Jazz live
Publié le 9 Juil 2013

Lopez Nussa, la familia cubaine live à Oloron

Harold Lopez Nussa est un familier de la scène de la Jéliotte à Oloron Ste Marie en Béarn. Son trio figurait au programme du festival de jazz 2009, puis deux ans plus tard, enrichi d’un invité spécial, David Sanchez. À l’occasion du XXe anniversaire du festival Des Rives et des Notes le pianiste cubain avait convoqué toute sa « familia « musicienne.


Harold Lopez Nussa (p, keyb), Ernán Lopez Nussa (p), Ruy Lopez Nussa (dm, perc), Ruy Adrian Lopez Nussa (p, keyb), Mayquel Gonzales (tp)

Festival Des Rives & des Notes, Oloron Sainte Marie, 7 juillet

 

Toute la famille était là, de la Havane et de Cuba… N’en déplaise à Bernard Lavilliers, ce n’était pas pour autant de la salsa, mais du jazz, du son, du boléro, de la rumba entremélés. Avec un décor un peu spécial planté sur les planches de la salle de concert : deux pianos conjoints déjà, celui d’Harold doublé par l’instrument de son oncle Ernán. Deux batteries ensuite, à celle du fils Ruy Adrián, habituel batteur du trio, s’ajoute celle du père Ruy. Ces dédoublements montent le son général en symbiose, en renfort mutuel voire en une sorte d’écho volontairement provoqué. Les volumes comme la densité du rendu instrumental s’en trouvent multipliés d’autant. La famille réunie aborde la plupart des thèmes sur un tempo rapide pour ne pas dire franchement accéléré (Guajira, Bailando Suiza) Ce qui confére à la musique livrée brut de brut un effet de mouvement saisissant. Grosse cohésion, appels à la danse, couleurs afro-cubaines, le quartet vise à une efficacité maximum. A vrai dire la surprise vient de l’oncle Ernan. Pas forcément de par l’affichage d’une virtuosité assez commune aux pianistes cubains. Non, ce sentiment vient plutôt du sens mélodique qu’il manifeste sur les quelques morceaux joués en rythme médium lent, sa façon personnelle de rechercher les nuances qui lui permet de s’accorder parfaitement au jeu de main droite très riche d’Harold, son neveu et membre de la “familia” le plus connu de ce côté ci de l’Atlantique. D’où un moment d’émotion très intense sur un duo à quatre mains (les deux pianistes se rejoindront même un instant, ainsi côte à côte sur un seul clavier) empli d’une douce délicatesse à l’occasion d’une composition du “tio” (l’oncle) Puesto y convidado. Pour le reste la note cuivrée, éclatante et tonifiante au besoin, jaillit au fur et à mesure de la trompette de Mayquel Gonzales (version du Blue bossa de de Kenny Dorham) seul musicien invité hors cercle familial. En bonus et bis : une version chantée à capella par l’ensemble de l’orchestre de la chanson Manon de Brassens,  la gougoutte à son chat dopée par le swing sucré des cinq voix cubaines.

Quelques instants plus tard, à l’occasion de la séance de signature de disques, Harold Lopez Nussa encore en transpiration confiait son plaisr “d’enregistrer bientôt à La Havane avec la familia un album produit à Cuba” A ce titre pour son vingtième anniversaire, le festival oloronnais aura joué le rôle de laboratoire live du projet. A la grande satisfaction, sinon fierté légitime, de son directeur artistique  Serge Dumond, seul programmateur de l’hexagone à avoir parié cet été sur la “familia” cubaine.

 

Robert Latxague

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Harold Lopez Nussa est un familier de la scène de la Jéliotte à Oloron Ste Marie en Béarn. Son trio figurait au programme du festival de jazz 2009, puis deux ans plus tard, enrichi d’un invité spécial, David Sanchez. À l’occasion du XXe anniversaire du festival Des Rives et des Notes le pianiste cubain avait convoqué toute sa « familia « musicienne.


