produire votre dernier album. Cette formule participative vous parait-elle porteuse d’avenir pour la production de disques de jazz ?

Miguel ZENON: Clairement oui. Le business de la musique change constamment, aux Etats Unis en particulier. Il me semble donc que dans ce contexte d’évolution rapide un artiste, un musicien doit garder une grande part de responsabilité, d’indépendance dans son travail, dans la production de disque ou de spectacle artistique. La méthode du « crowdfunding » devient dès lors une des plus efficaces pour évaluer et modérer les coûts comme pour mieux associer le public au processus de création.

Propos recueillis par Robert Latxague

Miguel Zenon quartet Típico

Des Rives et des Notes, Sale Jéliotte, Oloron (64400), 1er Juillet, 21 h

|

Pour son premier concert estival Miguel Zenon fait étape à Oloron. De quoi découvrir en quartet le  dernier opus du saxophoniste portoricain établi à New York. Tipico, des lignes d’un jazz mâtiné d’alizé caraïbe qui le portera ensuite jusqu’en Chine, au Blue Note de Beijing (Pékin). Explication de texte avant partitions et impro.

JAZZ M: Quelle idée de base préside à ce disque plus directement dans la veine jazz que le précédent Identities are changeable ?

Miguel ZENON:  Je vois cela plutôt comme une continuité dans mon travail de composition. Je garde les couleurs dominantes. L’idée directrice c’est de réaliser un projet musical apte à centrer le quartet  sur la musique, le son aussi que nous avons construits puis développés ensemble depuis maintenant plus de quinze ans. Mon objectif dès lors se résume à l’écriture de thèmes qui peuvent mettre en valeur la personnalité de chaque musicien, leur savoir faire sur leur instrument respectif.

JAZZ M: Les mêmes musiciens depuis le début de la formule du quartet: pourquoi cette option ?

Miguel ZENON: Cette démarche est importante à mes yeux autant humainement que musicalement. Je sais que ce n’est pas aujourd’hui commun dans le monde du jazz qu’un orchestre dure aussi longtemps. Pourtant je suis certain moi en tant que leader d’avoir trouvé le noyau idéal de musiciens aptes à développer au mieux mes idées musicales. Et tant que les conditions de vie, de travail collectif me le permettront je compte persister avec cet orchestre.

JAZZ M: Ce disque reflète-t-il une version actualisée du courant dit latin jazz ?

Miguel ZENON: Je n’aime pas cette appellation donc je me refuse à l’utiliser. Je la ressens comme surannée. Elle ne reflète pas la réalité du travail, de la pensée même des musiciens d’Amérique Latine ou de la Caraïbe qui oeuvrent aujourd’hui dans le jazz. Je crois fermement par exemple que ma musique est influencée plus par le jazz que par tout autre musique. Sauf que je suis né à Puerto Rico donc que mon identité doit se retrouver dans tout ce que je réalise comme musicien. J’essaie toujours de trouver un équilibre entre ces deux vérités qui vivent en moi.

JAZZ M: Vous travaillez à New York pour le quartet, en Californie pour la direction musicale du San Francisco Jazz Collective. Vous continuez néanmoins le travail entamé à Puerto Rico ?

Miguel ZENON: Bien sur. Un travail de collecte, de recherche sur les musiques populaires auprès de l’Université de San Juan. Plus le projet baptisé « Caravana Cultural » qui doit permettre aux jeunes musiciens de mon île natale de se familiariser, se confronter avec l’univers du jazz. Donc improviser, jouer. D’ailleurs un concert est prévu en septembre prochain, à Isabela, Puerto Rico.

JAZZ M: Vous avez utilisé le système du « crowdfunding » pour produire votre dernier album. Cette formule participative vous parait-elle porteuse d’avenir pour la production de disques de jazz ?

