Jazz live
Publié le 23 Juil 2017

RADIO FRANCE OCCITANIE MONTPELLIER : HERVÉ SAMB QUARTET

Le Tour du jazz continue dans les concerts du Domaine d’O, avec cette fois une escale africaine, en compagnie du guitariste Hervé Samb

Toute la soirée d’ailleurs était consacrée à l’Afrique et à son entour, car à 20h30, sous la pinède, se produisait ‘Madalascars Trio’, qui associe le saxophoniste-flûtiste (également au clavier et aux percussions) Richard Raux à la chanteuse-percussionniste Louisa Rabeson et au guitariste Francis Rabeson. La source de cette collaboration est double : le saxophoniste a passé sa jeunesse à Madagascar, d’où sont originaires le guitariste et la chanteuse ; et lorsque que Richard Raux est venu s’établir voici quelques années sur les hauteurs cévenoles du Gard, il a rencontré, installés dans un village voisin, ses partenaires. De cette rencontre est né ce trio qui mêle le jazz, la musique malgache, et une foule d’autres ingrédients.

Madalascars Trio     Madalascars Trio

HERVÉ SAMB QUARTET

Hervé Samb (guitares, voix), Olivier Temime (saxophones ténor et soprano), Gino Chantoiseau (contrebasse & guitare basse), Maxime Zampieri (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 22 juillet 2017, 22h

Hervé Samb 4tet       (Photo David Abécassis)

Fruit d’un parcours personnel qui va de Dakar à New York en passant par l’influence décisive d’un guitariste belge, Pierre van Dormael, et Paris, le guitariste Hervé Samb s’évadait pour un soir de sa collaboration au groupe de Lisa Simone afin présenter son quartette, et un programme où se mêlent le répertoire de son disque de 2013, «Time to Feel», ancré dans le jazz, et celui d’un nouveau disque à paraître à l’automne, «Teranga», davantage tourné vers les sources africaines. Seul en scène au début du concert, le contrebassiste installe une ligne de basse avec un gros son, bientôt rejoint par le batteur, le guitariste et la saxophoniste.

Hervé Samb et Gino Chantoiseau  (Photo David Abécassis)

La musique prend ses marques ; pour les deux premiers morceaux on est dans l’esprit de la meilleure fusion : pulsation forte, thèmes segmentés, énergie, mais avec de l’espace pour les nuances. Le tandem basse-batterie fournit une assise très ferme sur laquelle la guitare et le sax peuvent donner libre cours à leur volubilité, et ils ne s’en privent pas. L’ensemble est bien construit, entre désir légitime de communiquer avec le public, et souci d’élaborer une musique dense, qui pousserait nos pieds à danser. Pour le troisième titre Hervé Samb change de guitare et quitte la Gibson pour une Vigier fretless. Il annonce un thème composé pour sa mère aujourd’hui disparue, et usant des inflexions que permet l’instrument dépourvu de frettes, il dessine une mélodie émouvante, nimbée de couleurs musicales qui évoquent l’Asie. Maxime Zampieri joue des balais, la pulsation est douce mais l’intensité bien réelle. Après une chanson d’amour (un amour qui se termine mal, de l’aveu adressé par le guitariste, avec humour, au public), Hervé Samb prend une guitare électro-acoustique pour un hommage à Soriba Kouyaté, joueur de kora sénégalais disparu en 2010. Et il fait revivre avec virtuosité, sur sa guitare, la magie singulière de la kora où les ligne musicales se mêlent dans une pulsation souple et ferme. La suite du concert sera désormais tournée vers l’Afrique, avec Gino Chantoiseau le plus souvent à la guitare basse, et des échanges très vibrants entre le saxophone (ténor et soprano) et la guitare, des effet de crescendo et des épisodes paroxystiques qui ont fait sourdre la joie d’un public désormais captif. Hervé Samb parcourt le proscenium dans toutes les directions, comme une adresse au public dont il s’approche en bord de scène, pour lui jouer à l’oreille. Ce sera le cas notamment dans Mopti, une composition évoquant la grande ville du Mali. L’effervescence est à son comble, et après avoir joué en rappel un thème encore très énergisé, les musiciens quittent définitivement la scène. Le public les rappelle, en vain, mais si la fête est finie tous semblent très heureux.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 4 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’ |Le Tour du jazz continue dans les concerts du Domaine d’O, avec cette fois une escale africaine, en compagnie du guitariste Hervé Samb

