Jazz live
Publié le 24 Juin 2016

Una Striscia di terra feconda, Rome, 2016, 19° édition, deuxième soirée

C’est sous le signe (entre autres) de Jacques Lacan que la 19° édition du festival voué au « lopin de terre féconde » s’est ouverte mercredi soir, le 22 juin, non sans que Paolo Damiani, son co-directeur italien (l’autre est Armand Meignan, fondateur et directeur de l’Europa Jazz du Mans et ancien président de AJC, Association Jazzé Croisé) n’ait cité Lacan dans ses notes introductives. Une phrase en italien, peut-être tirée du Discours de Rome, ou de « La Troisième », le docteur ayant pris l’habitude de situer à Rome ses discours fondateurs, tout comme l’Europe qui, en ces mêmes journées, voit son image se ternir à la suite du « départ » du Royaume-Uni. Parmi les nombreux soutiens, « Une Striscia di Terra Feconda » peut compter sur la « SACEM » italienne, la SIAE, dont l’apport est essentiel dans un pays où toutes les actions culturelles ne vont pas de soi jusqu’au dernier moment.

Bref, le lopin de terre donne encore et toujours de belles récoltes. Hier soir jeudi, en deux parties enchaînées, deux trios de structures différentes, l’un totalement italien et assez classique, l’autre franco-italien plus imaginatif.

Julian Oliver Mazzariello Trio : Julian Oliver Mazzariello (p), Luca Bulgarelli (b), Marcello Di Leonardo (dm)

Rita Marcotulli (p), Matthieu Donarier (ss), Sébastien Boisseau (b)

Julian Oliver Mazzariello est un tout jeune pianiste, et son trio joue une musique plutôt datée, non sans quelque séduction primaire. Il est en effet toujours plaisant de constater que les jeunes générations connaissent et savent célébrer le passé du jazz, en l’occurence les trios qui ont fleuri dans l’immédiat « post-bop », avec des pianistes comme Red Garland, ou Ray Bryant. J’ai même pensé un instant à ce remarquable instrumentiste suédois, que Stan Getz affectionnait, Jan Johansson. Mais le plaisir immédiat une fois digéré, reste (pour cette musique) à retenir l’attention au fil de cinquante minutes, et là ça devient plus compliqué. Non que la technique ne soit présente, et une certaine forme d’enthousiasme, mais on se prend vite à voir se dérouler un ruban musical attendu, et déjà joué ! Au final, un bon set, mais rien de très inventif.

Depuis trois ans, la talentueuse pianiste italienne Rita Marcotulli est mariée avec des musiciens français. On a eu Sophia Domancich, avec laquelle le dialogue avait pris un beau départ, mais sans suites hélas, puis Erik Truffaz, avec lequel avait prédominé un certain ennui, et cette fois les duettistes que sont Sébastien Boisseau et Matthieu Donarier. Et là, réussite totale, et espérances pour l’avenir ! Sébastien et Matthieu ne tarissent pas d’éloges sur leur partenaire d’un soir. Au terme de deux journées de travail, ils vantent chez elle, outre son amabilité bien connue, sa parfaite adaptabilité à toutes les formes de musique, sa joie de découvrir des propositions musicales nouvelles, en un mot son grand talent. Au point qu’un disque se profite déjà, des tournées sont envisagées, qui redonneront à Rita l’occasion de jouer plus souvent dans notre pays, où elle fut assez connue il y a une vingtaine d’années. Sur le concert d’hier soir, vif, animé, avec ses moments poétiques et ses périodes furieuses, on espère que ces projets verront le jour.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Ce soir 24 juin, le Trio Barolo puis le trio de Franco d’Andrea

Philippe Méziat|C’est sous le signe (entre autres) de Jacques Lacan que la 19° édition du festival voué au « lopin de terre féconde » s’est ouverte mercredi soir, le 22 juin, non sans que Paolo Damiani, son co-directeur italien (l’autre est Armand Meignan, fondateur et directeur de l’Europa Jazz du Mans et ancien président de AJC, Association Jazzé Croisé) n’ait cité Lacan dans ses notes introductives. Une phrase en italien, peut-être tirée du Discours de Rome, ou de « La Troisième », le docteur ayant pris l’habitude de situer à Rome ses discours fondateurs, tout comme l’Europe qui, en ces mêmes journées, voit son image se ternir à la suite du « départ » du Royaume-Uni. Parmi les nombreux soutiens, « Une Striscia di Terra Feconda » peut compter sur la « SACEM » italienne, la SIAE, dont l’apport est essentiel dans un pays où toutes les actions culturelles ne vont pas de soi jusqu’au dernier moment.

Bref, le lopin de terre donne encore et toujours de belles récoltes. Hier soir jeudi, en deux parties enchaînées, deux trios de structures différentes, l’un totalement italien et assez classique, l’autre franco-italien plus imaginatif.

