Jazz live
Publié le 2 Avr 2017

Week-end Zorn by Zorn 2: Messe de minuit

Après la projection du film de Mathieu Amalric et quelques heures de patience, ouverture des festivités à minuit (!), avec un récital solo de John Zorn sur les grandes orgues de la Philharmonie. On en frémissait d’avance, et on n’a pas été déçu !

OrgueAlors qu’on s’attendait à ce que l’organiste demeurât caché – comme il est d’usage dans les églises – on découvre en entrant dans la grande salle de la Philharmonie une console installée au milieu de la scène : le complexe mécanisme de soufflerie sera donc actionné à distance, permettant ainsi à chacun d’observer l’artiste au travail.

23h59 : le maître de la soirée sort des coulisses d’un pas décidé, aussitôt acclamé avec enthousiasme par la foule. Minuit précise : les premières notes retentissent, dans un registre pianissimo qui met d’emblée l’attention en éveil. Encapuchonnée dans son sweat-shirt, voûtée sur le clavier, la silhouette de Zorn évoque quelque créature fantastique, échappée d’un conte médiéval ou d’un roman d’heroic fantasy. Pour avoir écouté les quatre volumes de la série “The Hermetic Organˮ, on savait à quoi s’attendre, ou du moins le croyait-on : une longue improvisation d’un seul tenant, jouant à plein sur les potentiels dynamiques et timbraux de l’instrument.

Reste qu’en live, la présence physique de l’orgue donne une toute autre dimension à l’affaire, d’autant plus que celui de la Philharmonie, outre ses étonnantes capacités sonores, s’avère particulièrement spectaculaire au plan visuel. En effet, la plus grande partie de l’imposante tuyauterie se trouve dissimulée sous des panneaux que l’organiste peut ouvrir ou fermer à la manière de stores. Lorsque ces derniers sont clos, le son est étouffé et l’obscurité complète. Lorsqu’ils s’ouvrent subitement, un fortissimo emplit la salle en même temps qu’une lumière rougeoyante jaillit comme venue des forges de l’enfer… Impressionnant !

Aux manettes de cette machinerie extraordinaire, Zorn nous entraîne dans un voyage sonique hallucinatoire de trois quarts d’heure, qui, après avoir déchaîné les éléments, revient comme si de rien n’était à son calme initial, concluant sur une note mystérieuse et recueillie cet office nocturne qui nous aura tenus en haleine de bout en bout.

Le concert terminé, il fera modestement applaudir l’instrument par le public – comme si c’était lui la véritable star de la soirée, ce qui était le cas d’une certaine manière –, poussant la gratitude jusqu’à donner un affectueux bisou à ce compagnon d’une nuit.

Le week-end commence fort, et on se frotte déjà les mains en attendant la suite

Pascal Rozat|Après la projection du film de Mathieu Amalric et quelques heures de patience, ouverture des festivités à minuit (!), avec un récital solo de John Zorn sur les grandes orgues de la Philharmonie. On en frémissait d’avance, et on n’a pas été déçu !

OrgueAlors qu’on s’attendait à ce que l’organiste demeurât caché – comme il est d’usage dans les églises – on découvre en entrant dans la grande salle de la Philharmonie une console installée au milieu de la scène : le complexe mécanisme de soufflerie sera donc actionné à distance, permettant ainsi à chacun d’observer l’artiste au travail.

23h59 : le maître de la soirée sort des coulisses d’un pas décidé, aussitôt acclamé avec enthousiasme par la foule. Minuit précise : les premières notes retentissent, dans un registre pianissimo qui met d’emblée l’attention en éveil. Encapuchonnée dans son sweat-shirt, voûtée sur le clavier, la silhouette de Zorn évoque quelque créature fantastique, échappée d’un conte médiéval ou d’un roman d’heroic fantasy. Pour avoir écouté les quatre volumes de la série “The Hermetic Organˮ, on savait à quoi s’attendre, ou du moins le croyait-on : une longue improvisation d’un seul tenant, jouant à plein sur les potentiels dynamiques et timbraux de l’instrument.

Reste qu’en live, la présence physique de l’orgue donne une toute autre dimension à l’affaire, d’autant plus que celui de la Philharmonie, outre ses étonnantes capacités sonores, s’avère particulièrement spectaculaire au plan visuel. En effet, la plus grande partie de l’imposante tuyauterie se trouve dissimulée sous des panneaux que l’organiste peut ouvrir ou fermer à la manière de stores. Lorsque ces derniers sont clos, le son est étouffé et l’obscurité complète. Lorsqu’ils s’ouvrent subitement, un fortissimo emplit la salle en même temps qu’une lumière rougeoyante jaillit comme venue des forges de l’enfer… Impressionnant !

Aux manettes de cette machinerie extraordinaire, Zorn nous entraîne dans un voyage sonique hallucinatoire de trois quarts d’heure, qui, après avoir déchaîné les éléments, revient comme si de rien n’était à son calme initial, concluant sur une note mystérieuse et recueillie cet office nocturne qui nous aura tenus en haleine de bout en bout.

Le concert terminé, il fera modestement applaudir l’instrument par le public – comme si c’était lui la véritable star de la soirée, ce qui était le cas d’une certaine manière –, poussant la gratitude jusqu’à donner un affectueux bisou à ce compagnon d’une nuit.

