Jazz live
Publié le 30 Sep 2016

Piano Jacobins 2016

Après Paul Lay et Monty Alexander lors de la précédente édition, le festival a invité cette année Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo.

Couvent des Jacobins, Toulouse, 24 & 28 septembre 2016

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Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (tp, bu)

Le jazz permet de cultiver des plaisirs complémentaires, qu’il s’agisse de festiner de rencontres inédites ou de savourer les retrouvailles de musiciens partageant une histoire commune et approfondissant avec chaque prestation le sillon esthétique qu’ils se sont fixés. Stéphane Belmondo et Jacky « Smile » Terrasson (alias « Terramondo », tels qu’ils se présentent sur scène) illustrent cette deuxième option. Radios, télés, interviews, showcases, le duo connait une actualité chargée. La tournée accompagne la sortie de l’album « Mother », CHOC dans le numéro d’octobre. Si Terrasson est un habitué du festival, c’est la première fois qu’il s’y produit en duo. Le répertoire, qu’il s’agisse de reprises ou de compositions personnelles, s’appuie sur des mélodies bien délinéées. Rien d’étonnant à ce goût, les musiciens ayant par le passé, ensemble ou séparément, contribué à la mise en valeur de chanteuses et chanteurs tels que Dee Dee Bridgewater, Cassandra Wilson, Charles Aznavour ou Milton Nascimento. Qu’il s’agisse de blues, de ballades ou de pièces empressées, une sensation de plaisir d’être au monde imprègne le programme. Du velours, certes, à commencer par le timbre de Belmondo au bugle (délectables notes longues, impeccablement tenues), mais aussi de franches attaques côté Terrasson, habité par un groove intérieur, un élan qu’il sait canaliser afin que la conversation demeure équilibrée. On pourrait presque, mais pas tout à fait, le qualifier d’accompagnateur ici. La profusion de notes alterne avec le minimalisme : nul n’est besoin de surcharger La Chanson d’Hélène, dont l’énoncé de la mélodie, fort lente, suffit à faire chanceler les âmes. Des citations plus ou moins fugaces se devinent ici et là, tel le thème Un été 42 de Michel Legrand accolé à la composition de Philippe Sarde, ainsi qu’un clin d’œil à Nougaro, sans qui Toulouse ne serait décidément pas Toulouse. Une ballade élégiaque est l’occasion pour le pianiste de prolonger le discours de son partenaire de ponctuations et improvisations frémissantes. Après une pièce atypique au parfum d’Océanie, et avant les miniatures enjouées du rappel, une mélodie douce-amère convoque tout à fait l’esprit de Chet Baker, dont on sait l’importance pour Belmondo, pour un bel hommage.

David Cristol

Photo : Gil Corre|Après Paul Lay et Monty Alexander lors de la précédente édition, le festival a invité cette année Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo.

Couvent des Jacobins, Toulouse, 24 & 28 septembre 2016

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Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (tp, bu)

Le jazz permet de cultiver des plaisirs complémentaires, qu’il s’agisse de festiner de rencontres inédites ou de savourer les retrouvailles de musiciens partageant une histoire commune et approfondissant avec chaque prestation le sillon esthétique qu’ils se sont fixés. Stéphane Belmondo et Jacky « Smile » Terrasson (alias « Terramondo », tels qu’ils se présentent sur scène) illustrent cette deuxième option. Radios, télés, interviews, showcases, le duo connait une actualité chargée. La tournée accompagne la sortie de l’album « Mother », CHOC dans le numéro d’octobre. Si Terrasson est un habitué du festival, c’est la première fois qu’il s’y produit en duo. Le répertoire, qu’il s’agisse de reprises ou de compositions personnelles, s’appuie sur des mélodies bien délinéées. Rien d’étonnant à ce goût, les musiciens ayant par le passé, ensemble ou séparément, contribué à la mise en valeur de chanteuses et chanteurs tels que Dee Dee Bridgewater, Cassandra Wilson, Charles Aznavour ou Milton Nascimento. Qu’il s’agisse de blues, de ballades ou de pièces empressées, une sensation de plaisir d’être au monde imprègne le programme. Du velours, certes, à commencer par le timbre de Belmondo au bugle (délectables notes longues, impeccablement tenues), mais aussi de franches attaques côté Terrasson, habité par un groove intérieur, un élan qu’il sait canaliser afin que la conversation demeure équilibrée. On pourrait presque, mais pas tout à fait, le qualifier d’accompagnateur ici. La profusion de notes alterne avec le minimalisme : nul n’est besoin de surcharger La Chanson d’Hélène, dont l’énoncé de la mélodie, fort lente, suffit à faire chanceler les âmes. Des citations plus ou moins fugaces se devinent ici et là, tel le thème Un été 42 de Michel Legrand accolé à la composition de Philippe Sarde, ainsi qu’un clin d’œil à Nougaro, sans qui Toulouse ne serait décidément pas Toulouse. Une ballade élégiaque est l’occasion pour le pianiste de prolonger le discours de son partenaire de ponctuations et improvisations frémissantes. Après une pièce atypique au parfum d’Océanie, et avant les miniatures enjouées du rappel, une mélodie douce-amère convoque tout à fait l’esprit de Chet Baker, dont on sait l’importance pour Belmondo, pour un bel hommage.

