Jazz live
Publié le 23 Août 2013

Jazz à Ramatuelle: Yaron Herman


Jazz à Ramatuelle 2013 s’est terminé en beauté mardi soir, avec une prestation de haute volée du quintette de Yaron Herman.

 

Yaron Herman Alter Ego Quintet : Émile Parisien (ss, ts), Logan Richardson (as), Yaron Herman (p), Simon Tailleu (b), Zeev Ravitz (dm). Ramatuelle, 20 août 2013.

 DSC2256

Il y avait la foule des grands soirs pour cette ultime soirée du festival. Il faut dire que Yaron Herman n’est pas inconnu des Ramatuellois, pour avoir déjà plus d’une fois enflammé le Théâtre de verdure : après un premier passage en trio en 2008, le pianiste israélien avait ouvert l’édition 2012 lors d’une rencontre au sommet inédite avec Jacky Terrasson, restée dans les mémoires. Quant au saxophoniste Émile Parisien, il était lui aussi en terrain connu, puisque Denis Antoine avait eu le courage de le programmer en quartette dès 2010, à une époque où sa notoriété n’avait pas encore atteint son niveau d’aujourd’hui.


Bref, tout ça pour dire qu’à Ramatuelle, on s’y connaît en matière de bonne musique. Et de bonne musique, on ne manqua pas lors de ce concert de clôture. Depuis la sortie du disque « Alter Ego » l’année dernière, le quintette de Yaron n’a cessé de gagner en cohésion. Un quintette ? En fait un groupe modulable où, selon les morceaux, les deux saxophonistes jouent ensemble ou à tour de rôle. S’il rappelle, au détour de deux ou trois titres, qu’il est aussi un superbe ténor à la sonorité riche et moelleuse, c’est avant tout au soprano qu’Émile Parisien affirme une voix personnelle de plus en plus passionnante, passionnée et singulière. Moins volubile, plus concentré dans son expression, Logan Richardson développe un style éminemment personnel, affectionnant particulièrement le registre aigu de l’instrument. À la batterie, Zeev Ravitz impressionne par son sens du groove et la finesse de son jeu. Côté contrebasse, l’excellent Simon Tailleu avait la lourde tâche de remplacer Joe Martin, lui-même successeur au poste de Stéphane Kerecki, qu’on peut entendre sur le disque (que des bons !) : il s’en acquitta avec les honneurs, ancrant la musique dans un jeu profond au timing parfait. Et le pianiste, dans tout ça ? Inspiré, lyrique, spontané, joueur, toujours à l’écoute et prêt à emprunter une direction inattendue. Trois rappels ne furent pas de trop pour clore la soirée, dont une reprise très réussie d’Isobel de Björk et un duo piano-soprano d’une rare intensité.


Rattrapage possible pour les Parisiens ce soir et demain au Sunside, mais sans Logan Richardson… et sans le ciel de Ramatuelle.


Pascal Rozat


PS : Un grand merci à Michel Laborde pour ses magnifiques photos !

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Jazz à Ramatuelle 2013 s’est terminé en beauté mardi soir, avec une prestation de haute volée du quintette de Yaron Herman.

 

Yaron Herman Alter Ego Quintet : Émile Parisien (ss, ts), Logan Richardson (as), Yaron Herman (p), Simon Tailleu (b), Zeev Ravitz (dm). Ramatuelle, 20 août 2013.

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Il y avait la foule des grands soirs pour cette ultime soirée du festival. Il faut dire que Yaron Herman n’est pas inconnu des Ramatuellois, pour avoir déjà plus d’une fois enflammé le Théâtre de verdure : après un premier passage en trio en 2008, le pianiste israélien avait ouvert l’édition 2012 lors d’une rencontre au sommet inédite avec Jacky Terrasson, restée dans les mémoires. Quant au saxophoniste Émile Parisien, il était lui aussi en terrain connu, puisque Denis Antoine avait eu le courage de le programmer en quartette dès 2010, à une époque où sa notoriété n’avait pas encore atteint son niveau d’aujourd’hui.


Bref, tout ça pour dire qu’à Ramatuelle, on s’y connaît en matière de bonne musique. Et de bonne musique, on ne manqua pas lors de ce concert de clôture. Depuis la sortie du disque « Alter Ego » l’année dernière, le quintette de Yaron n’a cessé de gagner en cohésion. Un quintette ? En fait un groupe modulable où, selon les morceaux, les deux saxophonistes jouent ensemble ou à tour de rôle. S’il rappelle, au détour de deux ou trois titres, qu’il est aussi un superbe ténor à la sonorité riche et moelleuse, c’est avant tout au soprano qu’Émile Parisien affirme une voix personnelle de plus en plus passionnante, passionnée et singulière. Moins volubile, plus concentré dans son expression, Logan Richardson développe un style éminemment personnel, affectionnant particulièrement le registre aigu de l’instrument. À la batterie, Zeev Ravitz impressionne par son sens du groove et la finesse de son jeu. Côté contrebasse, l’excellent Simon Tailleu avait la lourde tâche de remplacer Joe Martin, lui-même successeur au poste de Stéphane Kerecki, qu’on peut entendre sur le disque (que des bons !) : il s’en acquitta avec les honneurs, ancrant la musique dans un jeu profond au timing parfait. Et le pianiste, dans tout ça ? Inspiré, lyrique, spontané, joueur, toujours à l’écoute et prêt à emprunter une direction inattendue. Trois rappels ne furent pas de trop pour clore la soirée, dont une reprise très réussie d’Isobel de Björk et un duo piano-soprano d’une rare intensité.


Rattrapage possible pour les Parisiens ce soir et demain au Sunside, mais sans Logan Richardson… et sans le ciel de Ramatuelle.


