Jazz live
Publié le 7 Déc 2013

Phil Minton "Feral Choir", Drum Noise Poetry invite Lê Quan Ninh au "Bootleg" à Bordeaux

Yan Beigbeder a eu raison d’insister : utlisant des arguments irréfutables, il m’a convaincu de participer au stage dirigé par Phil Minton à Bordeaux, qui précédait la sortie publique d’hier soir, au « Bootleg », une salle qui diffuse rarement du jazz ou des musiques improvisées, mais il se pourrait que ça change.

 

Phil Minton Feral Choir

 

Drum Noise Poetry invite Lê Quan Ninh : Mathias Pontevia (perc), Didier Lasserre (perc), Lê Quan Ninh (perc)

 

Un choeur sauvage, ça se construit, ça se dirige et ça s’écoute. Phil Minton dit avoir inventé cette pratique vers la fin des années 80 : en tous cas, il en possède le sens de la mise en route, la façon de le conduire, et ce qui est encore plus manifeste, il en jouit avec une délectation communicative.

 

Deux fois trois heures de stage, pour une vingtaine de personnes, une petite majorité de femmes bien sûr (mais pas écrasante), et au bout du compte un spectacle public de quarante minutes. Phil Minton donne les règles du jeu, très simples, qui reposent sur un petit nombre de signes – un peu à la façon dont le « sound painting » procède – soit : tenir une note, improviser des sons à sa guise, répéter des phrases par groupes désignés, émettre des sons très graves, puis monter, puis très aigus, éclater de rire, éclater en sanglot, exprimer une satisfaction, une déception, etc. La conduction est l’acte essentiel du stage comme de la performance, c’est lui qui en détient les clés, et surtout c’est lui qui en jouit le premier, et le seul parmis nous puisque notre position dans le groupe ne permet pas cette appréhension globale. Visiblement, Phil Minton adore en prendre plein les oreilles, il est très content de constater que vingt personnes de bonne volonté et bien dirigées peuvent faire oeuvre, il termine souvent les pièces que nous « créons » avec lui par ce mot : « Great !!! ». J’ai cru remarquer au cours de ce stage très instructif et très agréable à suivre que nous avions tendance à émettre des sons harmoniques les uns par rapport aux autres, qu’en ce qui me concerne la seule façon de procéder qui me semble convenir consistait à faire totalement confiance au maître de stage, et que cette sauvagerie finissait par prendre des formes bien policées. Sur scène, nous entendons très peu ce que cela donne globalement : il paraît que c’était bien, je le crois, c’est parfait. 

 

Drum Noise Poetry c’est un duo entre les percussionnistes bordelais Mathias Pontevia et Didier Lasserre, l’un jouant de la batterie horizontale, l’autre de la batterie ancienne. Hier soir, ils invitaient Lê Quan Ninh, et ce fut un très grand moment de musique. Rarement pièce improvisée fabriquée à partir de percussions diversement utilisées (frottis, fiselis, grattages, coups légers, agitation de cymbales, coups plus marqués, bruits d’air et de vents, etc.) aura été aussi respectueuse des sons qui viennent, de la musique produite par les autres, et en définitive aussi retenue que celle qui a été jouée dans les 40 premières minutes. Et le rappel, au lieu d’être cet ajout inutile qu’il constitue parfois dans ce champ, a donné l’occasion (en plus vif) d’une pièce toute autre, très bien « conduite » par un Lê Quan Ninh ravi de se trouver là, et qui apporte ses couleurs et son sens de la construction. Didier Lasserre est peut-être le plus peintre des trois, et Mathias Pontevia le plus maître de forge. Il faudra les entendre à nouveau.

 

Ce soir Joëlle Léandre, Phil Minton et André Minvielle. A noter que le « Bootleg » programme le trio d’Andy Emler avec Claude Tchamitchian et Eric Echampard le jeudi 19 décembre au soir. Une aubaine, à ne pas rater. Il s’en passe des choses à Bordeaux…

 

Philippe Méziat

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Yan Beigbeder a eu raison d’insister : utlisant des arguments irréfutables, il m’a convaincu de participer au stage dirigé par Phil Minton à Bordeaux, qui précédait la sortie publique d’hier soir, au « Bootleg », une salle qui diffuse rarement du jazz ou des musiques improvisées, mais il se pourrait que ça change.

 

Phil Minton Feral Choir

 

Drum Noise Poetry invite Lê Quan Ninh : Mathias Pontevia (perc), Didier Lasserre (perc), Lê Quan Ninh (perc)

 

Un choeur sauvage, ça se construit, ça se dirige et ça s’écoute. Phil Minton dit avoir inventé cette pratique vers la fin des années 80 : en tous cas, il en possède le sens de la mise en route, la façon de le conduire, et ce qui est encore plus manifeste, il en jouit avec une délectation communicative.