Miguel ZENON: Clairement oui. Le business de la musique change constamment, aux Etats Unis en particulier. Il me semble donc que dans ce contexte d’évolution rapide un artiste, un musicien doit garder une grande part de responsabilité, d’indépendance dans son travail, dans la production de disque ou de spectacle artistique. La méthode du « crowdfunding » devient dès lors une des plus efficaces pour évaluer et modérer les coûts comme pour mieux associer le public au processus de création.

Propos recueillis par Robert Latxague

Miguel Zenon quartet Típico

Des Rives et des Notes, Sale Jéliotte, Oloron (64400), 1er Juillet, 21 h

|

Pour son premier concert estival Miguel Zenon fait étape à Oloron. De quoi découvrir en quartet le  dernier opus du saxophoniste portoricain établi à New York. Tipico, des lignes d’un jazz mâtiné d’alizé caraïbe qui le portera ensuite jusqu’en Chine, au Blue Note de Beijing (Pékin). Explication de texte avant partitions et impro.

JAZZ M: Quelle idée de base préside à ce disque plus directement dans la veine jazz que le précédent Identities are changeable ?

Miguel ZENON:  Je vois cela plutôt comme une continuité dans mon travail de composition. Je garde les couleurs dominantes. L’idée directrice c’est de réaliser un projet musical apte à centrer le quartet  sur la musique, le son aussi que nous avons construits puis développés ensemble depuis maintenant plus de quinze ans. Mon objectif dès lors se résume à l’écriture de thèmes qui peuvent mettre en valeur la personnalité de chaque musicien, leur savoir faire sur leur instrument respectif.

JAZZ M: Les mêmes musiciens depuis le début de la formule du quartet: pourquoi cette option ?

Miguel ZENON: Cette démarche est importante à mes yeux autant humainement que musicalement. Je sais que ce n’est pas aujourd’hui commun dans le monde du jazz qu’un orchestre dure aussi longtemps. Pourtant je suis certain moi en tant que leader d’avoir trouvé le noyau idéal de musiciens aptes à développer au mieux mes idées musicales. Et tant que les conditions de vie, de travail collectif me le permettront je compte persister avec cet orchestre.

JAZZ M: Ce disque reflète-t-il une version actualisée du courant dit latin jazz ?

Miguel ZENON: Je n’aime pas cette appellation donc je me refuse à l’utiliser. Je la ressens comme surannée. Elle ne reflète pas la réalité du travail, de la pensée même des musiciens d’Amérique Latine ou de la Caraïbe qui oeuvrent aujourd’hui dans le jazz. Je crois fermement par exemple que ma musique est influencée plus par le jazz que par tout autre musique. Sauf que je suis né à Puerto Rico donc que mon identité doit se retrouver dans tout ce que je réalise comme musicien. J’essaie toujours de trouver un équilibre entre ces deux vérités qui vivent en moi.

JAZZ M: Vous travaillez à New York pour le quartet, en Californie pour la direction musicale du San Francisco Jazz Collective. Vous continuez néanmoins le travail entamé à Puerto Rico ?

Miguel ZENON: Bien sur. Un travail de collecte, de recherche sur les musiques populaires auprès de l’Université de San Juan. Plus le projet baptisé « Caravana Cultural » qui doit permettre aux jeunes musiciens de mon île natale de se familiariser, se confronter avec l’univers du jazz. Donc improviser, jouer. D’ailleurs un concert est prévu en septembre prochain, à Isabela, Puerto Rico.

JAZZ M: Vous avez utilisé le système du « crowdfunding » pour produire votre dernier album. Cette formule participative vous parait-elle porteuse d’avenir pour la production de disques de jazz ?

Miguel ZENON: Clairement oui. Le business de la musique change constamment, aux Etats Unis en particulier. Il me semble donc que dans ce contexte d’évolution rapide un artiste, un musicien doit garder une grande part de responsabilité, d’indépendance dans son travail, dans la production de disque ou de spectacle artistique. La méthode du « crowdfunding » devient dès lors une des plus efficaces pour évaluer et modérer les coûts comme pour mieux associer le public au processus de création.