Pascal Rozat


PS : Un grand merci à Michel Laborde pour ses magnifiques photos !

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Jazz à Ramatuelle 2013 s’est terminé en beauté mardi soir, avec une prestation de haute volée du quintette de Yaron Herman.

 

Yaron Herman Alter Ego Quintet : Émile Parisien (ss, ts), Logan Richardson (as), Yaron Herman (p), Simon Tailleu (b), Zeev Ravitz (dm). Ramatuelle, 20 août 2013.

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Il y avait la foule des grands soirs pour cette ultime soirée du festival. Il faut dire que Yaron Herman n’est pas inconnu des Ramatuellois, pour avoir déjà plus d’une fois enflammé le Théâtre de verdure : après un premier passage en trio en 2008, le pianiste israélien avait ouvert l’édition 2012 lors d’une rencontre au sommet inédite avec Jacky Terrasson, restée dans les mémoires. Quant au saxophoniste Émile Parisien, il était lui aussi en terrain connu, puisque Denis Antoine avait eu le courage de le programmer en quartette dès 2010, à une époque où sa notoriété n’avait pas encore atteint son niveau d’aujourd’hui.


Bref, tout ça pour dire qu’à Ramatuelle, on s’y connaît en matière de bonne musique. Et de bonne musique, on ne manqua pas lors de ce concert de clôture. Depuis la sortie du disque « Alter Ego » l’année dernière, le quintette de Yaron n’a cessé de gagner en cohésion. Un quintette ? En fait un groupe modulable où, selon les morceaux, les deux saxophonistes jouent ensemble ou à tour de rôle. S’il rappelle, au détour de deux ou trois titres, qu’il est aussi un superbe ténor à la sonorité riche et moelleuse, c’est avant tout au soprano qu’Émile Parisien affirme une voix personnelle de plus en plus passionnante, passionnée et singulière. Moins volubile, plus concentré dans son expression, Logan Richardson développe un style éminemment personnel, affectionnant particulièrement le registre aigu de l’instrument. À la batterie, Zeev Ravitz impressionne par son sens du groove et la finesse de son jeu. Côté contrebasse, l’excellent Simon Tailleu avait la lourde tâche de remplacer Joe Martin, lui-même successeur au poste de Stéphane Kerecki, qu’on peut entendre sur le disque (que des bons !) : il s’en acquitta avec les honneurs, ancrant la musique dans un jeu profond au timing parfait. Et le pianiste, dans tout ça ? Inspiré, lyrique, spontané, joueur, toujours à l’écoute et prêt à emprunter une direction inattendue. Trois rappels ne furent pas de trop pour clore la soirée, dont une reprise très réussie d’Isobel de Björk et un duo piano-soprano d’une rare intensité.


Rattrapage possible pour les Parisiens ce soir et demain au Sunside, mais sans Logan Richardson… et sans le ciel de Ramatuelle.


Pascal Rozat


PS : Un grand merci à Michel Laborde pour ses magnifiques photos !

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Jazz à Ramatuelle 2013 s’est terminé en beauté mardi soir, avec une prestation de haute volée du quintette de Yaron Herman.

 

Yaron Herman Alter Ego Quintet : Émile Parisien (ss, ts), Logan Richardson (as), Yaron Herman (p), Simon Tailleu (b), Zeev Ravitz (dm). Ramatuelle, 20 août 2013.

 DSC2256

Il y avait la foule des grands soirs pour cette ultime soirée du festival. Il faut dire que Yaron Herman n’est pas inconnu des Ramatuellois, pour avoir déjà plus d’une fois enflammé le Théâtre de verdure : après un premier passage en trio en 2008, le pianiste israélien avait ouvert l’édition 2012 lors d’une rencontre au sommet inédite avec Jacky Terrasson, restée dans les mémoires. Quant au saxophoniste Émile Parisien, il était lui aussi en terrain connu, puisque Denis Antoine avait eu le courage de le programmer en quartette dès 2010, à une époque où sa notoriété n’avait pas encore atteint son niveau d’aujourd’hui.


Bref, tout ça pour dire qu’à Ramatuelle, on s’y connaît en matière de bonne musique. Et de bonne musique, on ne manqua pas lors de ce concert de clôture. Depuis la sortie du disque « Alter Ego » l’année dernière, le quintette de Yaron n’a cessé de gagner en cohésion. Un quintette ? En fait un groupe modulable où, selon les morceaux, les deux saxophonistes jouent ensemble ou à tour de rôle. S’il rappelle, au détour de deux ou trois titres, qu’il est aussi un superbe ténor à la sonorité riche et moelleuse, c’est avant tout au soprano qu’Émile Parisien affirme une voix personnelle de plus en plus passionnante, passionnée et singulière. Moins volubile, plus concentré dans son expression, Logan Richardson développe un style éminemment personnel, affectionnant particulièrement le registre aigu de l’instrument. À la batterie, Zeev Ravitz impressionne par son sens du groove et la finesse de son jeu. Côté contrebasse, l’excellent Simon Tailleu avait la lourde tâche de remplacer Joe Martin, lui-même successeur au poste de Stéphane Kerecki, qu’on peut entendre sur le disque (que des bons !) : il s’en acquitta avec les honneurs, ancrant la musique dans un jeu profond au timing parfait. Et le pianiste, dans tout ça ? Inspiré, lyrique, spontané, joueur, toujours à l’écoute et prêt à emprunter une direction inattendue. Trois rappels ne furent pas de trop pour clore la soirée, dont une reprise très réussie d’Isobel de Björk et un duo piano-soprano d’une rare intensité.


Rattrapage possible pour les Parisiens ce soir et demain au Sunside, mais sans Logan Richardson… et sans le ciel de Ramatuelle.


Pascal Rozat


PS : Un grand merci à Michel Laborde pour ses magnifiques photos !