Jazz live
Publié le 21 Juil 2016

FESTIVAL DE RADIO FRANCE & MONTPELLIER OCCITANIE : MICHAEL WOLLNY

Encore une belle journée au festival, malgré un temps légèrement menaçant qui sut tenir la pluie à distance. Après la prestation, sous la pinède, de l’Interplay Quartet de Damien Munos, c’est dans l’Amphithéâtre que se tenait le clou de la soirée : le trio du pianiste allemand Michael Wollny.

Damien Munos Interplay 4tet     De gauche à droite : Damien Hilaire, Damien Munos, Emeline Pontonié, Lionel Milazzo

 

MICHAEL WOLLNY TRIO

Michael Wollny (piano), Christian Weber (contrebasse), Eric Schaefer (batterie)

Domaine d’O, Amphithéâtre, 20 juillet 2016, 22h

Michael Wollny trio     Je n’avais pas écouté Michael Wollny sur scène depuis le trio [em] , qui associait le pianiste et le batteur à la contrebassiste Eva Kruse. Joie anticipée donc, de découvrir au concert ce nouveau trio, déjà entendu sur CD. Cela commence dans une douceur sombre et mélancolique. Le pianiste va chercher du côté d’Alban Berg une thématique qu’il métamorphose à sa guise. Il fera de même au cours du concert avec Guillaume de Machault et Paul Hindemith…. La musique est très contrastée, sur le plan des rythmes comme sur celui des dynamiques : on en vient vite à un tempo plus que vif, à une énergie et un goût des spirales entêtantes qui m’a fait penser à Khatchaturian. Les changements et les ruptures abondent, maîtrisés sur le fil, et toujours dans la pertinence de l’émotion et de la musicalité. Le tempo n’est pas seul à changer : des rythmes différents s’enchaînent, s’entrecroisent, et parfois se superposent dans un absolu contrôle, stimulé par le risque. Vient un solo de piano, pyrotechnique -mais pas par ostentation-, qui va se résoudre en douceur dans une sorte de danse baroque…. avant de repartir sur un tempo d’enfer. Ailleurs le pianiste va conclure par une suite de clusters joués avec les deux coudes, en parfaite synchronicité avec le batteur. On aura aussi, durant quelques instants, une pesanteur un peu pompier, à la manière du groupe Emerson, Lake and Palmer, ou pour hasarder une référence plus récente le trio E.S.T. ; mais il n’est pas exclu que ce soit là une forme d’humour distancié…. On repart aussitôt dans un thème recueilli, nuancé, qui par un crescendo implacable débouche sur un rythme appuyé, et un ostinato de piano envoûtant. Suivra un thème très segmenté, où les contrastes vont à nouveau s’épanouir. Le trio, vu par ces musiciens, est une sorte de sport de combat, mais pacifique et exalté. Le public les suit avec enthousiasme, et salue d’une très longue salve d’applaudissements, comme on le fait en fin de concert, chacune des pièces jouées. Double rappel (dont une mélodie douce issue de la bande originale du film Synechdoche, New York ), après une ovation verticale plus que méritée. Grand moment pour tous les présents, chroniqueur inclus.

Xavier Prévost

Diffusé en direct sur France Musique ; réécoute sur le site :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-20-juillet-2016-michael-wollny-trio-07-20-2016-22-00 |Encore une belle journée au festival, malgré un temps légèrement menaçant qui sut tenir la pluie à distance. Après la prestation, sous la pinède, de l’Interplay Quartet de Damien Munos, c’est dans l’Amphithéâtre que se tenait le clou de la soirée : le trio du pianiste allemand Michael Wollny.

Damien Munos Interplay 4tet     De gauche à droite : Damien Hilaire, Damien Munos, Emeline Pontonié, Lionel Milazzo

 

MICHAEL WOLLNY TRIO

Michael Wollny (piano), Christian Weber (contrebasse), Eric Schaefer (batterie)