Le week-end commence fort, et on se frotte déjà les mains en attendant la suite

Pascal Rozat|Après la projection du film de Mathieu Amalric et quelques heures de patience, ouverture des festivités à minuit (!), avec un récital solo de John Zorn sur les grandes orgues de la Philharmonie. On en frémissait d’avance, et on n’a pas été déçu !

OrgueAlors qu’on s’attendait à ce que l’organiste demeurât caché – comme il est d’usage dans les églises – on découvre en entrant dans la grande salle de la Philharmonie une console installée au milieu de la scène : le complexe mécanisme de soufflerie sera donc actionné à distance, permettant ainsi à chacun d’observer l’artiste au travail.

23h59 : le maître de la soirée sort des coulisses d’un pas décidé, aussitôt acclamé avec enthousiasme par la foule. Minuit précise : les premières notes retentissent, dans un registre pianissimo qui met d’emblée l’attention en éveil. Encapuchonnée dans son sweat-shirt, voûtée sur le clavier, la silhouette de Zorn évoque quelque créature fantastique, échappée d’un conte médiéval ou d’un roman d’heroic fantasy. Pour avoir écouté les quatre volumes de la série “The Hermetic Organˮ, on savait à quoi s’attendre, ou du moins le croyait-on : une longue improvisation d’un seul tenant, jouant à plein sur les potentiels dynamiques et timbraux de l’instrument.

Reste qu’en live, la présence physique de l’orgue donne une toute autre dimension à l’affaire, d’autant plus que celui de la Philharmonie, outre ses étonnantes capacités sonores, s’avère particulièrement spectaculaire au plan visuel. En effet, la plus grande partie de l’imposante tuyauterie se trouve dissimulée sous des panneaux que l’organiste peut ouvrir ou fermer à la manière de stores. Lorsque ces derniers sont clos, le son est étouffé et l’obscurité complète. Lorsqu’ils s’ouvrent subitement, un fortissimo emplit la salle en même temps qu’une lumière rougeoyante jaillit comme venue des forges de l’enfer… Impressionnant !

Aux manettes de cette machinerie extraordinaire, Zorn nous entraîne dans un voyage sonique hallucinatoire de trois quarts d’heure, qui, après avoir déchaîné les éléments, revient comme si de rien n’était à son calme initial, concluant sur une note mystérieuse et recueillie cet office nocturne qui nous aura tenus en haleine de bout en bout.

Le concert terminé, il fera modestement applaudir l’instrument par le public – comme si c’était lui la véritable star de la soirée, ce qui était le cas d’une certaine manière –, poussant la gratitude jusqu’à donner un affectueux bisou à ce compagnon d’une nuit.

Le week-end commence fort, et on se frotte déjà les mains en attendant la suite

Pascal Rozat|Après la projection du film de Mathieu Amalric et quelques heures de patience, ouverture des festivités à minuit (!), avec un récital solo de John Zorn sur les grandes orgues de la Philharmonie. On en frémissait d’avance, et on n’a pas été déçu !

OrgueAlors qu’on s’attendait à ce que l’organiste demeurât caché – comme il est d’usage dans les églises – on découvre en entrant dans la grande salle de la Philharmonie une console installée au milieu de la scène : le complexe mécanisme de soufflerie sera donc actionné à distance, permettant ainsi à chacun d’observer l’artiste au travail.

23h59 : le maître de la soirée sort des coulisses d’un pas décidé, aussitôt acclamé avec enthousiasme par la foule. Minuit précise : les premières notes retentissent, dans un registre pianissimo qui met d’emblée l’attention en éveil. Encapuchonnée dans son sweat-shirt, voûtée sur le clavier, la silhouette de Zorn évoque quelque créature fantastique, échappée d’un conte médiéval ou d’un roman d’heroic fantasy. Pour avoir écouté les quatre volumes de la série “The Hermetic Organˮ, on savait à quoi s’attendre, ou du moins le croyait-on : une longue improvisation d’un seul tenant, jouant à plein sur les potentiels dynamiques et timbraux de l’instrument.

Reste qu’en live, la présence physique de l’orgue donne une toute autre dimension à l’affaire, d’autant plus que celui de la Philharmonie, outre ses étonnantes capacités sonores, s’avère particulièrement spectaculaire au plan visuel. En effet, la plus grande partie de l’imposante tuyauterie se trouve dissimulée sous des panneaux que l’organiste peut ouvrir ou fermer à la manière de stores. Lorsque ces derniers sont clos, le son est étouffé et l’obscurité complète. Lorsqu’ils s’ouvrent subitement, un fortissimo emplit la salle en même temps qu’une lumière rougeoyante jaillit comme venue des forges de l’enfer… Impressionnant !

Aux manettes de cette machinerie extraordinaire, Zorn nous entraîne dans un voyage sonique hallucinatoire de trois quarts d’heure, qui, après avoir déchaîné les éléments, revient comme si de rien n’était à son calme initial, concluant sur une note mystérieuse et recueillie cet office nocturne qui nous aura tenus en haleine de bout en bout.

Le concert terminé, il fera modestement applaudir l’instrument par le public – comme si c’était lui la véritable star de la soirée, ce qui était le cas d’une certaine manière –, poussant la gratitude jusqu’à donner un affectueux bisou à ce compagnon d’une nuit.

Le week-end commence fort, et on se frotte déjà les mains en attendant la suite

Pascal Rozat