Jazz live
Publié le 6 Août 2014

Jazz in Marciac. Rencontre avec Franck Amsallem

Depuis quelques années, pendant le festival, l’Atelier est le lieu incontournable des nuits marciacaises. On y mange, on y boit. On y écoute et on y fait de la musique. C’est là que les musiciens se retrouvent after hours pour faire le bœuf jusqu’au petit matin. Occasion de rencontrer en toute liberté des artistes tels que le pianiste et chanteur Franck Amsallem, programmé avec son trio les 3, 4 et 5 août.

 

Franck Amsallem (p, voc), Viktor Nyberg (b), Karl Jannuska (dm)

L Atelier, 5 août.

 

Occasion aussi de mesurer le chemin parcouru par un musicien en pleine maturité, accompagné par un tout jeune bassiste venu récemment de Stockholm, Viktor Nyberg, et par un batteur recherché pour son éclectisme et la sûreté de son tempo, le canadien Karl Jannuska, habitué de Jazz in Marciac où il s’est produit, ces dernières années, dans des contextes divers. Un trio qui a déjà acquis une parfaite cohérence et permet à son leader Franck Amsallem de se livrer sans retenue, manifestant les qualités qui étaient déjà les siennes mais qu’il a encore développées, fluidité d’un discours au service d’un lyrisme maîtrisé, aisance et subtilité dans le choix des harmonies.

 

Des lustres qu’il n’était pas revenu à Marciac. « Précisément, depuis 1998. Cette fois, je n’ai guère eu le temps de m’attarder dans le village, mais les choses ont bien changé depuis.mon séjour précédent : la multiplication des scènes, la possibilité d’entendre du jazz à chaque coin de rue. L’expansion est palpable, c’est ce qui m’a d’abord frappé. ».


Après s’être longtemps partagé entre les Etats-Unis et la France, il s’est désormais fixé à Paris. Définitivement ? « Après vingt ans passés à New York, j’ai décidé de rentrer et je ne le regrette pas. Je suis marié, j’ai une fille, mais pas de plan de carrière. L’Amérique m’attirait parce que c’est pour moi la terre du jazz, j’y ai passé une bonne partie de ma vie d’adulte et beaucoup appris. En particulier, j’ai enregistré pas mal d’albums, côtoyé, en club ou en studio, de nombreux musiciens. » Sa rencontre avec Gary Peacock et Bill Stewart a donné naissance en 1999 à un CD, « Out A Day », qui a connu un beau succès. Pourquoi n’a-t-il p eu de suite ? « Parce que Peacock et Stewart sont très pris et… très chers ! Le filon n’a donc pas été exploité, mais ce disque a, pour moi, tout lancé. En revanche, j’ai joué avec beaucoup de « seconds couteaux » et des gens comme Joe Chambers, Charles Lloyd, Joshua Redman, Greg Hutchinson, pour ne citer qu’eux. »

 

Quand on lui demande pourquoi il a enregistré les deux volumes de « Franck Amsallem Sings », la réponse est nette : « J’aime chanter, particulièrement les standards, écrire de petits arrangements, et le genre n’est guère apprécié en France, comme, du reste, tout ce qui vient d’Amérique. Il était fonc hasardeux de réaliser de tels albums ici. C’est pourtant à Paris qu’ils ont été enregistrés. Mon prochain va sortir le 1er septembre Je le présenterai le 20 du même mois, à Paris, au Sunside.» Quand on l’entend, on pense immédiatement à Nat King Cole. « Ce n’est pas ma référence majeure. Je me considère comme un pianiste- chanteur, et non l’inverse, ce qui veut dire que, pour moi, c’est l’instrumentiste qui prime. Un peu comme chez Chet Baker. Quant aux influences que j’ai pu subir, elles sont multiples parce que je m’inscris dans la continuité de l’histoire du jazz. Quelqu’un comme Hank Jones, par exemple, a beaucoup compté pour moi. Sa façon d’accompagner, sa finesse, sa maîtrise absolue de la technique sans pour autant qu’il en fasse étalage sont incomparables. Mais des pianistes contemporains tels que Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou Chick Corea sont aussi importants pour moi.. » 

