Jazz live
Publié le 8 Mai 2015

Europa Jazz : Barre Phillips/Paul Rogers, Nelson Veras/Airelle Besson, Paolo Fresu Quintet

 

Il y a ceux qui sont en résidence perpétuelle au Mans, comme Barre Phillips, ou Louis Sclavis, et puis ceux qui sont en résidence renouvelée, prolongée, permanente. Là, on ne compte plus. Fidélité. Fidélité artistique j’entends. Il en est d’autres, plus calculées. Pas ici.

 

La collégiale St-Pierre-la-Cour se remplit à grande vitesse. D’une part nous sommes le 8 mai, d’autre part le bruit court qu’il faut arriver à temps pour avoir des places. Ce midi, c’est un duo de contrebasses et de contrebassistes : l’une est « normale », à quatre cordes, l’autre est « baroque », à sept cordes. L’un est Barre Phillips, qui joua au détour des années 60 avec Coleman Hawkins, l’autre Paul Rogers, dont l’actuel groupe « Whahay » dédié à Charles Mingus, triomphe un peu partout sur les scènes branchées.

 

Paul Rogers (b), Barre Phillips (b)

 

Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)

 

Paolo Fresu Quintet : Paolo Fresu (tp, bugle), Tino Traconna (anches), Roberto Cipelli (p, fender), Attilio Zanchi (b), Ettore Fioravanti (dm)

 

Paul Rogers est un affamé de basse, d’archets, d’improvisation. Une fois qu’il a démarré un concert – solo, duo, peu importe – vous ne pourrez pas l’arrêter. Affamé et dévoreur d’espaces, de sons, de propositions rythmiques, ou mélodiques. Il faut le suivre, entrer dans son monde ou rester au bord. Face à lui, à ses côtés plus exactement, Barre Phillips est un sage. Il peut garder ses distances, regarder tout ça d’un oeil presque goguenard. Dialogue médié par la musique, guidé par la sagesse de l’un, empli par la passion de l’autre. Un art funambulesque.

 

IMG 0757

Est-ce la forme du duo qui impose de se situer sur un fil ? En tous cas, Airelle Besson et Nelson Veras jouent avec les harmonies, ils en affolent même les règles, les mettent à l’épreuve. La guitare permet, demande même, cette démarche, la trompette – instrument mélodique – surprend à s’y risquer aussi. C’est une autre forme de dialogue, très intimiste, que le public reçoit avec un grand bonheur, au point d’en redemander. Deux rappels donc, au terme d’un concert bref et intense.

 

 

IMG 0786

        Barre Phillips, Paul Rogers

 

 

L’Europa Jazz 2015 nous aura gratifié d’un nombre respectable de trompettistes ! Après Peter Evans et Airelle Besson, sans oublier la présence de Alain Vankenhove (Quntêt), et avant Eric Le Lann demain, c’était hier soir le tour de Paolo Fresu, qui est revenu avec le quintet historique qu’il a formé il y a plus de vingt ans, pour un set plein de sève cuivrée et ourlée. Le son de Paolo est toujours délectable, à la fois plein et délié, sa virtuosité contrôlée, au service de la musique, et ses partenaires excellent à faire vivre cette musique globalement « hard-bop », jouée avec la sincérité des fondateurs. Le public s’était déplacé en grand nombre pour cette soirée, le dortoir des moines était comble, et si les moines ont continué à dormir c’est qu’ils ont les oreilles totalement bouchées… Aujourd’hui, grande journée avec, au moins cinq concerts.

 

Je n’ai pas pu, pour d’impérieuses raisons, assister au concert de l’ensemble Dédales de Dominique Pifarély. On m’en a dit – des personnes avec qui je partage souvent des avis assez proches – le plus grand bien. Regrets d’autant plus vifs. Une autre fois…

 

Philippe Méziat

 

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Il y a ceux qui sont en résidence perpétuelle au Mans, comme Barre Phillips, ou Louis Sclavis, et puis ceux qui sont en résidence renouvelée, prolongée, permanente. Là, on ne compte plus. Fidélité. Fidélité artistique j’entends. Il en est d’autres, plus calculées. Pas ici.

 

La collégiale St-Pierre-la-Cour se remplit à grande vitesse. D’une part nous sommes le 8 mai, d’autre part le bruit court qu’il faut arriver à temps pour avoir des places. Ce midi, c’est un duo de contrebasses et de contrebassistes : l’une est « normale », à quatre cordes, l’autre est « baroque », à sept cordes. L’un est Barre Phillips, qui joua au détour des années 60 avec Coleman Hawkins, l’autre Paul Rogers, dont l’actuel groupe « Whahay » dédié à Charles Mingus, triomphe un peu partout sur les scènes branchées.

