Jazz live
Publié le 14 Oct 2015

Tourcoing Jazz Festival (I): jouer live pour gagner des suffrages !

Ici à Tourcoing comme sans doute à Roubaix, Lille, le Nord Pas de Calais voire la Picardie la question est sur toutes les lèvres: en décembre le Front National va-il s’emparer des commandes de la région ? Alors lorsque les lumières s’éteignent dans la salle et que le jazz doit imposer son rythme on est en droit de se se demander comment, dans beaucoup de têtes, se passe au  niveau des neurones, la déconnexion avec la réalité sociétale ambiante. La musique fut-elle improvisée n’a pas de pouvoir absolu…

 

 

Le piano n’est pas une équation toujours aisément résoluble dans la drôle de mathématique du flamenco. Dorantes s’y colle pourtant à chaque attaque d’accord sur son clavier d’ivoire « Je suis né dans une famille de flamencos, musiciens ou chanteurs » explique le pianiste né à Lebrija et vivant à Séville « Nous ne travaillons pas seulement ce matériau dans notre répertoire » affirme en écho Renaud Garcia Fons (CD Paseo a Dos/E-motive/L’autre distribution) L’esprit, l’ornement harmonique, les atours mélodiques du blues arabe-andalou transpirent cependant par beaucoup de pores du corpus musical offert lors d’un concert du duo. Quelque chose comme un parfum, une fragrance forte. Reste que les escapades hors grille du bassiste du côté méditerranéen, d’horizons plus Balkans ou de réminiscences du baroque apportent un plus mélodique certain. Son savoir faire à l’archet, finesse et solidité (En el cristal de la noche) vaut bonus à tout coup. Sans l’ignorer, en le détournant peut être habilement, David Dorantes lui, sans doute plus que d’autres protagonistes du piano ibérique (Chano Dominguez, Diego Amador) sort aisément des sentiers battus du flamenco jazz. L’exigence d’une impro bien sentie, l’aisance dans l’exploration des schémas rythmiques (Mar y rayo) élargit son champ d’action. Pour reprendre un vocable de l’art taurin si cher aux Sévillans, les passes des deux musiciens sont autant de naturelles.

 

Elle swingue même de tout son corps enveloppé d’une salopette pétante de couleurs. Cyrille Aimée fait raisonner sa voix sur des mots en différents idiomes, mélangeant sur une chanson des Doors mots anglais et espagnols à la suite du français. Elle ne rechigne pas à s’attaquer live à un standard ou même en duo basse-vocal s’il vous plait au Straight No Chaser de Monk. Pour un long exercice scat de haute volée qui fait vibrer la salle écrin de la Maison Folie Hospice d’Havré. De la fougue, du punch et une sacrée dose de culot: la voix, un peu retenue au départ,  puis titillée, piquée au vif par deux guitares complémentaires prend in fine possession de l’espace. Et de l’auditoire. A suivre de près.

On les avait laissés le dimanche, volume sonore porté à fond histoire de faire bouger un public chaud bouillant, debout dans la grand Salle du Rocher de Palmer, à Cenon près de Bordeaux. On leur connaissait une étape supplémentaire à Toulouse le lendemain, manière de célébrer le Jazz sur son 31. A Tourcoing ils sont arrivés mardi sur le coup de midi dans un Tour Bus au bout d’une diagonale du fou de mille kilomètres…en avance au point que leur Tour Manager(e) a  réclamé derechef un repas supplémentaire pour chacun, exigence pas prévue du tout dans le contrat initial. Ainsi vont les musiciens US en tournée lorsque chaque dollar compte. Ceci dit de l’appétit, sur scène s’entend, les Snarky Puppy en font preuve question envie de jouer, de donner au public à boire et à manger du jazz funk et plus si affinités ! Lequel public, à Tourcoing comme à Cenon de visu, en matière d’adhésion et d’enthousiasme  le leur rend bien. Public de djeuns en majorité qui n’aura connu en live ni Zappa ni Chicago Transit Authority ni Colosseum voire Weather Report, autres bandes les ayant précédé dans la conquête d’un hypothétique groove absolu…Du funk dru, une fougue, une pèche mais le tout dans une approche, une mise en place, une réalisation plus que synchrone, millimétrée. Voilà la recette des neufs hommes jeunes en colère de fun. Diabolique. Et qu’importent les éléments du répertoire livrés deux heures durant (trois rappels au Théâtre de Tourcoing) que Michael League, bassiste et leader justifie sans problème « On ne connait que les deux premiers morceaux que l’on va jouer en montant sur scène. Le reste, je le détermine en fonction de la salle, de la réaction du public et du feeling que je sens dans l’orchestre. Je donne alors le titre suivant aux deux ou trois musiciens concernés par l’intro. Les autres embrayent aussitôt: on connait par coeur tout le répertoire. La meilleure manière de garder une part de surprise, de motivation quarante dates en suivant… » La recette également pour qu’au bout d’une dizaine d’albums sortis le public ch’ti radieux entonne à capella Shofukan, titre fétiche incrustés de breaks d’enfer…

