Jazz live
Publié le 11 Juil 2017

Youn Sun Nah à Jazz à Vienne, le retour

Le 25 mai dernier, à Jazz Sous Les Pommiers, on assistait au premier concert de la chanteuse sud-coréenne et de son nouveau groupe. Quelques semaines plus tard, la revoilà à Jazz à Vienne, théâtre de récents triomphes (avec “son groupe d’avant”). La musique a-t-elle déjà changé ?
Il a quelques semaines donc, le lendemain du concert inaugural de Jazz Sous Les Pommiers, on rappelait en prélude sur muziq.fr,  :
« Tout a commencé aux Etats-Unis fin 2016, dans la maison de Jamie Saft, à Woodstock. Au sous-sol, des claviers en pagaille, une collection de cd et de vinyles où Frank Sinatra côtoie Stevie Wonder et Joni Mitchell. C’est dans cette pièce amoureusement dédiée à la musique que Youn Sun Nah a commencé d’imaginer “She Moves On” [CHOC Jazz Magazine] avec, d’emblée, le besoin vital de se réinventer, après toutes ces années passées avec la même famille de musiciens, d’Ulf Wakenius à Vincent Peirani en passant par Xavier Desandre-Navarre et Lars Danielsson – avec lesquels, c’est promis, elle rejouera un jour* (comme on la comprend). Mais l’heure n’est pas aux retrouvailles mais aux trouvailles. Youn Sun Nah a donc rêvé d’Amérique, puisé dans son immense héritage musical pour s’approprier des standards de jazz, de rock et de folk, histoire de donner à sa carrière pourtant exemplaire un salutaire petite coup de fouet. Pour continuer d’inventer, il faut oser se réinventer. Leçon milesdavissienne : leçon de vie. »
> « Oser se réinventer » : à Vienne, juste après le concert, d’aucuns, semblaient déjà regretter les Ulf Wakenius et autres Vincent Peirani. « Sa voix est un peu moins mise en valeur je trouve », lâchait un spectateur… Moins mise en valeur ? Ça se discute. Avec Jamie Saft et sa bande d’accompagnateurs polyvalents, la notion de performance passe sans doute après la volonté de servir chaque chanson. Ainsi, la Youn Sun Nah version 2017 est avant tout la chanteuse d’un groupe dont la finesse et la réactivité impressionnent. Oser ainsi remettre en jeu son statut de diva : on applaudit. Bien fort.

Toujours sur muziq.fr, on continuait comme ça :
« Et revoilà donc Youn Sun Nah, forte d’un répertoire totalement renouvelé – seul Jockey Full Of Bourbon de Tom Waits renvoie à l’un de ses albums précédents, “Voyage” en l’occurrence – et à la tête d’un nouveau groupe que le public des grands festivals européens va découvrir cet été. Outre le claviériste Jamie Saft (…), on y retrouve le guitariste-œnologue néo-orléanais Clifton Hyde (installé à New York depuis des années), l’expérimenté contrebassiste Brad Jones (Elvin Jones Jazz Machine, Ornette Coleman Prime Time…) et l’épatant batteur Dan Rieser (Norah Jones, Valerie June…). (…) Désormais, Youn Sun Nah est accompagnée par un authentique backing band à l’américaine. Un groupe qui fait bloc, qui joue sans fioritures, ancré dans le(s) groove(s) de leur terre natale. Un groupe de fortes personnalités emmené par Jamie Saft qui, non content de distiller son savoir faire au piano, au Fender Rhodes et à l’Orgue Hammond, dirige au doigt et à l’œil ses camarades de jeu – on appelle ça un directeur musical, et Saft en est un de première catégorie. Sa barbe est encore plus longue que celle de Billy Gibbons de ZZ Top, mais l’extrême musicalité de chacune de ses interventions le place dans la catégorie des subtils brasseurs de langages, qui connaissent le grand livre des chansons américaines sur le bout des doigts, qui aiment profondément le jazz sans mépriser une seule seconde les autres musiques (cela va de soi). Bref, il y a du Booker T. et du Garth Hudson chez Jamie Saft, et cet homme va faire entrer Youn Sun Nah dans une nouvelle dimension artistique. Sa culture musicale taille XXL est bien le complément idéal du petit monde merveilleux que la Sud-Coréenne fait surgir dès que son phrasé si sophistiqué et son grain de folie si caratéristique sont à l’œuvre. »
> À voir comment certaines chansons ont déjà évolué, on peut mesurer l’impact artistique de Saft – pas encore aussi long que sa barbe, mais presque ! A Sailor’s Life, par exemple, débute désormais par une longue et quasi-debussyste introduction au piano. Et Youn Sun Nah, voguant ainsi sur un océan d’émotions impressionnistes, retrouve – inconsciemment ? – les accents émotionnels de celle qui naguère donna tout son caractère à cette folk song immémoriale : Sandy Denny, la regrettée chanteuse de Fairport Covention. Mention, au passage, à la sonorisation : même tout là haut, dans le Théâtre Antique, chaque instrument était parfaitement audible, et la vois de YSN claire comme de l’eau de roche.