 

Quant à savoir s’il a le sentiment que son style a évolué, « Sans doute suis-je plus méthodique qu’il y a vingt ans, mais je joue toujours ce que j’aime avec les gens que j’aime. » Et ce qu’il aime, c’est, avant tout, le jazz américain. « L’Amérique, je le répète, est la patrie du jazz. A cinquante-deux ans, je ne vais pas me mettre à faire un disque de musique techno, sous prétexte de suivre la mode ! Si le jazz part, à l’heure actuelle, dans toutes les directions, c’est la manifestation de la liberté qu’il incarne. Ce que je constate, c’est que les jeunes musiciens sont mieux formés, techniquement, qu’à mon époque. Ils ont beaucoup plus de facilités pour apprendre dans les écoles, internet propose même des master classes… J’ai entendu des pianistes et d’autres instrumentistes très costauds ! » Voilà qui laisse bien augurer de l’avenir.

 

Jacques Aboucaya

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Depuis quelques années, pendant le festival, l’Atelier est le lieu incontournable des nuits marciacaises. On y mange, on y boit. On y écoute et on y fait de la musique. C’est là que les musiciens se retrouvent after hours pour faire le bœuf jusqu’au petit matin. Occasion de rencontrer en toute liberté des artistes tels que le pianiste et chanteur Franck Amsallem, programmé avec son trio les 3, 4 et 5 août.

 

Franck Amsallem (p, voc), Viktor Nyberg (b), Karl Jannuska (dm)

L Atelier, 5 août.

 

Occasion aussi de mesurer le chemin parcouru par un musicien en pleine maturité, accompagné par un tout jeune bassiste venu récemment de Stockholm, Viktor Nyberg, et par un batteur recherché pour son éclectisme et la sûreté de son tempo, le canadien Karl Jannuska, habitué de Jazz in Marciac où il s’est produit, ces dernières années, dans des contextes divers. Un trio qui a déjà acquis une parfaite cohérence et permet à son leader Franck Amsallem de se livrer sans retenue, manifestant les qualités qui étaient déjà les siennes mais qu’il a encore développées, fluidité d’un discours au service d’un lyrisme maîtrisé, aisance et subtilité dans le choix des harmonies.

 

Des lustres qu’il n’était pas revenu à Marciac. « Précisément, depuis 1998. Cette fois, je n’ai guère eu le temps de m’attarder dans le village, mais les choses ont bien changé depuis.mon séjour précédent : la multiplication des scènes, la possibilité d’entendre du jazz à chaque coin de rue. L’expansion est palpable, c’est ce qui m’a d’abord frappé. ».


Après s’être longtemps partagé entre les Etats-Unis et la France, il s’est désormais fixé à Paris. Définitivement ? « Après vingt ans passés à New York, j’ai décidé de rentrer et je ne le regrette pas. Je suis marié, j’ai une fille, mais pas de plan de carrière. L’Amérique m’attirait parce que c’est pour moi la terre du jazz, j’y ai passé une bonne partie de ma vie d’adulte et beaucoup appris. En particulier, j’ai enregistré pas mal d’albums, côtoyé, en club ou en studio, de nombreux musiciens. » Sa rencontre avec Gary Peacock et Bill Stewart a donné naissance en 1999 à un CD, « Out A Day », qui a connu un beau succès. Pourquoi n’a-t-il p eu de suite ? « Parce que Peacock et Stewart sont très pris et… très chers ! Le filon n’a donc pas été exploité, mais ce disque a, pour moi, tout lancé. En revanche, j’ai joué avec beaucoup de « seconds couteaux » et des gens comme Joe Chambers, Charles Lloyd, Joshua Redman, Greg Hutchinson, pour ne citer qu’eux. »

 