 

Paul Rogers (b), Barre Phillips (b)

 

Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)

 

Paolo Fresu Quintet : Paolo Fresu (tp, bugle), Tino Traconna (anches), Roberto Cipelli (p, fender), Attilio Zanchi (b), Ettore Fioravanti (dm)

 

Paul Rogers est un affamé de basse, d’archets, d’improvisation. Une fois qu’il a démarré un concert – solo, duo, peu importe – vous ne pourrez pas l’arrêter. Affamé et dévoreur d’espaces, de sons, de propositions rythmiques, ou mélodiques. Il faut le suivre, entrer dans son monde ou rester au bord. Face à lui, à ses côtés plus exactement, Barre Phillips est un sage. Il peut garder ses distances, regarder tout ça d’un oeil presque goguenard. Dialogue médié par la musique, guidé par la sagesse de l’un, empli par la passion de l’autre. Un art funambulesque.

 

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Est-ce la forme du duo qui impose de se situer sur un fil ? En tous cas, Airelle Besson et Nelson Veras jouent avec les harmonies, ils en affolent même les règles, les mettent à l’épreuve. La guitare permet, demande même, cette démarche, la trompette – instrument mélodique – surprend à s’y risquer aussi. C’est une autre forme de dialogue, très intimiste, que le public reçoit avec un grand bonheur, au point d’en redemander. Deux rappels donc, au terme d’un concert bref et intense.

 

 

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        Barre Phillips, Paul Rogers

 

 

L’Europa Jazz 2015 nous aura gratifié d’un nombre respectable de trompettistes ! Après Peter Evans et Airelle Besson, sans oublier la présence de Alain Vankenhove (Quntêt), et avant Eric Le Lann demain, c’était hier soir le tour de Paolo Fresu, qui est revenu avec le quintet historique qu’il a formé il y a plus de vingt ans, pour un set plein de sève cuivrée et ourlée. Le son de Paolo est toujours délectable, à la fois plein et délié, sa virtuosité contrôlée, au service de la musique, et ses partenaires excellent à faire vivre cette musique globalement « hard-bop », jouée avec la sincérité des fondateurs. Le public s’était déplacé en grand nombre pour cette soirée, le dortoir des moines était comble, et si les moines ont continué à dormir c’est qu’ils ont les oreilles totalement bouchées… Aujourd’hui, grande journée avec, au moins cinq concerts.

 

Je n’ai pas pu, pour d’impérieuses raisons, assister au concert de l’ensemble Dédales de Dominique Pifarély. On m’en a dit – des personnes avec qui je partage souvent des avis assez proches – le plus grand bien. Regrets d’autant plus vifs. Une autre fois…

 

Philippe Méziat

 

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Il y a ceux qui sont en résidence perpétuelle au Mans, comme Barre Phillips, ou Louis Sclavis, et puis ceux qui sont en résidence renouvelée, prolongée, permanente. Là, on ne compte plus. Fidélité. Fidélité artistique j’entends. Il en est d’autres, plus calculées. Pas ici.

 

La collégiale St-Pierre-la-Cour se remplit à grande vitesse. D’une part nous sommes le 8 mai, d’autre part le bruit court qu’il faut arriver à temps pour avoir des places. Ce midi, c’est un duo de contrebasses et de contrebassistes : l’une est « normale », à quatre cordes, l’autre est « baroque », à sept cordes. L’un est Barre Phillips, qui joua au détour des années 60 avec Coleman Hawkins, l’autre Paul Rogers, dont l’actuel groupe « Whahay » dédié à Charles Mingus, triomphe un peu partout sur les scènes branchées.

 

Paul Rogers (b), Barre Phillips (b)

 

Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)

 

Paolo Fresu Quintet : Paolo Fresu (tp, bugle), Tino Traconna (anches), Roberto Cipelli (p, fender), Attilio Zanchi (b), Ettore Fioravanti (dm)

 

Paul Rogers est un affamé de basse, d’archets, d’improvisation. Une fois qu’il a démarré un concert – solo, duo, peu importe – vous ne pourrez pas l’arrêter. Affamé et dévoreur d’espaces, de sons, de propositions rythmiques, ou mélodiques. Il faut le suivre, entrer dans son monde ou rester au bord. Face à lui, à ses côtés plus exactement, Barre Phillips est un sage. Il peut garder ses distances, regarder tout ça d’un oeil presque goguenard. Dialogue médié par la musique, guidé par la sagesse de l’un, empli par la passion de l’autre. Un art funambulesque.

 

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Est-ce la forme du duo qui impose de se situer sur un fil ? En tous cas, Airelle Besson et Nelson Veras jouent avec les harmonies, ils en affolent même les règles, les mettent à l’épreuve. La guitare permet, demande même, cette démarche, la trompette – instrument mélodique – surprend à s’y risquer aussi. C’est une autre forme de dialogue, très intimiste, que le public reçoit avec un grand bonheur, au point d’en redemander. Deux rappels donc, au terme d’un concert bref et intense.