Julian Oliver Mazzariello Trio : Julian Oliver Mazzariello (p), Luca Bulgarelli (b), Marcello Di Leonardo (dm)

Rita Marcotulli (p), Matthieu Donarier (ss), Sébastien Boisseau (b)

Julian Oliver Mazzariello est un tout jeune pianiste, et son trio joue une musique plutôt datée, non sans quelque séduction primaire. Il est en effet toujours plaisant de constater que les jeunes générations connaissent et savent célébrer le passé du jazz, en l’occurence les trios qui ont fleuri dans l’immédiat « post-bop », avec des pianistes comme Red Garland, ou Ray Bryant. J’ai même pensé un instant à ce remarquable instrumentiste suédois, que Stan Getz affectionnait, Jan Johansson. Mais le plaisir immédiat une fois digéré, reste (pour cette musique) à retenir l’attention au fil de cinquante minutes, et là ça devient plus compliqué. Non que la technique ne soit présente, et une certaine forme d’enthousiasme, mais on se prend vite à voir se dérouler un ruban musical attendu, et déjà joué ! Au final, un bon set, mais rien de très inventif.

Depuis trois ans, la talentueuse pianiste italienne Rita Marcotulli est mariée avec des musiciens français. On a eu Sophia Domancich, avec laquelle le dialogue avait pris un beau départ, mais sans suites hélas, puis Erik Truffaz, avec lequel avait prédominé un certain ennui, et cette fois les duettistes que sont Sébastien Boisseau et Matthieu Donarier. Et là, réussite totale, et espérances pour l’avenir ! Sébastien et Matthieu ne tarissent pas d’éloges sur leur partenaire d’un soir. Au terme de deux journées de travail, ils vantent chez elle, outre son amabilité bien connue, sa parfaite adaptabilité à toutes les formes de musique, sa joie de découvrir des propositions musicales nouvelles, en un mot son grand talent. Au point qu’un disque se profite déjà, des tournées sont envisagées, qui redonneront à Rita l’occasion de jouer plus souvent dans notre pays, où elle fut assez connue il y a une vingtaine d’années. Sur le concert d’hier soir, vif, animé, avec ses moments poétiques et ses périodes furieuses, on espère que ces projets verront le jour.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Ce soir 24 juin, le Trio Barolo puis le trio de Franco d’Andrea

Philippe Méziat|C’est sous le signe (entre autres) de Jacques Lacan que la 19° édition du festival voué au « lopin de terre féconde » s’est ouverte mercredi soir, le 22 juin, non sans que Paolo Damiani, son co-directeur italien (l’autre est Armand Meignan, fondateur et directeur de l’Europa Jazz du Mans et ancien président de AJC, Association Jazzé Croisé) n’ait cité Lacan dans ses notes introductives. Une phrase en italien, peut-être tirée du Discours de Rome, ou de « La Troisième », le docteur ayant pris l’habitude de situer à Rome ses discours fondateurs, tout comme l’Europe qui, en ces mêmes journées, voit son image se ternir à la suite du « départ » du Royaume-Uni. Parmi les nombreux soutiens, « Une Striscia di Terra Feconda » peut compter sur la « SACEM » italienne, la SIAE, dont l’apport est essentiel dans un pays où toutes les actions culturelles ne vont pas de soi jusqu’au dernier moment.

Bref, le lopin de terre donne encore et toujours de belles récoltes. Hier soir jeudi, en deux parties enchaînées, deux trios de structures différentes, l’un totalement italien et assez classique, l’autre franco-italien plus imaginatif.

Julian Oliver Mazzariello Trio : Julian Oliver Mazzariello (p), Luca Bulgarelli (b), Marcello Di Leonardo (dm)

Rita Marcotulli (p), Matthieu Donarier (ss), Sébastien Boisseau (b)

Julian Oliver Mazzariello est un tout jeune pianiste, et son trio joue une musique plutôt datée, non sans quelque séduction primaire. Il est en effet toujours plaisant de constater que les jeunes générations connaissent et savent célébrer le passé du jazz, en l’occurence les trios qui ont fleuri dans l’immédiat « post-bop », avec des pianistes comme Red Garland, ou Ray Bryant. J’ai même pensé un instant à ce remarquable instrumentiste suédois, que Stan Getz affectionnait, Jan Johansson. Mais le plaisir immédiat une fois digéré, reste (pour cette musique) à retenir l’attention au fil de cinquante minutes, et là ça devient plus compliqué. Non que la technique ne soit présente, et une certaine forme d’enthousiasme, mais on se prend vite à voir se dérouler un ruban musical attendu, et déjà joué ! Au final, un bon set, mais rien de très inventif.