Quand on lui demande pourquoi il a enregistré les deux volumes de « Franck Amsallem Sings », la réponse est nette : « J’aime chanter, particulièrement les standards, écrire de petits arrangements, et le genre n’est guère apprécié en France, comme, du reste, tout ce qui vient d’Amérique. Il était fonc hasardeux de réaliser de tels albums ici. C’est pourtant à Paris qu’ils ont été enregistrés. Mon prochain va sortir le 1er septembre Je le présenterai le 20 du même mois, à Paris, au Sunside.» Quand on l’entend, on pense immédiatement à Nat King Cole. « Ce n’est pas ma référence majeure. Je me considère comme un pianiste- chanteur, et non l’inverse, ce qui veut dire que, pour moi, c’est l’instrumentiste qui prime. Un peu comme chez Chet Baker. Quant aux influences que j’ai pu subir, elles sont multiples parce que je m’inscris dans la continuité de l’histoire du jazz. Quelqu’un comme Hank Jones, par exemple, a beaucoup compté pour moi. Sa façon d’accompagner, sa finesse, sa maîtrise absolue de la technique sans pour autant qu’il en fasse étalage sont incomparables. Mais des pianistes contemporains tels que Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou Chick Corea sont aussi importants pour moi.. » 

 

Quant à savoir s’il a le sentiment que son style a évolué, « Sans doute suis-je plus méthodique qu’il y a vingt ans, mais je joue toujours ce que j’aime avec les gens que j’aime. » Et ce qu’il aime, c’est, avant tout, le jazz américain. « L’Amérique, je le répète, est la patrie du jazz. A cinquante-deux ans, je ne vais pas me mettre à faire un disque de musique techno, sous prétexte de suivre la mode ! Si le jazz part, à l’heure actuelle, dans toutes les directions, c’est la manifestation de la liberté qu’il incarne. Ce que je constate, c’est que les jeunes musiciens sont mieux formés, techniquement, qu’à mon époque. Ils ont beaucoup plus de facilités pour apprendre dans les écoles, internet propose même des master classes… J’ai entendu des pianistes et d’autres instrumentistes très costauds ! » Voilà qui laisse bien augurer de l’avenir.

 

Jacques Aboucaya

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Depuis quelques années, pendant le festival, l’Atelier est le lieu incontournable des nuits marciacaises. On y mange, on y boit. On y écoute et on y fait de la musique. C’est là que les musiciens se retrouvent after hours pour faire le bœuf jusqu’au petit matin. Occasion de rencontrer en toute liberté des artistes tels que le pianiste et chanteur Franck Amsallem, programmé avec son trio les 3, 4 et 5 août.

 

Franck Amsallem (p, voc), Viktor Nyberg (b), Karl Jannuska (dm)

L Atelier, 5 août.

 

Occasion aussi de mesurer le chemin parcouru par un musicien en pleine maturité, accompagné par un tout jeune bassiste venu récemment de Stockholm, Viktor Nyberg, et par un batteur recherché pour son éclectisme et la sûreté de son tempo, le canadien Karl Jannuska, habitué de Jazz in Marciac où il s’est produit, ces dernières années, dans des contextes divers. Un trio qui a déjà acquis une parfaite cohérence et permet à son leader Franck Amsallem de se livrer sans retenue, manifestant les qualités qui étaient déjà les siennes mais qu’il a encore développées, fluidité d’un discours au service d’un lyrisme maîtrisé, aisance et subtilité dans le choix des harmonies.

 

Des lustres qu’il n’était pas revenu à Marciac. « Précisément, depuis 1998. Cette fois, je n’ai guère eu le temps de m’attarder dans le village, mais les choses ont bien changé depuis.mon séjour précédent : la multiplication des scènes, la possibilité d’entendre du jazz à chaque coin de rue. L’expansion est palpable, c’est ce qui m’a d’abord frappé. ».