A ce suffrage là, le jazz et ses musiques dérivées sera toujours gagnant.

Robert Latxague

 

 

 

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Ici à Tourcoing comme sans doute à Roubaix, Lille, le Nord Pas de Calais voire la Picardie la question est sur toutes les lèvres: en décembre le Front National va-il s’emparer des commandes de la région ? Alors lorsque les lumières s’éteignent dans la salle et que le jazz doit imposer son rythme on est en droit de se se demander comment, dans beaucoup de têtes, se passe au  niveau des neurones, la déconnexion avec la réalité sociétale ambiante. La musique fut-elle improvisée n’a pas de pouvoir absolu…

 

 

Le piano n’est pas une équation toujours aisément résoluble dans la drôle de mathématique du flamenco. Dorantes s’y colle pourtant à chaque attaque d’accord sur son clavier d’ivoire « Je suis né dans une famille de flamencos, musiciens ou chanteurs » explique le pianiste né à Lebrija et vivant à Séville « Nous ne travaillons pas seulement ce matériau dans notre répertoire » affirme en écho Renaud Garcia Fons (CD Paseo a Dos/E-motive/L’autre distribution) L’esprit, l’ornement harmonique, les atours mélodiques du blues arabe-andalou transpirent cependant par beaucoup de pores du corpus musical offert lors d’un concert du duo. Quelque chose comme un parfum, une fragrance forte. Reste que les escapades hors grille du bassiste du côté méditerranéen, d’horizons plus Balkans ou de réminiscences du baroque apportent un plus mélodique certain. Son savoir faire à l’archet, finesse et solidité (En el cristal de la noche) vaut bonus à tout coup. Sans l’ignorer, en le détournant peut être habilement, David Dorantes lui, sans doute plus que d’autres protagonistes du piano ibérique (Chano Dominguez, Diego Amador) sort aisément des sentiers battus du flamenco jazz. L’exigence d’une impro bien sentie, l’aisance dans l’exploration des schémas rythmiques (Mar y rayo) élargit son champ d’action. Pour reprendre un vocable de l’art taurin si cher aux Sévillans, les passes des deux musiciens sont autant de naturelles.

 

Elle swingue même de tout son corps enveloppé d’une salopette pétante de couleurs. Cyrille Aimée fait raisonner sa voix sur des mots en différents idiomes, mélangeant sur une chanson des Doors mots anglais et espagnols à la suite du français. Elle ne rechigne pas à s’attaquer live à un standard ou même en duo basse-vocal s’il vous plait au Straight No Chaser de Monk. Pour un long exercice scat de haute volée qui fait vibrer la salle écrin de la Maison Folie Hospice d’Havré. De la fougue, du punch et une sacrée dose de culot: la voix, un peu retenue au départ,  puis titillée, piquée au vif par deux guitares complémentaires prend in fine possession de l’espace. Et de l’auditoire. A suivre de près.