Depuis trois ans, la talentueuse pianiste italienne Rita Marcotulli est mariée avec des musiciens français. On a eu Sophia Domancich, avec laquelle le dialogue avait pris un beau départ, mais sans suites hélas, puis Erik Truffaz, avec lequel avait prédominé un certain ennui, et cette fois les duettistes que sont Sébastien Boisseau et Matthieu Donarier. Et là, réussite totale, et espérances pour l’avenir ! Sébastien et Matthieu ne tarissent pas d’éloges sur leur partenaire d’un soir. Au terme de deux journées de travail, ils vantent chez elle, outre son amabilité bien connue, sa parfaite adaptabilité à toutes les formes de musique, sa joie de découvrir des propositions musicales nouvelles, en un mot son grand talent. Au point qu’un disque se profite déjà, des tournées sont envisagées, qui redonneront à Rita l’occasion de jouer plus souvent dans notre pays, où elle fut assez connue il y a une vingtaine d’années. Sur le concert d’hier soir, vif, animé, avec ses moments poétiques et ses périodes furieuses, on espère que ces projets verront le jour.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Ce soir 24 juin, le Trio Barolo puis le trio de Franco d’Andrea

Philippe Méziat|C’est sous le signe (entre autres) de Jacques Lacan que la 19° édition du festival voué au « lopin de terre féconde » s’est ouverte mercredi soir, le 22 juin, non sans que Paolo Damiani, son co-directeur italien (l’autre est Armand Meignan, fondateur et directeur de l’Europa Jazz du Mans et ancien président de AJC, Association Jazzé Croisé) n’ait cité Lacan dans ses notes introductives. Une phrase en italien, peut-être tirée du Discours de Rome, ou de « La Troisième », le docteur ayant pris l’habitude de situer à Rome ses discours fondateurs, tout comme l’Europe qui, en ces mêmes journées, voit son image se ternir à la suite du « départ » du Royaume-Uni. Parmi les nombreux soutiens, « Une Striscia di Terra Feconda » peut compter sur la « SACEM » italienne, la SIAE, dont l’apport est essentiel dans un pays où toutes les actions culturelles ne vont pas de soi jusqu’au dernier moment.

Bref, le lopin de terre donne encore et toujours de belles récoltes. Hier soir jeudi, en deux parties enchaînées, deux trios de structures différentes, l’un totalement italien et assez classique, l’autre franco-italien plus imaginatif.

Julian Oliver Mazzariello Trio : Julian Oliver Mazzariello (p), Luca Bulgarelli (b), Marcello Di Leonardo (dm)

Rita Marcotulli (p), Matthieu Donarier (ss), Sébastien Boisseau (b)

Julian Oliver Mazzariello est un tout jeune pianiste, et son trio joue une musique plutôt datée, non sans quelque séduction primaire. Il est en effet toujours plaisant de constater que les jeunes générations connaissent et savent célébrer le passé du jazz, en l’occurence les trios qui ont fleuri dans l’immédiat « post-bop », avec des pianistes comme Red Garland, ou Ray Bryant. J’ai même pensé un instant à ce remarquable instrumentiste suédois, que Stan Getz affectionnait, Jan Johansson. Mais le plaisir immédiat une fois digéré, reste (pour cette musique) à retenir l’attention au fil de cinquante minutes, et là ça devient plus compliqué. Non que la technique ne soit présente, et une certaine forme d’enthousiasme, mais on se prend vite à voir se dérouler un ruban musical attendu, et déjà joué ! Au final, un bon set, mais rien de très inventif.

Depuis trois ans, la talentueuse pianiste italienne Rita Marcotulli est mariée avec des musiciens français. On a eu Sophia Domancich, avec laquelle le dialogue avait pris un beau départ, mais sans suites hélas, puis Erik Truffaz, avec lequel avait prédominé un certain ennui, et cette fois les duettistes que sont Sébastien Boisseau et Matthieu Donarier. Et là, réussite totale, et espérances pour l’avenir ! Sébastien et Matthieu ne tarissent pas d’éloges sur leur partenaire d’un soir. Au terme de deux journées de travail, ils vantent chez elle, outre son amabilité bien connue, sa parfaite adaptabilité à toutes les formes de musique, sa joie de découvrir des propositions musicales nouvelles, en un mot son grand talent. Au point qu’un disque se profite déjà, des tournées sont envisagées, qui redonneront à Rita l’occasion de jouer plus souvent dans notre pays, où elle fut assez connue il y a une vingtaine d’années. Sur le concert d’hier soir, vif, animé, avec ses moments poétiques et ses périodes furieuses, on espère que ces projets verront le jour.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Sébastien Boisseau et Rita Marcotulli travaillent encore avant le concert.

Ce soir 24 juin, le Trio Barolo puis le trio de Franco d’Andrea

Philippe Méziat