Jazz live
Publié le 9 Fév 2015

Paris reçoit Ronan Guilfoyle et James Joyce

Le 6 février dernier, à l’Atelier du Plateau, le bassiste Ronan Guilfoyle présentait son programme Counterparts, Joyce in Dublin and Paris en compagnie de Dominique Pifarély, Stéphane Payen, Hugues Mayot et Christophe Lavergne. Belle écriture… 


Atelier du Plateau, Paris (1975), le 6 février 2015.


Counterparts, Joyce in Dublin : Dominique Pifarély (violon), Stéphane Payen (sax alto), Hugues Mayot (clarinette, saxes soprano et ténor), Ronan Guilfoyle (guitare basse électrique), Christophe Lavergne (batterie).


Le 31 janvier, j’étais snob pour avouer ne pas connaître la musique de Rabbi Jacob que rejouait Fred Pallem. Le 5 février, rebelotte pour ne pas connaître “Dark Side of the Moon” de Pink Floyd que rejouait Nguyên Lê. Ce 6 février, j’avoue n’avoir pas lu Ulysse au sortir d’un concert dédié à James Joyce. James qui ? Qu’est-ce que je vais prendre ! Je pense à Blueraie en priorité qui hier, à côté de moi au New Morning, reconnaissait tout les détails de “Dark Side of the Moon” et qui, il y quelque temps, passa des mois plongée dans Ulysse, riant aux éclats jusque tard dans la nuit. J’ai essayé, j’ai beaucoup ri, mais j’ai calé à la moitié, ce qui, pour quelqu’un cite à tort et à travers dans ces pages les romans de Samuel Beckett (ça aussi, c’est très snob), ne fait pas très sérieux.


Mais je dois dire que tout à l’heure à l’Atelier du plateau, ils étaient peu nombreux à avoir lu Joyce, ou à n’avoir pas calé à sa lecture, jusqu’à Alexandra Grimal qui, au bar, où je racontais mes différents, moqua mon ignorance de Rabbi Jacob… (Je suis décidément grillé partout). Quant à Guilfoyle lui-même, se référant à Finegan’s Wake entre deux morceaux, il avoua ne l’avoir jamais lu que par fragments.


Né en 1958, le bassiste irlandais Ronan Guilfoyle qui débuta sa carrière avec le guitariste bop dublinois Louis Stewart, est l’un des aînés de ces générations de musiciens marqué par l’enseignement de Steve Coleman et Dave Holland au Banff Centre for the Arts dans la seconde moitié des années 1980. Il en reste forcément quelque chose et ce membre actif de l’International Association of Schools of Jazz (IASJ) consacre toute une partie de son enseignement au rythme et à ses modulations (dont il entretenait cette après-midi les étudiants du CNSM), parallèlement à une carrière très fournie qui le verra cette année sur disque avec son fils, le guitariste Chris Guilfoyle, Dave Binney et Tom Rainey.


J’avoue n’avoir pas été à l’aise avec le son de cette basse, très court, dépourvu de cette plastique que j’aime chez bassistes de jazz, et j’ai pourtant été enchanté par la polyrythmie ludique du jeu dès que Guilfoyle quittait la partition pour échanger avec Christophe Lavergne qui semble être un complice très apprécié. Paradoxalement, sans rien retirer aux improvisateurs qu’elles inspirèrent, ce sont les partitions du bassiste qui me séduisirent le plus et j’invite le lecteur à se promener sur le site de Ronan Guilfoyle qui donne à entendre quelques fort beaux échantillons de ce talent de compositeur s’articulant, dans le programme qui nous intéresse ici, on ne sait trop comment à l’œuvre de James Joyce. Mais ne suffisait-il pas de nous faire écouter ici et là la voix chantante de l’écrivain qui est aussi celle d’un peuple que l’on aime entendre déclamer dans les pubs à l’heure des dernières pintes, ou chanter le sean nos.


