Jazz live
Publié le 23 Mai 2012

Roberto Fonseca triomphe à Toulouse

Roberto Fonseca a enthousiasmé le public toulousain venu en nombre écouter sa prestation à la Halle aux grains organisée par l’association « Les Grands interprètes ». Malgré quelques aspects volontairement « grand public », il faut reconnaître que le pianiste cubain a plusieurs atouts dans ses mains.

 

Roberto Fonseca « Yo »

Mardi 22 mai 2012, La Halle aux grains, Toulouse (31)

Roberto Fonseca (p, kb, vx), Jorge Chicoy (g), Yandy Martínez (elb), Ramsés Rodríguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc) + Baba Sissoko (perc, vx).

 

D’entrée, l’accueil fut chaleureux. S’adressant au public dans un français plutôt correct, le Cubain dégage un vrai charisme : il a la voix grave, il est proportionné pour que son piano à queue ne paraisse pas trop grand, et surtout il a un chapeau ! Le début du concert incitait presque au recueillement, avec ses lumières tamisées, un Sancta Maria samplé émergeant du clavier de commande de Roberto Fonseca, le tout sur une pédale harmonique immuable. A posteriori, on saisit que les concerts de cette tournée sont vraiment pensés comme des shows et que ce début n’est que l’introduction d’un tout qui s’avéra – bien entendu – construit en crescendo. La suite du concert déroula ainsi des morceaux oscillant entre une sorte d’ethno-jazz-rock (avec Jorge Chicoy très Mike Stern, outre ses effets sonores personnels), ballade à la E.S.T., ambiance sub-saharienne avec Joel Hierrezuelo aux crotales maghrébins (qraqeb), ou détour par le Mali avec le griot Baba Sissoko. Sans parler de la couche latine qui patinait le tout.

 

Sur le plan pianistique, Roberto Fonseca est un monstre de technique. Digitale – l’école de Cuba est étonnante sur ce plan –, mais aussi rythmique bien évidemment. Parfois, Fonseca se levait et jouait de son clavier comme des percussions. La musique n’y gagnait pas alors toujours, mais il fallait bien assumer un peu le show. Toutefois, derrière l’épate, on pouvait sentir un vrai potentiel. Cela parce que cette énergie vitale typique des Cubains, qui comporte quelque chose de l’ordre de la survie, ne relève pas de la recette prête à servir. Derrière ces muscles en action, c’était une force de vivre communicative qui se répandait dans la salle de concert classique. De nombreuses fois, dans telle courbe mélodique, dans telle harmonisation, ou dans tel passage polyrythmique, on percevait une sensibilité vraiment remarquable. D’autres fois, le groupe de Fonseca a versé dans la facilité, et alors la musique passait dans le superficiel.

 

En fait, Fonseca est un enfant du Pat Metheny Group et du Joe Zawinul Syndicate. Comme eux, il cherche à contenter le grand public et à convaincre les connaisseurs. Sur le plan de l’improvisation pure, il n’a pas encore une voix aussi puissante et forte que les deux immenses artistes précédemment cités. Mais il a tout le reste.

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Roberto Fonseca a enthousiasmé le public toulousain venu en nombre écouter sa prestation à la Halle aux grains organisée par l’association « Les Grands interprètes ». Malgré quelques aspects volontairement « grand public », il faut reconnaître que le pianiste cubain a plusieurs atouts dans ses mains.

 

Roberto Fonseca « Yo »

Mardi 22 mai 2012, La Halle aux grains, Toulouse (31)

Roberto Fonseca (p, kb, vx), Jorge Chicoy (g), Yandy Martínez (elb), Ramsés Rodríguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc) + Baba Sissoko (perc, vx).

