Jazz live
Publié le 30 Août 2015

Un lieu unique, et les concerts qui vont avec : rendez-vous de l'Erdre !!!

Ah les salauds !!! Ils m’ont bien eu !!! J’avais pourtant bien juré qu’on ne m’y prendrait pas, à me mettre dans tous mes états pour des musiques déjà éprouvées depuis longtemps… Charles Mingus – qu’il ne faut jamais appeler Charlie, ne lui dites pas « je suis Charlie » ça le met en pétard – Charles Mingus donc je connais bien !!! On ne me la fait pas… J’ai tout de lui, en vinyl, en CD, en fichier mp3, même les pièces écrites pour le big band que sa veuve entretient depuis la mort de son contrebassiste de mari !!! Et puis patatras !!! Toutes les bonnes résolutions ont fondu. Mais lisez la suite…

Donc au début c’était Papanosh, un drôle de nom avouez pour un petit combo, comme on dit dans les magazines !!! Papanosh, vous entendez « papa » et puis quelques chose du genre « nostalgie », alors voyez !!! Très peu pour moi la nostalgie… Vous voulez savoir ? Bon, Papanosh c’est Fidel Fourneyron au trombone, un homme des coulisses, venu des Landes en plus, oui des Landes de Gascogne, vous savez, du côté de Dax, la ville de mon grand-père… Un bon gars solide, sérieux mais dans le genre capable de tout quand même !!! Ensuite c’est Raphaël Quenehen aux divers saxophones, il en a trois ou quatre, surtout un grand avec un col de cygne… Lui, je pense que c’est un peu le chef de cette bande de joyeux compagnons des clés et des pistons, il parle sans cesse, explique, il  s’exprime même en espagnol, et puis il chante, mais oui, pas mal d’ailleurs, des chansons venues du Mexique si j’ai bien compris !!! Après vous avez un tout jeune trompette, Quentin Ghomart il se nomme, lui c’est un tritureur de première bourre, toujours à faire des effets avec son embouchure… En voilà un qui sait jouer de la commissure des lèvres tiens !!! Après vous avez un petit filou nommé Sébastien Palis, celui qui tient l’orgue qu’on appelle « Hammond », une machine infernale avec ce qui semble être une grosse boite avec des ailettes… Et ça gronde ! Et ça rugit !! Et ça filoute !!! Le grand derrière, qui joue le rôle de Mingus, c’est un nommé Thibault Cellier, il s’occupe de la version agrandie du violon !!! Et puis derrière ses fûts et ses caisses, un certain Jérémie Piazza, alors lui il ne s’arrête jamais, JAMAIS je vous dis, toujours en action, et que je cogne, que je frotte, que je tape ici, que je caresse là !!! Et puis comme si ça ne suffisait pas, ils ont fait venir des USA un certain Roy Nathanson, encore un malade du sexophone, pardon du sAxophone, on ne confond pas !!! Un petit malingre sur le papier, mais il souffle comme un taureau !!! Me rappelle même un autre dans le même genre que j’avais vu il y a longtemps, Pepper Adams il s’appelait, pas si pépère que ça d’ailleurs…

                       Roy Nathanson

Et les voilà qui nous embarquent façon débridée !!! Oui, sans retenue voyez, et sans prévenir !!! De la mélodie, du contrechant, des unissons à vous les couper, et ils jouent ensemble, et séparément… Et cette musique du grand Charles !!! Une merveille de rebondissements, qu’à côté sauter sur un trempolin ça vous semble bien calme !!! Alors je me dis : « calme-toi Mézigue, calme-toi, tu ne vas pas t’emballer pour ce que dans les salons on appelle des « relectures », vous savez, avec ce côté entendu, « je lis, non je relis »… J’ai tenu cinq minutes, et puis j’ai craqué. Trop beau, trop fort, trop vivant !!! Un vrai régal… À côté de moi, je vois bien que Marina s’est laissée prendre elle aussi !!! Et même je finis par regretter qu’Élodie ne soit pas là pour entendre ça !!! Mais j’avais dit à Élodie qu’il fallait aussi écouter les deux folles qui jouent sous le nom de « Donkey-Monkey »… Et voilà, les « Rendez-vous de l’Erdre » à Nantes, c’est ça, pendant des heures vous marchez nonchalamment le long des quais, et puis d’un coup vous devriez être à trois endroits à la fois… Marina et Élodie je vous raconterai une autre fois… Pour l’instant ça joue du Mingus, et du meilleur !!! Même qu’à un moment j’ai pensé à Doug Sham, et ce disque de chevet qui s’appelle « Texas Tornado ». Ah vous ne connaissez pas Doug Sham ? Sir Douglas ? Faut sortir les gars…

