Jazz Magazine n°689 - novembre 2016

Si Paris m’était conté

L’an dernier, c’est d’une encre noire comme la couleur du deuil que je rédigeais mon édito.
Au Bataclan et aux terrasses des cafés, on venait de tomber sous les balles. Depuis, en France et ailleurs, d’autres sont morts pour les mêmes raisons ou, plutôt, à cause de la même folie. Mais malgré l’angoisse diffuse qui accompagne notre quotidien, la vie a repris le dessus. En novembre, pour ne pas oublier, on célèbrera Paris en musique(s). Lalo Schifrin, qui dit dans ce numéro son amour pour la Ville Lumière, sera l’invité de la Cinémathèque française. Al Jarreau chantera Duke Ellington
à l’Olympia. Sting ne rejouera pas au Théâtre Mogador avec des jazzmen, comme en 1985, mais sa présence ravive malgré tout de beaux souvenirs de fraternité musicale.
Et Jazz Magazine, avant de revenir très prochainement sur le Paris du jazz d’aujourd’hui
(et de demain), s’attarde ce mois-ci sur celui de l’âge d’or de Saint-Germain-des-Prés, celui des grands musiciens américains qui jouaient plusieurs semaines d’affilée dans le même club, marquant ainsi durablement la mémoire des jazzfans (Dexter Gordon, héros magnifique de Round Midnight,
fut l’un d’entre eux), celui du crépuscule de Lester Young, du Chat Qui Pêche, du Petit Opportun… : tout une histoire, que nous avons pris plaisir à vous raconter.

Frédéric Goaty, directeur de la rédaction

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