Sur muziq.fr, le 26 mai au petit matin, on enchaînait ainsi :
« On parie donc que le duo Youn Sun Nah / Jamie Saft va faire des étincelles, et que leur grande capacité de travail et leur curiosité respective n’en seront que décuplés. Le but du jeu, nous confiait la chanteuse après le concert, est notamment d’apprendre des nouvelles chansons tous les jours et de les ajouter peu à peu à la set list. (Attendez-vous, par exemple, à voir surgir dans un futur très proche une reprise frissonnante d’émotion de Man From Mars de Joni Mitchell, déjà rejouée il y a peu par David Sanborn, l’un des nouveaux grands admirateurs de Youn Sun Nah…) »
> Bingo, Man From Mars figure désormais dans la set list. Man From Mars est la seconde chanson de Joni Mitchell à entrer au répertoire donc : qui s’en plaindra ? On attend avec impatience les nouvelles entrées. (Pour info, la V.O. de Man From Mars figure dans “Taminf The Tiger”, Reprise Records, 1998.)

Back to muziq.fr :
« À leurs côtés, les trois autres membres du groupe ne sont certainement pas en reste. Clifton Hyde griffe plusieurs solos électrisants qui en surprendront plus d’un, et fait preuve d’un sens de l’écoute digne des meilleurs orfèvres de la dentelle guitaristique sur No Other Name de Peter, Paul & Mary, interprété en duo. Quant à la section rythmique, elle procure un sentiment de plénitude terrienne et de justesse des plus rares. Pas une note de trop, pas un seul break superfétatoire : Brad Jones et Dan Rieser sont solid as a rock, comme on dit dans leur pays natal, mais le groove sensuel et le swing feutré qu’ils procurent est une bénédiction. Quelque chose d’inouï, en tout cas, dans l’univers de Youn Sun Nah. Ces deux hommes sont au service de la musique, et savent la valeur d’une chanson. »
> Rien à ajouter ! Clifton Hyde, Brad Jones et Dan Rieser sont vraiment des first class musicians.

Et enfin :
« Youn Sun Nah interprète l’intégralité de “She Moves On”, et la plupart des chansons ont déjà gagné en profondeur de champs et de chant. La chanson-titre, She Moves On de Paul Simon, fut le point d’orgue de la soirée. Poussée, boostée par le groove de ses nouveaux compère, la chanteuse s’est lancée dans des vocalises stratosphériques que n’aurait pas renié une Minnie Riperton. La soul fut comme palpable d’un bout à l’autre de la soirée, dans Teach The Gifted Children de Lou Reed, dans le magnifique Too Late (signé Vanessa et Jamie Saft), un truc à vous réveiller le fantôme d’Otis Redding ou à faire crier « Alleluia ! » à Al Green, et même, via quelques dérives psychédéliques, dans Drifting de Jimi Hendrix et le brumeux A Sailor’s Life de Fairport Convention. Mais, comme de coutume – il ne faut tout de même pas faire table rase de tout le passé… –, l’un des moments forts fut l’interprétation de Black Is The Color Of Ly True Love’s Hair. Une voix envoûtante, un piano à pouces aux vertus oniriques, une contrebasse onctueuse, quelques guirlandes de percussions : la recette du bonheur. Ce jeudi 25 mai fut donc bien celui d’une nouvelle ascension pour Youn Sun Nah. Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? On ne veut pas le savoir, car on risquerait d’avoir le vertige. »
> She Moves On de Paul Simon ? Bien trop courte cette fois. Que ça ne se reproduise pas ! (D’avance, merci.) Teach The Gifted Children de Lou Reed ? Le tube de l’été. A Sailor’s Life ? Voir plus haut. Black Is The Color Of My True Love’s Hair ? Je cite mon confrère expert ès-musique classique d’Europe 1, Thierry Geffrotin : « Je croyais qu’Alfred Deller avait gravé la version définitive de Black Is The Color Of My True Love’s Hair, mais là, Youn Sun Nah me bouleverse… » (Europe 1 Music Club, 30 avril 2017)
« Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? » écrivions-nous ? Rendez-vous fin janvier 2018 à La Philharmonie de Paris pour l’apothéose. En attendant, Youn Sun Nah va continuer de se remettre en jeu dans moult festivals et autres villes d’accueil jusqu’à la fin de l’année. •

* Pour en savoir plus, lire le passionnant entretien réalisé par Stéphane Ollivier dans le n°695 de Jazz Magazine, toujours en kiosque.

