Jazz live
Publié le 15 Nov 2012

Vijay Iyer, géométrie du jazz au Duc

Ses yeux se fixent sur le manche de la contrebasse à hauteur de ses mains. Ses lèvres suivent le tempo dans un drôle de mimétisme. En mouvement ordonné ou grimaces pronnoncées elles s’animent comme dans le plan fixe d’un  film muet. Toutes les parties de son visage se modèlent alors autour d’un chant mimé note par note. Stephan Crump « from Brooklyn », bassiste du trio, est un musicien acteur singulier que l’on dirait inspiré directement de Buster Keaton et Dany Boon à la fois.

Vijay Iyer (p), Stephan Crump (b), Marcus Gilmore (dm)

Le Duc des Lombards, Paris, 13 octobre

 

Vijay Iyer n’est pas de ce pianistes prudents qui exploitent surtout le centre de leur clavier. Au contraire il va plutôt chercher à l’extrême, balayant avec dextérité les touches du piano de la droite à la gauche et retour, puisant abondamment dans les notes basses et jusqu’au bout de l’aigue. L’effet est immédiat. La musique évolue sans cesse en, paraissant toujours mise en mouvement. Le pianiste indien se régale de formules rythmiques. Comme de bien entendu, dans ce domaine Marcus Gilmore ne laisse pas sa part au chien. Globalement il donne priorité aux caisses, gardant les cymbales pour placer les accents adéquats. Accelerando, titre éponyme justifie son registre de vitesse induite. Litle size pocket demons, thème signé Henry Threadgill, fonctionne à partir d’explosions successives. Human nature, enfin, chanson fétiche de Michael Jackson devient, sous les assauts répétés du trio, un hymne qui éclate puis s’apaise peu à peu, au final. Les trois musiciens paraissent fonctionner chacun dans son registre, ne se rejoignant pas forcément sur un thème voire un pont. Les points de rencontre se situent plutôt du côté de l’énergie, au bout de lignes explorées en profondeur, avec du temps laissé à chaque instrument. Question méthodologie, peut-être faut-il y voir la trace du travail expérimental effectué dans l’orchestre de Steve Coleman. Il n’empêche: la substance d’un jazz affirmé ainsi collectivement de facture très libre n’en acquiert que plus de caractère. Ce trio n’est pas un triangle de plus, reproduction à l’identique d’une formule mythique dans l’histoire jazzistique. Dans la géométrie de l’espace jazz d’aujourd’hui, Vijay Iyer lui  confère une personnalité propre. Affirmée.

 

Robert Latxague

 

Vijay Iyer,  Accelerando,  ACT/ Harmonia Mundi

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Ses yeux se fixent sur le manche de la contrebasse à hauteur de ses mains. Ses lèvres suivent le tempo dans un drôle de mimétisme. En mouvement ordonné ou grimaces pronnoncées elles s’animent comme dans le plan fixe d’un  film muet. Toutes les parties de son visage se modèlent alors autour d’un chant mimé note par note. Stephan Crump « from Brooklyn », bassiste du trio, est un musicien acteur singulier que l’on dirait inspiré directement de Buster Keaton et Dany Boon à la fois.

Vijay Iyer (p), Stephan Crump (b), Marcus Gilmore (dm)

Le Duc des Lombards, Paris, 13 octobre

 

Vijay Iyer n’est pas de ce pianistes prudents qui exploitent surtout le centre de leur clavier. Au contraire il va plutôt chercher à l’extrême, balayant avec dextérité les touches du piano de la droite à la gauche et retour, puisant abondamment dans les notes basses et jusqu’au bout de l’aigue. L’effet est immédiat. La musique évolue sans cesse en, paraissant toujours mise en mouvement. Le pianiste indien se régale de formules rythmiques. Comme de bien entendu, dans ce domaine Marcus Gilmore ne laisse pas sa part au chien. Globalement il donne priorité aux caisses, gardant les cymbales pour placer les accents adéquats. Accelerando, titre éponyme justifie son registre de vitesse induite. Litle size pocket demons, thème signé Henry Threadgill, fonctionne à partir d’explosions successives. Human nature, enfin, chanson fétiche de Michael Jackson devient, sous les assauts répétés du trio, un hymne qui éclate puis s’apaise peu à peu, au final. Les trois musiciens paraissent fonctionner chacun dans son registre, ne se rejoignant pas forcément sur un thème voire un pont. Les points de rencontre se situent plutôt du côté de l’énergie, au bout de lignes explorées en profondeur, avec du temps laissé à chaque instrument. Question méthodologie, peut-être faut-il y voir la trace du travail expérimental effectué dans l’orchestre de Steve Coleman. Il n’empêche: la substance d’un jazz affirmé ainsi collectivement de facture très libre n’en acquiert que plus de caractère. Ce trio n’est pas un triangle de plus, reproduction à l’identique d’une formule mythique dans l’histoire jazzistique. Dans la géométrie de l’espace jazz d’aujourd’hui, Vijay Iyer lui  confère une personnalité propre. Affirmée.