David Cristol

Photo : Gil Corre|Après Paul Lay et Monty Alexander lors de la précédente édition, le festival a invité cette année Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo.

Couvent des Jacobins, Toulouse, 24 & 28 septembre 2016

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Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (tp, bu)

Le jazz permet de cultiver des plaisirs complémentaires, qu’il s’agisse de festiner de rencontres inédites ou de savourer les retrouvailles de musiciens partageant une histoire commune et approfondissant avec chaque prestation le sillon esthétique qu’ils se sont fixés. Stéphane Belmondo et Jacky « Smile » Terrasson (alias « Terramondo », tels qu’ils se présentent sur scène) illustrent cette deuxième option. Radios, télés, interviews, showcases, le duo connait une actualité chargée. La tournée accompagne la sortie de l’album « Mother », CHOC dans le numéro d’octobre. Si Terrasson est un habitué du festival, c’est la première fois qu’il s’y produit en duo. Le répertoire, qu’il s’agisse de reprises ou de compositions personnelles, s’appuie sur des mélodies bien délinéées. Rien d’étonnant à ce goût, les musiciens ayant par le passé, ensemble ou séparément, contribué à la mise en valeur de chanteuses et chanteurs tels que Dee Dee Bridgewater, Cassandra Wilson, Charles Aznavour ou Milton Nascimento. Qu’il s’agisse de blues, de ballades ou de pièces empressées, une sensation de plaisir d’être au monde imprègne le programme. Du velours, certes, à commencer par le timbre de Belmondo au bugle (délectables notes longues, impeccablement tenues), mais aussi de franches attaques côté Terrasson, habité par un groove intérieur, un élan qu’il sait canaliser afin que la conversation demeure équilibrée. On pourrait presque, mais pas tout à fait, le qualifier d’accompagnateur ici. La profusion de notes alterne avec le minimalisme : nul n’est besoin de surcharger La Chanson d’Hélène, dont l’énoncé de la mélodie, fort lente, suffit à faire chanceler les âmes. Des citations plus ou moins fugaces se devinent ici et là, tel le thème Un été 42 de Michel Legrand accolé à la composition de Philippe Sarde, ainsi qu’un clin d’œil à Nougaro, sans qui Toulouse ne serait décidément pas Toulouse. Une ballade élégiaque est l’occasion pour le pianiste de prolonger le discours de son partenaire de ponctuations et improvisations frémissantes. Après une pièce atypique au parfum d’Océanie, et avant les miniatures enjouées du rappel, une mélodie douce-amère convoque tout à fait l’esprit de Chet Baker, dont on sait l’importance pour Belmondo, pour un bel hommage.

David Cristol

Photo : Gil Corre|Après Paul Lay et Monty Alexander lors de la précédente édition, le festival a invité cette année Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo.

Couvent des Jacobins, Toulouse, 24 & 28 septembre 2016

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Jacky Terrasson (p), Stéphane Belmondo (tp, bu)

Le jazz permet de cultiver des plaisirs complémentaires, qu’il s’agisse de festiner de rencontres inédites ou de savourer les retrouvailles de musiciens partageant une histoire commune et approfondissant avec chaque prestation le sillon esthétique qu’ils se sont fixés. Stéphane Belmondo et Jacky « Smile » Terrasson (alias « Terramondo », tels qu’ils se présentent sur scène) illustrent cette deuxième option. Radios, télés, interviews, showcases, le duo connait une actualité chargée. La tournée accompagne la sortie de l’album « Mother », CHOC dans le numéro d’octobre. Si Terrasson est un habitué du festival, c’est la première fois qu’il s’y produit en duo. Le répertoire, qu’il s’agisse de reprises ou de compositions personnelles, s’appuie sur des mélodies bien délinéées. Rien d’étonnant à ce goût, les musiciens ayant par le passé, ensemble ou séparément, contribué à la mise en valeur de chanteuses et chanteurs tels que Dee Dee Bridgewater, Cassandra Wilson, Charles Aznavour ou Milton Nascimento. Qu’il s’agisse de blues, de ballades ou de pièces empressées, une sensation de plaisir d’être au monde imprègne le programme. Du velours, certes, à commencer par le timbre de Belmondo au bugle (délectables notes longues, impeccablement tenues), mais aussi de franches attaques côté Terrasson, habité par un groove intérieur, un élan qu’il sait canaliser afin que la conversation demeure équilibrée. On pourrait presque, mais pas tout à fait, le qualifier d’accompagnateur ici. La profusion de notes alterne avec le minimalisme : nul n’est besoin de surcharger La Chanson d’Hélène, dont l’énoncé de la mélodie, fort lente, suffit à faire chanceler les âmes. Des citations plus ou moins fugaces se devinent ici et là, tel le thème Un été 42 de Michel Legrand accolé à la composition de Philippe Sarde, ainsi qu’un clin d’œil à Nougaro, sans qui Toulouse ne serait décidément pas Toulouse. Une ballade élégiaque est l’occasion pour le pianiste de prolonger le discours de son partenaire de ponctuations et improvisations frémissantes. Après une pièce atypique au parfum d’Océanie, et avant les miniatures enjouées du rappel, une mélodie douce-amère convoque tout à fait l’esprit de Chet Baker, dont on sait l’importance pour Belmondo, pour un bel hommage.

David Cristol

Photo : Gil Corre