Début juin, à Paris, Youn Sun Nah, de passage à TV5 Monde, était accompagnée par Franck Woeste au piano électrique, Christophe Wallemme à la contrebasse et Guilhem Flouzat à la batterie :

https://www.youtube.com/watch?v=ayYaIe3YC6Y

 |Le 25 mai dernier, à Jazz Sous Les Pommiers, on assistait au premier concert de la chanteuse sud-coréenne et de son nouveau groupe. Quelques semaines plus tard, la revoilà à Jazz à Vienne, théâtre de récents triomphes (avec “son groupe d’avant”). La musique a-t-elle déjà changé ?
Il a quelques semaines donc, le lendemain du concert inaugural de Jazz Sous Les Pommiers, on rappelait en prélude sur muziq.fr,  :
« Tout a commencé aux Etats-Unis fin 2016, dans la maison de Jamie Saft, à Woodstock. Au sous-sol, des claviers en pagaille, une collection de cd et de vinyles où Frank Sinatra côtoie Stevie Wonder et Joni Mitchell. C’est dans cette pièce amoureusement dédiée à la musique que Youn Sun Nah a commencé d’imaginer “She Moves On” [CHOC Jazz Magazine] avec, d’emblée, le besoin vital de se réinventer, après toutes ces années passées avec la même famille de musiciens, d’Ulf Wakenius à Vincent Peirani en passant par Xavier Desandre-Navarre et Lars Danielsson – avec lesquels, c’est promis, elle rejouera un jour* (comme on la comprend). Mais l’heure n’est pas aux retrouvailles mais aux trouvailles. Youn Sun Nah a donc rêvé d’Amérique, puisé dans son immense héritage musical pour s’approprier des standards de jazz, de rock et de folk, histoire de donner à sa carrière pourtant exemplaire un salutaire petite coup de fouet. Pour continuer d’inventer, il faut oser se réinventer. Leçon milesdavissienne : leçon de vie. »
> « Oser se réinventer » : à Vienne, juste après le concert, d’aucuns, semblaient déjà regretter les Ulf Wakenius et autres Vincent Peirani. « Sa voix est un peu moins mise en valeur je trouve », lâchait un spectateur… Moins mise en valeur ? Ça se discute. Avec Jamie Saft et sa bande d’accompagnateurs polyvalents, la notion de performance passe sans doute après la volonté de servir chaque chanson. Ainsi, la Youn Sun Nah version 2017 est avant tout la chanteuse d’un groupe dont la finesse et la réactivité impressionnent. Oser ainsi remettre en jeu son statut de diva : on applaudit. Bien fort.

Toujours sur muziq.fr, on continuait comme ça :
« Et revoilà donc Youn Sun Nah, forte d’un répertoire totalement renouvelé – seul Jockey Full Of Bourbon de Tom Waits renvoie à l’un de ses albums précédents, “Voyage” en l’occurrence – et à la tête d’un nouveau groupe que le public des grands festivals européens va découvrir cet été. Outre le claviériste Jamie Saft (…), on y retrouve le guitariste-œnologue néo-orléanais Clifton Hyde (installé à New York depuis des années), l’expérimenté contrebassiste Brad Jones (Elvin Jones Jazz Machine, Ornette Coleman Prime Time…) et l’épatant batteur Dan Rieser (Norah Jones, Valerie June…). (…) Désormais, Youn Sun Nah est accompagnée par un authentique backing band à l’américaine. Un groupe qui fait bloc, qui joue sans fioritures, ancré dans le(s) groove(s) de leur terre natale. Un groupe de fortes personnalités emmené par Jamie Saft qui, non content de distiller son savoir faire au piano, au Fender Rhodes et à l’Orgue Hammond, dirige au doigt et à l’œil ses camarades de jeu – on appelle ça un directeur musical, et Saft en est un de première catégorie. Sa barbe est encore plus longue que celle de Billy Gibbons de ZZ Top, mais l’extrême musicalité de chacune de ses interventions le place dans la catégorie des subtils brasseurs de langages, qui connaissent le grand livre des chansons américaines sur le bout des doigts, qui aiment profondément le jazz sans mépriser une seule seconde les autres musiques (cela va de soi). Bref, il y a du Booker T. et du Garth Hudson chez Jamie Saft, et cet homme va faire entrer Youn Sun Nah dans une nouvelle dimension artistique. Sa culture musicale taille XXL est bien le complément idéal du petit monde merveilleux que la Sud-Coréenne fait surgir dès que son phrasé si sophistiqué et son grain de folie si caratéristique sont à l’œuvre. »
> À voir comment certaines chansons ont déjà évolué, on peut mesurer l’impact artistique de Saft – pas encore aussi long que sa barbe, mais presque ! A Sailor’s Life, par exemple, débute désormais par une longue et quasi-debussyste introduction au piano. Et Youn Sun Nah, voguant ainsi sur un océan d’émotions impressionnistes, retrouve – inconsciemment ? – les accents émotionnels de celle qui naguère donna tout son caractère à cette folk song immémoriale : Sandy Denny, la regrettée chanteuse de Fairport Covention. Mention, au passage, à la sonorisation : même tout là haut, dans le Théâtre Antique, chaque instrument était parfaitement audible, et la vois de YSN claire comme de l’eau de roche.

