Jazz live
Publié le 27 Juin 2016

Una Striscia di Terra Feconda, Rome, dernière soirée, Raffaele Casarano, Michel Portal, Bojan Z.

Avec Stéphane Ollivier nous avons durant une semaine partagé les concerts, chaque soir les repas pris au restaurant de l’auditorium, échangé nos impressions, et quand arrive l’heure du dernier soir il faut tirer à la courte paille pour désigner celui qui rendra compte en dernier de ce qui s’y produit comme musique. C’est tombé sur le plus âgé des deux…

Raffaele Casarano (as, ss), Mirko Signorile (p), Marco Bardoscia (b)

Michel Portal (ss, cl, b-cl), Bojan Z. (p, el-p)

C’est sous le titre « Medina » que Raffaele Casarano présente son projet musical actuel, qui se veut une invitation à des rêveries plus ou moins orientales. Le son de saxophone (alto ou soprano) est très souvent repris et prolongé par des effets d’échos insistants et un peu vains, et la joliesse d’ensemble de la musique ne parvient pas à retenir l’attention au delà d’une écoute polie. Il faut dire que la salle Petrassi dans laquelle se déroulent les concerts depuis mercredi est peut-être un peu surdimensionnée, et que le rapport frontal et distant qu’elle induit ne sert pas tous les projets de la même façon.

Michel Portal et Bojan Z. ont, eux aussi, bataillé avec cette distance. Sans se poser trop de questions, le pianiste aura fait sonner le Steinway avec une belle énergie, donnant à nombre de ses lignes de basses les qualités qu’exige son partenaire, insistance rythmique et soutien harmonique linéaire et sûr. Quant à « notre » clarinettiste, paradoxalement de plus en plus libre depuis qu’il joue une musique en partie écrite (parfois pour des films), il aura encore une fois montré que ce qui le traverse dans l’instant est toujours au-delà de toute prévision. Cette acceptation de « l’arrivance » est la marque d’une splendide adéquation chez lui entre savoir et vérité. A se demander si entre le maître et le saint, ce n’est pas la seconde figure qui domine chez lui. Il est vrai que nous sommes à Rome, et peut-être enclins à forcer la note du côté de la spiritualité. Le rire de Michel est aussi éclatant que sa colère, dans et hors de la musique.

Le prochain festival, le 20°, aura lieu en septembre 2017, et le contenu se dessine déjà. Mais nous avons promis de ne rien révéler.

Philippe Méziat|Avec Stéphane Ollivier nous avons durant une semaine partagé les concerts, chaque soir les repas pris au restaurant de l’auditorium, échangé nos impressions, et quand arrive l’heure du dernier soir il faut tirer à la courte paille pour désigner celui qui rendra compte en dernier de ce qui s’y produit comme musique. C’est tombé sur le plus âgé des deux…

Raffaele Casarano (as, ss), Mirko Signorile (p), Marco Bardoscia (b)

Michel Portal (ss, cl, b-cl), Bojan Z. (p, el-p)

C’est sous le titre « Medina » que Raffaele Casarano présente son projet musical actuel, qui se veut une invitation à des rêveries plus ou moins orientales. Le son de saxophone (alto ou soprano) est très souvent repris et prolongé par des effets d’échos insistants et un peu vains, et la joliesse d’ensemble de la musique ne parvient pas à retenir l’attention au delà d’une écoute polie. Il faut dire que la salle Petrassi dans laquelle se déroulent les concerts depuis mercredi est peut-être un peu surdimensionnée, et que le rapport frontal et distant qu’elle induit ne sert pas tous les projets de la même façon.

Michel Portal et Bojan Z. ont, eux aussi, bataillé avec cette distance. Sans se poser trop de questions, le pianiste aura fait sonner le Steinway avec une belle énergie, donnant à nombre de ses lignes de basses les qualités qu’exige son partenaire, insistance rythmique et soutien harmonique linéaire et sûr. Quant à « notre » clarinettiste, paradoxalement de plus en plus libre depuis qu’il joue une musique en partie écrite (parfois pour des films), il aura encore une fois montré que ce qui le traverse dans l’instant est toujours au-delà de toute prévision. Cette acceptation de « l’arrivance » est la marque d’une splendide adéquation chez lui entre savoir et vérité. A se demander si entre le maître et le saint, ce n’est pas la seconde figure qui domine chez lui. Il est vrai que nous sommes à Rome, et peut-être enclins à forcer la note du côté de la spiritualité. Le rire de Michel est aussi éclatant que sa colère, dans et hors de la musique.

Le prochain festival, le 20°, aura lieu en septembre 2017, et le contenu se dessine déjà. Mais nous avons promis de ne rien révéler.

