Jazz live
Publié le 27 Nov 2013

Ceci n’est pas une chronique…

… mais l’écho évidemment tardif et inévitablement frustrant de l’écho fervent d’une vie qu’on appelle la mémoire.

Didier Lasserre (batterie ancienne). Enregistré le 21 mai 2013 à l’Espace culturel du Bois Fleuri, Lormont.

“La Mémoire”, CD point 04, didierlasserre.wordpress.com

Rarement (jamais à ma connaissance) un assemblage d’outils phonogènes, qu’une injuste étymologie range parmi les idiophones et qu’on préférera nommer instruments premiers, aura atteint  – en moins d’une demi-heure (la mémoire 22’07 / le signe 2’51) et une infinitude virtuelle évoquant pour les amateurs de bons mots le silence postmozartien attribué à Sacha Guitry – un tel pouvoir d’émotion. 

« Jusqu’à présent un batteur avait pour tâche de maintenir le rythme. Il battait la mesure, rien de plus, même si parfois il s’échappait dans un solo. Maintenant il doit créer des sons s’accordant avec ce qu’il joue et avec ses possibilités d’expression. Vous pouvez utiliser n’importe quelle partie de votre batterie, de n’importe quelle manière, à n’importe quel moment. A présent, la batterie est un instrument, on doit l’utiliser pour faire de la musique et non plus pour relier entre eux les autres instruments. Jadis le batteur était une mécanique, pas un artiste. » Dixit Milford Graves avant que son confrère Didier Lasserre ne voie le jour et encore moins un tambour. Sans parler de Max Roach et de tous les talking drums de la généalogie et de la géographie percussionnistes. Virtuose, moins selon les critères des académies que, pour répéter l’éclairante formule de Pierre Lemarchand, “de l’instant et de l’éternité”, le musicien bordelais nous offre une sorte de miniature à son image, d’une fascinante discrétion et/ou d’une douceur explosive, tant la figure de l’oxymore le reflète à tous niveaux – par la couleur et son absence (le blanc, le transparent), le graphisme (un pavé de texte aussi intense que condensé à l’essentiel) et jusqu’au parti pris typographique (tout en minuscules) et au friselis de cymbale en guise de coda. Pas étonnant qu’un premier exemplaire ait disparu dans mon capharnaüm, comme retourné au silence à quoi il s’impose comme une stèle idéale.

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… mais l’écho évidemment tardif et inévitablement frustrant de l’écho fervent d’une vie qu’on appelle la mémoire.

Didier Lasserre (batterie ancienne). Enregistré le 21 mai 2013 à l’Espace culturel du Bois Fleuri, Lormont.

“La Mémoire”, CD point 04, didierlasserre.wordpress.com

Rarement (jamais à ma connaissance) un assemblage d’outils phonogènes, qu’une injuste étymologie range parmi les idiophones et qu’on préférera nommer instruments premiers, aura atteint  – en moins d’une demi-heure (la mémoire 22’07 / le signe 2’51) et une infinitude virtuelle évoquant pour les amateurs de bons mots le silence postmozartien attribué à Sacha Guitry – un tel pouvoir d’émotion. 

« Jusqu’à présent un batteur avait pour tâche de maintenir le rythme. Il battait la mesure, rien de plus, même si parfois il s’échappait dans un solo. Maintenant il doit créer des sons s’accordant avec ce qu’il joue et avec ses possibilités d’expression. Vous pouvez utiliser n’importe quelle partie de votre batterie, de n’importe quelle manière, à n’importe quel moment. A présent, la batterie est un instrument, on doit l’utiliser pour faire de la musique et non plus pour relier entre eux les autres instruments. Jadis le batteur était une mécanique, pas un artiste. » Dixit Milford Graves avant que son confrère Didier Lasserre ne voie le jour et encore moins un tambour. Sans parler de Max Roach et de tous les talking drums de la généalogie et de la géographie percussionnistes. Virtuose, moins selon les critères des académies que, pour répéter l’éclairante formule de Pierre Lemarchand, “de l’instant et de l’éternité”, le musicien bordelais nous offre une sorte de miniature à son image, d’une fascinante discrétion et/ou d’une douceur explosive, tant la figure de l’oxymore le reflète à tous niveaux – par la couleur et son absence (le blanc, le transparent), le graphisme (un pavé de texte aussi intense que condensé à l’essentiel) et jusqu’au parti pris typographique (tout en minuscules) et au friselis de cymbale en guise de coda. Pas étonnant qu’un premier exemplaire ait disparu dans mon capharnaüm, comme retourné au silence à quoi il s’impose comme une stèle idéale.

