Jazz live
Publié le 27 Mai 2015

Marius Neset au Duc des Lombards

Pour la tournée de sortie de son tout récent album « Pinball » (Act/Harmonia Mundi), le saxophoniste norvégien faisait escale au Duc des Lombards, à la tête de son quintette anglo-scandinave. Cohésion, énergie et nuances, comme une palette d’atouts, tant pour le succès public que pour la densité artistique.


Marius Neset « Pinball »

Marius Neset (saxophones ténor & soprano), Jim Hart (vibraphone), Magnus Hjorth (piano), Peter Eldh (contrebasse) & Anton Eger (batterie). Paris, Duc des Lombards, 22 mai 2015, concert de 21h30.

 

Manifestement mis à l’aise par le tour de chauffe du premier set/concert (à 19h30), Marius Neset ouvre le ban par une longue suite, encore dans l’esprit de ses disques précédents (« Golden Xplosion », 2011 ; « Birds », 2013 : tous deux chez Edition Records). C’est une solide construction de climats et de thèmes, formellement aboutie quand on la considère à rebours, et qui fait la part belle à l’improvisation. Le saxophoniste s’en donne à cœur joie : à de longues et torrentueuses volutes, façon calypso « à la Rollins », succèdent d’incantatoires mélodies que l’on dirait surgies des brumes de l’Écosse. La pertinence de l’emploi du vibraphone, dans les exposés comme dans les développements, est remarquable. On sent là manifestement l’étoffe d’un compositeur. Le concert déploie ensuite le principe du nouveau disque, « Pinball », davantage conçu comme une succession de petites formes, très contrastées, avec aussi un blues façon shuffle de la plus belle énergie. Dans ses emportements le saxophoniste donne libre cours au lyrisme le plus exacerbé, jusqu’à l’étranglement de la sonorité, qui ranime chez l’amateur chenu le souvenir de Leandro « Gato » Barbieri….. Le vibraphoniste impressionne par son sens de l’à propos, et par la cohérence de ses improvisations. La paire rythmique contrebasse-batterie, complice de longue date, excelle en toutes occasions ; et la seule petite réserve tiendrait au pianiste, car le suédois Magnus Hjorth remplaçait le britannique Ivo Neame, partenaire de « Pinball » et de « Birds », et ses improvisations décevaient : une certaine ostentation, beaucoup de phrases très formatées, dans le choix des notes comme dans le découpage rythmique…. Mais le chroniqueur fut peut-être victime de son goût immodéré pour le pianiste anglais, entendu notamment dans le trio Phronesis ; fragilité du jugement humain, en quelque sorte….

 

Xavier Prévost

 


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Pour la tournée de sortie de son tout récent album « Pinball » (Act/Harmonia Mundi), le saxophoniste norvégien faisait escale au Duc des Lombards, à la tête de son quintette anglo-scandinave. Cohésion, énergie et nuances, comme une palette d’atouts, tant pour le succès public que pour la densité artistique.


Marius Neset « Pinball »

Marius Neset (saxophones ténor & soprano), Jim Hart (vibraphone), Magnus Hjorth (piano), Peter Eldh (contrebasse) & Anton Eger (batterie). Paris, Duc des Lombards, 22 mai 2015, concert de 21h30.

 

Manifestement mis à l’aise par le tour de chauffe du premier set/concert (à 19h30), Marius Neset ouvre le ban par une longue suite, encore dans l’esprit de ses disques précédents (« Golden Xplosion », 2011 ; « Birds », 2013 : tous deux chez Edition Records). C’est une solide construction de climats et de thèmes, formellement aboutie quand on la considère à rebours, et qui fait la part belle à l’improvisation. Le saxophoniste s’en donne à cœur joie : à de longues et torrentueuses volutes, façon calypso « à la Rollins », succèdent d’incantatoires mélodies que l’on dirait surgies des brumes de l’Écosse. La pertinence de l’emploi du vibraphone, dans les exposés comme dans les développements, est remarquable. On sent là manifestement l’étoffe d’un compositeur. Le concert déploie ensuite le principe du nouveau disque, « Pinball », davantage conçu comme une succession de petites formes, très contrastées, avec aussi un blues façon shuffle de la plus belle énergie. Dans ses emportements le saxophoniste donne libre cours au lyrisme le plus exacerbé, jusqu’à l’étranglement de la sonorité, qui ranime chez l’amateur chenu le souvenir de Leandro « Gato » Barbieri….. Le vibraphoniste impressionne par son sens de l’à propos, et par la cohérence de ses improvisations. La paire rythmique contrebasse-batterie, complice de longue date, excelle en toutes occasions ; et la seule petite réserve tiendrait au pianiste, car le suédois Magnus Hjorth remplaçait le britannique Ivo Neame, partenaire de « Pinball » et de « Birds », et ses improvisations décevaient : une certaine ostentation, beaucoup de phrases très formatées, dans le choix des notes comme dans le découpage rythmique…. Mais le chroniqueur fut peut-être victime de son goût immodéré pour le pianiste anglais, entendu notamment dans le trio Phronesis ; fragilité du jugement humain, en quelque sorte….