Et faute de trouver des mots plus convaincants pour cette musique dont j’ai laissé le très bon souvenir s’estomper avant de prendre la plume, j’invite à aller entendre Ronan Guilfoyle en trio avec la pianiste Marie Krüttli  et Christophe Lavergne, le 12 février au Centre culturel Irlandais , rue des Irlandais, vers le Panthéon. Franck Bergerot

 

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Le 6 février dernier, à l’Atelier du Plateau, le bassiste Ronan Guilfoyle présentait son programme Counterparts, Joyce in Dublin and Paris en compagnie de Dominique Pifarély, Stéphane Payen, Hugues Mayot et Christophe Lavergne. Belle écriture… 


Atelier du Plateau, Paris (1975), le 6 février 2015.


Counterparts, Joyce in Dublin : Dominique Pifarély (violon), Stéphane Payen (sax alto), Hugues Mayot (clarinette, saxes soprano et ténor), Ronan Guilfoyle (guitare basse électrique), Christophe Lavergne (batterie).


Le 31 janvier, j’étais snob pour avouer ne pas connaître la musique de Rabbi Jacob que rejouait Fred Pallem. Le 5 février, rebelotte pour ne pas connaître “Dark Side of the Moon” de Pink Floyd que rejouait Nguyên Lê. Ce 6 février, j’avoue n’avoir pas lu Ulysse au sortir d’un concert dédié à James Joyce. James qui ? Qu’est-ce que je vais prendre ! Je pense à Blueraie en priorité qui hier, à côté de moi au New Morning, reconnaissait tout les détails de “Dark Side of the Moon” et qui, il y quelque temps, passa des mois plongée dans Ulysse, riant aux éclats jusque tard dans la nuit. J’ai essayé, j’ai beaucoup ri, mais j’ai calé à la moitié, ce qui, pour quelqu’un cite à tort et à travers dans ces pages les romans de Samuel Beckett (ça aussi, c’est très snob), ne fait pas très sérieux.


Mais je dois dire que tout à l’heure à l’Atelier du plateau, ils étaient peu nombreux à avoir lu Joyce, ou à n’avoir pas calé à sa lecture, jusqu’à Alexandra Grimal qui, au bar, où je racontais mes différents, moqua mon ignorance de Rabbi Jacob… (Je suis décidément grillé partout). Quant à Guilfoyle lui-même, se référant à Finegan’s Wake entre deux morceaux, il avoua ne l’avoir jamais lu que par fragments.


Né en 1958, le bassiste irlandais Ronan Guilfoyle qui débuta sa carrière avec le guitariste bop dublinois Louis Stewart, est l’un des aînés de ces générations de musiciens marqué par l’enseignement de Steve Coleman et Dave Holland au Banff Centre for the Arts dans la seconde moitié des années 1980. Il en reste forcément quelque chose et ce membre actif de l’International Association of Schools of Jazz (IASJ) consacre toute une partie de son enseignement au rythme et à ses modulations (dont il entretenait cette après-midi les étudiants du CNSM), parallèlement à une carrière très fournie qui le verra cette année sur disque avec son fils, le guitariste Chris Guilfoyle, Dave Binney et Tom Rainey.


J’avoue n’avoir pas été à l’aise avec le son de cette basse, très court, dépourvu de cette plastique que j’aime chez bassistes de jazz, et j’ai pourtant été enchanté par la polyrythmie ludique du jeu dès que Guilfoyle quittait la partition pour échanger avec Christophe Lavergne qui semble être un complice très apprécié. Paradoxalement, sans rien retirer aux improvisateurs qu’elles inspirèrent, ce sont les partitions du bassiste qui me séduisirent le plus et j’invite le lecteur à se promener sur le site de Ronan Guilfoyle qui donne à entendre quelques fort beaux échantillons de ce talent de compositeur s’articulant, dans le programme qui nous intéresse ici, on ne sait trop comment à l’œuvre de James Joyce. Mais ne suffisait-il pas de nous faire écouter ici et là la voix chantante de l’écrivain qui est aussi celle d’un peuple que l’on aime entendre déclamer dans les pubs à l’heure des dernières pintes, ou chanter le sean nos.