Sur muziq.fr, le 26 mai au petit matin, on enchaînait ainsi :
« On parie donc que le duo Youn Sun Nah / Jamie Saft va faire des étincelles, et que leur grande capacité de travail et leur curiosité respective n’en seront que décuplés. Le but du jeu, nous confiait la chanteuse après le concert, est notamment d’apprendre des nouvelles chansons tous les jours et de les ajouter peu à peu à la set list. (Attendez-vous, par exemple, à voir surgir dans un futur très proche une reprise frissonnante d’émotion de Man From Mars de Joni Mitchell, déjà rejouée il y a peu par David Sanborn, l’un des nouveaux grands admirateurs de Youn Sun Nah…) »
> Bingo, Man From Mars figure désormais dans la set list. Man From Mars est la seconde chanson de Joni Mitchell à entrer au répertoire donc : qui s’en plaindra ? On attend avec impatience les nouvelles entrées. (Pour info, la V.O. de Man From Mars figure dans “Taminf The Tiger”, Reprise Records, 1998.)

Back to muziq.fr :
« À leurs côtés, les trois autres membres du groupe ne sont certainement pas en reste. Clifton Hyde griffe plusieurs solos électrisants qui en surprendront plus d’un, et fait preuve d’un sens de l’écoute digne des meilleurs orfèvres de la dentelle guitaristique sur No Other Name de Peter, Paul & Mary, interprété en duo. Quant à la section rythmique, elle procure un sentiment de plénitude terrienne et de justesse des plus rares. Pas une note de trop, pas un seul break superfétatoire : Brad Jones et Dan Rieser sont solid as a rock, comme on dit dans leur pays natal, mais le groove sensuel et le swing feutré qu’ils procurent est une bénédiction. Quelque chose d’inouï, en tout cas, dans l’univers de Youn Sun Nah. Ces deux hommes sont au service de la musique, et savent la valeur d’une chanson. »
> Rien à ajouter ! Clifton Hyde, Brad Jones et Dan Rieser sont vraiment des first class musicians.

Et enfin :
« Youn Sun Nah interprète l’intégralité de “She Moves On”, et la plupart des chansons ont déjà gagné en profondeur de champs et de chant. La chanson-titre, She Moves On de Paul Simon, fut le point d’orgue de la soirée. Poussée, boostée par le groove de ses nouveaux compère, la chanteuse s’est lancée dans des vocalises stratosphériques que n’aurait pas renié une Minnie Riperton. La soul fut comme palpable d’un bout à l’autre de la soirée, dans Teach The Gifted Children de Lou Reed, dans le magnifique Too Late (signé Vanessa et Jamie Saft), un truc à vous réveiller le fantôme d’Otis Redding ou à faire crier « Alleluia ! » à Al Green, et même, via quelques dérives psychédéliques, dans Drifting de Jimi Hendrix et le brumeux A Sailor’s Life de Fairport Convention. Mais, comme de coutume – il ne faut tout de même pas faire table rase de tout le passé… –, l’un des moments forts fut l’interprétation de Black Is The Color Of Ly True Love’s Hair. Une voix envoûtante, un piano à pouces aux vertus oniriques, une contrebasse onctueuse, quelques guirlandes de percussions : la recette du bonheur. Ce jeudi 25 mai fut donc bien celui d’une nouvelle ascension pour Youn Sun Nah. Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? On ne veut pas le savoir, car on risquerait d’avoir le vertige. »
> She Moves On de Paul Simon ? Bien trop courte cette fois. Que ça ne se reproduise pas ! (D’avance, merci.) Teach The Gifted Children de Lou Reed ? Le tube de l’été. A Sailor’s Life ? Voir plus haut. Black Is The Color Of My True Love’s Hair ? Je cite mon confrère expert ès-musique classique d’Europe 1, Thierry Geffrotin : « Je croyais qu’Alfred Deller avait gravé la version définitive de Black Is The Color Of My True Love’s Hair, mais là, Youn Sun Nah me bouleverse… » (Europe 1 Music Club, 30 avril 2017)
« Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? » écrivions-nous ? Rendez-vous fin janvier 2018 à La Philharmonie de Paris pour l’apothéose. En attendant, Youn Sun Nah va continuer de se remettre en jeu dans moult festivals et autres villes d’accueil jusqu’à la fin de l’année. •

* Pour en savoir plus, lire le passionnant entretien réalisé par Stéphane Ollivier dans le n°695 de Jazz Magazine, toujours en kiosque.

