Jazz live
Publié le 26 Juin 2016

Una Striscia di terra feconda, Rome, 2016, 19° édition, Quatrième soirée

Pour cette quatrième soirée la programmation avait misé sans détour sur le grand écart stylistique en invitant à se succéder sur scène le duo totalement improvisé composé du violoniste Théo Ceccaldi et du contrebassiste Bruno Chevillon et en seconde partie le quintet de facture et d’inspiration néo-bop co-dirigé par le saxophoniste alto italien Rosario Giuliani et le trompettiste français Nicolas Folmer…

Bruno Chevillon (b), Théo Ceccaldi (vln)

Ce n’était certes pas la première fois que Chevillon et Ceccaldi présentaient leur duo sur scène, mais la seconde seulement, et c’est peu dire que cette prestation fut animée de l’intensité et de la passion partagée des premières rencontres…

Dés les premiers coups d’archet la musique s’installa dans une sorte de clair-obscur esthétique qu’elle n’allait plus jamais quitter, les deux hommes travaillant avec obstination à explorer en un dialogue tout en nuances une zone expressive finalement assez limitée comme pour mieux en épuiser les possibles… Jouant avec une énergie constamment contenue sur des contrastes d’intensités pleins de subtilité et d’infimes déplacements d’équilibre et de dynamiques, convoquant au gré de leur conversation tout un réseau de références plus ou moins subliminales (de Scelsi à Bartok en passant par… Le Carravage) sans jamais en surligner les effets, Chevillon et Ceccaldi avec une précision de geste et un raffinement de timbres continuels ont indiscutablement signés l’un des grands moments de poésie de ce festival.

Giuliani/Folmer Quintet

Nicolas Folmer (tp) , Rosario Giulinai (as), Alessandro Lanzoni (p), Luca Fattorini (b), Fabrizio Sferra (dm).

Changement total de registre avec le quintet franco-italien du saxophoniste alto Rosario Giuliani et du trompettiste Nicolas Folmer dont le principal objectif sembla tout du long de mettre en valeur la virtuosité de ses deux leaders dans une esthétique “revival” se référant clairement au jazz “soulfull” et “bluesy” de la fin des années 50. Si la musique eut de la peine à se débrider en grande partie à cause d’une section rythmique un peu empruntée et flottante qui ne parvint jamais vraiment à trouver son assise et, partant, le “drive” nécessaire à la libération des énergies, Folmer et Giuliani parvinrent néanmoins à tirer leur épingle du jeu, démontrant l’un comme l’autre une parfaite connaissance de l’idiome bop et un savoir faire instrumental à toute épreuve… Avec son phrasé clair et équilibré, sa sonorité magnifiquement modulée, son sens de l’articulation irréprochable, Folmer signa une prestation de belle facture, très maîtrisée et constamment musicale. Beaucoup plus volubile et exubérant, se lançant à corps perdu dans de longues phrases fluides et très mobiles, Giuliani de son côté s’inscrivit avec beaucoup de talent, de spontanéité et de générosité dans la grande tradition résolument lyrique du saxophone alto italien (de Massimo Urbani à Stefano di Battista)… Une parenthèse rafraîchissante dans la moiteur de ce début d’été romain…|Pour cette quatrième soirée la programmation avait misé sans détour sur le grand écart stylistique en invitant à se succéder sur scène le duo totalement improvisé composé du violoniste Théo Ceccaldi et du contrebassiste Bruno Chevillon et en seconde partie le quintet de facture et d’inspiration néo-bop co-dirigé par le saxophoniste alto italien Rosario Giuliani et le trompettiste français Nicolas Folmer…

Bruno Chevillon (b), Théo Ceccaldi (vln)

Ce n’était certes pas la première fois que Chevillon et Ceccaldi présentaient leur duo sur scène, mais la seconde seulement, et c’est peu dire que cette prestation fut animée de l’intensité et de la passion partagée des premières rencontres…

Dés les premiers coups d’archet la musique s’installa dans une sorte de clair-obscur esthétique qu’elle n’allait plus jamais quitter, les deux hommes travaillant avec obstination à explorer en un dialogue tout en nuances une zone expressive finalement assez limitée comme pour mieux en épuiser les possibles… Jouant avec une énergie constamment contenue sur des contrastes d’intensités pleins de subtilité et d’infimes déplacements d’équilibre et de dynamiques, convoquant au gré de leur conversation tout un réseau de références plus ou moins subliminales (de Scelsi à Bartok en passant par… Le Carravage) sans jamais en surligner les effets, Chevillon et Ceccaldi avec une précision de geste et un raffinement de timbres continuels ont indiscutablement signés l’un des grands moments de poésie de ce festival.