Et faute de trouver des mots plus convaincants pour cette musique dont j’ai laissé le très bon souvenir s’estomper avant de prendre la plume, j’invite à aller entendre Ronan Guilfoyle en trio avec la pianiste Marie Krüttli  et Christophe Lavergne, le 12 février au Centre culturel Irlandais , rue des Irlandais, vers le Panthéon. Franck Bergerot

 

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Le 6 février dernier, à l’Atelier du Plateau, le bassiste Ronan Guilfoyle présentait son programme Counterparts, Joyce in Dublin and Paris en compagnie de Dominique Pifarély, Stéphane Payen, Hugues Mayot et Christophe Lavergne. Belle écriture… 


Atelier du Plateau, Paris (1975), le 6 février 2015.


Counterparts, Joyce in Dublin : Dominique Pifarély (violon), Stéphane Payen (sax alto), Hugues Mayot (clarinette, saxes soprano et ténor), Ronan Guilfoyle (guitare basse électrique), Christophe Lavergne (batterie).


Le 31 janvier, j’étais snob pour avouer ne pas connaître la musique de Rabbi Jacob que rejouait Fred Pallem. Le 5 février, rebelotte pour ne pas connaître “Dark Side of the Moon” de Pink Floyd que rejouait Nguyên Lê. Ce 6 février, j’avoue n’avoir pas lu Ulysse au sortir d’un concert dédié à James Joyce. James qui ? Qu’est-ce que je vais prendre ! Je pense à Blueraie en priorité qui hier, à côté de moi au New Morning, reconnaissait tout les détails de “Dark Side of the Moon” et qui, il y quelque temps, passa des mois plongée dans Ulysse, riant aux éclats jusque tard dans la nuit. J’ai essayé, j’ai beaucoup ri, mais j’ai calé à la moitié, ce qui, pour quelqu’un cite à tort et à travers dans ces pages les romans de Samuel Beckett (ça aussi, c’est très snob), ne fait pas très sérieux.


Mais je dois dire que tout à l’heure à l’Atelier du plateau, ils étaient peu nombreux à avoir lu Joyce, ou à n’avoir pas calé à sa lecture, jusqu’à Alexandra Grimal qui, au bar, où je racontais mes différents, moqua mon ignorance de Rabbi Jacob… (Je suis décidément grillé partout). Quant à Guilfoyle lui-même, se référant à Finegan’s Wake entre deux morceaux, il avoua ne l’avoir jamais lu que par fragments.


Né en 1958, le bassiste irlandais Ronan Guilfoyle qui débuta sa carrière avec le guitariste bop dublinois Louis Stewart, est l’un des aînés de ces générations de musiciens marqué par l’enseignement de Steve Coleman et Dave Holland au Banff Centre for the Arts dans la seconde moitié des années 1980. Il en reste forcément quelque chose et ce membre actif de l’International Association of Schools of Jazz (IASJ) consacre toute une partie de son enseignement au rythme et à ses modulations (dont il entretenait cette après-midi les étudiants du CNSM), parallèlement à une carrière très fournie qui le verra cette année sur disque avec son fils, le guitariste Chris Guilfoyle, Dave Binney et Tom Rainey.


J’avoue n’avoir pas été à l’aise avec le son de cette basse, très court, dépourvu de cette plastique que j’aime chez bassistes de jazz, et j’ai pourtant été enchanté par la polyrythmie ludique du jeu dès que Guilfoyle quittait la partition pour échanger avec Christophe Lavergne qui semble être un complice très apprécié. Paradoxalement, sans rien retirer aux improvisateurs qu’elles inspirèrent, ce sont les partitions du bassiste qui me séduisirent le plus et j’invite le lecteur à se promener sur le site de Ronan Guilfoyle qui donne à entendre quelques fort beaux échantillons de ce talent de compositeur s’articulant, dans le programme qui nous intéresse ici, on ne sait trop comment à l’œuvre de James Joyce. Mais ne suffisait-il pas de nous faire écouter ici et là la voix chantante de l’écrivain qui est aussi celle d’un peuple que l’on aime entendre déclamer dans les pubs à l’heure des dernières pintes, ou chanter le sean nos.