Voilà. Je croyais être tranquille le reste de la soirée. Et puis vlan !!! Arrivent deux filles et deux garçons, une blonde aux longs cheveux, une Iseult-la-blonde si vous voulez… Isabelle Sörling, elle vient de Suède, mince comme une allumette, une voix qui file dans les aigus, une chanteuse quoi, mais pas comme les autres… Elle, elle fait des effets avec des boites disposées devant elle, toujours à trafiquer les boutons !!! Mais attention, belle voix hein, de la justesse, de l’envol, et du jus !!! L’autre femme, une brune à cheveux frisés, elle présente bien, elle fait très classe, et puis elle joue de cet instrument que le vieux Louis a transfiguré au début de cette musique de sauvages, qu’on appelle « jazz » !!! Airelle Besson elle s’appelle, d’ailleurs Besson c’est un nom de facteur de bugle, non mais, je suis capable moi aussi d’aller chercher dans Hifipédia !!! Airelle c’est une cheffe, mais quand même très discrète, pas en avant, juste comme les autres… Et elle vous file des sons et des frissons, espiègle en plus, parfois des petits « pets » de trompette, là, pour juste s’amuser, et parfois de longues embardées qui n’en finissent pas de planer… Ah la coquine ! Ah la divine !! Les deux garçons, je vais vous dire, ils abattent un boulot considérable !!! Ils sont : Benjamin Moussay aux instruments avec des touches noires et blanches, alors lui c’est un magicien, il se tourne, se retourne, joue des deux mains, des trois claviers, des quatre fers !!! Poète à ses heures le garçon… On le comprends, faut bien tenter de les séduire les deux belles… Mais… pas de temps pour ça !!! Le batteur (j’ai appris ce mot…) c’est Fabrice Moreau, et comme l’autre il n’arrête pas de cogner, juste comme il faut, bien en place !!! Quel plaisir, quel régal mes amis !!! Il paraît que c’est la belle Airelle qui écrit tout, compose, expose, repose, explose !!! Et moi je vais imploser !!! Une musique, tiens, qui sait rire, plaisanter, danser, planer (j’y reviens, c’est une obsession), remuer. Tout le monde est debout : « encore ! encore !! encore !!! »

Au fait, c’était du « free-jazz » au sens le plus fort du terme !!! Du jazz libre ! Entrée libre !! Gratuit le concert !!! Vous avez entendu ? GRATUIT pour tout le monde. 500 personnes dedans et 300 dehors qui n’ont pas pu rentrer !!! Voilà. C’est les « Rendez-vous de l’Erdre ». Moi, à vrai dire, l’Erdre je m’en tape un peu, mais les rendez-vous… Marina et Élodie… Mais je vous raconterai ça une autre fois. Bande de voyeurs !!!

Philippe Méziat

 

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Ah les salauds !!! Ils m’ont bien eu !!! J’avais pourtant bien juré qu’on ne m’y prendrait pas, à me mettre dans tous mes états pour des musiques déjà éprouvées depuis longtemps… Charles Mingus – qu’il ne faut jamais appeler Charlie, ne lui dites pas « je suis Charlie » ça le met en pétard – Charles Mingus donc je connais bien !!! On ne me la fait pas… J’ai tout de lui, en vinyl, en CD, en fichier mp3, même les pièces écrites pour le big band que sa veuve entretient depuis la mort de son contrebassiste de mari !!! Et puis patatras !!! Toutes les bonnes résolutions ont fondu. Mais lisez la suite…