 

 

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        Barre Phillips, Paul Rogers

 

 

L’Europa Jazz 2015 nous aura gratifié d’un nombre respectable de trompettistes ! Après Peter Evans et Airelle Besson, sans oublier la présence de Alain Vankenhove (Quntêt), et avant Eric Le Lann demain, c’était hier soir le tour de Paolo Fresu, qui est revenu avec le quintet historique qu’il a formé il y a plus de vingt ans, pour un set plein de sève cuivrée et ourlée. Le son de Paolo est toujours délectable, à la fois plein et délié, sa virtuosité contrôlée, au service de la musique, et ses partenaires excellent à faire vivre cette musique globalement « hard-bop », jouée avec la sincérité des fondateurs. Le public s’était déplacé en grand nombre pour cette soirée, le dortoir des moines était comble, et si les moines ont continué à dormir c’est qu’ils ont les oreilles totalement bouchées… Aujourd’hui, grande journée avec, au moins cinq concerts.

 

Je n’ai pas pu, pour d’impérieuses raisons, assister au concert de l’ensemble Dédales de Dominique Pifarély. On m’en a dit – des personnes avec qui je partage souvent des avis assez proches – le plus grand bien. Regrets d’autant plus vifs. Une autre fois…

 

Philippe Méziat

 

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Il y a ceux qui sont en résidence perpétuelle au Mans, comme Barre Phillips, ou Louis Sclavis, et puis ceux qui sont en résidence renouvelée, prolongée, permanente. Là, on ne compte plus. Fidélité. Fidélité artistique j’entends. Il en est d’autres, plus calculées. Pas ici.

 

La collégiale St-Pierre-la-Cour se remplit à grande vitesse. D’une part nous sommes le 8 mai, d’autre part le bruit court qu’il faut arriver à temps pour avoir des places. Ce midi, c’est un duo de contrebasses et de contrebassistes : l’une est « normale », à quatre cordes, l’autre est « baroque », à sept cordes. L’un est Barre Phillips, qui joua au détour des années 60 avec Coleman Hawkins, l’autre Paul Rogers, dont l’actuel groupe « Whahay » dédié à Charles Mingus, triomphe un peu partout sur les scènes branchées.

 

Paul Rogers (b), Barre Phillips (b)

 

Airelle Besson (tp), Nelson Veras (g)

 

Paolo Fresu Quintet : Paolo Fresu (tp, bugle), Tino Traconna (anches), Roberto Cipelli (p, fender), Attilio Zanchi (b), Ettore Fioravanti (dm)

 

Paul Rogers est un affamé de basse, d’archets, d’improvisation. Une fois qu’il a démarré un concert – solo, duo, peu importe – vous ne pourrez pas l’arrêter. Affamé et dévoreur d’espaces, de sons, de propositions rythmiques, ou mélodiques. Il faut le suivre, entrer dans son monde ou rester au bord. Face à lui, à ses côtés plus exactement, Barre Phillips est un sage. Il peut garder ses distances, regarder tout ça d’un oeil presque goguenard. Dialogue médié par la musique, guidé par la sagesse de l’un, empli par la passion de l’autre. Un art funambulesque.

 

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Est-ce la forme du duo qui impose de se situer sur un fil ? En tous cas, Airelle Besson et Nelson Veras jouent avec les harmonies, ils en affolent même les règles, les mettent à l’épreuve. La guitare permet, demande même, cette démarche, la trompette – instrument mélodique – surprend à s’y risquer aussi. C’est une autre forme de dialogue, très intimiste, que le public reçoit avec un grand bonheur, au point d’en redemander. Deux rappels donc, au terme d’un concert bref et intense.

 

 

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        Barre Phillips, Paul Rogers

 

 

L’Europa Jazz 2015 nous aura gratifié d’un nombre respectable de trompettistes ! Après Peter Evans et Airelle Besson, sans oublier la présence de Alain Vankenhove (Quntêt), et avant Eric Le Lann demain, c’était hier soir le tour de Paolo Fresu, qui est revenu avec le quintet historique qu’il a formé il y a plus de vingt ans, pour un set plein de sève cuivrée et ourlée. Le son de Paolo est toujours délectable, à la fois plein et délié, sa virtuosité contrôlée, au service de la musique, et ses partenaires excellent à faire vivre cette musique globalement « hard-bop », jouée avec la sincérité des fondateurs. Le public s’était déplacé en grand nombre pour cette soirée, le dortoir des moines était comble, et si les moines ont continué à dormir c’est qu’ils ont les oreilles totalement bouchées… Aujourd’hui, grande journée avec, au moins cinq concerts.

 

Je n’ai pas pu, pour d’impérieuses raisons, assister au concert de l’ensemble Dédales de Dominique Pifarély. On m’en a dit – des personnes avec qui je partage souvent des avis assez proches – le plus grand bien. Regrets d’autant plus vifs. Une autre fois…

 

Philippe Méziat