Jazz live
Publié le 3 Mar 2015

Un New Morning comblé pour un intense Love Supreme

C’était il y a cinq jours, avant que ne soit rétabli la chronologie de ce blog, Christophe Dal Sasso et Lionel Belomondo redonnait leur version en big band du fameux Love Supreme de John Coltrane. Faute d’avoir rédigé dans la nuit et d’avoir vidé mes poches de pantalon de mes notes avant ma lessive du week end, les détails se sont estompés mais le souvenir reste ému.

 

Christophe Dal Sasso (flûte, arrangements), Erick Poirier, Julien Alour, David Dupuis (trompette), Jerry Edwards, Bastien Ballaz (trombone), Bastien Stil (tuba), Dominique Mandin (sax alto), François Théberge (saxes alto et ténor), David El Malek, Lionel Belmondo (sax ténor), Laurent Fickelson (piano), Simon Tailleu (contrebasse), Dré Pallemaerts (batterie). 

 

Arrivé directement, sans dîner, de onze intenses heures de bureau dans un New Morning des grands soirs, lorsque le public déborde dans le couloir de sortie… La fin de la première partie fera office de palier de décompression, sur les derniers arpèges d’un solo très applaudi de David El Malek pour Naima, puis… India ? J’ai le souvenir d’un final en forme de trio a capella des trois ténors, très libre, très joyeux, qui m’inspire quelque interrogation sur ce qu’aurait pensé Lionel Belmondo d’un trio du même accabit joué, disons par John Surman, Mike Osborne et Alan Skidmore.

 

Mais voici déjà l’entracte. Je noie ma faim dans une grande mousse dont je barbouille quelques joues embrassées, serrant quelques mains moins intimes. Et revoici l’orchestre, et voici Love Supreme et mes souvenirs ne sont pas plus nets, sinon ceux d’une bourrasque sonore qui balaie toutes les réserves que peut inspirer l’idée même de reprendre le monument de Coltrane, au profit du bonheur du “live”, de la résurgence du vivant, Belmondo le plus sincèrement coltranien, Fickelson tynerien à la lettre, El Malek dans une espèce de d’hybride giantstepoturnerien (c’est drôle ce nom de Turner, celui d’un peintre dont la peinture m’évoque Coltrane comme aucune autre), Julien Alour… disons sixtie-hubbardien, Bastien Stil dans un stop chorus ébouriffant qui ne ressemblait probablement à rien qu’à lui-même (que je n’avais pas jusque là l’honneur de connaître, tout du moins en soliste), le tout porté par un Dré Paelemaerts elvinjaune, mais d’un jaune qui se serait irisé à l’entrée dans le XXIe siècle, le surtout ponctué en un rite grandiose par cet orchestre digne, sous la plume de Dal Sasso et galvanisé par Belmondo, du grand rassemblement des bêtes pour le meurtre du renard dans L’Ane culotte d’Henri Bosco. Tout cela qui fit qu’au-delà du plaisir combiné du “live” et du déjà entendu, on se dissolvait dans une espèce de bonheur collectif que pansa avant de nous laisser partir dans le froid, un bis sur le Naima de la première partie. Franck Bergerot

 

|

C’était il y a cinq jours, avant que ne soit rétabli la chronologie de ce blog, Christophe Dal Sasso et Lionel Belomondo redonnait leur version en big band du fameux Love Supreme de John Coltrane. Faute d’avoir rédigé dans la nuit et d’avoir vidé mes poches de pantalon de mes notes avant ma lessive du week end, les détails se sont estompés mais le souvenir reste ému.

 

Christophe Dal Sasso (flûte, arrangements), Erick Poirier, Julien Alour, David Dupuis (trompette), Jerry Edwards, Bastien Ballaz (trombone), Bastien Stil (tuba), Dominique Mandin (sax alto), François Théberge (saxes alto et ténor), David El Malek, Lionel Belmondo (sax ténor), Laurent Fickelson (piano), Simon Tailleu (contrebasse), Dré Pallemaerts (batterie). 

