Jazz live
Publié le 7 Déc 2015

Thundercat à la Bellevilloise : un samouraï en transe

Oreilles sensibles, passez votre chemin ! Déstructuration intégrale, saturation transcendantale et riffs phénoménales. Vendredi soir, le bassiste et chanteur Stephen Bruner, aka Thundercat, a admirablement représenté la scène “fusion-électronique-hip-hop-jazz-trance-groove-spirituelle” (c’est Flying Lotus lui-même qui le dit!) made in California, Los Angeles.

Il paraît qu’il est fan de mangas japonais. Oui, il a un truc avec les samouraïs. D’ailleurs, sa tenue devait nous le rappeler. Il paraît aussi qu’il tenait absolument à ce que son concert à Paris soit maintenu. Paraîtrait également qu’il avait un chat dans la gorge. Et pourtant, si sa voix semblait fébrile au début de sa prestation, il l’a peu à peu retrouvée. Au cours de ce concert pour le moins explosif, il y avait deux leitmotivs : le talent indéniable de Thundercat, bassiste aux doigts acérés et au groove implacable, mais aussi la formation claviers-basse-batterie, soit un power trio qui nous a fait danser, hurler et, littéralement, presque tomber par terre. Difficile de ne pas rester scotché face aux solos détonants de Justin Brown, ce batteur qui nous avait déjà marqué il y a bien deux ou trois ans avec Tony Tixier (ou alors était-ce Ambrose Akimunsire ?). Entre soul, funk et jazz-rock, Thundercat a égrainé les morceaux de son dernier EP, “The Beyond/Where The Giants Roam”, publiée cette année chez Brainfeeder (label de Fly Lo) mais aussi de son deuxième opus, “Apocalypse”, sorti en 2013 sous son propre nom.

Tenfold, Them Changes, Heartbreaks + Sentbacks, Lone Wolf And Cub, Tronsong, Is It Love (fabuleux clin d’œil à J Dilla), mais aussi la ballade Hard Times que le public a repris en cœur. Autant de titres pour deux heures de pure plaisir. Une claque multisensorielle! Un public composé d’aficionados carrément médusés, de danseurs sous acide, d’auditeurs sensibles (on en a vu des paires de protections auditives!), de musiciens de jazz, ou alors d’observateurs la main sous le menton mais aux yeux pétillants. C’est l’effet Thundercat faut croire. On a même croisé cet ancien acteur de la série policière “Les Experts”, j’ai nommé Gary Dourdan, qui serait aussi musicien et chanteur de son état. On retiendra un Thundercat en transe, à faire des grimaces et des blagues de temps en temps ; un Justin Brown, le t-shirt trempé au bout de deux minutes à peine et qui a bien failli faire péter sa batterie et le claviériste qui, sans mentir, ne nous a pas marqué par sa présence scénique mais a largement réussi à se faire entendre. Après un rappel, auquel Thundercat n’a pas pu résisté, le concert s’est achevé au bout de deux bonnes heures sur les notes funky-disco de Oh Sheit It’s X : “I just want to party, you should be here with me !”. Et même qu’avant ça, Thundercat a joué les premières notes de Paris, ce morceau composé en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Chez Stephen Bruner, les questionnements autour de la vie et la mort sont omniprésents, mais en live, il semble qu’il n’invite qu’à une seule chose, profiter de l’instant sans regrets ni projections.

Katia Touré|

Oreilles sensibles, passez votre chemin ! Déstructuration intégrale, saturation transcendantale et riffs phénoménales. Vendredi soir, le bassiste et chanteur Stephen Bruner, aka Thundercat, a admirablement représenté la scène “fusion-électronique-hip-hop-jazz-trance-groove-spirituelle” (c’est Flying Lotus lui-même qui le dit!) made in California, Los Angeles.