Giuliani/Folmer Quintet

Nicolas Folmer (tp) , Rosario Giulinai (as), Alessandro Lanzoni (p), Luca Fattorini (b), Fabrizio Sferra (dm).

Changement total de registre avec le quintet franco-italien du saxophoniste alto Rosario Giuliani et du trompettiste Nicolas Folmer dont le principal objectif sembla tout du long de mettre en valeur la virtuosité de ses deux leaders dans une esthétique “revival” se référant clairement au jazz “soulfull” et “bluesy” de la fin des années 50. Si la musique eut de la peine à se débrider en grande partie à cause d’une section rythmique un peu empruntée et flottante qui ne parvint jamais vraiment à trouver son assise et, partant, le “drive” nécessaire à la libération des énergies, Folmer et Giuliani parvinrent néanmoins à tirer leur épingle du jeu, démontrant l’un comme l’autre une parfaite connaissance de l’idiome bop et un savoir faire instrumental à toute épreuve… Avec son phrasé clair et équilibré, sa sonorité magnifiquement modulée, son sens de l’articulation irréprochable, Folmer signa une prestation de belle facture, très maîtrisée et constamment musicale. Beaucoup plus volubile et exubérant, se lançant à corps perdu dans de longues phrases fluides et très mobiles, Giuliani de son côté s’inscrivit avec beaucoup de talent, de spontanéité et de générosité dans la grande tradition résolument lyrique du saxophone alto italien (de Massimo Urbani à Stefano di Battista)… Une parenthèse rafraîchissante dans la moiteur de ce début d’été romain…|Pour cette quatrième soirée la programmation avait misé sans détour sur le grand écart stylistique en invitant à se succéder sur scène le duo totalement improvisé composé du violoniste Théo Ceccaldi et du contrebassiste Bruno Chevillon et en seconde partie le quintet de facture et d’inspiration néo-bop co-dirigé par le saxophoniste alto italien Rosario Giuliani et le trompettiste français Nicolas Folmer…

Bruno Chevillon (b), Théo Ceccaldi (vln)

Ce n’était certes pas la première fois que Chevillon et Ceccaldi présentaient leur duo sur scène, mais la seconde seulement, et c’est peu dire que cette prestation fut animée de l’intensité et de la passion partagée des premières rencontres…

Dés les premiers coups d’archet la musique s’installa dans une sorte de clair-obscur esthétique qu’elle n’allait plus jamais quitter, les deux hommes travaillant avec obstination à explorer en un dialogue tout en nuances une zone expressive finalement assez limitée comme pour mieux en épuiser les possibles… Jouant avec une énergie constamment contenue sur des contrastes d’intensités pleins de subtilité et d’infimes déplacements d’équilibre et de dynamiques, convoquant au gré de leur conversation tout un réseau de références plus ou moins subliminales (de Scelsi à Bartok en passant par… Le Carravage) sans jamais en surligner les effets, Chevillon et Ceccaldi avec une précision de geste et un raffinement de timbres continuels ont indiscutablement signés l’un des grands moments de poésie de ce festival.

Giuliani/Folmer Quintet

Nicolas Folmer (tp) , Rosario Giulinai (as), Alessandro Lanzoni (p), Luca Fattorini (b), Fabrizio Sferra (dm).