 

Arrivé directement, sans dîner, de onze intenses heures de bureau dans un New Morning des grands soirs, lorsque le public déborde dans le couloir de sortie… La fin de la première partie fera office de palier de décompression, sur les derniers arpèges d’un solo très applaudi de David El Malek pour Naima, puis… India ? J’ai le souvenir d’un final en forme de trio a capella des trois ténors, très libre, très joyeux, qui m’inspire quelque interrogation sur ce qu’aurait pensé Lionel Belmondo d’un trio du même accabit joué, disons par John Surman, Mike Osborne et Alan Skidmore.

 

Mais voici déjà l’entracte. Je noie ma faim dans une grande mousse dont je barbouille quelques joues embrassées, serrant quelques mains moins intimes. Et revoici l’orchestre, et voici Love Supreme et mes souvenirs ne sont pas plus nets, sinon ceux d’une bourrasque sonore qui balaie toutes les réserves que peut inspirer l’idée même de reprendre le monument de Coltrane, au profit du bonheur du “live”, de la résurgence du vivant, Belmondo le plus sincèrement coltranien, Fickelson tynerien à la lettre, El Malek dans une espèce de d’hybride giantstepoturnerien (c’est drôle ce nom de Turner, celui d’un peintre dont la peinture m’évoque Coltrane comme aucune autre), Julien Alour… disons sixtie-hubbardien, Bastien Stil dans un stop chorus ébouriffant qui ne ressemblait probablement à rien qu’à lui-même (que je n’avais pas jusque là l’honneur de connaître, tout du moins en soliste), le tout porté par un Dré Paelemaerts elvinjaune, mais d’un jaune qui se serait irisé à l’entrée dans le XXIe siècle, le surtout ponctué en un rite grandiose par cet orchestre digne, sous la plume de Dal Sasso et galvanisé par Belmondo, du grand rassemblement des bêtes pour le meurtre du renard dans L’Ane culotte d’Henri Bosco. Tout cela qui fit qu’au-delà du plaisir combiné du “live” et du déjà entendu, on se dissolvait dans une espèce de bonheur collectif que pansa avant de nous laisser partir dans le froid, un bis sur le Naima de la première partie. Franck Bergerot

 

|

C’était il y a cinq jours, avant que ne soit rétabli la chronologie de ce blog, Christophe Dal Sasso et Lionel Belomondo redonnait leur version en big band du fameux Love Supreme de John Coltrane. Faute d’avoir rédigé dans la nuit et d’avoir vidé mes poches de pantalon de mes notes avant ma lessive du week end, les détails se sont estompés mais le souvenir reste ému.

 

Christophe Dal Sasso (flûte, arrangements), Erick Poirier, Julien Alour, David Dupuis (trompette), Jerry Edwards, Bastien Ballaz (trombone), Bastien Stil (tuba), Dominique Mandin (sax alto), François Théberge (saxes alto et ténor), David El Malek, Lionel Belmondo (sax ténor), Laurent Fickelson (piano), Simon Tailleu (contrebasse), Dré Pallemaerts (batterie). 

 

Arrivé directement, sans dîner, de onze intenses heures de bureau dans un New Morning des grands soirs, lorsque le public déborde dans le couloir de sortie… La fin de la première partie fera office de palier de décompression, sur les derniers arpèges d’un solo très applaudi de David El Malek pour Naima, puis… India ? J’ai le souvenir d’un final en forme de trio a capella des trois ténors, très libre, très joyeux, qui m’inspire quelque interrogation sur ce qu’aurait pensé Lionel Belmondo d’un trio du même accabit joué, disons par John Surman, Mike Osborne et Alan Skidmore.