Toute la soirée d’ailleurs était consacrée à l’Afrique et à son entour, car à 20h30, sous la pinède, se produisait ‘Madalascars Trio’, qui associe le saxophoniste-flûtiste (également au clavier et aux percussions) Richard Raux à la chanteuse-percussionniste Louisa Rabeson et au guitariste Francis Rabeson. La source de cette collaboration est double : le saxophoniste a passé sa jeunesse à Madagascar, d’où sont originaires le guitariste et la chanteuse ; et lorsque que Richard Raux est venu s’établir voici quelques années sur les hauteurs cévenoles du Gard, il a rencontré, installés dans un village voisin, ses partenaires. De cette rencontre est né ce trio qui mêle le jazz, la musique malgache, et une foule d’autres ingrédients.

Madalascars Trio     Madalascars Trio

HERVÉ SAMB QUARTET

Hervé Samb (guitares, voix), Olivier Temime (saxophones ténor et soprano), Gino Chantoiseau (contrebasse & guitare basse), Maxime Zampieri (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 22 juillet 2017, 22h

Hervé Samb 4tet       (Photo David Abécassis)

Fruit d’un parcours personnel qui va de Dakar à New York en passant par l’influence décisive d’un guitariste belge, Pierre van Dormael, et Paris, le guitariste Hervé Samb s’évadait pour un soir de sa collaboration au groupe de Lisa Simone afin présenter son quartette, et un programme où se mêlent le répertoire de son disque de 2013, «Time to Feel», ancré dans le jazz, et celui d’un nouveau disque à paraître à l’automne, «Teranga», davantage tourné vers les sources africaines. Seul en scène au début du concert, le contrebassiste installe une ligne de basse avec un gros son, bientôt rejoint par le batteur, le guitariste et la saxophoniste.

Hervé Samb et Gino Chantoiseau  (Photo David Abécassis)

La musique prend ses marques ; pour les deux premiers morceaux on est dans l’esprit de la meilleure fusion : pulsation forte, thèmes segmentés, énergie, mais avec de l’espace pour les nuances. Le tandem basse-batterie fournit une assise très ferme sur laquelle la guitare et le sax peuvent donner libre cours à leur volubilité, et ils ne s’en privent pas. L’ensemble est bien construit, entre désir légitime de communiquer avec le public, et souci d’élaborer une musique dense, qui pousserait nos pieds à danser. Pour le troisième titre Hervé Samb change de guitare et quitte la Gibson pour une Vigier fretless. Il annonce un thème composé pour sa mère aujourd’hui disparue, et usant des inflexions que permet l’instrument dépourvu de frettes, il dessine une mélodie émouvante, nimbée de couleurs musicales qui évoquent l’Asie. Maxime Zampieri joue des balais, la pulsation est douce mais l’intensité bien réelle. Après une chanson d’amour (un amour qui se termine mal, de l’aveu adressé par le guitariste, avec humour, au public), Hervé Samb prend une guitare électro-acoustique pour un hommage à Soriba Kouyaté, joueur de kora sénégalais disparu en 2010. Et il fait revivre avec virtuosité, sur sa guitare, la magie singulière de la kora où les ligne musicales se mêlent dans une pulsation souple et ferme. La suite du concert sera désormais tournée vers l’Afrique, avec Gino Chantoiseau le plus souvent à la guitare basse, et des échanges très vibrants entre le saxophone (ténor et soprano) et la guitare, des effet de crescendo et des épisodes paroxystiques qui ont fait sourdre la joie d’un public désormais captif. Hervé Samb parcourt le proscenium dans toutes les directions, comme une adresse au public dont il s’approche en bord de scène, pour lui jouer à l’oreille. Ce sera le cas notamment dans Mopti, une composition évoquant la grande ville du Mali. L’effervescence est à son comble, et après avoir joué en rappel un thème encore très énergisé, les musiciens quittent définitivement la scène. Le public les rappelle, en vain, mais si la fête est finie tous semblent très heureux.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 4 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’ |Le Tour du jazz continue dans les concerts du Domaine d’O, avec cette fois une escale africaine, en compagnie du guitariste Hervé Samb

