Jazz live
Publié le 22 Nov 2015

Au Triton : HUMAIR-PIROMALLI-REGARD

Dans le cadre de ses « Quartes Blanches » le Triton accueille, pour une série de concerts, le batteur Daniel Humair. Et après un trio avec Émile Parisien et Jean-Paul Céléa en octobre, c’était cette fois une rencontre avec un pianiste trop rare, Cédric Piromalli, et un contrebassiste plus visible, mais pas moins exceptionnel, Jérôme Regard.

Daniel Humair (batterie), Cedric Piromalli (piano), Jérôme Regard (contrebasse)

Les Lilas, Le Triton, 21 novembre 2015, 21h

   Une belle occasion d’écouter Daniel Humair en trio avec piano et contrebasse, et une occasion rare : celle d’entendre une personnalité exceptionnelle et pourtant mésestimée, Cédric Piromalli. Heureusement il est des musiciens pour connaître à sa juste valeur ce pianiste tourangeau ; c’est le cas, parmi d’autres, de François Jeanneau et Daniel Humair, qui l’avaient repéré au département de jazz du CNSM où ils enseignaient l’un et l’autre, à l’époque où Cédric y perfectionnait son art. En cours de concert, Daniel Humair nous dit ceci : « Ce n’est pas une désinvolture de ceux qui sont sur l’estrade, mais pour nous le jazz c’est une conversation, et si on arrive avec des phrases toutes faites et un programme bien établi, la conversation n’a pas beaucoup d’intérêt. Je ne connais pas l’ordre des morceaux, eux non plus, et les choses s’enchaînent par rapport avec ce qui précède, et ce qui suivra. C’est un jazz beaucoup moins organisé, mais beaucoup plus amusant pour ceux qui le pratiquent ». Et l’on serait tenté d’ajouter passionnant pour ceux qui l’écoutent !

   Le répertoire emprunte à l’univers familier du batteur : compositions de Joachim Kühn, François Jeanneau, et de Daniel lui-même évidemment. En cours de concert aussi, une composition du pianiste, conçue spécialement pour la circonstance, Noctuelle. Des constantes dans cette musique : des unissons, des homorythmies, des ruptures abruptes, des emportements sans entraves. Le concert a commencé par un dialogue de timbres, entre appels de contrebasse, bruissements de batterie, et piano joué entre cordes et clavier. Puis tout se construit, dans le désir de faire naître la musique, et ça culmine très vite en musicalité et connivence. Chacun d’eux est un virtuose, instrumental et musical, dans son univers ; mais la vraie virtuosité est de pensée, de vivacité, d’intelligence claire qui cependant n’écarte pas le hasard propre à l’imaginaire. Parmi de multiples bonheurs, un Blue Monk d’anthologie, joué in and out, avec Monk et contre lui (tout contre), en s’autorisant des escapades polytonales. Cédric Piromalli a réellement une vision personnelle de Monk, qui s’était exprimée voici quelques années dans un très bon disque (« Monk ! », Yolk Records, 2006) enregistré en concert sur un piano hélas assez médiocre. Le pianiste nous avait également conquis naguère dans le groupe Triade, avec Sébastien Boisseau et Nicolas Larmignat, et plus récemment avec The West Lines Trio, dans lequel il joue de l’orgue Hammond. Pour nous avoir offert cette très belle soirée de trio, avec son partenaire régulier à la contrebasse, Jérôme Regard, et pour nous avoir permis de retrouver au piano Cédric Piromalli, un immense merci à Daniel Humair !

Xavier Prévost

LA VIDÉO DU CONCERT

https://www.youtube.com/watch?v=6K4Q84QzpBk

Prochain concert de la « Quarte blanche » à Daniel Humair au Triton le 17 décembre, avec Vincent Lê Quang et Stéphane Kerecki

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Dans le cadre de ses « Quartes Blanches » le Triton accueille, pour une série de concerts, le batteur Daniel Humair. Et après un trio avec Émile Parisien et Jean-Paul Céléa en octobre, c’était cette fois une rencontre avec un pianiste trop rare, Cédric Piromalli, et un contrebassiste plus visible, mais pas moins exceptionnel, Jérôme Regard.

Daniel Humair (batterie), Cedric Piromalli (piano), Jérôme Regard (contrebasse)

Les Lilas, Le Triton, 21 novembre 2015, 21h

   Une belle occasion d’écouter Daniel Humair en trio avec piano et contrebasse, et une occasion rare : celle d’entendre une personnalité exceptionnelle et pourtant mésestimée, Cédric Piromalli. Heureusement il est des musiciens pour connaître à sa juste valeur ce pianiste tourangeau ; c’est le cas, parmi d’autres, de François Jeanneau et Daniel Humair, qui l’avaient repéré au département de jazz du CNSM où ils enseignaient l’un et l’autre, à l’époque où Cédric y perfectionnait son art. En cours de concert, Daniel Humair nous dit ceci : « Ce n’est pas une désinvolture de ceux qui sont sur l’estrade, mais pour nous le jazz c’est une conversation, et si on arrive avec des phrases toutes faites et un programme bien établi, la conversation n’a pas beaucoup d’intérêt. Je ne connais pas l’ordre des morceaux, eux non plus, et les choses s’enchaînent par rapport avec ce qui précède, et ce qui suivra. C’est un jazz beaucoup moins organisé, mais beaucoup plus amusant pour ceux qui le pratiquent ». Et l’on serait tenté d’ajouter passionnant pour ceux qui l’écoutent !