 

Robert Latxague

 

Vijay Iyer,  Accelerando,  ACT/ Harmonia Mundi

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Ses yeux se fixent sur le manche de la contrebasse à hauteur de ses mains. Ses lèvres suivent le tempo dans un drôle de mimétisme. En mouvement ordonné ou grimaces pronnoncées elles s’animent comme dans le plan fixe d’un  film muet. Toutes les parties de son visage se modèlent alors autour d’un chant mimé note par note. Stephan Crump « from Brooklyn », bassiste du trio, est un musicien acteur singulier que l’on dirait inspiré directement de Buster Keaton et Dany Boon à la fois.

Vijay Iyer (p), Stephan Crump (b), Marcus Gilmore (dm)

Le Duc des Lombards, Paris, 13 octobre

 

Vijay Iyer n’est pas de ce pianistes prudents qui exploitent surtout le centre de leur clavier. Au contraire il va plutôt chercher à l’extrême, balayant avec dextérité les touches du piano de la droite à la gauche et retour, puisant abondamment dans les notes basses et jusqu’au bout de l’aigue. L’effet est immédiat. La musique évolue sans cesse en, paraissant toujours mise en mouvement. Le pianiste indien se régale de formules rythmiques. Comme de bien entendu, dans ce domaine Marcus Gilmore ne laisse pas sa part au chien. Globalement il donne priorité aux caisses, gardant les cymbales pour placer les accents adéquats. Accelerando, titre éponyme justifie son registre de vitesse induite. Litle size pocket demons, thème signé Henry Threadgill, fonctionne à partir d’explosions successives. Human nature, enfin, chanson fétiche de Michael Jackson devient, sous les assauts répétés du trio, un hymne qui éclate puis s’apaise peu à peu, au final. Les trois musiciens paraissent fonctionner chacun dans son registre, ne se rejoignant pas forcément sur un thème voire un pont. Les points de rencontre se situent plutôt du côté de l’énergie, au bout de lignes explorées en profondeur, avec du temps laissé à chaque instrument. Question méthodologie, peut-être faut-il y voir la trace du travail expérimental effectué dans l’orchestre de Steve Coleman. Il n’empêche: la substance d’un jazz affirmé ainsi collectivement de facture très libre n’en acquiert que plus de caractère. Ce trio n’est pas un triangle de plus, reproduction à l’identique d’une formule mythique dans l’histoire jazzistique. Dans la géométrie de l’espace jazz d’aujourd’hui, Vijay Iyer lui  confère une personnalité propre. Affirmée.

 

Robert Latxague

 

Vijay Iyer,  Accelerando,  ACT/ Harmonia Mundi

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Ses yeux se fixent sur le manche de la contrebasse à hauteur de ses mains. Ses lèvres suivent le tempo dans un drôle de mimétisme. En mouvement ordonné ou grimaces pronnoncées elles s’animent comme dans le plan fixe d’un  film muet. Toutes les parties de son visage se modèlent alors autour d’un chant mimé note par note. Stephan Crump « from Brooklyn », bassiste du trio, est un musicien acteur singulier que l’on dirait inspiré directement de Buster Keaton et Dany Boon à la fois.

Vijay Iyer (p), Stephan Crump (b), Marcus Gilmore (dm)

Le Duc des Lombards, Paris, 13 octobre

 

Vijay Iyer n’est pas de ce pianistes prudents qui exploitent surtout le centre de leur clavier. Au contraire il va plutôt chercher à l’extrême, balayant avec dextérité les touches du piano de la droite à la gauche et retour, puisant abondamment dans les notes basses et jusqu’au bout de l’aigue. L’effet est immédiat. La musique évolue sans cesse en, paraissant toujours mise en mouvement. Le pianiste indien se régale de formules rythmiques. Comme de bien entendu, dans ce domaine Marcus Gilmore ne laisse pas sa part au chien. Globalement il donne priorité aux caisses, gardant les cymbales pour placer les accents adéquats. Accelerando, titre éponyme justifie son registre de vitesse induite. Litle size pocket demons, thème signé Henry Threadgill, fonctionne à partir d’explosions successives. Human nature, enfin, chanson fétiche de Michael Jackson devient, sous les assauts répétés du trio, un hymne qui éclate puis s’apaise peu à peu, au final. Les trois musiciens paraissent fonctionner chacun dans son registre, ne se rejoignant pas forcément sur un thème voire un pont. Les points de rencontre se situent plutôt du côté de l’énergie, au bout de lignes explorées en profondeur, avec du temps laissé à chaque instrument. Question méthodologie, peut-être faut-il y voir la trace du travail expérimental effectué dans l’orchestre de Steve Coleman. Il n’empêche: la substance d’un jazz affirmé ainsi collectivement de facture très libre n’en acquiert que plus de caractère. Ce trio n’est pas un triangle de plus, reproduction à l’identique d’une formule mythique dans l’histoire jazzistique. Dans la géométrie de l’espace jazz d’aujourd’hui, Vijay Iyer lui  confère une personnalité propre. Affirmée.

 

Robert Latxague

 

Vijay Iyer,  Accelerando,  ACT/ Harmonia Mundi