Toute la soirée d’ailleurs était consacrée à l’Afrique et à son entour, car à 20h30, sous la pinède, se produisait ‘Madalascars Trio’, qui associe le saxophoniste-flûtiste (également au clavier et aux percussions) Richard Raux à la chanteuse-percussionniste Louisa Rabeson et au guitariste Francis Rabeson. La source de cette collaboration est double : le saxophoniste a passé sa jeunesse à Madagascar, d’où sont originaires le guitariste et la chanteuse ; et lorsque que Richard Raux est venu s’établir voici quelques années sur les hauteurs cévenoles du Gard, il a rencontré, installés dans un village voisin, ses partenaires. De cette rencontre est né ce trio qui mêle le jazz, la musique malgache, et une foule d’autres ingrédients.

Madalascars Trio     Madalascars Trio

HERVÉ SAMB QUARTET

Hervé Samb (guitares, voix), Olivier Temime (saxophones ténor et soprano), Gino Chantoiseau (contrebasse & guitare basse), Maxime Zampieri (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 22 juillet 2017, 22h

Hervé Samb 4tet       (Photo David Abécassis)

Fruit d’un parcours personnel qui va de Dakar à New York en passant par l’influence décisive d’un guitariste belge, Pierre van Dormael, et Paris, le guitariste Hervé Samb s’évadait pour un soir de sa collaboration au groupe de Lisa Simone afin présenter son quartette, et un programme où se mêlent le répertoire de son disque de 2013, «Time to Feel», ancré dans le jazz, et celui d’un nouveau disque à paraître à l’automne, «Teranga», davantage tourné vers les sources africaines. Seul en scène au début du concert, le contrebassiste installe une ligne de basse avec un gros son, bientôt rejoint par le batteur, le guitariste et la saxophoniste.

Hervé Samb et Gino Chantoiseau  (Photo David Abécassis)

La musique prend ses marques ; pour les deux premiers morceaux on est dans l’esprit de la meilleure fusion : pulsation forte, thèmes segmentés, énergie, mais avec de l’espace pour les nuances. Le tandem basse-batterie fournit une assise très ferme sur laquelle la guitare et le sax peuvent donner libre cours à leur volubilité, et ils ne s’en privent pas. L’ensemble est bien construit, entre désir légitime de communiquer avec le public, et souci d’élaborer une musique dense, qui pousserait nos pieds à danser. Pour le troisième titre Hervé Samb change de guitare et quitte la Gibson pour une Vigier fretless. Il annonce un thème composé pour sa mère aujourd’hui disparue, et usant des inflexions que permet l’instrument dépourvu de frettes, il dessine une mélodie émouvante, nimbée de couleurs musicales qui évoquent l’Asie. Maxime Zampieri joue des balais, la pulsation est douce mais l’intensité bien réelle. Après une chanson d’amour (un amour qui se termine mal, de l’aveu adressé par le guitariste, avec humour, au public), Hervé Samb prend une guitare électro-acoustique pour un hommage à Soriba Kouyaté, joueur de kora sénégalais disparu en 2010. Et il fait revivre avec virtuosité, sur sa guitare, la magie singulière de la kora où les ligne musicales se mêlent dans une pulsation souple et ferme. La suite du concert sera désormais tournée vers l’Afrique, avec Gino Chantoiseau le plus souvent à la guitare basse, et des échanges très vibrants entre le saxophone (ténor et soprano) et la guitare, des effet de crescendo et des épisodes paroxystiques qui ont fait sourdre la joie d’un public désormais captif. Hervé Samb parcourt le proscenium dans toutes les directions, comme une adresse au public dont il s’approche en bord de scène, pour lui jouer à l’oreille. Ce sera le cas notamment dans Mopti, une composition évoquant la grande ville du Mali. L’effervescence est à son comble, et après avoir joué en rappel un thème encore très énergisé, les musiciens quittent définitivement la scène. Le public les rappelle, en vain, mais si la fête est finie tous semblent très heureux.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 4 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’ |Le Tour du jazz continue dans les concerts du Domaine d’O, avec cette fois une escale africaine, en compagnie du guitariste Hervé Samb

