Jazz live
Publié le 31 Jan 2015

Markit Zero Quintet

Sous ce nom intriguant, un jeune groupe toulousain profitait le 31 janvier dernier des nouveaux programmes de 19h du Sunside pour faire ses premiers pas parisiens.

Sunside, Paris (75), le 28 janvier 2015.

 

Markit Zero Quintet : Carla Gaudré (saxophone soprano), Jules Gabriel (piano), Dorian Dutech (guitare), Henri Lassémillante (contrebasse), Kulusé Souriant (batterie).


Les lecteurs de notre numéro février qui vient de parvenir en kiosque remarquerons dans la nouvelle formule qui s’y trouve mise en œuvre, une nouvelle rubrique pour les musiciens (et les non musiciens qui aiment bien soulever le capot pour qu’on leur explique à quoi correspondent ces bougies, pistons et culasses qui constituent le moteur de la musique en action). Chaque mois, un invité analysera un morceau pour en dévoiler les secrets de fonctionnement à partir de relevés, d’échantillons, de schémas, coupes, voire écorchés, et ce mois-ci, notre collaborateur Ludovic Florin nous a proposé le travail de l’un de ses étudiants en musicologie à l’Université de Toulouse, Kulusé Souriant, qui dévoile quelques uns des mystères des Confessions to My Unborn Daughter d’Ambrose Akinmusire sur l’album “When the Heart Emerges Glistering” (Blue Note, 2011). Pourquoi dévoiler des mystères, me direz-vous ? Mais pour en éprouver d’autres, pardi ! Comme lorsque l’on se fait expliquer les raisons du bleu du ciel, on ouvre un gouffre où l’on avance de mystère en mystère jusqu’au big one que constitue le big bang initial (derrière lequel nous reste peut-être à découvrir un univers d’avant l’univers !).

 

Kulusé Souriant, était à Paris, rue des Lombards, ce mercredi 28 janvier, pour l’un de ces concerts de 19h qui permet de découvrir de jeunes groupes. Où j’ai donc découvert, parmi un public abondant et jeune, que notre étudiant en musicologie était aussi batteur du quintette toulousain Markit Zero Quintet, dont il est sinon le leader, au moins le porte-parole et principal compositeur. L’expérience m’a appris les dangers que présentait l’intérêt prématuré d’un rédacteur en chef de la presse nationale pour un jeune groupe, en ce qu’il pouvait susciter trop souvent faux espoirs, malentendus, voire rancœur lorsque cet intérêt est assorti de réserves ou de critiques. Je m’autoriserai cependant à dire que cet orchestre a un son d’ensemble auquel le drumming et les compositions de Souriant ne sont pas étrangers. En dépit d’intentions ici et là encore un peu lâches ou brouillonnes, ces compositions témoignent d’un sens du détail, notamment dans la diversité des combinaisons orchestrales, et du développement qui font jouer l’orchestre et vous font oublier qu’une bière vous attend au bar. J’ai été sensible à un jeu de piano qui ne présentait rien de “téléphoné” et à un phrasé de saxophone procédant moins par nappes de clichés que par une progression note à note participant d’un vrai cheminement mélodique et rythmique. Et puis quelque chose dans le tandem basse-batterie m’a rappelé certains termes de l’étude que Souriant consacre à Ambrose Akinmusire dans notre nouvelle rubrique La Leçon. Certes on est encore loin de la copie conforme ou de son dépassement, mais il y a là, s’ils sont bien cultivés, les germes d’une transcendance à venir. Reste à ces jeunes musiciens un long chemin pour se frayer un passage avant de parvenir au premier rang de la cohorte de leurs jeunes confrères aspirant à figurer un jour dans nos pages, ailleurs que dans l’agenda qui ne manquera de nous tenir informé de leur progression. Franck Bergerot

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Sous ce nom intriguant, un jeune groupe toulousain profitait le 31 janvier dernier des nouveaux programmes de 19h du Sunside pour faire ses premiers pas parisiens.

Sunside, Paris (75), le 28 janvier 2015.

 

Markit Zero Quintet : Carla Gaudré (saxophone soprano), Jules Gabriel (piano), Dorian Dutech (guitare), Henri Lassémillante (contrebasse), Kulusé Souriant (batterie).


Les lecteurs de notre numéro février qui vient de parvenir en kiosque remarquerons dans la nouvelle formule qui s’y trouve mise en œuvre, une nouvelle rubrique pour les musiciens (et les non musiciens qui aiment bien soulever le capot pour qu’on leur explique à quoi correspondent ces bougies, pistons et culasses qui constituent le moteur de la musique en action). Chaque mois, un invité analysera un morceau pour en dévoiler les secrets de fonctionnement à partir de relevés, d’échantillons, de schémas, coupes, voire écorchés, et ce mois-ci, notre collaborateur Ludovic Florin nous a proposé le travail de l’un de ses étudiants en musicologie à l’Université de Toulouse, Kulusé Souriant, qui dévoile quelques uns des mystères des Confessions to My Unborn Daughter d’Ambrose Akinmusire sur l’album “When the Heart Emerges Glistering” (Blue Note, 2011). Pourquoi dévoiler des mystères, me direz-vous ? Mais pour en éprouver d’autres, pardi ! Comme lorsque l’on se fait expliquer les raisons du bleu du ciel, on ouvre un gouffre où l’on avance de mystère en mystère jusqu’au big one que constitue le big bang initial (derrière lequel nous reste peut-être à découvrir un univers d’avant l’univers !).

