Jazz live
Publié le 19 Nov 2016

"Summertime" in Winter Time, Yaron Herman à Bordeaux (auditorium)

On a connu des trompettistes qui jouaient au basket dans la cour du collège de Marciac, pour la plus grande joie des échotiers locaux ou nationaux. Avec Yaron Herman, on a un basketteur qui s’est tourné vers le piano (et la musique), pour la plus grande satisfaction des spectateurs présents hier soir à l’auditorium de Bordeaux (salle Henri Dutilleux). Trois rappels, et applaudissements frénétiques. Contrat mieux que rempli.

Yaron Herman (p, el-p), Ziv Ravitz (dm, electronics)

Le premier de ces trois rappels restera longtemps en mémoire : un « Summertime » en suspension, aux coloris sans cesse changeants, donnant la sensation de déraper en permanence et de se rattraper aussitôt, juste souligné par quelques bruissements de batterie : un modèle du genre. La musique. Cela dit, reprenant un certain nombre de thèmes de leur dernier CD Everyday (Blue Note), les deux complices n’ont pas manqué de faire résonner l’auditorium de belles musiques, le plus souvent dans un registre rythmique bien marqué, parfois même un peu asséné. Ziv Ravitz est heureux dans son rôle de coloriste, encore que son utilisation de l’électronique n’apporte pas vraiment grand chose aux improvisations inspirées de son partenaire. Mais leur plaisir de jouer est tellement manifeste !

Après avoir rapidement conquis les spécialistes, puis les publics auxquels il était confronté, Yaron Herman est maintenant enregistré par un label historique, et il a quelque peu agrandi sa palette en lui donnant une dimension de « groove » étincelant. A dire vrai, point n’était besoin de batteur (ou même de « musicien jouant de la batterie ») pour se rendre compte du tempo qui soutenait la plupart de ses improvisations, mais on admettra que cela va encore mieux en le disant. Dont acte. Il touche même, encore qu’avec discrétion, au piano électrique, et son partenaire vient parfois titiller l’intérieur du piano avec une mailloche pour marquer le rythme.

Ce concert était présenté dans le cadre du 7° festival « L’Esprit du piano », qui se poursuit en divers lieux jusqu’au 23 novembre. Et le programme, c’est ici : http://www.opera-bordeaux.com/lesprit-du-piano-2933

Philippe Méziat|On a connu des trompettistes qui jouaient au basket dans la cour du collège de Marciac, pour la plus grande joie des échotiers locaux ou nationaux. Avec Yaron Herman, on a un basketteur qui s’est tourné vers le piano (et la musique), pour la plus grande satisfaction des spectateurs présents hier soir à l’auditorium de Bordeaux (salle Henri Dutilleux). Trois rappels, et applaudissements frénétiques. Contrat mieux que rempli.

Yaron Herman (p, el-p), Ziv Ravitz (dm, electronics)

Le premier de ces trois rappels restera longtemps en mémoire : un « Summertime » en suspension, aux coloris sans cesse changeants, donnant la sensation de déraper en permanence et de se rattraper aussitôt, juste souligné par quelques bruissements de batterie : un modèle du genre. La musique. Cela dit, reprenant un certain nombre de thèmes de leur dernier CD Everyday (Blue Note), les deux complices n’ont pas manqué de faire résonner l’auditorium de belles musiques, le plus souvent dans un registre rythmique bien marqué, parfois même un peu asséné. Ziv Ravitz est heureux dans son rôle de coloriste, encore que son utilisation de l’électronique n’apporte pas vraiment grand chose aux improvisations inspirées de son partenaire. Mais leur plaisir de jouer est tellement manifeste !

Après avoir rapidement conquis les spécialistes, puis les publics auxquels il était confronté, Yaron Herman est maintenant enregistré par un label historique, et il a quelque peu agrandi sa palette en lui donnant une dimension de « groove » étincelant. A dire vrai, point n’était besoin de batteur (ou même de « musicien jouant de la batterie ») pour se rendre compte du tempo qui soutenait la plupart de ses improvisations, mais on admettra que cela va encore mieux en le disant. Dont acte. Il touche même, encore qu’avec discrétion, au piano électrique, et son partenaire vient parfois titiller l’intérieur du piano avec une mailloche pour marquer le rythme.

Ce concert était présenté dans le cadre du 7° festival « L’Esprit du piano », qui se poursuit en divers lieux jusqu’au 23 novembre. Et le programme, c’est ici : http://www.opera-bordeaux.com/lesprit-du-piano-2933

Philippe Méziat