Après s’être longtemps partagé entre les Etats-Unis et la France, il s’est désormais fixé à Paris. Définitivement ? « Après vingt ans passés à New York, j’ai décidé de rentrer et je ne le regrette pas. Je suis marié, j’ai une fille, mais pas de plan de carrière. L’Amérique m’attirait parce que c’est pour moi la terre du jazz, j’y ai passé une bonne partie de ma vie d’adulte et beaucoup appris. En particulier, j’ai enregistré pas mal d’albums, côtoyé, en club ou en studio, de nombreux musiciens. » Sa rencontre avec Gary Peacock et Bill Stewart a donné naissance en 1999 à un CD, « Out A Day », qui a connu un beau succès. Pourquoi n’a-t-il p eu de suite ? « Parce que Peacock et Stewart sont très pris et… très chers ! Le filon n’a donc pas été exploité, mais ce disque a, pour moi, tout lancé. En revanche, j’ai joué avec beaucoup de « seconds couteaux » et des gens comme Joe Chambers, Charles Lloyd, Joshua Redman, Greg Hutchinson, pour ne citer qu’eux. »

 

Quand on lui demande pourquoi il a enregistré les deux volumes de « Franck Amsallem Sings », la réponse est nette : « J’aime chanter, particulièrement les standards, écrire de petits arrangements, et le genre n’est guère apprécié en France, comme, du reste, tout ce qui vient d’Amérique. Il était fonc hasardeux de réaliser de tels albums ici. C’est pourtant à Paris qu’ils ont été enregistrés. Mon prochain va sortir le 1er septembre Je le présenterai le 20 du même mois, à Paris, au Sunside.» Quand on l’entend, on pense immédiatement à Nat King Cole. « Ce n’est pas ma référence majeure. Je me considère comme un pianiste- chanteur, et non l’inverse, ce qui veut dire que, pour moi, c’est l’instrumentiste qui prime. Un peu comme chez Chet Baker. Quant aux influences que j’ai pu subir, elles sont multiples parce que je m’inscris dans la continuité de l’histoire du jazz. Quelqu’un comme Hank Jones, par exemple, a beaucoup compté pour moi. Sa façon d’accompagner, sa finesse, sa maîtrise absolue de la technique sans pour autant qu’il en fasse étalage sont incomparables. Mais des pianistes contemporains tels que Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou Chick Corea sont aussi importants pour moi.. » 

 

Quant à savoir s’il a le sentiment que son style a évolué, « Sans doute suis-je plus méthodique qu’il y a vingt ans, mais je joue toujours ce que j’aime avec les gens que j’aime. » Et ce qu’il aime, c’est, avant tout, le jazz américain. « L’Amérique, je le répète, est la patrie du jazz. A cinquante-deux ans, je ne vais pas me mettre à faire un disque de musique techno, sous prétexte de suivre la mode ! Si le jazz part, à l’heure actuelle, dans toutes les directions, c’est la manifestation de la liberté qu’il incarne. Ce que je constate, c’est que les jeunes musiciens sont mieux formés, techniquement, qu’à mon époque. Ils ont beaucoup plus de facilités pour apprendre dans les écoles, internet propose même des master classes… J’ai entendu des pianistes et d’autres instrumentistes très costauds ! » Voilà qui laisse bien augurer de l’avenir.

 

Jacques Aboucaya

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Depuis quelques années, pendant le festival, l’Atelier est le lieu incontournable des nuits marciacaises. On y mange, on y boit. On y écoute et on y fait de la musique. C’est là que les musiciens se retrouvent after hours pour faire le bœuf jusqu’au petit matin. Occasion de rencontrer en toute liberté des artistes tels que le pianiste et chanteur Franck Amsallem, programmé avec son trio les 3, 4 et 5 août.

 

Franck Amsallem (p, voc), Viktor Nyberg (b), Karl Jannuska (dm)

L Atelier, 5 août.

 

Occasion aussi de mesurer le chemin parcouru par un musicien en pleine maturité, accompagné par un tout jeune bassiste venu récemment de Stockholm, Viktor Nyberg, et par un batteur recherché pour son éclectisme et la sûreté de son tempo, le canadien Karl Jannuska, habitué de Jazz in Marciac où il s’est produit, ces dernières années, dans des contextes divers. Un trio qui a déjà acquis une parfaite cohérence et permet à son leader Franck Amsallem de se livrer sans retenue, manifestant les qualités qui étaient déjà les siennes mais qu’il a encore développées, fluidité d’un discours au service d’un lyrisme maîtrisé, aisance et subtilité dans le choix des harmonies.