Début juin, à Paris, Youn Sun Nah, de passage à TV5 Monde, était accompagnée par Franck Woeste au piano électrique, Christophe Wallemme à la contrebasse et Guilhem Flouzat à la batterie :

https://www.youtube.com/watch?v=ayYaIe3YC6Y

 |Le 25 mai dernier, à Jazz Sous Les Pommiers, on assistait au premier concert de la chanteuse sud-coréenne et de son nouveau groupe. Quelques semaines plus tard, la revoilà à Jazz à Vienne, théâtre de récents triomphes (avec “son groupe d’avant”). La musique a-t-elle déjà changé ?
Il a quelques semaines donc, le lendemain du concert inaugural de Jazz Sous Les Pommiers, on rappelait en prélude sur muziq.fr,  :
« Tout a commencé aux Etats-Unis fin 2016, dans la maison de Jamie Saft, à Woodstock. Au sous-sol, des claviers en pagaille, une collection de cd et de vinyles où Frank Sinatra côtoie Stevie Wonder et Joni Mitchell. C’est dans cette pièce amoureusement dédiée à la musique que Youn Sun Nah a commencé d’imaginer “She Moves On” [CHOC Jazz Magazine] avec, d’emblée, le besoin vital de se réinventer, après toutes ces années passées avec la même famille de musiciens, d’Ulf Wakenius à Vincent Peirani en passant par Xavier Desandre-Navarre et Lars Danielsson – avec lesquels, c’est promis, elle rejouera un jour* (comme on la comprend). Mais l’heure n’est pas aux retrouvailles mais aux trouvailles. Youn Sun Nah a donc rêvé d’Amérique, puisé dans son immense héritage musical pour s’approprier des standards de jazz, de rock et de folk, histoire de donner à sa carrière pourtant exemplaire un salutaire petite coup de fouet. Pour continuer d’inventer, il faut oser se réinventer. Leçon milesdavissienne : leçon de vie. »
> « Oser se réinventer » : à Vienne, juste après le concert, d’aucuns, semblaient déjà regretter les Ulf Wakenius et autres Vincent Peirani. « Sa voix est un peu moins mise en valeur je trouve », lâchait un spectateur… Moins mise en valeur ? Ça se discute. Avec Jamie Saft et sa bande d’accompagnateurs polyvalents, la notion de performance passe sans doute après la volonté de servir chaque chanson. Ainsi, la Youn Sun Nah version 2017 est avant tout la chanteuse d’un groupe dont la finesse et la réactivité impressionnent. Oser ainsi remettre en jeu son statut de diva : on applaudit. Bien fort.

Toujours sur muziq.fr, on continuait comme ça :
« Et revoilà donc Youn Sun Nah, forte d’un répertoire totalement renouvelé – seul Jockey Full Of Bourbon de Tom Waits renvoie à l’un de ses albums précédents, “Voyage” en l’occurrence – et à la tête d’un nouveau groupe que le public des grands festivals européens va découvrir cet été. Outre le claviériste Jamie Saft (…), on y retrouve le guitariste-œnologue néo-orléanais Clifton Hyde (installé à New York depuis des années), l’expérimenté contrebassiste Brad Jones (Elvin Jones Jazz Machine, Ornette Coleman Prime Time…) et l’épatant batteur Dan Rieser (Norah Jones, Valerie June…). (…) Désormais, Youn Sun Nah est accompagnée par un authentique backing band à l’américaine. Un groupe qui fait bloc, qui joue sans fioritures, ancré dans le(s) groove(s) de leur terre natale. Un groupe de fortes personnalités emmené par Jamie Saft qui, non content de distiller son savoir faire au piano, au Fender Rhodes et à l’Orgue Hammond, dirige au doigt et à l’œil ses camarades de jeu – on appelle ça un directeur musical, et Saft en est un de première catégorie. Sa barbe est encore plus longue que celle de Billy Gibbons de ZZ Top, mais l’extrême musicalité de chacune de ses interventions le place dans la catégorie des subtils brasseurs de langages, qui connaissent le grand livre des chansons américaines sur le bout des doigts, qui aiment profondément le jazz sans mépriser une seule seconde les autres musiques (cela va de soi). Bref, il y a du Booker T. et du Garth Hudson chez Jamie Saft, et cet homme va faire entrer Youn Sun Nah dans une nouvelle dimension artistique. Sa culture musicale taille XXL est bien le complément idéal du petit monde merveilleux que la Sud-Coréenne fait surgir dès que son phrasé si sophistiqué et son grain de folie si caratéristique sont à l’œuvre. »
> À voir comment certaines chansons ont déjà évolué, on peut mesurer l’impact artistique de Saft – pas encore aussi long que sa barbe, mais presque ! A Sailor’s Life, par exemple, débute désormais par une longue et quasi-debussyste introduction au piano. Et Youn Sun Nah, voguant ainsi sur un océan d’émotions impressionnistes, retrouve – inconsciemment ? – les accents émotionnels de celle qui naguère donna tout son caractère à cette folk song immémoriale : Sandy Denny, la regrettée chanteuse de Fairport Covention. Mention, au passage, à la sonorisation : même tout là haut, dans le Théâtre Antique, chaque instrument était parfaitement audible, et la vois de YSN claire comme de l’eau de roche.