Donc au début c’était Papanosh, un drôle de nom avouez pour un petit combo, comme on dit dans les magazines !!! Papanosh, vous entendez « papa » et puis quelques chose du genre « nostalgie », alors voyez !!! Très peu pour moi la nostalgie… Vous voulez savoir ? Bon, Papanosh c’est Fidel Fourneyron au trombone, un homme des coulisses, venu des Landes en plus, oui des Landes de Gascogne, vous savez, du côté de Dax, la ville de mon grand-père… Un bon gars solide, sérieux mais dans le genre capable de tout quand même !!! Ensuite c’est Raphaël Quenehen aux divers saxophones, il en a trois ou quatre, surtout un grand avec un col de cygne… Lui, je pense que c’est un peu le chef de cette bande de joyeux compagnons des clés et des pistons, il parle sans cesse, explique, il  s’exprime même en espagnol, et puis il chante, mais oui, pas mal d’ailleurs, des chansons venues du Mexique si j’ai bien compris !!! Après vous avez un tout jeune trompette, Quentin Ghomart il se nomme, lui c’est un tritureur de première bourre, toujours à faire des effets avec son embouchure… En voilà un qui sait jouer de la commissure des lèvres tiens !!! Après vous avez un petit filou nommé Sébastien Palis, celui qui tient l’orgue qu’on appelle « Hammond », une machine infernale avec ce qui semble être une grosse boite avec des ailettes… Et ça gronde ! Et ça rugit !! Et ça filoute !!! Le grand derrière, qui joue le rôle de Mingus, c’est un nommé Thibault Cellier, il s’occupe de la version agrandie du violon !!! Et puis derrière ses fûts et ses caisses, un certain Jérémie Piazza, alors lui il ne s’arrête jamais, JAMAIS je vous dis, toujours en action, et que je cogne, que je frotte, que je tape ici, que je caresse là !!! Et puis comme si ça ne suffisait pas, ils ont fait venir des USA un certain Roy Nathanson, encore un malade du sexophone, pardon du sAxophone, on ne confond pas !!! Un petit malingre sur le papier, mais il souffle comme un taureau !!! Me rappelle même un autre dans le même genre que j’avais vu il y a longtemps, Pepper Adams il s’appelait, pas si pépère que ça d’ailleurs…

                       Roy Nathanson

Et les voilà qui nous embarquent façon débridée !!! Oui, sans retenue voyez, et sans prévenir !!! De la mélodie, du contrechant, des unissons à vous les couper, et ils jouent ensemble, et séparément… Et cette musique du grand Charles !!! Une merveille de rebondissements, qu’à côté sauter sur un trempolin ça vous semble bien calme !!! Alors je me dis : « calme-toi Mézigue, calme-toi, tu ne vas pas t’emballer pour ce que dans les salons on appelle des « relectures », vous savez, avec ce côté entendu, « je lis, non je relis »… J’ai tenu cinq minutes, et puis j’ai craqué. Trop beau, trop fort, trop vivant !!! Un vrai régal… À côté de moi, je vois bien que Marina s’est laissée prendre elle aussi !!! Et même je finis par regretter qu’Élodie ne soit pas là pour entendre ça !!! Mais j’avais dit à Élodie qu’il fallait aussi écouter les deux folles qui jouent sous le nom de « Donkey-Monkey »… Et voilà, les « Rendez-vous de l’Erdre » à Nantes, c’est ça, pendant des heures vous marchez nonchalamment le long des quais, et puis d’un coup vous devriez être à trois endroits à la fois… Marina et Élodie je vous raconterai une autre fois… Pour l’instant ça joue du Mingus, et du meilleur !!! Même qu’à un moment j’ai pensé à Doug Sham, et ce disque de chevet qui s’appelle « Texas Tornado ». Ah vous ne connaissez pas Doug Sham ? Sir Douglas ? Faut sortir les gars…