   Le répertoire emprunte à l’univers familier du batteur : compositions de Joachim Kühn, François Jeanneau, et de Daniel lui-même évidemment. En cours de concert aussi, une composition du pianiste, conçue spécialement pour la circonstance, Noctuelle. Des constantes dans cette musique : des unissons, des homorythmies, des ruptures abruptes, des emportements sans entraves. Le concert a commencé par un dialogue de timbres, entre appels de contrebasse, bruissements de batterie, et piano joué entre cordes et clavier. Puis tout se construit, dans le désir de faire naître la musique, et ça culmine très vite en musicalité et connivence. Chacun d’eux est un virtuose, instrumental et musical, dans son univers ; mais la vraie virtuosité est de pensée, de vivacité, d’intelligence claire qui cependant n’écarte pas le hasard propre à l’imaginaire. Parmi de multiples bonheurs, un Blue Monk d’anthologie, joué in and out, avec Monk et contre lui (tout contre), en s’autorisant des escapades polytonales. Cédric Piromalli a réellement une vision personnelle de Monk, qui s’était exprimée voici quelques années dans un très bon disque (« Monk ! », Yolk Records, 2006) enregistré en concert sur un piano hélas assez médiocre. Le pianiste nous avait également conquis naguère dans le groupe Triade, avec Sébastien Boisseau et Nicolas Larmignat, et plus récemment avec The West Lines Trio, dans lequel il joue de l’orgue Hammond. Pour nous avoir offert cette très belle soirée de trio, avec son partenaire régulier à la contrebasse, Jérôme Regard, et pour nous avoir permis de retrouver au piano Cédric Piromalli, un immense merci à Daniel Humair !

Xavier Prévost

LA VIDÉO DU CONCERT

https://www.youtube.com/watch?v=6K4Q84QzpBk

Prochain concert de la « Quarte blanche » à Daniel Humair au Triton le 17 décembre, avec Vincent Lê Quang et Stéphane Kerecki

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Dans le cadre de ses « Quartes Blanches » le Triton accueille, pour une série de concerts, le batteur Daniel Humair. Et après un trio avec Émile Parisien et Jean-Paul Céléa en octobre, c’était cette fois une rencontre avec un pianiste trop rare, Cédric Piromalli, et un contrebassiste plus visible, mais pas moins exceptionnel, Jérôme Regard.

Daniel Humair (batterie), Cedric Piromalli (piano), Jérôme Regard (contrebasse)

Les Lilas, Le Triton, 21 novembre 2015, 21h

   Une belle occasion d’écouter Daniel Humair en trio avec piano et contrebasse, et une occasion rare : celle d’entendre une personnalité exceptionnelle et pourtant mésestimée, Cédric Piromalli. Heureusement il est des musiciens pour connaître à sa juste valeur ce pianiste tourangeau ; c’est le cas, parmi d’autres, de François Jeanneau et Daniel Humair, qui l’avaient repéré au département de jazz du CNSM où ils enseignaient l’un et l’autre, à l’époque où Cédric y perfectionnait son art. En cours de concert, Daniel Humair nous dit ceci : « Ce n’est pas une désinvolture de ceux qui sont sur l’estrade, mais pour nous le jazz c’est une conversation, et si on arrive avec des phrases toutes faites et un programme bien établi, la conversation n’a pas beaucoup d’intérêt. Je ne connais pas l’ordre des morceaux, eux non plus, et les choses s’enchaînent par rapport avec ce qui précède, et ce qui suivra. C’est un jazz beaucoup moins organisé, mais beaucoup plus amusant pour ceux qui le pratiquent ». Et l’on serait tenté d’ajouter passionnant pour ceux qui l’écoutent !