 

Kulusé Souriant, était à Paris, rue des Lombards, ce mercredi 28 janvier, pour l’un de ces concerts de 19h qui permet de découvrir de jeunes groupes. Où j’ai donc découvert, parmi un public abondant et jeune, que notre étudiant en musicologie était aussi batteur du quintette toulousain Markit Zero Quintet, dont il est sinon le leader, au moins le porte-parole et principal compositeur. L’expérience m’a appris les dangers que présentait l’intérêt prématuré d’un rédacteur en chef de la presse nationale pour un jeune groupe, en ce qu’il pouvait susciter trop souvent faux espoirs, malentendus, voire rancœur lorsque cet intérêt est assorti de réserves ou de critiques. Je m’autoriserai cependant à dire que cet orchestre a un son d’ensemble auquel le drumming et les compositions de Souriant ne sont pas étrangers. En dépit d’intentions ici et là encore un peu lâches ou brouillonnes, ces compositions témoignent d’un sens du détail, notamment dans la diversité des combinaisons orchestrales, et du développement qui font jouer l’orchestre et vous font oublier qu’une bière vous attend au bar. J’ai été sensible à un jeu de piano qui ne présentait rien de “téléphoné” et à un phrasé de saxophone procédant moins par nappes de clichés que par une progression note à note participant d’un vrai cheminement mélodique et rythmique. Et puis quelque chose dans le tandem basse-batterie m’a rappelé certains termes de l’étude que Souriant consacre à Ambrose Akinmusire dans notre nouvelle rubrique La Leçon. Certes on est encore loin de la copie conforme ou de son dépassement, mais il y a là, s’ils sont bien cultivés, les germes d’une transcendance à venir. Reste à ces jeunes musiciens un long chemin pour se frayer un passage avant de parvenir au premier rang de la cohorte de leurs jeunes confrères aspirant à figurer un jour dans nos pages, ailleurs que dans l’agenda qui ne manquera de nous tenir informé de leur progression. Franck Bergerot

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Sous ce nom intriguant, un jeune groupe toulousain profitait le 31 janvier dernier des nouveaux programmes de 19h du Sunside pour faire ses premiers pas parisiens.

Sunside, Paris (75), le 28 janvier 2015.

 

Markit Zero Quintet : Carla Gaudré (saxophone soprano), Jules Gabriel (piano), Dorian Dutech (guitare), Henri Lassémillante (contrebasse), Kulusé Souriant (batterie).


Les lecteurs de notre numéro février qui vient de parvenir en kiosque remarquerons dans la nouvelle formule qui s’y trouve mise en œuvre, une nouvelle rubrique pour les musiciens (et les non musiciens qui aiment bien soulever le capot pour qu’on leur explique à quoi correspondent ces bougies, pistons et culasses qui constituent le moteur de la musique en action). Chaque mois, un invité analysera un morceau pour en dévoiler les secrets de fonctionnement à partir de relevés, d’échantillons, de schémas, coupes, voire écorchés, et ce mois-ci, notre collaborateur Ludovic Florin nous a proposé le travail de l’un de ses étudiants en musicologie à l’Université de Toulouse, Kulusé Souriant, qui dévoile quelques uns des mystères des Confessions to My Unborn Daughter d’Ambrose Akinmusire sur l’album “When the Heart Emerges Glistering” (Blue Note, 2011). Pourquoi dévoiler des mystères, me direz-vous ? Mais pour en éprouver d’autres, pardi ! Comme lorsque l’on se fait expliquer les raisons du bleu du ciel, on ouvre un gouffre où l’on avance de mystère en mystère jusqu’au big one que constitue le big bang initial (derrière lequel nous reste peut-être à découvrir un univers d’avant l’univers !).