Sur muziq.fr, le 26 mai au petit matin, on enchaînait ainsi :
« On parie donc que le duo Youn Sun Nah / Jamie Saft va faire des étincelles, et que leur grande capacité de travail et leur curiosité respective n’en seront que décuplés. Le but du jeu, nous confiait la chanteuse après le concert, est notamment d’apprendre des nouvelles chansons tous les jours et de les ajouter peu à peu à la set list. (Attendez-vous, par exemple, à voir surgir dans un futur très proche une reprise frissonnante d’émotion de Man From Mars de Joni Mitchell, déjà rejouée il y a peu par David Sanborn, l’un des nouveaux grands admirateurs de Youn Sun Nah…) »
> Bingo, Man From Mars figure désormais dans la set list. Man From Mars est la seconde chanson de Joni Mitchell à entrer au répertoire donc : qui s’en plaindra ? On attend avec impatience les nouvelles entrées. (Pour info, la V.O. de Man From Mars figure dans “Taminf The Tiger”, Reprise Records, 1998.)

Back to muziq.fr :
« À leurs côtés, les trois autres membres du groupe ne sont certainement pas en reste. Clifton Hyde griffe plusieurs solos électrisants qui en surprendront plus d’un, et fait preuve d’un sens de l’écoute digne des meilleurs orfèvres de la dentelle guitaristique sur No Other Name de Peter, Paul & Mary, interprété en duo. Quant à la section rythmique, elle procure un sentiment de plénitude terrienne et de justesse des plus rares. Pas une note de trop, pas un seul break superfétatoire : Brad Jones et Dan Rieser sont solid as a rock, comme on dit dans leur pays natal, mais le groove sensuel et le swing feutré qu’ils procurent est une bénédiction. Quelque chose d’inouï, en tout cas, dans l’univers de Youn Sun Nah. Ces deux hommes sont au service de la musique, et savent la valeur d’une chanson. »
> Rien à ajouter ! Clifton Hyde, Brad Jones et Dan Rieser sont vraiment des first class musicians.

Et enfin :
« Youn Sun Nah interprète l’intégralité de “She Moves On”, et la plupart des chansons ont déjà gagné en profondeur de champs et de chant. La chanson-titre, She Moves On de Paul Simon, fut le point d’orgue de la soirée. Poussée, boostée par le groove de ses nouveaux compère, la chanteuse s’est lancée dans des vocalises stratosphériques que n’aurait pas renié une Minnie Riperton. La soul fut comme palpable d’un bout à l’autre de la soirée, dans Teach The Gifted Children de Lou Reed, dans le magnifique Too Late (signé Vanessa et Jamie Saft), un truc à vous réveiller le fantôme d’Otis Redding ou à faire crier « Alleluia ! » à Al Green, et même, via quelques dérives psychédéliques, dans Drifting de Jimi Hendrix et le brumeux A Sailor’s Life de Fairport Convention. Mais, comme de coutume – il ne faut tout de même pas faire table rase de tout le passé… –, l’un des moments forts fut l’interprétation de Black Is The Color Of Ly True Love’s Hair. Une voix envoûtante, un piano à pouces aux vertus oniriques, une contrebasse onctueuse, quelques guirlandes de percussions : la recette du bonheur. Ce jeudi 25 mai fut donc bien celui d’une nouvelle ascension pour Youn Sun Nah. Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? On ne veut pas le savoir, car on risquerait d’avoir le vertige. »
> She Moves On de Paul Simon ? Bien trop courte cette fois. Que ça ne se reproduise pas ! (D’avance, merci.) Teach The Gifted Children de Lou Reed ? Le tube de l’été. A Sailor’s Life ? Voir plus haut. Black Is The Color Of My True Love’s Hair ? Je cite mon confrère expert ès-musique classique d’Europe 1, Thierry Geffrotin : « Je croyais qu’Alfred Deller avait gravé la version définitive de Black Is The Color Of My True Love’s Hair, mais là, Youn Sun Nah me bouleverse… » (Europe 1 Music Club, 30 avril 2017)
« Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? » écrivions-nous ? Rendez-vous fin janvier 2018 à La Philharmonie de Paris pour l’apothéose. En attendant, Youn Sun Nah va continuer de se remettre en jeu dans moult festivals et autres villes d’accueil jusqu’à la fin de l’année. •

* Pour en savoir plus, lire le passionnant entretien réalisé par Stéphane Ollivier dans le n°695 de Jazz Magazine, toujours en kiosque.

