Jazz live
Publié le 1 Déc 2013

Sacré trio !

Piano-clarinette-contrebasse ? Drôle d’assemblage en 2013 ! Pourtant il y a un demi-siècle, jusqu’aux retrouvailles en décembre 1989. Mais c’était une autre histoire.

 

Benoît Delbecq (piano “préparé”), François Houle (clarinettes), Joëlle Léandre (contrebasse). Paris, rue Paul-Fort, dimanche 24 novembre 2013.

Bien sûr qu’ils y avaient pensé, d’autant qu’ils ont culture et mémoire, et bien au-delà des frontières de la jazzosphère, ces trois-là qu’accueillait en son sous-sol l’aimable Hélène Aziza. Mais qu’ont-ils en commun avec leurs aînés Bley, Giuffre et Swallow (ou Phillips) ? La curiosité, le goût de l’inouï, d’aller écouter ailleurs, et d’explorer les ailleurs de leurs instruments. Ainsi Benoît Delbecq, outre ses affinités ligetiennes et ses creusements amoureux du milieu du clavier, joue moins d’un piano “préparé” que d’une table d’harmonie modifiée au gré de quelque feeling, tandis que François Houle, natif de Vancouver chaleureusement francophone, n’oublie aucun de ses aventureux ancêtres (Jimmy Giuffre, certes, mais aussi John Carter, Bill Smith…) et, au fil du concert, multiplie et démultiplie ses blacksticks (clarinettes en si bémol et en la) au gré d’un fluide et plurivirtuose jeu de démontage et de mélange qui lui permet de souffler dans une, une demie, une et demie, deux clarinettes, voire moins qu’une (sans l’embouchure), sans cesser d’entretenir un chant voyageur passant par diverses contrées et mémoires, dont plusieurs orients et moyen-orients aux relents de ney (ou nay), shakuhachi et d’autres chalumeaux. A contempler leur disposition sur la scène (de plain-pied avec le public), on pense aux trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, l’irréprochable et magistrale Joëlle Léandre semblant mener la barque d’une énergique et finement attentive basse-gouvernail. Evidemment incomparable, on ne peut (je ne peux) pas ne pas se (me) demander comment JG, PB et SS auraient reçu ce moment, exquise triphonie aux allures de fantasme ou de musique-fiction d’un trio aujourd’hui éteint.

|

Piano-clarinette-contrebasse ? Drôle d’assemblage en 2013 ! Pourtant il y a un demi-siècle, jusqu’aux retrouvailles en décembre 1989. Mais c’était une autre histoire.

 

Benoît Delbecq (piano “préparé”), François Houle (clarinettes), Joëlle Léandre (contrebasse). Paris, rue Paul-Fort, dimanche 24 novembre 2013.

Bien sûr qu’ils y avaient pensé, d’autant qu’ils ont culture et mémoire, et bien au-delà des frontières de la jazzosphère, ces trois-là qu’accueillait en son sous-sol l’aimable Hélène Aziza. Mais qu’ont-ils en commun avec leurs aînés Bley, Giuffre et Swallow (ou Phillips) ? La curiosité, le goût de l’inouï, d’aller écouter ailleurs, et d’explorer les ailleurs de leurs instruments. Ainsi Benoît Delbecq, outre ses affinités ligetiennes et ses creusements amoureux du milieu du clavier, joue moins d’un piano “préparé” que d’une table d’harmonie modifiée au gré de quelque feeling, tandis que François Houle, natif de Vancouver chaleureusement francophone, n’oublie aucun de ses aventureux ancêtres (Jimmy Giuffre, certes, mais aussi John Carter, Bill Smith…) et, au fil du concert, multiplie et démultiplie ses blacksticks (clarinettes en si bémol et en la) au gré d’un fluide et plurivirtuose jeu de démontage et de mélange qui lui permet de souffler dans une, une demie, une et demie, deux clarinettes, voire moins qu’une (sans l’embouchure), sans cesser d’entretenir un chant voyageur passant par diverses contrées et mémoires, dont plusieurs orients et moyen-orients aux relents de ney (ou nay), shakuhachi et d’autres chalumeaux. A contempler leur disposition sur la scène (de plain-pied avec le public), on pense aux trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, l’irréprochable et magistrale Joëlle Léandre semblant mener la barque d’une énergique et finement attentive basse-gouvernail. Evidemment incomparable, on ne peut (je ne peux) pas ne pas se (me) demander comment JG, PB et SS auraient reçu ce moment, exquise triphonie aux allures de fantasme ou de musique-fiction d’un trio aujourd’hui éteint.

|

Piano-clarinette-contrebasse ? Drôle d’assemblage en 2013 ! Pourtant il y a un demi-siècle, jusqu’aux retrouvailles en décembre 1989. Mais c’était une autre histoire.