Philippe Méziat|Avec Stéphane Ollivier nous avons durant une semaine partagé les concerts, chaque soir les repas pris au restaurant de l’auditorium, échangé nos impressions, et quand arrive l’heure du dernier soir il faut tirer à la courte paille pour désigner celui qui rendra compte en dernier de ce qui s’y produit comme musique. C’est tombé sur le plus âgé des deux…

Raffaele Casarano (as, ss), Mirko Signorile (p), Marco Bardoscia (b)

Michel Portal (ss, cl, b-cl), Bojan Z. (p, el-p)

C’est sous le titre « Medina » que Raffaele Casarano présente son projet musical actuel, qui se veut une invitation à des rêveries plus ou moins orientales. Le son de saxophone (alto ou soprano) est très souvent repris et prolongé par des effets d’échos insistants et un peu vains, et la joliesse d’ensemble de la musique ne parvient pas à retenir l’attention au delà d’une écoute polie. Il faut dire que la salle Petrassi dans laquelle se déroulent les concerts depuis mercredi est peut-être un peu surdimensionnée, et que le rapport frontal et distant qu’elle induit ne sert pas tous les projets de la même façon.

Michel Portal et Bojan Z. ont, eux aussi, bataillé avec cette distance. Sans se poser trop de questions, le pianiste aura fait sonner le Steinway avec une belle énergie, donnant à nombre de ses lignes de basses les qualités qu’exige son partenaire, insistance rythmique et soutien harmonique linéaire et sûr. Quant à « notre » clarinettiste, paradoxalement de plus en plus libre depuis qu’il joue une musique en partie écrite (parfois pour des films), il aura encore une fois montré que ce qui le traverse dans l’instant est toujours au-delà de toute prévision. Cette acceptation de « l’arrivance » est la marque d’une splendide adéquation chez lui entre savoir et vérité. A se demander si entre le maître et le saint, ce n’est pas la seconde figure qui domine chez lui. Il est vrai que nous sommes à Rome, et peut-être enclins à forcer la note du côté de la spiritualité. Le rire de Michel est aussi éclatant que sa colère, dans et hors de la musique.

Le prochain festival, le 20°, aura lieu en septembre 2017, et le contenu se dessine déjà. Mais nous avons promis de ne rien révéler.

Philippe Méziat|Avec Stéphane Ollivier nous avons durant une semaine partagé les concerts, chaque soir les repas pris au restaurant de l’auditorium, échangé nos impressions, et quand arrive l’heure du dernier soir il faut tirer à la courte paille pour désigner celui qui rendra compte en dernier de ce qui s’y produit comme musique. C’est tombé sur le plus âgé des deux…

Raffaele Casarano (as, ss), Mirko Signorile (p), Marco Bardoscia (b)

Michel Portal (ss, cl, b-cl), Bojan Z. (p, el-p)

C’est sous le titre « Medina » que Raffaele Casarano présente son projet musical actuel, qui se veut une invitation à des rêveries plus ou moins orientales. Le son de saxophone (alto ou soprano) est très souvent repris et prolongé par des effets d’échos insistants et un peu vains, et la joliesse d’ensemble de la musique ne parvient pas à retenir l’attention au delà d’une écoute polie. Il faut dire que la salle Petrassi dans laquelle se déroulent les concerts depuis mercredi est peut-être un peu surdimensionnée, et que le rapport frontal et distant qu’elle induit ne sert pas tous les projets de la même façon.

Michel Portal et Bojan Z. ont, eux aussi, bataillé avec cette distance. Sans se poser trop de questions, le pianiste aura fait sonner le Steinway avec une belle énergie, donnant à nombre de ses lignes de basses les qualités qu’exige son partenaire, insistance rythmique et soutien harmonique linéaire et sûr. Quant à « notre » clarinettiste, paradoxalement de plus en plus libre depuis qu’il joue une musique en partie écrite (parfois pour des films), il aura encore une fois montré que ce qui le traverse dans l’instant est toujours au-delà de toute prévision. Cette acceptation de « l’arrivance » est la marque d’une splendide adéquation chez lui entre savoir et vérité. A se demander si entre le maître et le saint, ce n’est pas la seconde figure qui domine chez lui. Il est vrai que nous sommes à Rome, et peut-être enclins à forcer la note du côté de la spiritualité. Le rire de Michel est aussi éclatant que sa colère, dans et hors de la musique.

Le prochain festival, le 20°, aura lieu en septembre 2017, et le contenu se dessine déjà. Mais nous avons promis de ne rien révéler.

Philippe Méziat