On les avait laissés le dimanche, volume sonore porté à fond histoire de faire bouger un public chaud bouillant, debout dans la grand Salle du Rocher de Palmer, à Cenon près de Bordeaux. On leur connaissait une étape supplémentaire à Toulouse le lendemain, manière de célébrer le Jazz sur son 31. A Tourcoing ils sont arrivés mardi sur le coup de midi dans un Tour Bus au bout d’une diagonale du fou de mille kilomètres…en avance au point que leur Tour Manager(e) a  réclamé derechef un repas supplémentaire pour chacun, exigence pas prévue du tout dans le contrat initial. Ainsi vont les musiciens US en tournée lorsque chaque dollar compte. Ceci dit de l’appétit, sur scène s’entend, les Snarky Puppy en font preuve question envie de jouer, de donner au public à boire et à manger du jazz funk et plus si affinités ! Lequel public, à Tourcoing comme à Cenon de visu, en matière d’adhésion et d’enthousiasme  le leur rend bien. Public de djeuns en majorité qui n’aura connu en live ni Zappa ni Chicago Transit Authority ni Colosseum voire Weather Report, autres bandes les ayant précédé dans la conquête d’un hypothétique groove absolu…Du funk dru, une fougue, une pèche mais le tout dans une approche, une mise en place, une réalisation plus que synchrone, millimétrée. Voilà la recette des neufs hommes jeunes en colère de fun. Diabolique. Et qu’importent les éléments du répertoire livrés deux heures durant (trois rappels au Théâtre de Tourcoing) que Michael League, bassiste et leader justifie sans problème « On ne connait que les deux premiers morceaux que l’on va jouer en montant sur scène. Le reste, je le détermine en fonction de la salle, de la réaction du public et du feeling que je sens dans l’orchestre. Je donne alors le titre suivant aux deux ou trois musiciens concernés par l’intro. Les autres embrayent aussitôt: on connait par coeur tout le répertoire. La meilleure manière de garder une part de surprise, de motivation quarante dates en suivant… » La recette également pour qu’au bout d’une dizaine d’albums sortis le public ch’ti radieux entonne à capella Shofukan, titre fétiche incrustés de breaks d’enfer…

A ce suffrage là, le jazz et ses musiques dérivées sera toujours gagnant.

Robert Latxague

 

 

 

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Ici à Tourcoing comme sans doute à Roubaix, Lille, le Nord Pas de Calais voire la Picardie la question est sur toutes les lèvres: en décembre le Front National va-il s’emparer des commandes de la région ? Alors lorsque les lumières s’éteignent dans la salle et que le jazz doit imposer son rythme on est en droit de se se demander comment, dans beaucoup de têtes, se passe au  niveau des neurones, la déconnexion avec la réalité sociétale ambiante. La musique fut-elle improvisée n’a pas de pouvoir absolu…

 

 

Le piano n’est pas une équation toujours aisément résoluble dans la drôle de mathématique du flamenco. Dorantes s’y colle pourtant à chaque attaque d’accord sur son clavier d’ivoire « Je suis né dans une famille de flamencos, musiciens ou chanteurs » explique le pianiste né à Lebrija et vivant à Séville « Nous ne travaillons pas seulement ce matériau dans notre répertoire » affirme en écho Renaud Garcia Fons (CD Paseo a Dos/E-motive/L’autre distribution) L’esprit, l’ornement harmonique, les atours mélodiques du blues arabe-andalou transpirent cependant par beaucoup de pores du corpus musical offert lors d’un concert du duo. Quelque chose comme un parfum, une fragrance forte. Reste que les escapades hors grille du bassiste du côté méditerranéen, d’horizons plus Balkans ou de réminiscences du baroque apportent un plus mélodique certain. Son savoir faire à l’archet, finesse et solidité (En el cristal de la noche) vaut bonus à tout coup. Sans l’ignorer, en le détournant peut être habilement, David Dorantes lui, sans doute plus que d’autres protagonistes du piano ibérique (Chano Dominguez, Diego Amador) sort aisément des sentiers battus du flamenco jazz. L’exigence d’une impro bien sentie, l’aisance dans l’exploration des schémas rythmiques (Mar y rayo) élargit son champ d’action. Pour reprendre un vocable de l’art taurin si cher aux Sévillans, les passes des deux musiciens sont autant de naturelles.