Domaine d’O, Amphithéâtre, 20 juillet 2016, 22h

Michael Wollny trio     Je n’avais pas écouté Michael Wollny sur scène depuis le trio [em] , qui associait le pianiste et le batteur à la contrebassiste Eva Kruse. Joie anticipée donc, de découvrir au concert ce nouveau trio, déjà entendu sur CD. Cela commence dans une douceur sombre et mélancolique. Le pianiste va chercher du côté d’Alban Berg une thématique qu’il métamorphose à sa guise. Il fera de même au cours du concert avec Guillaume de Machault et Paul Hindemith…. La musique est très contrastée, sur le plan des rythmes comme sur celui des dynamiques : on en vient vite à un tempo plus que vif, à une énergie et un goût des spirales entêtantes qui m’a fait penser à Khatchaturian. Les changements et les ruptures abondent, maîtrisés sur le fil, et toujours dans la pertinence de l’émotion et de la musicalité. Le tempo n’est pas seul à changer : des rythmes différents s’enchaînent, s’entrecroisent, et parfois se superposent dans un absolu contrôle, stimulé par le risque. Vient un solo de piano, pyrotechnique -mais pas par ostentation-, qui va se résoudre en douceur dans une sorte de danse baroque…. avant de repartir sur un tempo d’enfer. Ailleurs le pianiste va conclure par une suite de clusters joués avec les deux coudes, en parfaite synchronicité avec le batteur. On aura aussi, durant quelques instants, une pesanteur un peu pompier, à la manière du groupe Emerson, Lake and Palmer, ou pour hasarder une référence plus récente le trio E.S.T. ; mais il n’est pas exclu que ce soit là une forme d’humour distancié…. On repart aussitôt dans un thème recueilli, nuancé, qui par un crescendo implacable débouche sur un rythme appuyé, et un ostinato de piano envoûtant. Suivra un thème très segmenté, où les contrastes vont à nouveau s’épanouir. Le trio, vu par ces musiciens, est une sorte de sport de combat, mais pacifique et exalté. Le public les suit avec enthousiasme, et salue d’une très longue salve d’applaudissements, comme on le fait en fin de concert, chacune des pièces jouées. Double rappel (dont une mélodie douce issue de la bande originale du film Synechdoche, New York ), après une ovation verticale plus que méritée. Grand moment pour tous les présents, chroniqueur inclus.

Xavier Prévost

Diffusé en direct sur France Musique ; réécoute sur le site :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-20-juillet-2016-michael-wollny-trio-07-20-2016-22-00 |Encore une belle journée au festival, malgré un temps légèrement menaçant qui sut tenir la pluie à distance. Après la prestation, sous la pinède, de l’Interplay Quartet de Damien Munos, c’est dans l’Amphithéâtre que se tenait le clou de la soirée : le trio du pianiste allemand Michael Wollny.

Damien Munos Interplay 4tet     De gauche à droite : Damien Hilaire, Damien Munos, Emeline Pontonié, Lionel Milazzo

 

MICHAEL WOLLNY TRIO

Michael Wollny (piano), Christian Weber (contrebasse), Eric Schaefer (batterie)

Domaine d’O, Amphithéâtre, 20 juillet 2016, 22h

Michael Wollny trio     Je n’avais pas écouté Michael Wollny sur scène depuis le trio [em] , qui associait le pianiste et le batteur à la contrebassiste Eva Kruse. Joie anticipée donc, de découvrir au concert ce nouveau trio, déjà entendu sur CD. Cela commence dans une douceur sombre et mélancolique. Le pianiste va chercher du côté d’Alban Berg une thématique qu’il métamorphose à sa guise. Il fera de même au cours du concert avec Guillaume de Machault et Paul Hindemith…. La musique est très contrastée, sur le plan des rythmes comme sur celui des dynamiques : on en vient vite à un tempo plus que vif, à une énergie et un goût des spirales entêtantes qui m’a fait penser à Khatchaturian. Les changements et les ruptures abondent, maîtrisés sur le fil, et toujours dans la pertinence de l’émotion et de la musicalité. Le tempo n’est pas seul à changer : des rythmes différents s’enchaînent, s’entrecroisent, et parfois se superposent dans un absolu contrôle, stimulé par le risque. Vient un solo de piano, pyrotechnique -mais pas par ostentation-, qui va se résoudre en douceur dans une sorte de danse baroque…. avant de repartir sur un tempo d’enfer. Ailleurs le pianiste va conclure par une suite de clusters joués avec les deux coudes, en parfaite synchronicité avec le batteur. On aura aussi, durant quelques instants, une pesanteur un peu pompier, à la manière du groupe Emerson, Lake and Palmer, ou pour hasarder une référence plus récente le trio E.S.T. ; mais il n’est pas exclu que ce soit là une forme d’humour distancié…. On repart aussitôt dans un thème recueilli, nuancé, qui par un crescendo implacable débouche sur un rythme appuyé, et un ostinato de piano envoûtant. Suivra un thème très segmenté, où les contrastes vont à nouveau s’épanouir. Le trio, vu par ces musiciens, est une sorte de sport de combat, mais pacifique et exalté. Le public les suit avec enthousiasme, et salue d’une très longue salve d’applaudissements, comme on le fait en fin de concert, chacune des pièces jouées. Double rappel (dont une mélodie douce issue de la bande originale du film Synechdoche, New York ), après une ovation verticale plus que méritée. Grand moment pour tous les présents, chroniqueur inclus.