Harold Lopez Nussa (p, keyb), Ernán Lopez Nussa (p), Ruy Lopez Nussa (dm, perc), Ruy Adrian Lopez Nussa (p, keyb), Mayquel Gonzales (tp)

Festival Des Rives & des Notes, Oloron Sainte Marie, 7 juillet

 

Toute la famille était là, de la Havane et de Cuba… N’en déplaise à Bernard Lavilliers, ce n’était pas pour autant de la salsa, mais du jazz, du son, du boléro, de la rumba entremélés. Avec un décor un peu spécial planté sur les planches de la salle de concert : deux pianos conjoints déjà, celui d’Harold doublé par l’instrument de son oncle Ernán. Deux batteries ensuite, à celle du fils Ruy Adrián, habituel batteur du trio, s’ajoute celle du père Ruy. Ces dédoublements montent le son général en symbiose, en renfort mutuel voire en une sorte d’écho volontairement provoqué. Les volumes comme la densité du rendu instrumental s’en trouvent multipliés d’autant. La famille réunie aborde la plupart des thèmes sur un tempo rapide pour ne pas dire franchement accéléré (Guajira, Bailando Suiza) Ce qui confére à la musique livrée brut de brut un effet de mouvement saisissant. Grosse cohésion, appels à la danse, couleurs afro-cubaines, le quartet vise à une efficacité maximum. A vrai dire la surprise vient de l’oncle Ernan. Pas forcément de par l’affichage d’une virtuosité assez commune aux pianistes cubains. Non, ce sentiment vient plutôt du sens mélodique qu’il manifeste sur les quelques morceaux joués en rythme médium lent, sa façon personnelle de rechercher les nuances qui lui permet de s’accorder parfaitement au jeu de main droite très riche d’Harold, son neveu et membre de la “familia” le plus connu de ce côté ci de l’Atlantique. D’où un moment d’émotion très intense sur un duo à quatre mains (les deux pianistes se rejoindront même un instant, ainsi côte à côte sur un seul clavier) empli d’une douce délicatesse à l’occasion d’une composition du “tio” (l’oncle) Puesto y convidado. Pour le reste la note cuivrée, éclatante et tonifiante au besoin, jaillit au fur et à mesure de la trompette de Mayquel Gonzales (version du Blue bossa de de Kenny Dorham) seul musicien invité hors cercle familial. En bonus et bis : une version chantée à capella par l’ensemble de l’orchestre de la chanson Manon de Brassens,  la gougoutte à son chat dopée par le swing sucré des cinq voix cubaines.

Quelques instants plus tard, à l’occasion de la séance de signature de disques, Harold Lopez Nussa encore en transpiration confiait son plaisr “d’enregistrer bientôt à La Havane avec la familia un album produit à Cuba” A ce titre pour son vingtième anniversaire, le festival oloronnais aura joué le rôle de laboratoire live du projet. A la grande satisfaction, sinon fierté légitime, de son directeur artistique  Serge Dumond, seul programmateur de l’hexagone à avoir parié cet été sur la “familia” cubaine.

 

Robert Latxague

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Harold Lopez Nussa est un familier de la scène de la Jéliotte à Oloron Ste Marie en Béarn. Son trio figurait au programme du festival de jazz 2009, puis deux ans plus tard, enrichi d’un invité spécial, David Sanchez. À l’occasion du XXe anniversaire du festival Des Rives et des Notes le pianiste cubain avait convoqué toute sa « familia « musicienne.


Harold Lopez Nussa (p, keyb), Ernán Lopez Nussa (p), Ruy Lopez Nussa (dm, perc), Ruy Adrian Lopez Nussa (p, keyb), Mayquel Gonzales (tp)

Festival Des Rives & des Notes, Oloron Sainte Marie, 7 juillet

 

Toute la famille était là, de la Havane et de Cuba… N’en déplaise à Bernard Lavilliers, ce n’était pas pour autant de la salsa, mais du jazz, du son, du boléro, de la rumba entremélés. Avec un décor un peu spécial planté sur les planches de la salle de concert : deux pianos conjoints déjà, celui d’Harold doublé par l’instrument de son oncle Ernán. Deux batteries ensuite, à celle du fils Ruy Adrián, habituel batteur du trio, s’ajoute celle du père Ruy. Ces dédoublements montent le son général en symbiose, en renfort mutuel voire en une sorte d’écho volontairement provoqué. Les volumes comme la densité du rendu instrumental s’en trouvent multipliés d’autant. La famille réunie aborde la plupart des thèmes sur un tempo rapide pour ne pas dire franchement accéléré (Guajira, Bailando Suiza) Ce qui confére à la musique livrée brut de brut un effet de mouvement saisissant. Grosse cohésion, appels à la danse, couleurs afro-cubaines, le quartet vise à une efficacité maximum. A vrai dire la surprise vient de l’oncle Ernan. Pas forcément de par l’affichage d’une virtuosité assez commune aux pianistes cubains. Non, ce sentiment vient plutôt du sens mélodique qu’il manifeste sur les quelques morceaux joués en rythme médium lent, sa façon personnelle de rechercher les nuances qui lui permet de s’accorder parfaitement au jeu de main droite très riche d’Harold, son neveu et membre de la “familia” le plus connu de ce côté ci de l’Atlantique. D’où un moment d’émotion très intense sur un duo à quatre mains (les deux pianistes se rejoindront même un instant, ainsi côte à côte sur un seul clavier) empli d’une douce délicatesse à l’occasion d’une composition du “tio” (l’oncle) Puesto y convidado. Pour le reste la note cuivrée, éclatante et tonifiante au besoin, jaillit au fur et à mesure de la trompette de Mayquel Gonzales (version du Blue bossa de de Kenny Dorham) seul musicien invité hors cercle familial. En bonus et bis : une version chantée à capella par l’ensemble de l’orchestre de la chanson Manon de Brassens,  la gougoutte à son chat dopée par le swing sucré des cinq voix cubaines.