Début juin, à Paris, Youn Sun Nah, de passage à TV5 Monde, était accompagnée par Franck Woeste au piano électrique, Christophe Wallemme à la contrebasse et Guilhem Flouzat à la batterie :

https://www.youtube.com/watch?v=ayYaIe3YC6Y

 |Le 25 mai dernier, à Jazz Sous Les Pommiers, on assistait au premier concert de la chanteuse sud-coréenne et de son nouveau groupe. Quelques semaines plus tard, la revoilà à Jazz à Vienne, théâtre de récents triomphes (avec “son groupe d’avant”). La musique a-t-elle déjà changé ?
Il a quelques semaines donc, le lendemain du concert inaugural de Jazz Sous Les Pommiers, on rappelait en prélude sur muziq.fr,  :
« Tout a commencé aux Etats-Unis fin 2016, dans la maison de Jamie Saft, à Woodstock. Au sous-sol, des claviers en pagaille, une collection de cd et de vinyles où Frank Sinatra côtoie Stevie Wonder et Joni Mitchell. C’est dans cette pièce amoureusement dédiée à la musique que Youn Sun Nah a commencé d’imaginer “She Moves On” [CHOC Jazz Magazine] avec, d’emblée, le besoin vital de se réinventer, après toutes ces années passées avec la même famille de musiciens, d’Ulf Wakenius à Vincent Peirani en passant par Xavier Desandre-Navarre et Lars Danielsson – avec lesquels, c’est promis, elle rejouera un jour* (comme on la comprend). Mais l’heure n’est pas aux retrouvailles mais aux trouvailles. Youn Sun Nah a donc rêvé d’Amérique, puisé dans son immense héritage musical pour s’approprier des standards de jazz, de rock et de folk, histoire de donner à sa carrière pourtant exemplaire un salutaire petite coup de fouet. Pour continuer d’inventer, il faut oser se réinventer. Leçon milesdavissienne : leçon de vie. »
> « Oser se réinventer » : à Vienne, juste après le concert, d’aucuns, semblaient déjà regretter les Ulf Wakenius et autres Vincent Peirani. « Sa voix est un peu moins mise en valeur je trouve », lâchait un spectateur… Moins mise en valeur ? Ça se discute. Avec Jamie Saft et sa bande d’accompagnateurs polyvalents, la notion de performance passe sans doute après la volonté de servir chaque chanson. Ainsi, la Youn Sun Nah version 2017 est avant tout la chanteuse d’un groupe dont la finesse et la réactivité impressionnent. Oser ainsi remettre en jeu son statut de diva : on applaudit. Bien fort.

Toujours sur muziq.fr, on continuait comme ça :
« Et revoilà donc Youn Sun Nah, forte d’un répertoire totalement renouvelé – seul Jockey Full Of Bourbon de Tom Waits renvoie à l’un de ses albums précédents, “Voyage” en l’occurrence – et à la tête d’un nouveau groupe que le public des grands festivals européens va découvrir cet été. Outre le claviériste Jamie Saft (…), on y retrouve le guitariste-œnologue néo-orléanais Clifton Hyde (installé à New York depuis des années), l’expérimenté contrebassiste Brad Jones (Elvin Jones Jazz Machine, Ornette Coleman Prime Time…) et l’épatant batteur Dan Rieser (Norah Jones, Valerie June…). (…) Désormais, Youn Sun Nah est accompagnée par un authentique backing band à l’américaine. Un groupe qui fait bloc, qui joue sans fioritures, ancré dans le(s) groove(s) de leur terre natale. Un groupe de fortes personnalités emmené par Jamie Saft qui, non content de distiller son savoir faire au piano, au Fender Rhodes et à l’Orgue Hammond, dirige au doigt et à l’œil ses camarades de jeu – on appelle ça un directeur musical, et Saft en est un de première catégorie. Sa barbe est encore plus longue que celle de Billy Gibbons de ZZ Top, mais l’extrême musicalité de chacune de ses interventions le place dans la catégorie des subtils brasseurs de langages, qui connaissent le grand livre des chansons américaines sur le bout des doigts, qui aiment profondément le jazz sans mépriser une seule seconde les autres musiques (cela va de soi). Bref, il y a du Booker T. et du Garth Hudson chez Jamie Saft, et cet homme va faire entrer Youn Sun Nah dans une nouvelle dimension artistique. Sa culture musicale taille XXL est bien le complément idéal du petit monde merveilleux que la Sud-Coréenne fait surgir dès que son phrasé si sophistiqué et son grain de folie si caratéristique sont à l’œuvre. »
> À voir comment certaines chansons ont déjà évolué, on peut mesurer l’impact artistique de Saft – pas encore aussi long que sa barbe, mais presque ! A Sailor’s Life, par exemple, débute désormais par une longue et quasi-debussyste introduction au piano. Et Youn Sun Nah, voguant ainsi sur un océan d’émotions impressionnistes, retrouve – inconsciemment ? – les accents émotionnels de celle qui naguère donna tout son caractère à cette folk song immémoriale : Sandy Denny, la regrettée chanteuse de Fairport Covention. Mention, au passage, à la sonorisation : même tout là haut, dans le Théâtre Antique, chaque instrument était parfaitement audible, et la vois de YSN claire comme de l’eau de roche.