Xavier Prévost

Diffusé en direct sur France Musique ; réécoute sur le site :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-20-juillet-2016-michael-wollny-trio-07-20-2016-22-00 |Encore une belle journée au festival, malgré un temps légèrement menaçant qui sut tenir la pluie à distance. Après la prestation, sous la pinède, de l’Interplay Quartet de Damien Munos, c’est dans l’Amphithéâtre que se tenait le clou de la soirée : le trio du pianiste allemand Michael Wollny.

Damien Munos Interplay 4tet     De gauche à droite : Damien Hilaire, Damien Munos, Emeline Pontonié, Lionel Milazzo

 

MICHAEL WOLLNY TRIO

Michael Wollny (piano), Christian Weber (contrebasse), Eric Schaefer (batterie)

Domaine d’O, Amphithéâtre, 20 juillet 2016, 22h

Michael Wollny trio     Je n’avais pas écouté Michael Wollny sur scène depuis le trio [em] , qui associait le pianiste et le batteur à la contrebassiste Eva Kruse. Joie anticipée donc, de découvrir au concert ce nouveau trio, déjà entendu sur CD. Cela commence dans une douceur sombre et mélancolique. Le pianiste va chercher du côté d’Alban Berg une thématique qu’il métamorphose à sa guise. Il fera de même au cours du concert avec Guillaume de Machault et Paul Hindemith…. La musique est très contrastée, sur le plan des rythmes comme sur celui des dynamiques : on en vient vite à un tempo plus que vif, à une énergie et un goût des spirales entêtantes qui m’a fait penser à Khatchaturian. Les changements et les ruptures abondent, maîtrisés sur le fil, et toujours dans la pertinence de l’émotion et de la musicalité. Le tempo n’est pas seul à changer : des rythmes différents s’enchaînent, s’entrecroisent, et parfois se superposent dans un absolu contrôle, stimulé par le risque. Vient un solo de piano, pyrotechnique -mais pas par ostentation-, qui va se résoudre en douceur dans une sorte de danse baroque…. avant de repartir sur un tempo d’enfer. Ailleurs le pianiste va conclure par une suite de clusters joués avec les deux coudes, en parfaite synchronicité avec le batteur. On aura aussi, durant quelques instants, une pesanteur un peu pompier, à la manière du groupe Emerson, Lake and Palmer, ou pour hasarder une référence plus récente le trio E.S.T. ; mais il n’est pas exclu que ce soit là une forme d’humour distancié…. On repart aussitôt dans un thème recueilli, nuancé, qui par un crescendo implacable débouche sur un rythme appuyé, et un ostinato de piano envoûtant. Suivra un thème très segmenté, où les contrastes vont à nouveau s’épanouir. Le trio, vu par ces musiciens, est une sorte de sport de combat, mais pacifique et exalté. Le public les suit avec enthousiasme, et salue d’une très longue salve d’applaudissements, comme on le fait en fin de concert, chacune des pièces jouées. Double rappel (dont une mélodie douce issue de la bande originale du film Synechdoche, New York ), après une ovation verticale plus que méritée. Grand moment pour tous les présents, chroniqueur inclus.

Xavier Prévost

Diffusé en direct sur France Musique ; réécoute sur le site :

http://www.francemusique.fr/emission/jazz-ete/2016-ete/jazz-montpellier-du-20-juillet-2016-michael-wollny-trio-07-20-2016-22-00