Voilà. Je croyais être tranquille le reste de la soirée. Et puis vlan !!! Arrivent deux filles et deux garçons, une blonde aux longs cheveux, une Iseult-la-blonde si vous voulez… Isabelle Sörling, elle vient de Suède, mince comme une allumette, une voix qui file dans les aigus, une chanteuse quoi, mais pas comme les autres… Elle, elle fait des effets avec des boites disposées devant elle, toujours à trafiquer les boutons !!! Mais attention, belle voix hein, de la justesse, de l’envol, et du jus !!! L’autre femme, une brune à cheveux frisés, elle présente bien, elle fait très classe, et puis elle joue de cet instrument que le vieux Louis a transfiguré au début de cette musique de sauvages, qu’on appelle « jazz » !!! Airelle Besson elle s’appelle, d’ailleurs Besson c’est un nom de facteur de bugle, non mais, je suis capable moi aussi d’aller chercher dans Hifipédia !!! Airelle c’est une cheffe, mais quand même très discrète, pas en avant, juste comme les autres… Et elle vous file des sons et des frissons, espiègle en plus, parfois des petits « pets » de trompette, là, pour juste s’amuser, et parfois de longues embardées qui n’en finissent pas de planer… Ah la coquine ! Ah la divine !! Les deux garçons, je vais vous dire, ils abattent un boulot considérable !!! Ils sont : Benjamin Moussay aux instruments avec des touches noires et blanches, alors lui c’est un magicien, il se tourne, se retourne, joue des deux mains, des trois claviers, des quatre fers !!! Poète à ses heures le garçon… On le comprends, faut bien tenter de les séduire les deux belles… Mais… pas de temps pour ça !!! Le batteur (j’ai appris ce mot…) c’est Fabrice Moreau, et comme l’autre il n’arrête pas de cogner, juste comme il faut, bien en place !!! Quel plaisir, quel régal mes amis !!! Il paraît que c’est la belle Airelle qui écrit tout, compose, expose, repose, explose !!! Et moi je vais imploser !!! Une musique, tiens, qui sait rire, plaisanter, danser, planer (j’y reviens, c’est une obsession), remuer. Tout le monde est debout : « encore ! encore !! encore !!! »

Au fait, c’était du « free-jazz » au sens le plus fort du terme !!! Du jazz libre ! Entrée libre !! Gratuit le concert !!! Vous avez entendu ? GRATUIT pour tout le monde. 500 personnes dedans et 300 dehors qui n’ont pas pu rentrer !!! Voilà. C’est les « Rendez-vous de l’Erdre ». Moi, à vrai dire, l’Erdre je m’en tape un peu, mais les rendez-vous… Marina et Élodie… Mais je vous raconterai ça une autre fois. Bande de voyeurs !!!

Philippe Méziat

 

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Ah les salauds !!! Ils m’ont bien eu !!! J’avais pourtant bien juré qu’on ne m’y prendrait pas, à me mettre dans tous mes états pour des musiques déjà éprouvées depuis longtemps… Charles Mingus – qu’il ne faut jamais appeler Charlie, ne lui dites pas « je suis Charlie » ça le met en pétard – Charles Mingus donc je connais bien !!! On ne me la fait pas… J’ai tout de lui, en vinyl, en CD, en fichier mp3, même les pièces écrites pour le big band que sa veuve entretient depuis la mort de son contrebassiste de mari !!! Et puis patatras !!! Toutes les bonnes résolutions ont fondu. Mais lisez la suite…

Donc au début c’était Papanosh, un drôle de nom avouez pour un petit combo, comme on dit dans les magazines !!! Papanosh, vous entendez « papa » et puis quelques chose du genre « nostalgie », alors voyez !!! Très peu pour moi la nostalgie… Vous voulez savoir ? Bon, Papanosh c’est Fidel Fourneyron au trombone, un homme des coulisses, venu des Landes en plus, oui des Landes de Gascogne, vous savez, du côté de Dax, la ville de mon grand-père… Un bon gars solide, sérieux mais dans le genre capable de tout quand même !!! Ensuite c’est Raphaël Quenehen aux divers saxophones, il en a trois ou quatre, surtout un grand avec un col de cygne… Lui, je pense que c’est un peu le chef de cette bande de joyeux compagnons des clés et des pistons, il parle sans cesse, explique, il  s’exprime même en espagnol, et puis il chante, mais oui, pas mal d’ailleurs, des chansons venues du Mexique si j’ai bien compris !!! Après vous avez un tout jeune trompette, Quentin Ghomart il se nomme, lui c’est un tritureur de première bourre, toujours à faire des effets avec son embouchure… En voilà un qui sait jouer de la commissure des lèvres tiens !!! Après vous avez un petit filou nommé Sébastien Palis, celui qui tient l’orgue qu’on appelle « Hammond », une machine infernale avec ce qui semble être une grosse boite avec des ailettes… Et ça gronde ! Et ça rugit !! Et ça filoute !!! Le grand derrière, qui joue le rôle de Mingus, c’est un nommé Thibault Cellier, il s’occupe de la version agrandie du violon !!! Et puis derrière ses fûts et ses caisses, un certain Jérémie Piazza, alors lui il ne s’arrête jamais, JAMAIS je vous dis, toujours en action, et que je cogne, que je frotte, que je tape ici, que je caresse là !!! Et puis comme si ça ne suffisait pas, ils ont fait venir des USA un certain Roy Nathanson, encore un malade du sexophone, pardon du sAxophone, on ne confond pas !!! Un petit malingre sur le papier, mais il souffle comme un taureau !!! Me rappelle même un autre dans le même genre que j’avais vu il y a longtemps, Pepper Adams il s’appelait, pas si pépère que ça d’ailleurs…

