Jazz live
Publié le 28 Juin 2015

JazzAscona, I. La furia francese

Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.


Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité et d’une efficacité sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. D’autant que Nicole Rochelle sait l’art d’agrémenter de pas de danse l’expressivité d’une voix bien timbrée. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.

 

 

Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité  sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.


Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité et d’une efficacité sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. D’autant que Nicole Rochelle sait l’art d’agrémenter de pas de danse l’expressivité d’une voix bien timbrée. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.

 

 

Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité  sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.


Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité et d’une efficacité sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. D’autant que Nicole Rochelle sait l’art d’agrémenter de pas de danse l’expressivité d’une voix bien timbrée. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.

 

 

Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité  sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.


Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité et d’une efficacité sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. D’autant que Nicole Rochelle sait l’art d’agrémenter de pas de danse l’expressivité d’une voix bien timbrée. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya

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Se retrouver à Ascona au début de l’été provoque toujours une manière d’émerveillement. Est-ce la magie du décor, ce Lac Majeur ceinturé de monts escarpés où prospère une végétation luxuriante ? La chaleur de l’accueil et des retrouvailles ? Le sentiment de pénétrer dans un univers paisible où le temps s’est arrêté ? Tout cela conjugué, sans doute. A quoi il faudrait ajouter la simplicité naturelle, la qualité de la musique. Autant de facteurs concourant à conserver à ce festival, qui fête cette année ses trente ans, une dimension humaine. Dans tous les sens du terme.

 

 

Ici, en effet, pas de gigantisme. Pas de « têtes d’affiche », de celles que s’arrachent des festivals prestigieux, à grand renfort de surenchère. Le thème choisi, « The New Orleans Experience », exprime assez la fidélité aux racines et le soutien apporté à la cité sinistrée, il y a tout juste dix ans, par l’ouragan Katrina. En d’autres termes, la connexion New Orleans-Ascona fonctionne à plein. Rien d’étonnant, donc, si la programmation accorde une grande place aux tendances actuelles de la musique pratiquée dans la Cité du Croissant. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

 

Septet Trio + 1. Michel « Boss » Quéraud (tp, cl, as), Jacques Schneck (p), Pierre-Luc Puig (b), Jean-Luc Guiraud (dm, voc). Piazzetta, 27 juin.


Pour l’heure, ce sont les Français qui ont d’emblée retenu mon attention. Qu’on n’y voie nul chauvinisme. Seul le hasard, s’il existe, m’a fait croiser, dès mon arrivée, le chemin d’un ensemble dont le nom intrigue : Septet Trio + 1. Autrement dit, un trio bien rodé auquel est venu s’adjoindre un contrebassiste et dont les membres pratiquent plusieurs instruments, ce qui permet de les assimiler à un septette. Formule originale, assurément. La cohésion du groupe n’est en rien affectée par l’absence du pianiste titulaire, Pierre Jean, remplacé au pied levé par Jacques Schneck, assez expérimenté pour relever la gageure. Quant à Pierre-Luc Puig, il assure de bout en bout un soutien d’une élasticité  sans bornes.


Jean-Luc Guiraud conjugue pour sa part son rôle de batteur dont on connaît le swing et la technique avec une voix de crooner dont il use sans compter et des talents d’entertainer qui dynamisent le groupe. Quant à Boss Quéraud, il met son lyrisme et son inventivité sur les divers instruments qu’il pratique, à l’instar d’un Benny Carter, au service d’un répertoire qui mêle allègrement standards connus et moins connus . Son interprétation pleine de sensibilité d’Over The Rainbow mérite de rester dans toutes les mémoires.


Nikki & Jules. Niccole Rochelle (voc), Julien Brunetaud (p, elp, voc), Jean-Baptiste Gaudray (g), Bruno Rousselet (elb), Julie Saury (dm). Jazz Club Torre, 27 juin.


A l’enseigne de Nikki & Jules, le quintette constitué par Niccole Rochelle et Julien Brunetaud déchaîne à bon droit l’enthousiasme. D’abord, parce que leur duo vocal – complémentarité des voix, saveur et précision des dialogues – a de quoi séduire un vaste public. Ensuite parce que les solistes, Brunetaud lui-même aux claviers, Jean-Baptiste Gaudray à la guitare, se meuvent avec aisance dans un répertoire dont l’éclectisme reste la caractéristique majeure. Des standards (Embraceable You, I Got You Under My Skin) à Piaf (A quoi ça sert, l’amour ?) et à l’inoxydable Besame Mucho, ils apportent la preuve que le jazz peut faire son miel de tout. Y compris du cassoulet gascon dont leur pièce originale, Bon appétit !, assure une promotion méritée. Ils sont soutenus dans leur entreprise par une paire rythmique dont la cohésion et l’efficacité ne sont plus à démontrer, celle que forment Bruno Rousselet, ici à la basse électrique, et la très swinguante Julie Saury. Succès assuré Aucune raison de bouder son plaisir.

 

Jacques Aboucaya