 

Des lustres qu’il n’était pas revenu à Marciac. « Précisément, depuis 1998. Cette fois, je n’ai guère eu le temps de m’attarder dans le village, mais les choses ont bien changé depuis.mon séjour précédent : la multiplication des scènes, la possibilité d’entendre du jazz à chaque coin de rue. L’expansion est palpable, c’est ce qui m’a d’abord frappé. ».


Après s’être longtemps partagé entre les Etats-Unis et la France, il s’est désormais fixé à Paris. Définitivement ? « Après vingt ans passés à New York, j’ai décidé de rentrer et je ne le regrette pas. Je suis marié, j’ai une fille, mais pas de plan de carrière. L’Amérique m’attirait parce que c’est pour moi la terre du jazz, j’y ai passé une bonne partie de ma vie d’adulte et beaucoup appris. En particulier, j’ai enregistré pas mal d’albums, côtoyé, en club ou en studio, de nombreux musiciens. » Sa rencontre avec Gary Peacock et Bill Stewart a donné naissance en 1999 à un CD, « Out A Day », qui a connu un beau succès. Pourquoi n’a-t-il p eu de suite ? « Parce que Peacock et Stewart sont très pris et… très chers ! Le filon n’a donc pas été exploité, mais ce disque a, pour moi, tout lancé. En revanche, j’ai joué avec beaucoup de « seconds couteaux » et des gens comme Joe Chambers, Charles Lloyd, Joshua Redman, Greg Hutchinson, pour ne citer qu’eux. »

 

Quand on lui demande pourquoi il a enregistré les deux volumes de « Franck Amsallem Sings », la réponse est nette : « J’aime chanter, particulièrement les standards, écrire de petits arrangements, et le genre n’est guère apprécié en France, comme, du reste, tout ce qui vient d’Amérique. Il était fonc hasardeux de réaliser de tels albums ici. C’est pourtant à Paris qu’ils ont été enregistrés. Mon prochain va sortir le 1er septembre Je le présenterai le 20 du même mois, à Paris, au Sunside.» Quand on l’entend, on pense immédiatement à Nat King Cole. « Ce n’est pas ma référence majeure. Je me considère comme un pianiste- chanteur, et non l’inverse, ce qui veut dire que, pour moi, c’est l’instrumentiste qui prime. Un peu comme chez Chet Baker. Quant aux influences que j’ai pu subir, elles sont multiples parce que je m’inscris dans la continuité de l’histoire du jazz. Quelqu’un comme Hank Jones, par exemple, a beaucoup compté pour moi. Sa façon d’accompagner, sa finesse, sa maîtrise absolue de la technique sans pour autant qu’il en fasse étalage sont incomparables. Mais des pianistes contemporains tels que Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou Chick Corea sont aussi importants pour moi.. » 

 

Quant à savoir s’il a le sentiment que son style a évolué, « Sans doute suis-je plus méthodique qu’il y a vingt ans, mais je joue toujours ce que j’aime avec les gens que j’aime. » Et ce qu’il aime, c’est, avant tout, le jazz américain. « L’Amérique, je le répète, est la patrie du jazz. A cinquante-deux ans, je ne vais pas me mettre à faire un disque de musique techno, sous prétexte de suivre la mode ! Si le jazz part, à l’heure actuelle, dans toutes les directions, c’est la manifestation de la liberté qu’il incarne. Ce que je constate, c’est que les jeunes musiciens sont mieux formés, techniquement, qu’à mon époque. Ils ont beaucoup plus de facilités pour apprendre dans les écoles, internet propose même des master classes… J’ai entendu des pianistes et d’autres instrumentistes très costauds ! » Voilà qui laisse bien augurer de l’avenir.

 

Jacques Aboucaya