                       Roy Nathanson

Et les voilà qui nous embarquent façon débridée !!! Oui, sans retenue voyez, et sans prévenir !!! De la mélodie, du contrechant, des unissons à vous les couper, et ils jouent ensemble, et séparément… Et cette musique du grand Charles !!! Une merveille de rebondissements, qu’à côté sauter sur un trempolin ça vous semble bien calme !!! Alors je me dis : « calme-toi Mézigue, calme-toi, tu ne vas pas t’emballer pour ce que dans les salons on appelle des « relectures », vous savez, avec ce côté entendu, « je lis, non je relis »… J’ai tenu cinq minutes, et puis j’ai craqué. Trop beau, trop fort, trop vivant !!! Un vrai régal… À côté de moi, je vois bien que Marina s’est laissée prendre elle aussi !!! Et même je finis par regretter qu’Élodie ne soit pas là pour entendre ça !!! Mais j’avais dit à Élodie qu’il fallait aussi écouter les deux folles qui jouent sous le nom de « Donkey-Monkey »… Et voilà, les « Rendez-vous de l’Erdre » à Nantes, c’est ça, pendant des heures vous marchez nonchalamment le long des quais, et puis d’un coup vous devriez être à trois endroits à la fois… Marina et Élodie je vous raconterai une autre fois… Pour l’instant ça joue du Mingus, et du meilleur !!! Même qu’à un moment j’ai pensé à Doug Sham, et ce disque de chevet qui s’appelle « Texas Tornado ». Ah vous ne connaissez pas Doug Sham ? Sir Douglas ? Faut sortir les gars…

Voilà. Je croyais être tranquille le reste de la soirée. Et puis vlan !!! Arrivent deux filles et deux garçons, une blonde aux longs cheveux, une Iseult-la-blonde si vous voulez… Isabelle Sörling, elle vient de Suède, mince comme une allumette, une voix qui file dans les aigus, une chanteuse quoi, mais pas comme les autres… Elle, elle fait des effets avec des boites disposées devant elle, toujours à trafiquer les boutons !!! Mais attention, belle voix hein, de la justesse, de l’envol, et du jus !!! L’autre femme, une brune à cheveux frisés, elle présente bien, elle fait très classe, et puis elle joue de cet instrument que le vieux Louis a transfiguré au début de cette musique de sauvages, qu’on appelle « jazz » !!! Airelle Besson elle s’appelle, d’ailleurs Besson c’est un nom de facteur de bugle, non mais, je suis capable moi aussi d’aller chercher dans Hifipédia !!! Airelle c’est une cheffe, mais quand même très discrète, pas en avant, juste comme les autres… Et elle vous file des sons et des frissons, espiègle en plus, parfois des petits « pets » de trompette, là, pour juste s’amuser, et parfois de longues embardées qui n’en finissent pas de planer… Ah la coquine ! Ah la divine !! Les deux garçons, je vais vous dire, ils abattent un boulot considérable !!! Ils sont : Benjamin Moussay aux instruments avec des touches noires et blanches, alors lui c’est un magicien, il se tourne, se retourne, joue des deux mains, des trois claviers, des quatre fers !!! Poète à ses heures le garçon… On le comprends, faut bien tenter de les séduire les deux belles… Mais… pas de temps pour ça !!! Le batteur (j’ai appris ce mot…) c’est Fabrice Moreau, et comme l’autre il n’arrête pas de cogner, juste comme il faut, bien en place !!! Quel plaisir, quel régal mes amis !!! Il paraît que c’est la belle Airelle qui écrit tout, compose, expose, repose, explose !!! Et moi je vais imploser !!! Une musique, tiens, qui sait rire, plaisanter, danser, planer (j’y reviens, c’est une obsession), remuer. Tout le monde est debout : « encore ! encore !! encore !!! »