Il paraît qu’il est fan de mangas japonais. Oui, il a un truc avec les samouraïs. D’ailleurs, sa tenue devait nous le rappeler. Il paraît aussi qu’il tenait absolument à ce que son concert à Paris soit maintenu. Paraîtrait également qu’il avait un chat dans la gorge. Et pourtant, si sa voix semblait fébrile au début de sa prestation, il l’a peu à peu retrouvée. Au cours de ce concert pour le moins explosif, il y avait deux leitmotivs : le talent indéniable de Thundercat, bassiste aux doigts acérés et au groove implacable, mais aussi la formation claviers-basse-batterie, soit un power trio qui nous a fait danser, hurler et, littéralement, presque tomber par terre. Difficile de ne pas rester scotché face aux solos détonants de Justin Brown, ce batteur qui nous avait déjà marqué il y a bien deux ou trois ans avec Tony Tixier (ou alors était-ce Ambrose Akimunsire ?). Entre soul, funk et jazz-rock, Thundercat a égrainé les morceaux de son dernier EP, “The Beyond/Where The Giants Roam”, publiée cette année chez Brainfeeder (label de Fly Lo) mais aussi de son deuxième opus, “Apocalypse”, sorti en 2013 sous son propre nom.

Tenfold, Them Changes, Heartbreaks + Sentbacks, Lone Wolf And Cub, Tronsong, Is It Love (fabuleux clin d’œil à J Dilla), mais aussi la ballade Hard Times que le public a repris en cœur. Autant de titres pour deux heures de pure plaisir. Une claque multisensorielle! Un public composé d’aficionados carrément médusés, de danseurs sous acide, d’auditeurs sensibles (on en a vu des paires de protections auditives!), de musiciens de jazz, ou alors d’observateurs la main sous le menton mais aux yeux pétillants. C’est l’effet Thundercat faut croire. On a même croisé cet ancien acteur de la série policière “Les Experts”, j’ai nommé Gary Dourdan, qui serait aussi musicien et chanteur de son état. On retiendra un Thundercat en transe, à faire des grimaces et des blagues de temps en temps ; un Justin Brown, le t-shirt trempé au bout de deux minutes à peine et qui a bien failli faire péter sa batterie et le claviériste qui, sans mentir, ne nous a pas marqué par sa présence scénique mais a largement réussi à se faire entendre. Après un rappel, auquel Thundercat n’a pas pu résisté, le concert s’est achevé au bout de deux bonnes heures sur les notes funky-disco de Oh Sheit It’s X : “I just want to party, you should be here with me !”. Et même qu’avant ça, Thundercat a joué les premières notes de Paris, ce morceau composé en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Chez Stephen Bruner, les questionnements autour de la vie et la mort sont omniprésents, mais en live, il semble qu’il n’invite qu’à une seule chose, profiter de l’instant sans regrets ni projections.

Katia Touré|

Oreilles sensibles, passez votre chemin ! Déstructuration intégrale, saturation transcendantale et riffs phénoménales. Vendredi soir, le bassiste et chanteur Stephen Bruner, aka Thundercat, a admirablement représenté la scène “fusion-électronique-hip-hop-jazz-trance-groove-spirituelle” (c’est Flying Lotus lui-même qui le dit!) made in California, Los Angeles.

Il paraît qu’il est fan de mangas japonais. Oui, il a un truc avec les samouraïs. D’ailleurs, sa tenue devait nous le rappeler. Il paraît aussi qu’il tenait absolument à ce que son concert à Paris soit maintenu. Paraîtrait également qu’il avait un chat dans la gorge. Et pourtant, si sa voix semblait fébrile au début de sa prestation, il l’a peu à peu retrouvée. Au cours de ce concert pour le moins explosif, il y avait deux leitmotivs : le talent indéniable de Thundercat, bassiste aux doigts acérés et au groove implacable, mais aussi la formation claviers-basse-batterie, soit un power trio qui nous a fait danser, hurler et, littéralement, presque tomber par terre. Difficile de ne pas rester scotché face aux solos détonants de Justin Brown, ce batteur qui nous avait déjà marqué il y a bien deux ou trois ans avec Tony Tixier (ou alors était-ce Ambrose Akimunsire ?). Entre soul, funk et jazz-rock, Thundercat a égrainé les morceaux de son dernier EP, “The Beyond/Where The Giants Roam”, publiée cette année chez Brainfeeder (label de Fly Lo) mais aussi de son deuxième opus, “Apocalypse”, sorti en 2013 sous son propre nom.