 

Kulusé Souriant, était à Paris, rue des Lombards, ce mercredi 28 janvier, pour l’un de ces concerts de 19h qui permet de découvrir de jeunes groupes. Où j’ai donc découvert, parmi un public abondant et jeune, que notre étudiant en musicologie était aussi batteur du quintette toulousain Markit Zero Quintet, dont il est sinon le leader, au moins le porte-parole et principal compositeur. L’expérience m’a appris les dangers que présentait l’intérêt prématuré d’un rédacteur en chef de la presse nationale pour un jeune groupe, en ce qu’il pouvait susciter trop souvent faux espoirs, malentendus, voire rancœur lorsque cet intérêt est assorti de réserves ou de critiques. Je m’autoriserai cependant à dire que cet orchestre a un son d’ensemble auquel le drumming et les compositions de Souriant ne sont pas étrangers. En dépit d’intentions ici et là encore un peu lâches ou brouillonnes, ces compositions témoignent d’un sens du détail, notamment dans la diversité des combinaisons orchestrales, et du développement qui font jouer l’orchestre et vous font oublier qu’une bière vous attend au bar. J’ai été sensible à un jeu de piano qui ne présentait rien de “téléphoné” et à un phrasé de saxophone procédant moins par nappes de clichés que par une progression note à note participant d’un vrai cheminement mélodique et rythmique. Et puis quelque chose dans le tandem basse-batterie m’a rappelé certains termes de l’étude que Souriant consacre à Ambrose Akinmusire dans notre nouvelle rubrique La Leçon. Certes on est encore loin de la copie conforme ou de son dépassement, mais il y a là, s’ils sont bien cultivés, les germes d’une transcendance à venir. Reste à ces jeunes musiciens un long chemin pour se frayer un passage avant de parvenir au premier rang de la cohorte de leurs jeunes confrères aspirant à figurer un jour dans nos pages, ailleurs que dans l’agenda qui ne manquera de nous tenir informé de leur progression. Franck Bergerot

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Sous ce nom intriguant, un jeune groupe toulousain profitait le 31 janvier dernier des nouveaux programmes de 19h du Sunside pour faire ses premiers pas parisiens.

Sunside, Paris (75), le 28 janvier 2015.

 

Markit Zero Quintet : Carla Gaudré (saxophone soprano), Jules Gabriel (piano), Dorian Dutech (guitare), Henri Lassémillante (contrebasse), Kulusé Souriant (batterie).


Les lecteurs de notre numéro février qui vient de parvenir en kiosque remarquerons dans la nouvelle formule qui s’y trouve mise en œuvre, une nouvelle rubrique pour les musiciens (et les non musiciens qui aiment bien soulever le capot pour qu’on leur explique à quoi correspondent ces bougies, pistons et culasses qui constituent le moteur de la musique en action). Chaque mois, un invité analysera un morceau pour en dévoiler les secrets de fonctionnement à partir de relevés, d’échantillons, de schémas, coupes, voire écorchés, et ce mois-ci, notre collaborateur Ludovic Florin nous a proposé le travail de l’un de ses étudiants en musicologie à l’Université de Toulouse, Kulusé Souriant, qui dévoile quelques uns des mystères des Confessions to My Unborn Daughter d’Ambrose Akinmusire sur l’album “When the Heart Emerges Glistering” (Blue Note, 2011). Pourquoi dévoiler des mystères, me direz-vous ? Mais pour en éprouver d’autres, pardi ! Comme lorsque l’on se fait expliquer les raisons du bleu du ciel, on ouvre un gouffre où l’on avance de mystère en mystère jusqu’au big one que constitue le big bang initial (derrière lequel nous reste peut-être à découvrir un univers d’avant l’univers !).

 

Kulusé Souriant, était à Paris, rue des Lombards, ce mercredi 28 janvier, pour l’un de ces concerts de 19h qui permet de découvrir de jeunes groupes. Où j’ai donc découvert, parmi un public abondant et jeune, que notre étudiant en musicologie était aussi batteur du quintette toulousain Markit Zero Quintet, dont il est sinon le leader, au moins le porte-parole et principal compositeur. L’expérience m’a appris les dangers que présentait l’intérêt prématuré d’un rédacteur en chef de la presse nationale pour un jeune groupe, en ce qu’il pouvait susciter trop souvent faux espoirs, malentendus, voire rancœur lorsque cet intérêt est assorti de réserves ou de critiques. Je m’autoriserai cependant à dire que cet orchestre a un son d’ensemble auquel le drumming et les compositions de Souriant ne sont pas étrangers. En dépit d’intentions ici et là encore un peu lâches ou brouillonnes, ces compositions témoignent d’un sens du détail, notamment dans la diversité des combinaisons orchestrales, et du développement qui font jouer l’orchestre et vous font oublier qu’une bière vous attend au bar. J’ai été sensible à un jeu de piano qui ne présentait rien de “téléphoné” et à un phrasé de saxophone procédant moins par nappes de clichés que par une progression note à note participant d’un vrai cheminement mélodique et rythmique. Et puis quelque chose dans le tandem basse-batterie m’a rappelé certains termes de l’étude que Souriant consacre à Ambrose Akinmusire dans notre nouvelle rubrique La Leçon. Certes on est encore loin de la copie conforme ou de son dépassement, mais il y a là, s’ils sont bien cultivés, les germes d’une transcendance à venir. Reste à ces jeunes musiciens un long chemin pour se frayer un passage avant de parvenir au premier rang de la cohorte de leurs jeunes confrères aspirant à figurer un jour dans nos pages, ailleurs que dans l’agenda qui ne manquera de nous tenir informé de leur progression. Franck Bergerot