 

D’entrée, l’accueil fut chaleureux. S’adressant au public dans un français plutôt correct, le Cubain dégage un vrai charisme : il a la voix grave, il est proportionné pour que son piano à queue ne paraisse pas trop grand, et surtout il a un chapeau ! Le début du concert incitait presque au recueillement, avec ses lumières tamisées, un Sancta Maria samplé émergeant du clavier de commande de Roberto Fonseca, le tout sur une pédale harmonique immuable. A posteriori, on saisit que les concerts de cette tournée sont vraiment pensés comme des shows et que ce début n’est que l’introduction d’un tout qui s’avéra – bien entendu – construit en crescendo. La suite du concert déroula ainsi des morceaux oscillant entre une sorte d’ethno-jazz-rock (avec Jorge Chicoy très Mike Stern, outre ses effets sonores personnels), ballade à la E.S.T., ambiance sub-saharienne avec Joel Hierrezuelo aux crotales maghrébins (qraqeb), ou détour par le Mali avec le griot Baba Sissoko. Sans parler de la couche latine qui patinait le tout.

 

Sur le plan pianistique, Roberto Fonseca est un monstre de technique. Digitale – l’école de Cuba est étonnante sur ce plan –, mais aussi rythmique bien évidemment. Parfois, Fonseca se levait et jouait de son clavier comme des percussions. La musique n’y gagnait pas alors toujours, mais il fallait bien assumer un peu le show. Toutefois, derrière l’épate, on pouvait sentir un vrai potentiel. Cela parce que cette énergie vitale typique des Cubains, qui comporte quelque chose de l’ordre de la survie, ne relève pas de la recette prête à servir. Derrière ces muscles en action, c’était une force de vivre communicative qui se répandait dans la salle de concert classique. De nombreuses fois, dans telle courbe mélodique, dans telle harmonisation, ou dans tel passage polyrythmique, on percevait une sensibilité vraiment remarquable. D’autres fois, le groupe de Fonseca a versé dans la facilité, et alors la musique passait dans le superficiel.

 

En fait, Fonseca est un enfant du Pat Metheny Group et du Joe Zawinul Syndicate. Comme eux, il cherche à contenter le grand public et à convaincre les connaisseurs. Sur le plan de l’improvisation pure, il n’a pas encore une voix aussi puissante et forte que les deux immenses artistes précédemment cités. Mais il a tout le reste.

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Roberto Fonseca a enthousiasmé le public toulousain venu en nombre écouter sa prestation à la Halle aux grains organisée par l’association « Les Grands interprètes ». Malgré quelques aspects volontairement « grand public », il faut reconnaître que le pianiste cubain a plusieurs atouts dans ses mains.

 

Roberto Fonseca « Yo »

Mardi 22 mai 2012, La Halle aux grains, Toulouse (31)

Roberto Fonseca (p, kb, vx), Jorge Chicoy (g), Yandy Martínez (elb), Ramsés Rodríguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc) + Baba Sissoko (perc, vx).

 

D’entrée, l’accueil fut chaleureux. S’adressant au public dans un français plutôt correct, le Cubain dégage un vrai charisme : il a la voix grave, il est proportionné pour que son piano à queue ne paraisse pas trop grand, et surtout il a un chapeau ! Le début du concert incitait presque au recueillement, avec ses lumières tamisées, un Sancta Maria samplé émergeant du clavier de commande de Roberto Fonseca, le tout sur une pédale harmonique immuable. A posteriori, on saisit que les concerts de cette tournée sont vraiment pensés comme des shows et que ce début n’est que l’introduction d’un tout qui s’avéra – bien entendu – construit en crescendo. La suite du concert déroula ainsi des morceaux oscillant entre une sorte d’ethno-jazz-rock (avec Jorge Chicoy très Mike Stern, outre ses effets sonores personnels), ballade à la E.S.T., ambiance sub-saharienne avec Joel Hierrezuelo aux crotales maghrébins (qraqeb), ou détour par le Mali avec le griot Baba Sissoko. Sans parler de la couche latine qui patinait le tout.

