Guillaume de Chassy, André Minvielle et Géraldine Laurent enchantent Charles Trenet
Hier, à l’invitation du pianiste, le chanteur et la saxophoniste revisitait Charles Trenet sur la scène du Bal Blomet, première présentation public du programme de leur disque “Trenet en Passant”, Choc de notre numéro de Septembre sous la plume de Pascal Anquetil.
Une introduction du piano qui s’autorisera quelques interludes sur le vocabulaire harmonique de l’anatole que Guillaume de Chassy fait dériver par le travers d’embruns du répertoire des standards et de son patrimoine classique jusqu’au cluster. André Minvielle jubile, il est dans son élément, “pas devant” mais “dedans”, dedans l’orchestre, dans la pâte orchestrale piano-saxophone à travers laquelle Géraldine Laurent zigzague, déboule, dévale, décolle en flèche. Et le Minvielle détaille la poésie de Trenet de sa voix chaude, avec cette pointe d’accent qui va bien à Trenet, avec sa mise en place à lui qui nous surprend et excite notre mémoire de l’original, cet original enchanté jusqu’à la folie, lézardé de fêlures intimes, immense et débordant alors même qu’il repose sur un vocabulaire qui pourrait tenir dans un dictionnaire de la minceur d’un cahier d’écolier. À retrouver le 29 janvier au Studio de l’Ermitage dans le cadre des soirées Jazz Magazine. Franck Bergerot