Paris Jazz Series #101 : ‘À partir de Steve Lacy’
Pour ‘ParisJazzSeries#101’ , les musiciens avaient choisi d’évoquer Steve Lacy

Et avec des compositions qui n’ont pas été enregistrées, mais que le saxophoniste soprano avait jouées en concert. Pierre-Antoine Badaroux a rapporté des USA, voici quelques années, un carton des archives de Lacy. Ce sont quelques unes de ces pépites qui nous ont été offertes par le groupe

ParisJazzSeries#101
Benjamin Dousteyssier (saxophone soprano), Pierre-Antoine Badaroux (saxophone alto) Benjamin Duboc (contrebasse), Antoine Paganotti (batterie)
Paris, Bar Le 34, 13 novembre 2025, 21h30

C’est le cent-unième concert ; j’ai manque le centième. Je ne viens pas chaque fois, loin s’en faut, dans ce bar de la rue Léon dans le 18ème arrondissement , mais sur la centaine j’ai dû en écouter une dizaine, et j’ai évoqué cinq d’entre eux dans ces colonnes. Jouer la musique de Lacy, ou plutôt ‘À partir de Lacy’ : c’est ce qu’ils font, dans une configuration qui rappelle la très longue association, en France et ailleurs, de Steve Lacy avec le sax alto de Steve Potts. Le thèmes sont là, dans leur vivacité foncière. Je suis toujours étonné de voir comment Lacy concevait ses exposés sur une base harmonico-rythmique qui rappelle la grande tradition du jazz (Lacy, au début des années 50, jouait dans des orchestres de jazz traditionnels tout en travaillant avec Cecil Taylor….). Et sur cette base le thème s’aventure très loin vers les libertés harmoniques, avec des frottements corrosifs, et des tensions rythmiques assumées. Puis les improvisations s’échappent avec grande liberté. Beau moment de musique que le chroniqueur a dû quitter, à regret, après le premier set, car le dernier RER pour la banlieue Est quittait la Gare du Nord à 22h52.
Sur la centaine de concerts de ces Paris Jazz Series, beaucoup ont été enregistrés, et des extraits feront l’objet d’un coffret de CD, peut-être d’un vinyle ‘collector’, et seront disponibles en téléchargement numérique. Des précisions viendront dans ces colonnes le moment venu.
Xavier Prévost (texte, et photos sauf mention contraire)