 

Sur le plan pianistique, Roberto Fonseca est un monstre de technique. Digitale – l’école de Cuba est étonnante sur ce plan –, mais aussi rythmique bien évidemment. Parfois, Fonseca se levait et jouait de son clavier comme des percussions. La musique n’y gagnait pas alors toujours, mais il fallait bien assumer un peu le show. Toutefois, derrière l’épate, on pouvait sentir un vrai potentiel. Cela parce que cette énergie vitale typique des Cubains, qui comporte quelque chose de l’ordre de la survie, ne relève pas de la recette prête à servir. Derrière ces muscles en action, c’était une force de vivre communicative qui se répandait dans la salle de concert classique. De nombreuses fois, dans telle courbe mélodique, dans telle harmonisation, ou dans tel passage polyrythmique, on percevait une sensibilité vraiment remarquable. D’autres fois, le groupe de Fonseca a versé dans la facilité, et alors la musique passait dans le superficiel.

 

En fait, Fonseca est un enfant du Pat Metheny Group et du Joe Zawinul Syndicate. Comme eux, il cherche à contenter le grand public et à convaincre les connaisseurs. Sur le plan de l’improvisation pure, il n’a pas encore une voix aussi puissante et forte que les deux immenses artistes précédemment cités. Mais il a tout le reste.

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Roberto Fonseca a enthousiasmé le public toulousain venu en nombre écouter sa prestation à la Halle aux grains organisée par l’association « Les Grands interprètes ». Malgré quelques aspects volontairement « grand public », il faut reconnaître que le pianiste cubain a plusieurs atouts dans ses mains.

 

Roberto Fonseca « Yo »

Mardi 22 mai 2012, La Halle aux grains, Toulouse (31)

Roberto Fonseca (p, kb, vx), Jorge Chicoy (g), Yandy Martínez (elb), Ramsés Rodríguez (dm), Joel Hierrezuelo (perc) + Baba Sissoko (perc, vx).

 

D’entrée, l’accueil fut chaleureux. S’adressant au public dans un français plutôt correct, le Cubain dégage un vrai charisme : il a la voix grave, il est proportionné pour que son piano à queue ne paraisse pas trop grand, et surtout il a un chapeau ! Le début du concert incitait presque au recueillement, avec ses lumières tamisées, un Sancta Maria samplé émergeant du clavier de commande de Roberto Fonseca, le tout sur une pédale harmonique immuable. A posteriori, on saisit que les concerts de cette tournée sont vraiment pensés comme des shows et que ce début n’est que l’introduction d’un tout qui s’avéra – bien entendu – construit en crescendo. La suite du concert déroula ainsi des morceaux oscillant entre une sorte d’ethno-jazz-rock (avec Jorge Chicoy très Mike Stern, outre ses effets sonores personnels), ballade à la E.S.T., ambiance sub-saharienne avec Joel Hierrezuelo aux crotales maghrébins (qraqeb), ou détour par le Mali avec le griot Baba Sissoko. Sans parler de la couche latine qui patinait le tout.

 

Sur le plan pianistique, Roberto Fonseca est un monstre de technique. Digitale – l’école de Cuba est étonnante sur ce plan –, mais aussi rythmique bien évidemment. Parfois, Fonseca se levait et jouait de son clavier comme des percussions. La musique n’y gagnait pas alors toujours, mais il fallait bien assumer un peu le show. Toutefois, derrière l’épate, on pouvait sentir un vrai potentiel. Cela parce que cette énergie vitale typique des Cubains, qui comporte quelque chose de l’ordre de la survie, ne relève pas de la recette prête à servir. Derrière ces muscles en action, c’était une force de vivre communicative qui se répandait dans la salle de concert classique. De nombreuses fois, dans telle courbe mélodique, dans telle harmonisation, ou dans tel passage polyrythmique, on percevait une sensibilité vraiment remarquable. D’autres fois, le groupe de Fonseca a versé dans la facilité, et alors la musique passait dans le superficiel.

 

En fait, Fonseca est un enfant du Pat Metheny Group et du Joe Zawinul Syndicate. Comme eux, il cherche à contenter le grand public et à convaincre les connaisseurs. Sur le plan de l’improvisation pure, il n’a pas encore une voix aussi puissante et forte que les deux immenses artistes précédemment cités. Mais il a tout le reste.