Quelques instants plus tard, à l’occasion de la séance de signature de disques, Harold Lopez Nussa encore en transpiration confiait son plaisr “d’enregistrer bientôt à La Havane avec la familia un album produit à Cuba” A ce titre pour son vingtième anniversaire, le festival oloronnais aura joué le rôle de laboratoire live du projet. A la grande satisfaction, sinon fierté légitime, de son directeur artistique  Serge Dumond, seul programmateur de l’hexagone à avoir parié cet été sur la “familia” cubaine.

 

Robert Latxague

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Harold Lopez Nussa est un familier de la scène de la Jéliotte à Oloron Ste Marie en Béarn. Son trio figurait au programme du festival de jazz 2009, puis deux ans plus tard, enrichi d’un invité spécial, David Sanchez. À l’occasion du XXe anniversaire du festival Des Rives et des Notes le pianiste cubain avait convoqué toute sa « familia « musicienne.


Harold Lopez Nussa (p, keyb), Ernán Lopez Nussa (p), Ruy Lopez Nussa (dm, perc), Ruy Adrian Lopez Nussa (p, keyb), Mayquel Gonzales (tp)

Festival Des Rives & des Notes, Oloron Sainte Marie, 7 juillet

 

Toute la famille était là, de la Havane et de Cuba… N’en déplaise à Bernard Lavilliers, ce n’était pas pour autant de la salsa, mais du jazz, du son, du boléro, de la rumba entremélés. Avec un décor un peu spécial planté sur les planches de la salle de concert : deux pianos conjoints déjà, celui d’Harold doublé par l’instrument de son oncle Ernán. Deux batteries ensuite, à celle du fils Ruy Adrián, habituel batteur du trio, s’ajoute celle du père Ruy. Ces dédoublements montent le son général en symbiose, en renfort mutuel voire en une sorte d’écho volontairement provoqué. Les volumes comme la densité du rendu instrumental s’en trouvent multipliés d’autant. La famille réunie aborde la plupart des thèmes sur un tempo rapide pour ne pas dire franchement accéléré (Guajira, Bailando Suiza) Ce qui confére à la musique livrée brut de brut un effet de mouvement saisissant. Grosse cohésion, appels à la danse, couleurs afro-cubaines, le quartet vise à une efficacité maximum. A vrai dire la surprise vient de l’oncle Ernan. Pas forcément de par l’affichage d’une virtuosité assez commune aux pianistes cubains. Non, ce sentiment vient plutôt du sens mélodique qu’il manifeste sur les quelques morceaux joués en rythme médium lent, sa façon personnelle de rechercher les nuances qui lui permet de s’accorder parfaitement au jeu de main droite très riche d’Harold, son neveu et membre de la “familia” le plus connu de ce côté ci de l’Atlantique. D’où un moment d’émotion très intense sur un duo à quatre mains (les deux pianistes se rejoindront même un instant, ainsi côte à côte sur un seul clavier) empli d’une douce délicatesse à l’occasion d’une composition du “tio” (l’oncle) Puesto y convidado. Pour le reste la note cuivrée, éclatante et tonifiante au besoin, jaillit au fur et à mesure de la trompette de Mayquel Gonzales (version du Blue bossa de de Kenny Dorham) seul musicien invité hors cercle familial. En bonus et bis : une version chantée à capella par l’ensemble de l’orchestre de la chanson Manon de Brassens,  la gougoutte à son chat dopée par le swing sucré des cinq voix cubaines.

Quelques instants plus tard, à l’occasion de la séance de signature de disques, Harold Lopez Nussa encore en transpiration confiait son plaisr “d’enregistrer bientôt à La Havane avec la familia un album produit à Cuba” A ce titre pour son vingtième anniversaire, le festival oloronnais aura joué le rôle de laboratoire live du projet. A la grande satisfaction, sinon fierté légitime, de son directeur artistique  Serge Dumond, seul programmateur de l’hexagone à avoir parié cet été sur la “familia” cubaine.

 

Robert Latxague