Jazz live
Publié le 15 Sep 2022

SIMON GOUBERT solo, BO VAN DER WERF-JOZEF DUMOULIN duo

Concert privé au studio Sextan, pour un avant-ouïr de deux prochaines parutions du label PeeWee ! Deux disques audacieux et singuliers, deux moment musicaux de grande intensité

SIMON GOUBERT solo

Simon Goubert (batterie, traitement du son)

Malakoff, 14 septembre 2022, 19h30

Seul devant sa batterie, Simon Goubert va nous donner un avant-ouïr de ce qui sera la première partie du CD à paraître le 30 septembre

La musique est un dialogue entre la batterie et l’enregistrement d’une musique pour piano en quarts de ton, jouée par son compositeur, Ivan Wyschnegradsky (1893-1979). Le son du piano est parfois soumis à un traitement électronique. L’étrangeté que recèle, pour nos oreilles calibrées aux 12 demi-tons de l’octave, la partie de piano, est tempérée par la cohérence sonore du dialogue avec les timbres et les hauteurs de la batterie. L’échange est réel, d’une grande intensité, entre extrêmes nuances et fracas, avec toujours la beauté du son des tambours et cymbales (Simon est un orfèvre). C’est une sorte de chorégraphie purement musicale, entre les deux composantes, à quoi s’ajoute une autre chorégraphie, gestuelle, du musicien-batteur. C’est captivant. On peut en avoir une idée avec cette vidéo réalisée en juillet dernier.

BO VAN DER WERF – JOZEF DUMOULIN duo

Bo Van Der Werf (saxophone baryton, traitement électronique)

Jozef Dumoulin (piano électrique, traitement électronique)

Malakoff, 14 septembre 2022, 20h15

C’est une présentation de CD. La première partie de Simon Goubert fut relativement brève, une trentaine de minutes, pour donner un aperçu du disque à paraître. Pour le duo, le CD paraîtra le 14 octobre

Le duo mêle le registre expérimental du clavier à la rondeur de la sonorité du baryton. Là encore nous sommes en présence d’un univers très singulier, audacieux, et profondément musical. À propos du solo de Simon Goubert, j’évoquais une chorégraphie. Ici ce serait plutôt une dramaturgie, qui s’éveille, se développe, et s’impose en œuvre musicale. C’est très prenant. Mais le chroniqueur est rattrapé par les contingences des transports publics défaillants. Comme presque chaque soir en semaine depuis plus de 2 ans, suppressions de trains vers ma banlieue. Vers 20h40 je dois à grand regret quitter le studio Sextan

21h06 à Haussmann Saint Lazare : l’ultime RER ‘E’ pour ma destination part dans 6 minutes. Ouf ! Mais une fois de plus ma soirée aura été écourtée par l’incurie des services (ou supposés tels) publics (idem). Ce matin, au marché près de chez moi, la communauté de communes ‘Est Ensemble’ promouvait auprès des usagers sa politique de mobilités au service de tous….

Xavier Prévost