 

Elle swingue même de tout son corps enveloppé d’une salopette pétante de couleurs. Cyrille Aimée fait raisonner sa voix sur des mots en différents idiomes, mélangeant sur une chanson des Doors mots anglais et espagnols à la suite du français. Elle ne rechigne pas à s’attaquer live à un standard ou même en duo basse-vocal s’il vous plait au Straight No Chaser de Monk. Pour un long exercice scat de haute volée qui fait vibrer la salle écrin de la Maison Folie Hospice d’Havré. De la fougue, du punch et une sacrée dose de culot: la voix, un peu retenue au départ,  puis titillée, piquée au vif par deux guitares complémentaires prend in fine possession de l’espace. Et de l’auditoire. A suivre de près.

On les avait laissés le dimanche, volume sonore porté à fond histoire de faire bouger un public chaud bouillant, debout dans la grand Salle du Rocher de Palmer, à Cenon près de Bordeaux. On leur connaissait une étape supplémentaire à Toulouse le lendemain, manière de célébrer le Jazz sur son 31. A Tourcoing ils sont arrivés mardi sur le coup de midi dans un Tour Bus au bout d’une diagonale du fou de mille kilomètres…en avance au point que leur Tour Manager(e) a  réclamé derechef un repas supplémentaire pour chacun, exigence pas prévue du tout dans le contrat initial. Ainsi vont les musiciens US en tournée lorsque chaque dollar compte. Ceci dit de l’appétit, sur scène s’entend, les Snarky Puppy en font preuve question envie de jouer, de donner au public à boire et à manger du jazz funk et plus si affinités ! Lequel public, à Tourcoing comme à Cenon de visu, en matière d’adhésion et d’enthousiasme  le leur rend bien. Public de djeuns en majorité qui n’aura connu en live ni Zappa ni Chicago Transit Authority ni Colosseum voire Weather Report, autres bandes les ayant précédé dans la conquête d’un hypothétique groove absolu…Du funk dru, une fougue, une pèche mais le tout dans une approche, une mise en place, une réalisation plus que synchrone, millimétrée. Voilà la recette des neufs hommes jeunes en colère de fun. Diabolique. Et qu’importent les éléments du répertoire livrés deux heures durant (trois rappels au Théâtre de Tourcoing) que Michael League, bassiste et leader justifie sans problème « On ne connait que les deux premiers morceaux que l’on va jouer en montant sur scène. Le reste, je le détermine en fonction de la salle, de la réaction du public et du feeling que je sens dans l’orchestre. Je donne alors le titre suivant aux deux ou trois musiciens concernés par l’intro. Les autres embrayent aussitôt: on connait par coeur tout le répertoire. La meilleure manière de garder une part de surprise, de motivation quarante dates en suivant… » La recette également pour qu’au bout d’une dizaine d’albums sortis le public ch’ti radieux entonne à capella Shofukan, titre fétiche incrustés de breaks d’enfer…

A ce suffrage là, le jazz et ses musiques dérivées sera toujours gagnant.

Robert Latxague

 

 

 

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Ici à Tourcoing comme sans doute à Roubaix, Lille, le Nord Pas de Calais voire la Picardie la question est sur toutes les lèvres: en décembre le Front National va-il s’emparer des commandes de la région ? Alors lorsque les lumières s’éteignent dans la salle et que le jazz doit imposer son rythme on est en droit de se se demander comment, dans beaucoup de têtes, se passe au  niveau des neurones, la déconnexion avec la réalité sociétale ambiante. La musique fut-elle improvisée n’a pas de pouvoir absolu…

 

 