   Le répertoire emprunte à l’univers familier du batteur : compositions de Joachim Kühn, François Jeanneau, et de Daniel lui-même évidemment. En cours de concert aussi, une composition du pianiste, conçue spécialement pour la circonstance, Noctuelle. Des constantes dans cette musique : des unissons, des homorythmies, des ruptures abruptes, des emportements sans entraves. Le concert a commencé par un dialogue de timbres, entre appels de contrebasse, bruissements de batterie, et piano joué entre cordes et clavier. Puis tout se construit, dans le désir de faire naître la musique, et ça culmine très vite en musicalité et connivence. Chacun d’eux est un virtuose, instrumental et musical, dans son univers ; mais la vraie virtuosité est de pensée, de vivacité, d’intelligence claire qui cependant n’écarte pas le hasard propre à l’imaginaire. Parmi de multiples bonheurs, un Blue Monk d’anthologie, joué in and out, avec Monk et contre lui (tout contre), en s’autorisant des escapades polytonales. Cédric Piromalli a réellement une vision personnelle de Monk, qui s’était exprimée voici quelques années dans un très bon disque (« Monk ! », Yolk Records, 2006) enregistré en concert sur un piano hélas assez médiocre. Le pianiste nous avait également conquis naguère dans le groupe Triade, avec Sébastien Boisseau et Nicolas Larmignat, et plus récemment avec The West Lines Trio, dans lequel il joue de l’orgue Hammond. Pour nous avoir offert cette très belle soirée de trio, avec son partenaire régulier à la contrebasse, Jérôme Regard, et pour nous avoir permis de retrouver au piano Cédric Piromalli, un immense merci à Daniel Humair !

Xavier Prévost

LA VIDÉO DU CONCERT

https://www.youtube.com/watch?v=6K4Q84QzpBk

Prochain concert de la « Quarte blanche » à Daniel Humair au Triton le 17 décembre, avec Vincent Lê Quang et Stéphane Kerecki

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Dans le cadre de ses « Quartes Blanches » le Triton accueille, pour une série de concerts, le batteur Daniel Humair. Et après un trio avec Émile Parisien et Jean-Paul Céléa en octobre, c’était cette fois une rencontre avec un pianiste trop rare, Cédric Piromalli, et un contrebassiste plus visible, mais pas moins exceptionnel, Jérôme Regard.

Daniel Humair (batterie), Cedric Piromalli (piano), Jérôme Regard (contrebasse)

Les Lilas, Le Triton, 21 novembre 2015, 21h

   Une belle occasion d’écouter Daniel Humair en trio avec piano et contrebasse, et une occasion rare : celle d’entendre une personnalité exceptionnelle et pourtant mésestimée, Cédric Piromalli. Heureusement il est des musiciens pour connaître à sa juste valeur ce pianiste tourangeau ; c’est le cas, parmi d’autres, de François Jeanneau et Daniel Humair, qui l’avaient repéré au département de jazz du CNSM où ils enseignaient l’un et l’autre, à l’époque où Cédric y perfectionnait son art. En cours de concert, Daniel Humair nous dit ceci : « Ce n’est pas une désinvolture de ceux qui sont sur l’estrade, mais pour nous le jazz c’est une conversation, et si on arrive avec des phrases toutes faites et un programme bien établi, la conversation n’a pas beaucoup d’intérêt. Je ne connais pas l’ordre des morceaux, eux non plus, et les choses s’enchaînent par rapport avec ce qui précède, et ce qui suivra. C’est un jazz beaucoup moins organisé, mais beaucoup plus amusant pour ceux qui le pratiquent ». Et l’on serait tenté d’ajouter passionnant pour ceux qui l’écoutent !

   Le répertoire emprunte à l’univers familier du batteur : compositions de Joachim Kühn, François Jeanneau, et de Daniel lui-même évidemment. En cours de concert aussi, une composition du pianiste, conçue spécialement pour la circonstance, Noctuelle. Des constantes dans cette musique : des unissons, des homorythmies, des ruptures abruptes, des emportements sans entraves. Le concert a commencé par un dialogue de timbres, entre appels de contrebasse, bruissements de batterie, et piano joué entre cordes et clavier. Puis tout se construit, dans le désir de faire naître la musique, et ça culmine très vite en musicalité et connivence. Chacun d’eux est un virtuose, instrumental et musical, dans son univers ; mais la vraie virtuosité est de pensée, de vivacité, d’intelligence claire qui cependant n’écarte pas le hasard propre à l’imaginaire. Parmi de multiples bonheurs, un Blue Monk d’anthologie, joué in and out, avec Monk et contre lui (tout contre), en s’autorisant des escapades polytonales. Cédric Piromalli a réellement une vision personnelle de Monk, qui s’était exprimée voici quelques années dans un très bon disque (« Monk ! », Yolk Records, 2006) enregistré en concert sur un piano hélas assez médiocre. Le pianiste nous avait également conquis naguère dans le groupe Triade, avec Sébastien Boisseau et Nicolas Larmignat, et plus récemment avec The West Lines Trio, dans lequel il joue de l’orgue Hammond. Pour nous avoir offert cette très belle soirée de trio, avec son partenaire régulier à la contrebasse, Jérôme Regard, et pour nous avoir permis de retrouver au piano Cédric Piromalli, un immense merci à Daniel Humair !

Xavier Prévost

LA VIDÉO DU CONCERT

https://www.youtube.com/watch?v=6K4Q84QzpBk

Prochain concert de la « Quarte blanche » à Daniel Humair au Triton le 17 décembre, avec Vincent Lê Quang et Stéphane Kerecki