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… mais l’écho évidemment tardif et inévitablement frustrant de l’écho fervent d’une vie qu’on appelle la mémoire.

Didier Lasserre (batterie ancienne). Enregistré le 21 mai 2013 à l’Espace culturel du Bois Fleuri, Lormont.

“La Mémoire”, CD point 04, didierlasserre.wordpress.com

Rarement (jamais à ma connaissance) un assemblage d’outils phonogènes, qu’une injuste étymologie range parmi les idiophones et qu’on préférera nommer instruments premiers, aura atteint  – en moins d’une demi-heure (la mémoire 22’07 / le signe 2’51) et une infinitude virtuelle évoquant pour les amateurs de bons mots le silence postmozartien attribué à Sacha Guitry – un tel pouvoir d’émotion. 

« Jusqu’à présent un batteur avait pour tâche de maintenir le rythme. Il battait la mesure, rien de plus, même si parfois il s’échappait dans un solo. Maintenant il doit créer des sons s’accordant avec ce qu’il joue et avec ses possibilités d’expression. Vous pouvez utiliser n’importe quelle partie de votre batterie, de n’importe quelle manière, à n’importe quel moment. A présent, la batterie est un instrument, on doit l’utiliser pour faire de la musique et non plus pour relier entre eux les autres instruments. Jadis le batteur était une mécanique, pas un artiste. » Dixit Milford Graves avant que son confrère Didier Lasserre ne voie le jour et encore moins un tambour. Sans parler de Max Roach et de tous les talking drums de la généalogie et de la géographie percussionnistes. Virtuose, moins selon les critères des académies que, pour répéter l’éclairante formule de Pierre Lemarchand, “de l’instant et de l’éternité”, le musicien bordelais nous offre une sorte de miniature à son image, d’une fascinante discrétion et/ou d’une douceur explosive, tant la figure de l’oxymore le reflète à tous niveaux – par la couleur et son absence (le blanc, le transparent), le graphisme (un pavé de texte aussi intense que condensé à l’essentiel) et jusqu’au parti pris typographique (tout en minuscules) et au friselis de cymbale en guise de coda. Pas étonnant qu’un premier exemplaire ait disparu dans mon capharnaüm, comme retourné au silence à quoi il s’impose comme une stèle idéale.

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… mais l’écho évidemment tardif et inévitablement frustrant de l’écho fervent d’une vie qu’on appelle la mémoire.

Didier Lasserre (batterie ancienne). Enregistré le 21 mai 2013 à l’Espace culturel du Bois Fleuri, Lormont.

“La Mémoire”, CD point 04, didierlasserre.wordpress.com

Rarement (jamais à ma connaissance) un assemblage d’outils phonogènes, qu’une injuste étymologie range parmi les idiophones et qu’on préférera nommer instruments premiers, aura atteint  – en moins d’une demi-heure (la mémoire 22’07 / le signe 2’51) et une infinitude virtuelle évoquant pour les amateurs de bons mots le silence postmozartien attribué à Sacha Guitry – un tel pouvoir d’émotion. 

« Jusqu’à présent un batteur avait pour tâche de maintenir le rythme. Il battait la mesure, rien de plus, même si parfois il s’échappait dans un solo. Maintenant il doit créer des sons s’accordant avec ce qu’il joue et avec ses possibilités d’expression. Vous pouvez utiliser n’importe quelle partie de votre batterie, de n’importe quelle manière, à n’importe quel moment. A présent, la batterie est un instrument, on doit l’utiliser pour faire de la musique et non plus pour relier entre eux les autres instruments. Jadis le batteur était une mécanique, pas un artiste. » Dixit Milford Graves avant que son confrère Didier Lasserre ne voie le jour et encore moins un tambour. Sans parler de Max Roach et de tous les talking drums de la généalogie et de la géographie percussionnistes. Virtuose, moins selon les critères des académies que, pour répéter l’éclairante formule de Pierre Lemarchand, “de l’instant et de l’éternité”, le musicien bordelais nous offre une sorte de miniature à son image, d’une fascinante discrétion et/ou d’une douceur explosive, tant la figure de l’oxymore le reflète à tous niveaux – par la couleur et son absence (le blanc, le transparent), le graphisme (un pavé de texte aussi intense que condensé à l’essentiel) et jusqu’au parti pris typographique (tout en minuscules) et au friselis de cymbale en guise de coda. Pas étonnant qu’un premier exemplaire ait disparu dans mon capharnaüm, comme retourné au silence à quoi il s’impose comme une stèle idéale.