Propos recueillis par Robert Latxague

Miguel Zenon quartet Típico

Des Rives et des Notes, Sale Jéliotte, Oloron (64400), 1er Juillet, 21 h

|

Pour son premier concert estival Miguel Zenon fait étape à Oloron. De quoi découvrir en quartet le  dernier opus du saxophoniste portoricain établi à New York. Tipico, des lignes d’un jazz mâtiné d’alizé caraïbe qui le portera ensuite jusqu’en Chine, au Blue Note de Beijing (Pékin). Explication de texte avant partitions et impro.

JAZZ M: Quelle idée de base préside à ce disque plus directement dans la veine jazz que le précédent Identities are changeable ?

Miguel ZENON:  Je vois cela plutôt comme une continuité dans mon travail de composition. Je garde les couleurs dominantes. L’idée directrice c’est de réaliser un projet musical apte à centrer le quartet  sur la musique, le son aussi que nous avons construits puis développés ensemble depuis maintenant plus de quinze ans. Mon objectif dès lors se résume à l’écriture de thèmes qui peuvent mettre en valeur la personnalité de chaque musicien, leur savoir faire sur leur instrument respectif.

JAZZ M: Les mêmes musiciens depuis le début de la formule du quartet: pourquoi cette option ?

Miguel ZENON: Cette démarche est importante à mes yeux autant humainement que musicalement. Je sais que ce n’est pas aujourd’hui commun dans le monde du jazz qu’un orchestre dure aussi longtemps. Pourtant je suis certain moi en tant que leader d’avoir trouvé le noyau idéal de musiciens aptes à développer au mieux mes idées musicales. Et tant que les conditions de vie, de travail collectif me le permettront je compte persister avec cet orchestre.

JAZZ M: Ce disque reflète-t-il une version actualisée du courant dit latin jazz ?

Miguel ZENON: Je n’aime pas cette appellation donc je me refuse à l’utiliser. Je la ressens comme surannée. Elle ne reflète pas la réalité du travail, de la pensée même des musiciens d’Amérique Latine ou de la Caraïbe qui oeuvrent aujourd’hui dans le jazz. Je crois fermement par exemple que ma musique est influencée plus par le jazz que par tout autre musique. Sauf que je suis né à Puerto Rico donc que mon identité doit se retrouver dans tout ce que je réalise comme musicien. J’essaie toujours de trouver un équilibre entre ces deux vérités qui vivent en moi.

JAZZ M: Vous travaillez à New York pour le quartet, en Californie pour la direction musicale du San Francisco Jazz Collective. Vous continuez néanmoins le travail entamé à Puerto Rico ?

Miguel ZENON: Bien sur. Un travail de collecte, de recherche sur les musiques populaires auprès de l’Université de San Juan. Plus le projet baptisé « Caravana Cultural » qui doit permettre aux jeunes musiciens de mon île natale de se familiariser, se confronter avec l’univers du jazz. Donc improviser, jouer. D’ailleurs un concert est prévu en septembre prochain, à Isabela, Puerto Rico.

JAZZ M: Vous avez utilisé le système du « crowdfunding » pour produire votre dernier album. Cette formule participative vous parait-elle porteuse d’avenir pour la production de disques de jazz ?

Miguel ZENON: Clairement oui. Le business de la musique change constamment, aux Etats Unis en particulier. Il me semble donc que dans ce contexte d’évolution rapide un artiste, un musicien doit garder une grande part de responsabilité, d’indépendance dans son travail, dans la production de disque ou de spectacle artistique. La méthode du « crowdfunding » devient dès lors une des plus efficaces pour évaluer et modérer les coûts comme pour mieux associer le public au processus de création.

Propos recueillis par Robert Latxague

Miguel Zenon quartet Típico

Des Rives et des Notes, Sale Jéliotte, Oloron (64400), 1er Juillet, 21 h