 

Deux fois trois heures de stage, pour une vingtaine de personnes, une petite majorité de femmes bien sûr (mais pas écrasante), et au bout du compte un spectacle public de quarante minutes. Phil Minton donne les règles du jeu, très simples, qui reposent sur un petit nombre de signes – un peu à la façon dont le « sound painting » procède – soit : tenir une note, improviser des sons à sa guise, répéter des phrases par groupes désignés, émettre des sons très graves, puis monter, puis très aigus, éclater de rire, éclater en sanglot, exprimer une satisfaction, une déception, etc. La conduction est l’acte essentiel du stage comme de la performance, c’est lui qui en détient les clés, et surtout c’est lui qui en jouit le premier, et le seul parmis nous puisque notre position dans le groupe ne permet pas cette appréhension globale. Visiblement, Phil Minton adore en prendre plein les oreilles, il est très content de constater que vingt personnes de bonne volonté et bien dirigées peuvent faire oeuvre, il termine souvent les pièces que nous « créons » avec lui par ce mot : « Great !!! ». J’ai cru remarquer au cours de ce stage très instructif et très agréable à suivre que nous avions tendance à émettre des sons harmoniques les uns par rapport aux autres, qu’en ce qui me concerne la seule façon de procéder qui me semble convenir consistait à faire totalement confiance au maître de stage, et que cette sauvagerie finissait par prendre des formes bien policées. Sur scène, nous entendons très peu ce que cela donne globalement : il paraît que c’était bien, je le crois, c’est parfait. 

 

Drum Noise Poetry c’est un duo entre les percussionnistes bordelais Mathias Pontevia et Didier Lasserre, l’un jouant de la batterie horizontale, l’autre de la batterie ancienne. Hier soir, ils invitaient Lê Quan Ninh, et ce fut un très grand moment de musique. Rarement pièce improvisée fabriquée à partir de percussions diversement utilisées (frottis, fiselis, grattages, coups légers, agitation de cymbales, coups plus marqués, bruits d’air et de vents, etc.) aura été aussi respectueuse des sons qui viennent, de la musique produite par les autres, et en définitive aussi retenue que celle qui a été jouée dans les 40 premières minutes. Et le rappel, au lieu d’être cet ajout inutile qu’il constitue parfois dans ce champ, a donné l’occasion (en plus vif) d’une pièce toute autre, très bien « conduite » par un Lê Quan Ninh ravi de se trouver là, et qui apporte ses couleurs et son sens de la construction. Didier Lasserre est peut-être le plus peintre des trois, et Mathias Pontevia le plus maître de forge. Il faudra les entendre à nouveau.

 

Ce soir Joëlle Léandre, Phil Minton et André Minvielle. A noter que le « Bootleg » programme le trio d’Andy Emler avec Claude Tchamitchian et Eric Echampard le jeudi 19 décembre au soir. Une aubaine, à ne pas rater. Il s’en passe des choses à Bordeaux…

 

Philippe Méziat

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Yan Beigbeder a eu raison d’insister : utlisant des arguments irréfutables, il m’a convaincu de participer au stage dirigé par Phil Minton à Bordeaux, qui précédait la sortie publique d’hier soir, au « Bootleg », une salle qui diffuse rarement du jazz ou des musiques improvisées, mais il se pourrait que ça change.

 

Phil Minton Feral Choir

 

Drum Noise Poetry invite Lê Quan Ninh : Mathias Pontevia (perc), Didier Lasserre (perc), Lê Quan Ninh (perc)

 

Un choeur sauvage, ça se construit, ça se dirige et ça s’écoute. Phil Minton dit avoir inventé cette pratique vers la fin des années 80 : en tous cas, il en possède le sens de la mise en route, la façon de le conduire, et ce qui est encore plus manifeste, il en jouit avec une délectation communicative.

 

Deux fois trois heures de stage, pour une vingtaine de personnes, une petite majorité de femmes bien sûr (mais pas écrasante), et au bout du compte un spectacle public de quarante minutes. Phil Minton donne les règles du jeu, très simples, qui reposent sur un petit nombre de signes – un peu à la façon dont le « sound painting » procède – soit : tenir une note, improviser des sons à sa guise, répéter des phrases par groupes désignés, émettre des sons très graves, puis monter, puis très aigus, éclater de rire, éclater en sanglot, exprimer une satisfaction, une déception, etc. La conduction est l’acte essentiel du stage comme de la performance, c’est lui qui en détient les clés, et surtout c’est lui qui en jouit le premier, et le seul parmis nous puisque notre position dans le groupe ne permet pas cette appréhension globale. Visiblement, Phil Minton adore en prendre plein les oreilles, il est très content de constater que vingt personnes de bonne volonté et bien dirigées peuvent faire oeuvre, il termine souvent les pièces que nous « créons » avec lui par ce mot : « Great !!! ». J’ai cru remarquer au cours de ce stage très instructif et très agréable à suivre que nous avions tendance à émettre des sons harmoniques les uns par rapport aux autres, qu’en ce qui me concerne la seule façon de procéder qui me semble convenir consistait à faire totalement confiance au maître de stage, et que cette sauvagerie finissait par prendre des formes bien policées. Sur scène, nous entendons très peu ce que cela donne globalement : il paraît que c’était bien, je le crois, c’est parfait. 