 

Benoît Delbecq (piano “préparé”), François Houle (clarinettes), Joëlle Léandre (contrebasse). Paris, rue Paul-Fort, dimanche 24 novembre 2013.

Bien sûr qu’ils y avaient pensé, d’autant qu’ils ont culture et mémoire, et bien au-delà des frontières de la jazzosphère, ces trois-là qu’accueillait en son sous-sol l’aimable Hélène Aziza. Mais qu’ont-ils en commun avec leurs aînés Bley, Giuffre et Swallow (ou Phillips) ? La curiosité, le goût de l’inouï, d’aller écouter ailleurs, et d’explorer les ailleurs de leurs instruments. Ainsi Benoît Delbecq, outre ses affinités ligetiennes et ses creusements amoureux du milieu du clavier, joue moins d’un piano “préparé” que d’une table d’harmonie modifiée au gré de quelque feeling, tandis que François Houle, natif de Vancouver chaleureusement francophone, n’oublie aucun de ses aventureux ancêtres (Jimmy Giuffre, certes, mais aussi John Carter, Bill Smith…) et, au fil du concert, multiplie et démultiplie ses blacksticks (clarinettes en si bémol et en la) au gré d’un fluide et plurivirtuose jeu de démontage et de mélange qui lui permet de souffler dans une, une demie, une et demie, deux clarinettes, voire moins qu’une (sans l’embouchure), sans cesser d’entretenir un chant voyageur passant par diverses contrées et mémoires, dont plusieurs orients et moyen-orients aux relents de ney (ou nay), shakuhachi et d’autres chalumeaux. A contempler leur disposition sur la scène (de plain-pied avec le public), on pense aux trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, l’irréprochable et magistrale Joëlle Léandre semblant mener la barque d’une énergique et finement attentive basse-gouvernail. Evidemment incomparable, on ne peut (je ne peux) pas ne pas se (me) demander comment JG, PB et SS auraient reçu ce moment, exquise triphonie aux allures de fantasme ou de musique-fiction d’un trio aujourd’hui éteint.

|

Piano-clarinette-contrebasse ? Drôle d’assemblage en 2013 ! Pourtant il y a un demi-siècle, jusqu’aux retrouvailles en décembre 1989. Mais c’était une autre histoire.

 

Benoît Delbecq (piano “préparé”), François Houle (clarinettes), Joëlle Léandre (contrebasse). Paris, rue Paul-Fort, dimanche 24 novembre 2013.

Bien sûr qu’ils y avaient pensé, d’autant qu’ils ont culture et mémoire, et bien au-delà des frontières de la jazzosphère, ces trois-là qu’accueillait en son sous-sol l’aimable Hélène Aziza. Mais qu’ont-ils en commun avec leurs aînés Bley, Giuffre et Swallow (ou Phillips) ? La curiosité, le goût de l’inouï, d’aller écouter ailleurs, et d’explorer les ailleurs de leurs instruments. Ainsi Benoît Delbecq, outre ses affinités ligetiennes et ses creusements amoureux du milieu du clavier, joue moins d’un piano “préparé” que d’une table d’harmonie modifiée au gré de quelque feeling, tandis que François Houle, natif de Vancouver chaleureusement francophone, n’oublie aucun de ses aventureux ancêtres (Jimmy Giuffre, certes, mais aussi John Carter, Bill Smith…) et, au fil du concert, multiplie et démultiplie ses blacksticks (clarinettes en si bémol et en la) au gré d’un fluide et plurivirtuose jeu de démontage et de mélange qui lui permet de souffler dans une, une demie, une et demie, deux clarinettes, voire moins qu’une (sans l’embouchure), sans cesser d’entretenir un chant voyageur passant par diverses contrées et mémoires, dont plusieurs orients et moyen-orients aux relents de ney (ou nay), shakuhachi et d’autres chalumeaux. A contempler leur disposition sur la scène (de plain-pied avec le public), on pense aux trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome, l’irréprochable et magistrale Joëlle Léandre semblant mener la barque d’une énergique et finement attentive basse-gouvernail. Evidemment incomparable, on ne peut (je ne peux) pas ne pas se (me) demander comment JG, PB et SS auraient reçu ce moment, exquise triphonie aux allures de fantasme ou de musique-fiction d’un trio aujourd’hui éteint.