Tenfold, Them Changes, Heartbreaks + Sentbacks, Lone Wolf And Cub, Tronsong, Is It Love (fabuleux clin d’œil à J Dilla), mais aussi la ballade Hard Times que le public a repris en cœur. Autant de titres pour deux heures de pure plaisir. Une claque multisensorielle! Un public composé d’aficionados carrément médusés, de danseurs sous acide, d’auditeurs sensibles (on en a vu des paires de protections auditives!), de musiciens de jazz, ou alors d’observateurs la main sous le menton mais aux yeux pétillants. C’est l’effet Thundercat faut croire. On a même croisé cet ancien acteur de la série policière “Les Experts”, j’ai nommé Gary Dourdan, qui serait aussi musicien et chanteur de son état. On retiendra un Thundercat en transe, à faire des grimaces et des blagues de temps en temps ; un Justin Brown, le t-shirt trempé au bout de deux minutes à peine et qui a bien failli faire péter sa batterie et le claviériste qui, sans mentir, ne nous a pas marqué par sa présence scénique mais a largement réussi à se faire entendre. Après un rappel, auquel Thundercat n’a pas pu résisté, le concert s’est achevé au bout de deux bonnes heures sur les notes funky-disco de Oh Sheit It’s X : “I just want to party, you should be here with me !”. Et même qu’avant ça, Thundercat a joué les premières notes de Paris, ce morceau composé en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Chez Stephen Bruner, les questionnements autour de la vie et la mort sont omniprésents, mais en live, il semble qu’il n’invite qu’à une seule chose, profiter de l’instant sans regrets ni projections.

Katia Touré|

Oreilles sensibles, passez votre chemin ! Déstructuration intégrale, saturation transcendantale et riffs phénoménales. Vendredi soir, le bassiste et chanteur Stephen Bruner, aka Thundercat, a admirablement représenté la scène “fusion-électronique-hip-hop-jazz-trance-groove-spirituelle” (c’est Flying Lotus lui-même qui le dit!) made in California, Los Angeles.

Il paraît qu’il est fan de mangas japonais. Oui, il a un truc avec les samouraïs. D’ailleurs, sa tenue devait nous le rappeler. Il paraît aussi qu’il tenait absolument à ce que son concert à Paris soit maintenu. Paraîtrait également qu’il avait un chat dans la gorge. Et pourtant, si sa voix semblait fébrile au début de sa prestation, il l’a peu à peu retrouvée. Au cours de ce concert pour le moins explosif, il y avait deux leitmotivs : le talent indéniable de Thundercat, bassiste aux doigts acérés et au groove implacable, mais aussi la formation claviers-basse-batterie, soit un power trio qui nous a fait danser, hurler et, littéralement, presque tomber par terre. Difficile de ne pas rester scotché face aux solos détonants de Justin Brown, ce batteur qui nous avait déjà marqué il y a bien deux ou trois ans avec Tony Tixier (ou alors était-ce Ambrose Akimunsire ?). Entre soul, funk et jazz-rock, Thundercat a égrainé les morceaux de son dernier EP, “The Beyond/Where The Giants Roam”, publiée cette année chez Brainfeeder (label de Fly Lo) mais aussi de son deuxième opus, “Apocalypse”, sorti en 2013 sous son propre nom.

Tenfold, Them Changes, Heartbreaks + Sentbacks, Lone Wolf And Cub, Tronsong, Is It Love (fabuleux clin d’œil à J Dilla), mais aussi la ballade Hard Times que le public a repris en cœur. Autant de titres pour deux heures de pure plaisir. Une claque multisensorielle! Un public composé d’aficionados carrément médusés, de danseurs sous acide, d’auditeurs sensibles (on en a vu des paires de protections auditives!), de musiciens de jazz, ou alors d’observateurs la main sous le menton mais aux yeux pétillants. C’est l’effet Thundercat faut croire. On a même croisé cet ancien acteur de la série policière “Les Experts”, j’ai nommé Gary Dourdan, qui serait aussi musicien et chanteur de son état. On retiendra un Thundercat en transe, à faire des grimaces et des blagues de temps en temps ; un Justin Brown, le t-shirt trempé au bout de deux minutes à peine et qui a bien failli faire péter sa batterie et le claviériste qui, sans mentir, ne nous a pas marqué par sa présence scénique mais a largement réussi à se faire entendre. Après un rappel, auquel Thundercat n’a pas pu résisté, le concert s’est achevé au bout de deux bonnes heures sur les notes funky-disco de Oh Sheit It’s X : “I just want to party, you should be here with me !”. Et même qu’avant ça, Thundercat a joué les premières notes de Paris, ce morceau composé en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre dernier. Chez Stephen Bruner, les questionnements autour de la vie et la mort sont omniprésents, mais en live, il semble qu’il n’invite qu’à une seule chose, profiter de l’instant sans regrets ni projections.

Katia Touré