Sur muziq.fr, le 26 mai au petit matin, on enchaînait ainsi :
« On parie donc que le duo Youn Sun Nah / Jamie Saft va faire des étincelles, et que leur grande capacité de travail et leur curiosité respective n’en seront que décuplés. Le but du jeu, nous confiait la chanteuse après le concert, est notamment d’apprendre des nouvelles chansons tous les jours et de les ajouter peu à peu à la set list. (Attendez-vous, par exemple, à voir surgir dans un futur très proche une reprise frissonnante d’émotion de Man From Mars de Joni Mitchell, déjà rejouée il y a peu par David Sanborn, l’un des nouveaux grands admirateurs de Youn Sun Nah…) »
> Bingo, Man From Mars figure désormais dans la set list. Man From Mars est la seconde chanson de Joni Mitchell à entrer au répertoire donc : qui s’en plaindra ? On attend avec impatience les nouvelles entrées. (Pour info, la V.O. de Man From Mars figure dans “Taminf The Tiger”, Reprise Records, 1998.)

Back to muziq.fr :
« À leurs côtés, les trois autres membres du groupe ne sont certainement pas en reste. Clifton Hyde griffe plusieurs solos électrisants qui en surprendront plus d’un, et fait preuve d’un sens de l’écoute digne des meilleurs orfèvres de la dentelle guitaristique sur No Other Name de Peter, Paul & Mary, interprété en duo. Quant à la section rythmique, elle procure un sentiment de plénitude terrienne et de justesse des plus rares. Pas une note de trop, pas un seul break superfétatoire : Brad Jones et Dan Rieser sont solid as a rock, comme on dit dans leur pays natal, mais le groove sensuel et le swing feutré qu’ils procurent est une bénédiction. Quelque chose d’inouï, en tout cas, dans l’univers de Youn Sun Nah. Ces deux hommes sont au service de la musique, et savent la valeur d’une chanson. »
> Rien à ajouter ! Clifton Hyde, Brad Jones et Dan Rieser sont vraiment des first class musicians.

Et enfin :
« Youn Sun Nah interprète l’intégralité de “She Moves On”, et la plupart des chansons ont déjà gagné en profondeur de champs et de chant. La chanson-titre, She Moves On de Paul Simon, fut le point d’orgue de la soirée. Poussée, boostée par le groove de ses nouveaux compère, la chanteuse s’est lancée dans des vocalises stratosphériques que n’aurait pas renié une Minnie Riperton. La soul fut comme palpable d’un bout à l’autre de la soirée, dans Teach The Gifted Children de Lou Reed, dans le magnifique Too Late (signé Vanessa et Jamie Saft), un truc à vous réveiller le fantôme d’Otis Redding ou à faire crier « Alleluia ! » à Al Green, et même, via quelques dérives psychédéliques, dans Drifting de Jimi Hendrix et le brumeux A Sailor’s Life de Fairport Convention. Mais, comme de coutume – il ne faut tout de même pas faire table rase de tout le passé… –, l’un des moments forts fut l’interprétation de Black Is The Color Of Ly True Love’s Hair. Une voix envoûtante, un piano à pouces aux vertus oniriques, une contrebasse onctueuse, quelques guirlandes de percussions : la recette du bonheur. Ce jeudi 25 mai fut donc bien celui d’une nouvelle ascension pour Youn Sun Nah. Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? On ne veut pas le savoir, car on risquerait d’avoir le vertige. »
> She Moves On de Paul Simon ? Bien trop courte cette fois. Que ça ne se reproduise pas ! (D’avance, merci.) Teach The Gifted Children de Lou Reed ? Le tube de l’été. A Sailor’s Life ? Voir plus haut. Black Is The Color Of My True Love’s Hair ? Je cite mon confrère expert ès-musique classique d’Europe 1, Thierry Geffrotin : « Je croyais qu’Alfred Deller avait gravé la version définitive de Black Is The Color Of My True Love’s Hair, mais là, Youn Sun Nah me bouleverse… » (Europe 1 Music Club, 30 avril 2017)
« Jusqu’où s’élèvera-t-elle ? » écrivions-nous ? Rendez-vous fin janvier 2018 à La Philharmonie de Paris pour l’apothéose. En attendant, Youn Sun Nah va continuer de se remettre en jeu dans moult festivals et autres villes d’accueil jusqu’à la fin de l’année. •

* Pour en savoir plus, lire le passionnant entretien réalisé par Stéphane Ollivier dans le n°695 de Jazz Magazine, toujours en kiosque.

Début juin, à Paris, Youn Sun Nah, de passage à TV5 Monde, était accompagnée par Franck Woeste au piano électrique, Christophe Wallemme à la contrebasse et Guilhem Flouzat à la batterie :

https://www.youtube.com/watch?v=ayYaIe3YC6Y