 

Mais voici déjà l’entracte. Je noie ma faim dans une grande mousse dont je barbouille quelques joues embrassées, serrant quelques mains moins intimes. Et revoici l’orchestre, et voici Love Supreme et mes souvenirs ne sont pas plus nets, sinon ceux d’une bourrasque sonore qui balaie toutes les réserves que peut inspirer l’idée même de reprendre le monument de Coltrane, au profit du bonheur du “live”, de la résurgence du vivant, Belmondo le plus sincèrement coltranien, Fickelson tynerien à la lettre, El Malek dans une espèce de d’hybride giantstepoturnerien (c’est drôle ce nom de Turner, celui d’un peintre dont la peinture m’évoque Coltrane comme aucune autre), Julien Alour… disons sixtie-hubbardien, Bastien Stil dans un stop chorus ébouriffant qui ne ressemblait probablement à rien qu’à lui-même (que je n’avais pas jusque là l’honneur de connaître, tout du moins en soliste), le tout porté par un Dré Paelemaerts elvinjaune, mais d’un jaune qui se serait irisé à l’entrée dans le XXIe siècle, le surtout ponctué en un rite grandiose par cet orchestre digne, sous la plume de Dal Sasso et galvanisé par Belmondo, du grand rassemblement des bêtes pour le meurtre du renard dans L’Ane culotte d’Henri Bosco. Tout cela qui fit qu’au-delà du plaisir combiné du “live” et du déjà entendu, on se dissolvait dans une espèce de bonheur collectif que pansa avant de nous laisser partir dans le froid, un bis sur le Naima de la première partie. Franck Bergerot

 

|

C’était il y a cinq jours, avant que ne soit rétabli la chronologie de ce blog, Christophe Dal Sasso et Lionel Belomondo redonnait leur version en big band du fameux Love Supreme de John Coltrane. Faute d’avoir rédigé dans la nuit et d’avoir vidé mes poches de pantalon de mes notes avant ma lessive du week end, les détails se sont estompés mais le souvenir reste ému.

 

Christophe Dal Sasso (flûte, arrangements), Erick Poirier, Julien Alour, David Dupuis (trompette), Jerry Edwards, Bastien Ballaz (trombone), Bastien Stil (tuba), Dominique Mandin (sax alto), François Théberge (saxes alto et ténor), David El Malek, Lionel Belmondo (sax ténor), Laurent Fickelson (piano), Simon Tailleu (contrebasse), Dré Pallemaerts (batterie). 

 

Arrivé directement, sans dîner, de onze intenses heures de bureau dans un New Morning des grands soirs, lorsque le public déborde dans le couloir de sortie… La fin de la première partie fera office de palier de décompression, sur les derniers arpèges d’un solo très applaudi de David El Malek pour Naima, puis… India ? J’ai le souvenir d’un final en forme de trio a capella des trois ténors, très libre, très joyeux, qui m’inspire quelque interrogation sur ce qu’aurait pensé Lionel Belmondo d’un trio du même accabit joué, disons par John Surman, Mike Osborne et Alan Skidmore.

 

Mais voici déjà l’entracte. Je noie ma faim dans une grande mousse dont je barbouille quelques joues embrassées, serrant quelques mains moins intimes. Et revoici l’orchestre, et voici Love Supreme et mes souvenirs ne sont pas plus nets, sinon ceux d’une bourrasque sonore qui balaie toutes les réserves que peut inspirer l’idée même de reprendre le monument de Coltrane, au profit du bonheur du “live”, de la résurgence du vivant, Belmondo le plus sincèrement coltranien, Fickelson tynerien à la lettre, El Malek dans une espèce de d’hybride giantstepoturnerien (c’est drôle ce nom de Turner, celui d’un peintre dont la peinture m’évoque Coltrane comme aucune autre), Julien Alour… disons sixtie-hubbardien, Bastien Stil dans un stop chorus ébouriffant qui ne ressemblait probablement à rien qu’à lui-même (que je n’avais pas jusque là l’honneur de connaître, tout du moins en soliste), le tout porté par un Dré Paelemaerts elvinjaune, mais d’un jaune qui se serait irisé à l’entrée dans le XXIe siècle, le surtout ponctué en un rite grandiose par cet orchestre digne, sous la plume de Dal Sasso et galvanisé par Belmondo, du grand rassemblement des bêtes pour le meurtre du renard dans L’Ane culotte d’Henri Bosco. Tout cela qui fit qu’au-delà du plaisir combiné du “live” et du déjà entendu, on se dissolvait dans une espèce de bonheur collectif que pansa avant de nous laisser partir dans le froid, un bis sur le Naima de la première partie. Franck Bergerot