Au fait, c’était du « free-jazz » au sens le plus fort du terme !!! Du jazz libre ! Entrée libre !! Gratuit le concert !!! Vous avez entendu ? GRATUIT pour tout le monde. 500 personnes dedans et 300 dehors qui n’ont pas pu rentrer !!! Voilà. C’est les « Rendez-vous de l’Erdre ». Moi, à vrai dire, l’Erdre je m’en tape un peu, mais les rendez-vous… Marina et Élodie… Mais je vous raconterai ça une autre fois. Bande de voyeurs !!!

Philippe Méziat

 

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Ah les salauds !!! Ils m’ont bien eu !!! J’avais pourtant bien juré qu’on ne m’y prendrait pas, à me mettre dans tous mes états pour des musiques déjà éprouvées depuis longtemps… Charles Mingus – qu’il ne faut jamais appeler Charlie, ne lui dites pas « je suis Charlie » ça le met en pétard – Charles Mingus donc je connais bien !!! On ne me la fait pas… J’ai tout de lui, en vinyl, en CD, en fichier mp3, même les pièces écrites pour le big band que sa veuve entretient depuis la mort de son contrebassiste de mari !!! Et puis patatras !!! Toutes les bonnes résolutions ont fondu. Mais lisez la suite…

Donc au début c’était Papanosh, un drôle de nom avouez pour un petit combo, comme on dit dans les magazines !!! Papanosh, vous entendez « papa » et puis quelques chose du genre « nostalgie », alors voyez !!! Très peu pour moi la nostalgie… Vous voulez savoir ? Bon, Papanosh c’est Fidel Fourneyron au trombone, un homme des coulisses, venu des Landes en plus, oui des Landes de Gascogne, vous savez, du côté de Dax, la ville de mon grand-père… Un bon gars solide, sérieux mais dans le genre capable de tout quand même !!! Ensuite c’est Raphaël Quenehen aux divers saxophones, il en a trois ou quatre, surtout un grand avec un col de cygne… Lui, je pense que c’est un peu le chef de cette bande de joyeux compagnons des clés et des pistons, il parle sans cesse, explique, il  s’exprime même en espagnol, et puis il chante, mais oui, pas mal d’ailleurs, des chansons venues du Mexique si j’ai bien compris !!! Après vous avez un tout jeune trompette, Quentin Ghomart il se nomme, lui c’est un tritureur de première bourre, toujours à faire des effets avec son embouchure… En voilà un qui sait jouer de la commissure des lèvres tiens !!! Après vous avez un petit filou nommé Sébastien Palis, celui qui tient l’orgue qu’on appelle « Hammond », une machine infernale avec ce qui semble être une grosse boite avec des ailettes… Et ça gronde ! Et ça rugit !! Et ça filoute !!! Le grand derrière, qui joue le rôle de Mingus, c’est un nommé Thibault Cellier, il s’occupe de la version agrandie du violon !!! Et puis derrière ses fûts et ses caisses, un certain Jérémie Piazza, alors lui il ne s’arrête jamais, JAMAIS je vous dis, toujours en action, et que je cogne, que je frotte, que je tape ici, que je caresse là !!! Et puis comme si ça ne suffisait pas, ils ont fait venir des USA un certain Roy Nathanson, encore un malade du sexophone, pardon du sAxophone, on ne confond pas !!! Un petit malingre sur le papier, mais il souffle comme un taureau !!! Me rappelle même un autre dans le même genre que j’avais vu il y a longtemps, Pepper Adams il s’appelait, pas si pépère que ça d’ailleurs…