 

Xavier Prévost

 


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Pour la tournée de sortie de son tout récent album « Pinball » (Act/Harmonia Mundi), le saxophoniste norvégien faisait escale au Duc des Lombards, à la tête de son quintette anglo-scandinave. Cohésion, énergie et nuances, comme une palette d’atouts, tant pour le succès public que pour la densité artistique.


Marius Neset « Pinball »

Marius Neset (saxophones ténor & soprano), Jim Hart (vibraphone), Magnus Hjorth (piano), Peter Eldh (contrebasse) & Anton Eger (batterie). Paris, Duc des Lombards, 22 mai 2015, concert de 21h30.

 

Manifestement mis à l’aise par le tour de chauffe du premier set/concert (à 19h30), Marius Neset ouvre le ban par une longue suite, encore dans l’esprit de ses disques précédents (« Golden Xplosion », 2011 ; « Birds », 2013 : tous deux chez Edition Records). C’est une solide construction de climats et de thèmes, formellement aboutie quand on la considère à rebours, et qui fait la part belle à l’improvisation. Le saxophoniste s’en donne à cœur joie : à de longues et torrentueuses volutes, façon calypso « à la Rollins », succèdent d’incantatoires mélodies que l’on dirait surgies des brumes de l’Écosse. La pertinence de l’emploi du vibraphone, dans les exposés comme dans les développements, est remarquable. On sent là manifestement l’étoffe d’un compositeur. Le concert déploie ensuite le principe du nouveau disque, « Pinball », davantage conçu comme une succession de petites formes, très contrastées, avec aussi un blues façon shuffle de la plus belle énergie. Dans ses emportements le saxophoniste donne libre cours au lyrisme le plus exacerbé, jusqu’à l’étranglement de la sonorité, qui ranime chez l’amateur chenu le souvenir de Leandro « Gato » Barbieri….. Le vibraphoniste impressionne par son sens de l’à propos, et par la cohérence de ses improvisations. La paire rythmique contrebasse-batterie, complice de longue date, excelle en toutes occasions ; et la seule petite réserve tiendrait au pianiste, car le suédois Magnus Hjorth remplaçait le britannique Ivo Neame, partenaire de « Pinball » et de « Birds », et ses improvisations décevaient : une certaine ostentation, beaucoup de phrases très formatées, dans le choix des notes comme dans le découpage rythmique…. Mais le chroniqueur fut peut-être victime de son goût immodéré pour le pianiste anglais, entendu notamment dans le trio Phronesis ; fragilité du jugement humain, en quelque sorte….

 

Xavier Prévost

 


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Pour la tournée de sortie de son tout récent album « Pinball » (Act/Harmonia Mundi), le saxophoniste norvégien faisait escale au Duc des Lombards, à la tête de son quintette anglo-scandinave. Cohésion, énergie et nuances, comme une palette d’atouts, tant pour le succès public que pour la densité artistique.


Marius Neset « Pinball »

Marius Neset (saxophones ténor & soprano), Jim Hart (vibraphone), Magnus Hjorth (piano), Peter Eldh (contrebasse) & Anton Eger (batterie). Paris, Duc des Lombards, 22 mai 2015, concert de 21h30.

 

Manifestement mis à l’aise par le tour de chauffe du premier set/concert (à 19h30), Marius Neset ouvre le ban par une longue suite, encore dans l’esprit de ses disques précédents (« Golden Xplosion », 2011 ; « Birds », 2013 : tous deux chez Edition Records). C’est une solide construction de climats et de thèmes, formellement aboutie quand on la considère à rebours, et qui fait la part belle à l’improvisation. Le saxophoniste s’en donne à cœur joie : à de longues et torrentueuses volutes, façon calypso « à la Rollins », succèdent d’incantatoires mélodies que l’on dirait surgies des brumes de l’Écosse. La pertinence de l’emploi du vibraphone, dans les exposés comme dans les développements, est remarquable. On sent là manifestement l’étoffe d’un compositeur. Le concert déploie ensuite le principe du nouveau disque, « Pinball », davantage conçu comme une succession de petites formes, très contrastées, avec aussi un blues façon shuffle de la plus belle énergie. Dans ses emportements le saxophoniste donne libre cours au lyrisme le plus exacerbé, jusqu’à l’étranglement de la sonorité, qui ranime chez l’amateur chenu le souvenir de Leandro « Gato » Barbieri….. Le vibraphoniste impressionne par son sens de l’à propos, et par la cohérence de ses improvisations. La paire rythmique contrebasse-batterie, complice de longue date, excelle en toutes occasions ; et la seule petite réserve tiendrait au pianiste, car le suédois Magnus Hjorth remplaçait le britannique Ivo Neame, partenaire de « Pinball » et de « Birds », et ses improvisations décevaient : une certaine ostentation, beaucoup de phrases très formatées, dans le choix des notes comme dans le découpage rythmique…. Mais le chroniqueur fut peut-être victime de son goût immodéré pour le pianiste anglais, entendu notamment dans le trio Phronesis ; fragilité du jugement humain, en quelque sorte….

 

Xavier Prévost