Toute la soirée d’ailleurs était consacrée à l’Afrique et à son entour, car à 20h30, sous la pinède, se produisait ‘Madalascars Trio’, qui associe le saxophoniste-flûtiste (également au clavier et aux percussions) Richard Raux à la chanteuse-percussionniste Louisa Rabeson et au guitariste Francis Rabeson. La source de cette collaboration est double : le saxophoniste a passé sa jeunesse à Madagascar, d’où sont originaires le guitariste et la chanteuse ; et lorsque que Richard Raux est venu s’établir voici quelques années sur les hauteurs cévenoles du Gard, il a rencontré, installés dans un village voisin, ses partenaires. De cette rencontre est né ce trio qui mêle le jazz, la musique malgache, et une foule d’autres ingrédients.

Madalascars Trio     Madalascars Trio

HERVÉ SAMB QUARTET

Hervé Samb (guitares, voix), Olivier Temime (saxophones ténor et soprano), Gino Chantoiseau (contrebasse & guitare basse), Maxime Zampieri (batterie)

Montpellier, Amphithéâtre du Domaine d’O, 22 juillet 2017, 22h

Hervé Samb 4tet       (Photo David Abécassis)

Fruit d’un parcours personnel qui va de Dakar à New York en passant par l’influence décisive d’un guitariste belge, Pierre van Dormael, et Paris, le guitariste Hervé Samb s’évadait pour un soir de sa collaboration au groupe de Lisa Simone afin présenter son quartette, et un programme où se mêlent le répertoire de son disque de 2013, «Time to Feel», ancré dans le jazz, et celui d’un nouveau disque à paraître à l’automne, «Teranga», davantage tourné vers les sources africaines. Seul en scène au début du concert, le contrebassiste installe une ligne de basse avec un gros son, bientôt rejoint par le batteur, le guitariste et la saxophoniste.

Hervé Samb et Gino Chantoiseau  (Photo David Abécassis)

La musique prend ses marques ; pour les deux premiers morceaux on est dans l’esprit de la meilleure fusion : pulsation forte, thèmes segmentés, énergie, mais avec de l’espace pour les nuances. Le tandem basse-batterie fournit une assise très ferme sur laquelle la guitare et le sax peuvent donner libre cours à leur volubilité, et ils ne s’en privent pas. L’ensemble est bien construit, entre désir légitime de communiquer avec le public, et souci d’élaborer une musique dense, qui pousserait nos pieds à danser. Pour le troisième titre Hervé Samb change de guitare et quitte la Gibson pour une Vigier fretless. Il annonce un thème composé pour sa mère aujourd’hui disparue, et usant des inflexions que permet l’instrument dépourvu de frettes, il dessine une mélodie émouvante, nimbée de couleurs musicales qui évoquent l’Asie. Maxime Zampieri joue des balais, la pulsation est douce mais l’intensité bien réelle. Après une chanson d’amour (un amour qui se termine mal, de l’aveu adressé par le guitariste, avec humour, au public), Hervé Samb prend une guitare électro-acoustique pour un hommage à Soriba Kouyaté, joueur de kora sénégalais disparu en 2010. Et il fait revivre avec virtuosité, sur sa guitare, la magie singulière de la kora où les ligne musicales se mêlent dans une pulsation souple et ferme. La suite du concert sera désormais tournée vers l’Afrique, avec Gino Chantoiseau le plus souvent à la guitare basse, et des échanges très vibrants entre le saxophone (ténor et soprano) et la guitare, des effet de crescendo et des épisodes paroxystiques qui ont fait sourdre la joie d’un public désormais captif. Hervé Samb parcourt le proscenium dans toutes les directions, comme une adresse au public dont il s’approche en bord de scène, pour lui jouer à l’oreille. Ce sera le cas notamment dans Mopti, une composition évoquant la grande ville du Mali. L’effervescence est à son comble, et après avoir joué en rappel un thème encore très énergisé, les musiciens quittent définitivement la scène. Le public les rappelle, en vain, mais si la fête est finie tous semblent très heureux.

Xavier Prévost

Ce concert sera diffusé sur France Musique le 4 novembre 2017 à 19h dans l’émission ‘Le Jazz Club’