                       Roy Nathanson

Et les voilà qui nous embarquent façon débridée !!! Oui, sans retenue voyez, et sans prévenir !!! De la mélodie, du contrechant, des unissons à vous les couper, et ils jouent ensemble, et séparément… Et cette musique du grand Charles !!! Une merveille de rebondissements, qu’à côté sauter sur un trempolin ça vous semble bien calme !!! Alors je me dis : « calme-toi Mézigue, calme-toi, tu ne vas pas t’emballer pour ce que dans les salons on appelle des « relectures », vous savez, avec ce côté entendu, « je lis, non je relis »… J’ai tenu cinq minutes, et puis j’ai craqué. Trop beau, trop fort, trop vivant !!! Un vrai régal… À côté de moi, je vois bien que Marina s’est laissée prendre elle aussi !!! Et même je finis par regretter qu’Élodie ne soit pas là pour entendre ça !!! Mais j’avais dit à Élodie qu’il fallait aussi écouter les deux folles qui jouent sous le nom de « Donkey-Monkey »… Et voilà, les « Rendez-vous de l’Erdre » à Nantes, c’est ça, pendant des heures vous marchez nonchalamment le long des quais, et puis d’un coup vous devriez être à trois endroits à la fois… Marina et Élodie je vous raconterai une autre fois… Pour l’instant ça joue du Mingus, et du meilleur !!! Même qu’à un moment j’ai pensé à Doug Sham, et ce disque de chevet qui s’appelle « Texas Tornado ». Ah vous ne connaissez pas Doug Sham ? Sir Douglas ? Faut sortir les gars…

Voilà. Je croyais être tranquille le reste de la soirée. Et puis vlan !!! Arrivent deux filles et deux garçons, une blonde aux longs cheveux, une Iseult-la-blonde si vous voulez… Isabelle Sörling, elle vient de Suède, mince comme une allumette, une voix qui file dans les aigus, une chanteuse quoi, mais pas comme les autres… Elle, elle fait des effets avec des boites disposées devant elle, toujours à trafiquer les boutons !!! Mais attention, belle voix hein, de la justesse, de l’envol, et du jus !!! L’autre femme, une brune à cheveux frisés, elle présente bien, elle fait très classe, et puis elle joue de cet instrument que le vieux Louis a transfiguré au début de cette musique de sauvages, qu’on appelle « jazz » !!! Airelle Besson elle s’appelle, d’ailleurs Besson c’est un nom de facteur de bugle, non mais, je suis capable moi aussi d’aller chercher dans Hifipédia !!! Airelle c’est une cheffe, mais quand même très discrète, pas en avant, juste comme les autres… Et elle vous file des sons et des frissons, espiègle en plus, parfois des petits « pets » de trompette, là, pour juste s’amuser, et parfois de longues embardées qui n’en finissent pas de planer… Ah la coquine ! Ah la divine !! Les deux garçons, je vais vous dire, ils abattent un boulot considérable !!! Ils sont : Benjamin Moussay aux instruments avec des touches noires et blanches, alors lui c’est un magicien, il se tourne, se retourne, joue des deux mains, des trois claviers, des quatre fers !!! Poète à ses heures le garçon… On le comprends, faut bien tenter de les séduire les deux belles… Mais… pas de temps pour ça !!! Le batteur (j’ai appris ce mot…) c’est Fabrice Moreau, et comme l’autre il n’arrête pas de cogner, juste comme il faut, bien en place !!! Quel plaisir, quel régal mes amis !!! Il paraît que c’est la belle Airelle qui écrit tout, compose, expose, repose, explose !!! Et moi je vais imploser !!! Une musique, tiens, qui sait rire, plaisanter, danser, planer (j’y reviens, c’est une obsession), remuer. Tout le monde est debout : « encore ! encore !! encore !!! »

Au fait, c’était du « free-jazz » au sens le plus fort du terme !!! Du jazz libre ! Entrée libre !! Gratuit le concert !!! Vous avez entendu ? GRATUIT pour tout le monde. 500 personnes dedans et 300 dehors qui n’ont pas pu rentrer !!! Voilà. C’est les « Rendez-vous de l’Erdre ». Moi, à vrai dire, l’Erdre je m’en tape un peu, mais les rendez-vous… Marina et Élodie… Mais je vous raconterai ça une autre fois. Bande de voyeurs !!!

Philippe Méziat