Changement total de registre avec le quintet franco-italien du saxophoniste alto Rosario Giuliani et du trompettiste Nicolas Folmer dont le principal objectif sembla tout du long de mettre en valeur la virtuosité de ses deux leaders dans une esthétique “revival” se référant clairement au jazz “soulfull” et “bluesy” de la fin des années 50. Si la musique eut de la peine à se débrider en grande partie à cause d’une section rythmique un peu empruntée et flottante qui ne parvint jamais vraiment à trouver son assise et, partant, le “drive” nécessaire à la libération des énergies, Folmer et Giuliani parvinrent néanmoins à tirer leur épingle du jeu, démontrant l’un comme l’autre une parfaite connaissance de l’idiome bop et un savoir faire instrumental à toute épreuve… Avec son phrasé clair et équilibré, sa sonorité magnifiquement modulée, son sens de l’articulation irréprochable, Folmer signa une prestation de belle facture, très maîtrisée et constamment musicale. Beaucoup plus volubile et exubérant, se lançant à corps perdu dans de longues phrases fluides et très mobiles, Giuliani de son côté s’inscrivit avec beaucoup de talent, de spontanéité et de générosité dans la grande tradition résolument lyrique du saxophone alto italien (de Massimo Urbani à Stefano di Battista)… Une parenthèse rafraîchissante dans la moiteur de ce début d’été romain…|Pour cette quatrième soirée la programmation avait misé sans détour sur le grand écart stylistique en invitant à se succéder sur scène le duo totalement improvisé composé du violoniste Théo Ceccaldi et du contrebassiste Bruno Chevillon et en seconde partie le quintet de facture et d’inspiration néo-bop co-dirigé par le saxophoniste alto italien Rosario Giuliani et le trompettiste français Nicolas Folmer…

Bruno Chevillon (b), Théo Ceccaldi (vln)

Ce n’était certes pas la première fois que Chevillon et Ceccaldi présentaient leur duo sur scène, mais la seconde seulement, et c’est peu dire que cette prestation fut animée de l’intensité et de la passion partagée des premières rencontres…

Dés les premiers coups d’archet la musique s’installa dans une sorte de clair-obscur esthétique qu’elle n’allait plus jamais quitter, les deux hommes travaillant avec obstination à explorer en un dialogue tout en nuances une zone expressive finalement assez limitée comme pour mieux en épuiser les possibles… Jouant avec une énergie constamment contenue sur des contrastes d’intensités pleins de subtilité et d’infimes déplacements d’équilibre et de dynamiques, convoquant au gré de leur conversation tout un réseau de références plus ou moins subliminales (de Scelsi à Bartok en passant par… Le Carravage) sans jamais en surligner les effets, Chevillon et Ceccaldi avec une précision de geste et un raffinement de timbres continuels ont indiscutablement signés l’un des grands moments de poésie de ce festival.

Giuliani/Folmer Quintet

Nicolas Folmer (tp) , Rosario Giulinai (as), Alessandro Lanzoni (p), Luca Fattorini (b), Fabrizio Sferra (dm).

Changement total de registre avec le quintet franco-italien du saxophoniste alto Rosario Giuliani et du trompettiste Nicolas Folmer dont le principal objectif sembla tout du long de mettre en valeur la virtuosité de ses deux leaders dans une esthétique “revival” se référant clairement au jazz “soulfull” et “bluesy” de la fin des années 50. Si la musique eut de la peine à se débrider en grande partie à cause d’une section rythmique un peu empruntée et flottante qui ne parvint jamais vraiment à trouver son assise et, partant, le “drive” nécessaire à la libération des énergies, Folmer et Giuliani parvinrent néanmoins à tirer leur épingle du jeu, démontrant l’un comme l’autre une parfaite connaissance de l’idiome bop et un savoir faire instrumental à toute épreuve… Avec son phrasé clair et équilibré, sa sonorité magnifiquement modulée, son sens de l’articulation irréprochable, Folmer signa une prestation de belle facture, très maîtrisée et constamment musicale. Beaucoup plus volubile et exubérant, se lançant à corps perdu dans de longues phrases fluides et très mobiles, Giuliani de son côté s’inscrivit avec beaucoup de talent, de spontanéité et de générosité dans la grande tradition résolument lyrique du saxophone alto italien (de Massimo Urbani à Stefano di Battista)… Une parenthèse rafraîchissante dans la moiteur de ce début d’été romain…