Le piano n’est pas une équation toujours aisément résoluble dans la drôle de mathématique du flamenco. Dorantes s’y colle pourtant à chaque attaque d’accord sur son clavier d’ivoire « Je suis né dans une famille de flamencos, musiciens ou chanteurs » explique le pianiste né à Lebrija et vivant à Séville « Nous ne travaillons pas seulement ce matériau dans notre répertoire » affirme en écho Renaud Garcia Fons (CD Paseo a Dos/E-motive/L’autre distribution) L’esprit, l’ornement harmonique, les atours mélodiques du blues arabe-andalou transpirent cependant par beaucoup de pores du corpus musical offert lors d’un concert du duo. Quelque chose comme un parfum, une fragrance forte. Reste que les escapades hors grille du bassiste du côté méditerranéen, d’horizons plus Balkans ou de réminiscences du baroque apportent un plus mélodique certain. Son savoir faire à l’archet, finesse et solidité (En el cristal de la noche) vaut bonus à tout coup. Sans l’ignorer, en le détournant peut être habilement, David Dorantes lui, sans doute plus que d’autres protagonistes du piano ibérique (Chano Dominguez, Diego Amador) sort aisément des sentiers battus du flamenco jazz. L’exigence d’une impro bien sentie, l’aisance dans l’exploration des schémas rythmiques (Mar y rayo) élargit son champ d’action. Pour reprendre un vocable de l’art taurin si cher aux Sévillans, les passes des deux musiciens sont autant de naturelles.

 

Elle swingue même de tout son corps enveloppé d’une salopette pétante de couleurs. Cyrille Aimée fait raisonner sa voix sur des mots en différents idiomes, mélangeant sur une chanson des Doors mots anglais et espagnols à la suite du français. Elle ne rechigne pas à s’attaquer live à un standard ou même en duo basse-vocal s’il vous plait au Straight No Chaser de Monk. Pour un long exercice scat de haute volée qui fait vibrer la salle écrin de la Maison Folie Hospice d’Havré. De la fougue, du punch et une sacrée dose de culot: la voix, un peu retenue au départ,  puis titillée, piquée au vif par deux guitares complémentaires prend in fine possession de l’espace. Et de l’auditoire. A suivre de près.

On les avait laissés le dimanche, volume sonore porté à fond histoire de faire bouger un public chaud bouillant, debout dans la grand Salle du Rocher de Palmer, à Cenon près de Bordeaux. On leur connaissait une étape supplémentaire à Toulouse le lendemain, manière de célébrer le Jazz sur son 31. A Tourcoing ils sont arrivés mardi sur le coup de midi dans un Tour Bus au bout d’une diagonale du fou de mille kilomètres…en avance au point que leur Tour Manager(e) a  réclamé derechef un repas supplémentaire pour chacun, exigence pas prévue du tout dans le contrat initial. Ainsi vont les musiciens US en tournée lorsque chaque dollar compte. Ceci dit de l’appétit, sur scène s’entend, les Snarky Puppy en font preuve question envie de jouer, de donner au public à boire et à manger du jazz funk et plus si affinités ! Lequel public, à Tourcoing comme à Cenon de visu, en matière d’adhésion et d’enthousiasme  le leur rend bien. Public de djeuns en majorité qui n’aura connu en live ni Zappa ni Chicago Transit Authority ni Colosseum voire Weather Report, autres bandes les ayant précédé dans la conquête d’un hypothétique groove absolu…Du funk dru, une fougue, une pèche mais le tout dans une approche, une mise en place, une réalisation plus que synchrone, millimétrée. Voilà la recette des neufs hommes jeunes en colère de fun. Diabolique. Et qu’importent les éléments du répertoire livrés deux heures durant (trois rappels au Théâtre de Tourcoing) que Michael League, bassiste et leader justifie sans problème « On ne connait que les deux premiers morceaux que l’on va jouer en montant sur scène. Le reste, je le détermine en fonction de la salle, de la réaction du public et du feeling que je sens dans l’orchestre. Je donne alors le titre suivant aux deux ou trois musiciens concernés par l’intro. Les autres embrayent aussitôt: on connait par coeur tout le répertoire. La meilleure manière de garder une part de surprise, de motivation quarante dates en suivant… » La recette également pour qu’au bout d’une dizaine d’albums sortis le public ch’ti radieux entonne à capella Shofukan, titre fétiche incrustés de breaks d’enfer…

A ce suffrage là, le jazz et ses musiques dérivées sera toujours gagnant.

Robert Latxague