 

Drum Noise Poetry c’est un duo entre les percussionnistes bordelais Mathias Pontevia et Didier Lasserre, l’un jouant de la batterie horizontale, l’autre de la batterie ancienne. Hier soir, ils invitaient Lê Quan Ninh, et ce fut un très grand moment de musique. Rarement pièce improvisée fabriquée à partir de percussions diversement utilisées (frottis, fiselis, grattages, coups légers, agitation de cymbales, coups plus marqués, bruits d’air et de vents, etc.) aura été aussi respectueuse des sons qui viennent, de la musique produite par les autres, et en définitive aussi retenue que celle qui a été jouée dans les 40 premières minutes. Et le rappel, au lieu d’être cet ajout inutile qu’il constitue parfois dans ce champ, a donné l’occasion (en plus vif) d’une pièce toute autre, très bien « conduite » par un Lê Quan Ninh ravi de se trouver là, et qui apporte ses couleurs et son sens de la construction. Didier Lasserre est peut-être le plus peintre des trois, et Mathias Pontevia le plus maître de forge. Il faudra les entendre à nouveau.

 

Ce soir Joëlle Léandre, Phil Minton et André Minvielle. A noter que le « Bootleg » programme le trio d’Andy Emler avec Claude Tchamitchian et Eric Echampard le jeudi 19 décembre au soir. Une aubaine, à ne pas rater. Il s’en passe des choses à Bordeaux…

 

Philippe Méziat

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Yan Beigbeder a eu raison d’insister : utlisant des arguments irréfutables, il m’a convaincu de participer au stage dirigé par Phil Minton à Bordeaux, qui précédait la sortie publique d’hier soir, au « Bootleg », une salle qui diffuse rarement du jazz ou des musiques improvisées, mais il se pourrait que ça change.

 

Phil Minton Feral Choir

 

Drum Noise Poetry invite Lê Quan Ninh : Mathias Pontevia (perc), Didier Lasserre (perc), Lê Quan Ninh (perc)

 

Un choeur sauvage, ça se construit, ça se dirige et ça s’écoute. Phil Minton dit avoir inventé cette pratique vers la fin des années 80 : en tous cas, il en possède le sens de la mise en route, la façon de le conduire, et ce qui est encore plus manifeste, il en jouit avec une délectation communicative.

 

Deux fois trois heures de stage, pour une vingtaine de personnes, une petite majorité de femmes bien sûr (mais pas écrasante), et au bout du compte un spectacle public de quarante minutes. Phil Minton donne les règles du jeu, très simples, qui reposent sur un petit nombre de signes – un peu à la façon dont le « sound painting » procède – soit : tenir une note, improviser des sons à sa guise, répéter des phrases par groupes désignés, émettre des sons très graves, puis monter, puis très aigus, éclater de rire, éclater en sanglot, exprimer une satisfaction, une déception, etc. La conduction est l’acte essentiel du stage comme de la performance, c’est lui qui en détient les clés, et surtout c’est lui qui en jouit le premier, et le seul parmis nous puisque notre position dans le groupe ne permet pas cette appréhension globale. Visiblement, Phil Minton adore en prendre plein les oreilles, il est très content de constater que vingt personnes de bonne volonté et bien dirigées peuvent faire oeuvre, il termine souvent les pièces que nous « créons » avec lui par ce mot : « Great !!! ». J’ai cru remarquer au cours de ce stage très instructif et très agréable à suivre que nous avions tendance à émettre des sons harmoniques les uns par rapport aux autres, qu’en ce qui me concerne la seule façon de procéder qui me semble convenir consistait à faire totalement confiance au maître de stage, et que cette sauvagerie finissait par prendre des formes bien policées. Sur scène, nous entendons très peu ce que cela donne globalement : il paraît que c’était bien, je le crois, c’est parfait. 

 

Drum Noise Poetry c’est un duo entre les percussionnistes bordelais Mathias Pontevia et Didier Lasserre, l’un jouant de la batterie horizontale, l’autre de la batterie ancienne. Hier soir, ils invitaient Lê Quan Ninh, et ce fut un très grand moment de musique. Rarement pièce improvisée fabriquée à partir de percussions diversement utilisées (frottis, fiselis, grattages, coups légers, agitation de cymbales, coups plus marqués, bruits d’air et de vents, etc.) aura été aussi respectueuse des sons qui viennent, de la musique produite par les autres, et en définitive aussi retenue que celle qui a été jouée dans les 40 premières minutes. Et le rappel, au lieu d’être cet ajout inutile qu’il constitue parfois dans ce champ, a donné l’occasion (en plus vif) d’une pièce toute autre, très bien « conduite » par un Lê Quan Ninh ravi de se trouver là, et qui apporte ses couleurs et son sens de la construction. Didier Lasserre est peut-être le plus peintre des trois, et Mathias Pontevia le plus maître de forge. Il faudra les entendre à nouveau.

 

Ce soir Joëlle Léandre, Phil Minton et André Minvielle. A noter que le « Bootleg » programme le trio d’Andy Emler avec Claude Tchamitchian et Eric Echampard le jeudi 19 décembre au soir. Une aubaine, à ne pas rater. Il s’en passe des choses à Bordeaux…

 

Philippe Méziat