Et faute de trouver des mots plus convaincants pour cette musique dont j’ai laissé le très bon souvenir s’estomper avant de prendre la plume, j’invite à aller entendre Ronan Guilfoyle en trio avec la pianiste Marie Krüttli  et Christophe Lavergne, le 12 février au Centre culturel Irlandais , rue des Irlandais, vers le Panthéon. Franck Bergerot

 

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Le 6 février dernier, à l’Atelier du Plateau, le bassiste Ronan Guilfoyle présentait son programme Counterparts, Joyce in Dublin and Paris en compagnie de Dominique Pifarély, Stéphane Payen, Hugues Mayot et Christophe Lavergne. Belle écriture… 


Atelier du Plateau, Paris (1975), le 6 février 2015.


Counterparts, Joyce in Dublin : Dominique Pifarély (violon), Stéphane Payen (sax alto), Hugues Mayot (clarinette, saxes soprano et ténor), Ronan Guilfoyle (guitare basse électrique), Christophe Lavergne (batterie).


Le 31 janvier, j’étais snob pour avouer ne pas connaître la musique de Rabbi Jacob que rejouait Fred Pallem. Le 5 février, rebelotte pour ne pas connaître “Dark Side of the Moon” de Pink Floyd que rejouait Nguyên Lê. Ce 6 février, j’avoue n’avoir pas lu Ulysse au sortir d’un concert dédié à James Joyce. James qui ? Qu’est-ce que je vais prendre ! Je pense à Blueraie en priorité qui hier, à côté de moi au New Morning, reconnaissait tout les détails de “Dark Side of the Moon” et qui, il y quelque temps, passa des mois plongée dans Ulysse, riant aux éclats jusque tard dans la nuit. J’ai essayé, j’ai beaucoup ri, mais j’ai calé à la moitié, ce qui, pour quelqu’un cite à tort et à travers dans ces pages les romans de Samuel Beckett (ça aussi, c’est très snob), ne fait pas très sérieux.


Mais je dois dire que tout à l’heure à l’Atelier du plateau, ils étaient peu nombreux à avoir lu Joyce, ou à n’avoir pas calé à sa lecture, jusqu’à Alexandra Grimal qui, au bar, où je racontais mes différents, moqua mon ignorance de Rabbi Jacob… (Je suis décidément grillé partout). Quant à Guilfoyle lui-même, se référant à Finegan’s Wake entre deux morceaux, il avoua ne l’avoir jamais lu que par fragments.


Né en 1958, le bassiste irlandais Ronan Guilfoyle qui débuta sa carrière avec le guitariste bop dublinois Louis Stewart, est l’un des aînés de ces générations de musiciens marqué par l’enseignement de Steve Coleman et Dave Holland au Banff Centre for the Arts dans la seconde moitié des années 1980. Il en reste forcément quelque chose et ce membre actif de l’International Association of Schools of Jazz (IASJ) consacre toute une partie de son enseignement au rythme et à ses modulations (dont il entretenait cette après-midi les étudiants du CNSM), parallèlement à une carrière très fournie qui le verra cette année sur disque avec son fils, le guitariste Chris Guilfoyle, Dave Binney et Tom Rainey.


J’avoue n’avoir pas été à l’aise avec le son de cette basse, très court, dépourvu de cette plastique que j’aime chez bassistes de jazz, et j’ai pourtant été enchanté par la polyrythmie ludique du jeu dès que Guilfoyle quittait la partition pour échanger avec Christophe Lavergne qui semble être un complice très apprécié. Paradoxalement, sans rien retirer aux improvisateurs qu’elles inspirèrent, ce sont les partitions du bassiste qui me séduisirent le plus et j’invite le lecteur à se promener sur le site de Ronan Guilfoyle qui donne à entendre quelques fort beaux échantillons de ce talent de compositeur s’articulant, dans le programme qui nous intéresse ici, on ne sait trop comment à l’œuvre de James Joyce. Mais ne suffisait-il pas de nous faire écouter ici et là la voix chantante de l’écrivain qui est aussi celle d’un peuple que l’on aime entendre déclamer dans les pubs à l’heure des dernières pintes, ou chanter le sean nos.


Et faute de trouver des mots plus convaincants pour cette musique dont j’ai laissé le très bon souvenir s’estomper avant de prendre la plume, j’invite à aller entendre Ronan Guilfoyle en trio avec la pianiste Marie Krüttli  et Christophe Lavergne, le 12 février au Centre culturel Irlandais , rue des Irlandais, vers le Panthéon. Franck Bergerot